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{{Infobox Élément/Hélium}}
 
L’'''hélium''' est l'[[élément chimique]] de [[numéro atomique]] 2, de symbole He. C'est un [[gaz noble]] (ou gaz rare), pratiquement [[inerte (chimie)|inerte]], le premier de la [[Famille d'éléments chimiques|famille]] des gaz nobles dans le [[tableau périodique des éléments]]. Son [[point d'ébullition]] est le plus bas parmi les corps connus, et il n'existe sous forme solide que s'il est soumis à une pression supérieure à {{nombre|25|[[Atmosphère (unité)|atmosphères]]}}.
 
L'hélium possède deux [[isotope]]s stables : l'{{nobr|[[hélium 4]]}} ({{exp|4}}He), le plus abondant, et l'{{nobr|[[hélium 3]]}} ({{exp|3}}He). Ces deux isotopes, contrairement à ceux de la plupart des éléments chimiques, diffèrent sensiblement dans leurs propriétés, car le rapport de leurs masses atomiques est important. D'autre part, les effets quantiques, sensibles à basse énergie, leur donnent des propriétés très différentes. Le présent article traite essentiellement de l'{{nobr|hélium 4}} ({{exp|4}}He). L'article ''{{nobr|[[Hélium 3]]}}'' compile les propriétés spécifiques de l'isotope {{exp|3}}He.
 
Le mot ''hélium'' a été construit à partir du grec ''Helios'' ({{grec ancien|Ἥλιος}} / ''{{Lang|grc-Latn|Hếlios}}'', {{citation|le [[Soleil]]}}), cet élément ayant été observé pour la première fois dans le [[Raies de Fraunhofer|spectre solaire]] le {{date-|18 août 1868}}, au cours d'une [[éclipse totale]] de Soleil, par l'astronome [[Jules Janssen]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Paul Depovere |titre=La classification périodique des éléments. La merveille fondamentale de l'Univers |éditeur=[[De Boeck Supérieur]] |année=2002 |passage=103 |isbn=}}.</ref>.
 
L'hélium est, après l'[[hydrogène]], l'élément le plus abondant dans l'[[Univers]]. L'essentiel de cet hélium a été produit lors de la [[nucléosynthèse primordiale]] mais d'autres processus en produisent, notamment la {{nobr|[[radioactivité α]]}} ({{cf.}} sous-section [[#Abondance naturelle|Abondance naturelle]]). Sur la [[Terre]], selon une estimation du {{Lang|en|[[Bureau of Land Management]]}} des [[États-Unis]] de 2006, les ressources d'hélium totalisent {{Uniténobr|52| milliards}} de mètres cubes<ref name="sciencehand" />.
 
L'hélium a divers usages en forte croissance, alors que la production industrielle a diminué pour des raisons conjoncturelles : sa raréfaction devient inquiétante<ref>{{Lien web|langue=fr |auteur1=Audrey Chauvet |titre=Les réserves mondiales d'hélium se dégonflent |url=https://www.20minutes.fr/planete/590745-20100830-planete-les-reserves-mondiales-d-helium-se-degonflent |site=www.20minutes.fr |date=30/08/2010 |consulté le=2019-06-22}}.</ref>. Cependant, le marché de l'hélium est calme en 2016, et il est récemment passé de la pénurie au surplus<ref name="sciencehand">{{Article |langue=en |auteur=Eric Hand |titre=Massive helium fields found in rift zone of Tanzania |périodique=[[Science (magazine)|Science]] |date=8 juillet 2016 |volume=353 |numéro=6295 |pages=109-110 |DOI=10.1126/science.353.6295.109 |lire en ligne=http://science.sciencemag.org/content/353/6295/109.full |accès url=inscription |consulté le=11 juillet 2016}}.</ref>.
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== Isotopes et propriétés nucléaires ==
{{Article détaillé|Isotopes de l'hélium|Hélium 3}}
[[Fichier:He-3 atom.png| vignette| gauche| redresse=0.7| Schéma de l'{{lnobr|hélium 3}}.]]
 
