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{{Infobox/Début}}
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Le Parti libéral du Québec se réclame de huit « grandes valeurs libérales », à savoir la liberté individuelle, le développement économique, l'identification au Québec, la justice sociale, le respect de la société civile, la démocratie, l'appartenance du Québec à la fédération canadienne et l'équité intergénérationnelle<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les 8 grandes valeurs libérales - Parti libéral du Québec |url=https://plq.org/fr/8-valeurs-liberales/ |site=PLQ |consulté le=2020-05-12}}</ref>. Au fil de l'histoire, le positionnement idéologique du Parti libéral a relativement évolué. Durant les premières décennies de la fédération canadienne, le Parti libéral tente de s'inscrire dans la lignée des [[Parti whig (Royaume-Uni)|whigs]] et des [[Parti libéral (Royaume-Uni)|libéraux britanniques]] et de se défaire d'une image [[Radicalisme|radicale]] et [[Anticléricalisme|anticléricale]] héritée de son ancêtre, le [[Parti rouge]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Herman Guay |auteur2=Serge Gaudreau |titre=Les élections au Québec, 150 ans d'une histoire mouvementée |lieu=Québec |éditeur=Presses de l'Université Laval |année=2018 |pages totales=498 |passage=p. 22 |isbn=978-2-7637-3381-4}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Yvan Lamonde |auteur2=Claude Corbo |titre=Le rouge et le bleu : Une anthologie de la pensée politique au Québec de la Conquête à la Révolution tranquille |lieu=Montréal |éditeur=Presses de l'Université de Montréal |année=1999 |pages totales=584 |passage=p. 237 |isbn=978-2-7606-1747-6 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=AIDZ-n_Uwy8C&printsec=frontcover}}</ref>. Le gouvernement de [[Honoré Mercier]] est l'occasion d'une affirmation autonomiste face au gouvernement fédéral et d'une éphémère alliance avec des députés conservateurs sous les traits du [[Parti national (Québec)|Parti national]]. Alors que le Parti libéral règne sur le Québec sans interruption entre [[Élections générales québécoises de 1897|1897]] et [[Élections générales québécoises de 1936|1936]], il défend « un programme libéral classique axé sur le développement économique<ref name=":a">{{Lien web |titre=Parti libéral du Québec |url=https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/parti-liberal-du-quebec |site=www.thecanadianencyclopedia.ca |consulté le=2020-05-12}}</ref> ». À la suite de l'élection d'[[Adélard Godbout]] en [[Élections générales québécoises de 1939|1939]], les libéraux ont privilégié des orientations plutôt [[Interventionnisme|interventionnistes]] et [[keynésianisme|keynésiennes]]<ref name=":l">{{Lien web |titre=Parti libéral du Québec |url=http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pagesPartis.jsp?parti=PLQ |site=bilan.usherbrooke.ca |consulté le=2020-05-12}}</ref>, surtout sous les gouvernements de [[Jean Lesage]]<ref name="Boily">{{Article |auteur1=Frédéric Boily |titre=Le Parti libéral du Québec et l’émergence du centre droit (1960-1976) |périodique=Bulletin d'histoire politique |date=2012 |lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2012-v21-n1-bhp0208/1011703ar.pdf}}</ref> entre [[Élections générales québécoises de 1960|1960]] et [[Élections générales québécoises de 1966|1966]] et de [[Robert Bourassa]]<ref name=":a" /> entre [[Élections générales québécoises de 1970|1970]] et [[Élections générales québécoises de 1976|1976]].
 