[[Fichier:He-4 atom.png| vignette| gauche| redresse=0.7| Schéma de l'{{lnobr|hélium 4}}.]]
On connait huit [[isotope]]s de l'hélium. L'{{nobr|[[hélium 3]]}} (deux protons et un neutron) et l'{{nobr|[[hélium 4]]}} (deux protons et deux neutrons) sont stables, les autres sont extrêmement instables, certains n'existant virtuellement que lors de leur formation. Dans l'atmosphère terrestre, il n'y a qu'un atome d'{{nobr|hélium 3}} pour environ un million d'atomes d'{{nobr|hélium 4}}<ref name="nbb">{{Ouvrage|langue=en |prénom1=John |nom1=Emsley |titre=Nature's building blocks |sous-titre=an A-Z guide to the elements |lieu=Oxford New York |éditeur={{lang|en|[[Oxford University Press]]}} |année=2001 |pages totales=538 |passage=175–179 |isbn=978-0-19-850340-8 |isbn2=978-0-198-50341-5 |oclc=248877093 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j-Xu07p3cKwC&pg=PP1}}.</ref>. Contrairement à la plupart des éléments, l'abondance isotopique de l'hélium varie considérablement selon son origine, en raison des processus de formation différents. L'isotope le plus abondant, l'{{nobr|hélium 4}}, est produit sur [[Terre]] par la [[radioactivité α]] d'éléments lourds : les particules α qui y sont produites sont des noyaux d'{{nobr|hélium 4}} complètement ionisés. L'{{nobr|hélium 4}} est un noyau à la stabilité inhabituelle, parce que ses [[nucléon]]s sont arrangés en [[Modèle en couches|couches complètes]].
 
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{{Lien web|langue=en | url =http://fti.neep.wisc.edu/Research/he3_pubs.html | titre =Lunar Mining of Helium-3 | année =2007 | éditeur =Fusion Technology Institute of the University of Wisconsin-Madison | consulté le =9 juillet 2008 | commentaire =Un abstract et renvoi à {{nombre|82|documents}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://www.lpi.usra.edu/meetings/lpsc2007/pdf/2175.pdf |format=pdf | titre =The estimation of helium-3 probable reserves in lunar regolith ''dans '' Lunar and Planetary {{nobr romains|Science XXXVIII}} | auteur =E. N. Slyuta, A. M. Abdrakhimov, E. M. Galimov | année =2007 | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>. Certains auteurs, dont Gerald Kulcinski en 1986<ref>{{article | langue =en | prénom1 =Eric R. | nom1 =Hedman | titre =A fascinating hour with Gerald Kulcinski | périodique ={{lang|en|The Space Review}} | jour =16 | mois =janvier | année =2006 | url texte =http://www.thespacereview.com/article/536/1 | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>, ont proposé d'explorer la Lune, d'extraire l'{{nobr|hélium 3}} du régolithe et de l'utiliser pour produire de l'énergie par fusion nucléaire.
 
L'{{nobr|hélium 4}} peut être refroidi jusqu'à environ {{Unité|1|K}} par évaporation. L'{{nobr|hélium 3}}, qui a un point d'ébullition inférieur, peut être refroidi jusqu'à {{Unité|0.2|K}} par la même méthode. Des mélanges à parts égales d'{{nobr|hélium 3}} et 4 se séparent, au-dessous de {{Unité|0.8|K}}, car ils ne sont plus [[Miscibilité|miscibles]], en raison de leurs différences (l'atome d'{{nobr|hélium 4}} étant un [[boson]] tandis que l'atome d'{{nobr|hélium 3}} est un [[fermion]], ils suivent deux statistiques quantiques différentes<ref group="Nn">[[Statistique de Bose-Einstein]] et [[statistique de Fermi-Dirac]].</ref>). Les [[Réfrigérateur à dilution|réfrigérateurs à dilution]] utilisent cette propriété pour atteindre quelques millikelvins.
 
On peut produire par des [[Réaction nucléaire|réactions nucléaires]] d'autres isotopes de l'hélium, qui sont instables et se désintègrent rapidement en d'autres noyaux. L'isotope dont la [[demi-vie]] est la plus courte est l'{{nobr|hélium 2}} ({{nombre|2|protons}}, sans aucun neutron : le [[Isotopes de l'hélium|diproton]], qui se désintègre en deux protons en {{Unité|3 e-27 s}}). L'{{nobr|hélium 5}} et l'{{nobr|hélium 7}} se désintègrent par [[Émission de neutron|émission d'un neutron]], avec une demi-vie de {{Unité|7.6|e=-23|s}} et {{unité|2.9|e=-21|s}}, respectivement. L'{{nobr|hélium 6}} et l'{{nobr|hélium 8}} se désintègrent par {{nobr|[[radioactivité β]]}}, avec une demi-vie de {{unité|0.8|s}} et {{unité|0.119|s}}, respectivement. Les {{nobr|isotopes 6 et 8}} ont une structure lâche, dans laquelle des neutrons orbitent loin du cœur, ce que l'on appelle ''[[Noyau à halo|halo nucléaire]]''.
 
== Le corps simple hélium ==
L'hélium est un gaz incolore, inodore et non toxique. Il est pratiquement [[inerte (chimie)|inerte]] chimiquement, monoatomique en toute circonstance. Dans un vaste domaine de températures et de pressions, il se comporte expérimentalement comme un [[gaz parfait]], ce qui en fait une substance privilégiée pour l'expérimentation des théories physico-chimiques.
Les deux isotopes stables de l'hélium sont les seuls composés chimiques à ne pas posséder de [[point triple]]<ref name="Ullmann">{{Ouvrage
| langue = en
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=== Plasma ===
[[Fichier:HeTube.jpg| vignette| gauche| redresse=0.87| Une [[lampe à décharge]] fonctionnant à l'hélium.]]
 