Le retour de Bourassa au pouvoir en [[Élections générales québécoises de 1985|1985]] et l'arrivée de [[Jean Charest]] à la direction du parti en 1998 confirmèrent ensuite un retour au [[Centre droit|centre-droit]], prônant un assainissement des finances de l'État et le développement économique<ref name=":a" />{{,}}<ref name=":l" />. Économiquement, le Parti libéral se trouve toujours à la [[Droite (politique)|droite]] du [[Parti québécois]] depuis la fondation de ce parti<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Gabriel |nom1=Arsenault |titre=Explaining Quebec's Social Economy Turn |périodique=Canadian journal of nonprofit and social economy research |volume=9 |numéro=1 |date=2018-06-22 |issn=1920-9355 |doi=10.22230/cjnser.2018v9n1a237 |lire en ligne=http://anserj.ca/index.php/cjnser/article/view/237 |consulté le=2018-11-11 |pages=65}}</ref>, bien qu'il adhère à l'[[Multiculturalisme canadien#L’interculturalisme|interculturalisme]] et au [[progressisme]] sur le plan social<ref>{{Lien web |prénom=Patrick |nom=Bellerose |titre=Signes religieux: le Parti libéral maintient sa position |url=https://www.journaldequebec.com/2019/02/01/signes-religieux-le-plq-maintient-sa-position |site=Le Journal de Québec |consulté le=2019-03-11}}</ref>. Les gouvernements Lesage et Bourassa, s'ils n'entendirent jamais favoriser l'indépendance du Québec, présentèrent d'importantes revendications nationalistes et autonomistes, culminant avec l'échec de l'[[Accord du lac Meech]] en 1990 et de l'[[Accord de Charlottetown]] en 1992. Les récents gouvernements Charest et Couillard n'ont toutefois pas pris autant à cœur la question constitutionnelle, ayant largement respecté le statu quo évolutif à la manière d'un [[arbre vivant]] comme défini par la [[Cour suprême du Canada]] découlant du [[rapatriement de la Constitution du Canada]] en 1982, et le gouvernement Couillard, ayant eu une position relativement au [[Nationalisme québécois|nationalisme]] considérée par plusieurs observateurs comme étant proche du [[Multiculturalisme canadien|multiculturalisme]]<ref>{{Lien web |prénom=Christian |nom=Dufour |titre=Le multiculturalisme zélé de Philippe Couillard |url=https://www.journaldemontreal.com/2013/11/16/le-multiculturalisme-zele-de-philippe-couillard |site=Le Journal de Montréal |consulté le=2020-06-30}}</ref>. Pour ces raisons, le Parti libéral du Québec est souventconsidéré jugépar certains observateurs nationalistes comme un parti centré sur les intérêts des non-francophones, etayant certainseu observateursbesoin ontau faitcours remarquer que le PLQdes dépendrécentes largementélections du vote des anglophones et des immigrants pour faire élire ses députés<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le vote a-t-il une langue au Québec? |url=https://contact.ulaval.ca/article_blogue/le-vote-a-t-il-une-langue-au-quebec/index.html |site=Contact |consulté le=2024-07-31}}</ref>{{,}}<ref name="16mars2019_www.journaldemontreal.com" />{{,}}<ref name="14mai2020_www.journaldemontreal.com" />. Bien que leLe Parti libéral du Québec ne soitn'est plus affilié au [[Parti libéral du Canada]] depuis 1955, les deux partis politiques partagent la même adhésion au multiculturalisme canadien.
 
== Histoire ==
=== Origines et débuts ===
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À partir de 1960, le Parti libéral marque l'histoire du Québec en implantant les changements de la Révolution tranquille, changements qui ne seront toutefois pas annulés, ni même ralentis, par les gouvernements d'Union nationale de 1966 à 1970.
 
De 1970 à 2018, le [[Parti québécois]] et le PLQ se sont échangéséchangé le pouvoir. Contrairement à l’opposition classique entre progressistes et conservateurs, la divergence la plus importante entre le PQ et le PLQ concernait la question nationale.
 
Depuis la fin des années 90, le PLQ a essentiellement mis de l’avant une vision économique de centre-droit conventionnel. Sous les chefs Jean Charest et Philippe Couillard, le PLQ a essentiellement adopté un positionnement économique de centre-droit, avec une importante base d'électeurs d'allégeance conservatrice au niveau fédéral. Le PLQ s’est ainsi défini comme « parti de l’économie ».