La plupart de l'hélium extraterrestre se trouve dans l'état de [[Physique des plasmas|plasma]], dont les propriétés diffèrent notablement de celles de l'hélium atomique. Dans le plasma, les électrons de l'hélium ne sont pas liés au noyau, ce qui conduit à une très grande conductivité électrique, même quand l'ionisation est partielle. Les particules chargées sont très sensibles aux champs électrique et magnétique. Par exemple, dans le [[vent solaire]], l'hélium et l'hydrogène ionisés interagissent avec la [[magnétosphère]] terrestre, donnant lieu aux phénomènes de [[Courant de Birkeland|courants de Birkeland]] et aux [[Aurore polaire|aurores polaires]]<ref>{{article | langue =en | prénom1 =F. | nom1 =Buhler | nom2 =W. I. Axford, H. J. A. Chivers, K. Martin | titre =Helium isotopes in an aurora | périodique ={{lang|en|J. Geophys. Res.}} | volume =81 | numéro =1| année =1976 | pages =111–115 | doi =10.1029/JA081i001p00111 | commentaire ={{lang|en|Abstract}}. }}</ref>.
 
Comme les autres gaz nobles, l'hélium a des niveaux d'énergie [[métastables]] qui lui permettent de rester excité dans une décharge électrique dont la tension est inférieure à son potentiel d'ionisation. Ceci permet son utilisation dans les [[Lampe à décharge|lampes à décharge]].
{{clr|left}}
 
=== Liquide ===
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À la transition de l'{{nobr romains|hélium I}} vers l'{{nobr romains|hélium II}} au point lambda, l'hélium se dilate. Quand la température baisse, l'{{nobr romains|hélium II}} continue à se dilater, jusqu'à environ {{nombre|1|K}}, où il recommence à se contracter comme la plupart des corps.
 
L'{{nobr romains|hélium II}} peut s'écouler à travers des capillaires de {{nobr|10{{exp|-7}} à 10{{exp|-8}} m}}, sans [[viscosité]] mesurable<ref name="nbb" />. Cependant quand on mesure la viscosité entre deux disques tournant l'un par rapport à l'autre, on trouve une viscosité comparable à celle de l'hélium gazeux. La théorie actuelle explique ce fait en utilisant un ''modèle à deux fluides'' de {{lien|trad=[[László Tisza}}]] pour l'{{nobr romains|hélium II}}. Dans ce modèle, l'hélium liquide, au-dessous du point lambda, consiste en un mélange d'atomes d'hélium dans l'état fondamental et d'atomes dans des états excités, qui se comportent davantage comme un fluide ordinaire<ref>{{article | langue =en | prénom1 =P. C. | nom1 =Hohenberg | nom2 =P. C. Martin | titre =Microscopic Theory of Superfluid Helium | périodique ={{lang|en|Annals of Physics}} | volume =281 | numéro =1–2| mois =octobre | année =2000 | pages =636–705 | doi =10.1006/aphy.2000.6019 | commentaire ={{lang|en|Abstract}}. Article disponible pour les abonnés de ScienceDirect.}}</ref>.
 
Une illustration de cette théorie est donnée par l’''[[effet fontaine]]''. Dans cette expérience, un tube vertical, présentant un petit [[ajutage]] à son extrémité supérieure, est plongé par son extrémité inférieure dans un bain d'{{nobr romains|hélium II}}. Il y est bouché par un disque [[Frittage|fritté]], au travers duquel seul le fluide sans viscosité peut circuler. Si l'on chauffe le tube, en l'éclairant par exemple, on va y transformer la partie superfluide en fluide ordinaire. Pour rétablir l'équilibre des deux fluides avec le bain, du superfluide va pénétrer à travers le bouchon fritté, et pour conserver le volume, une partie du contenu du tube sera éjecté par l'ajutage supérieur, formant un jet, que l'on peut interrompre en cessant de chauffer<ref group="Nn">Voir {{video}} ucilowtemp, [https://www.youtube.com/watch?v=kCJ24176enM&feature=related Voir unSuperfluid clipFountain], sur [[Youtube par ucilowtemp]].</ref>.
 
La [[conductivité thermique]] de l'{{nobr romains|hélium II}} est supérieure à celle de tout autre corps connu. Ceci empêche l'{{nobr romains|hélium II}} de bouillir, car tout apport de chaleur se transporte immédiatement à la surface, où il provoque tout simplement l'[[évaporation]] en gaz. Cette conductivité est un million de fois supérieure à celle de l'{{nobr romains|hélium I}}, et plusieurs centaines de fois celle du cuivre<ref name="ECE" />. Ceci est dû au fait que la conduction de la chaleur se fait par un mécanisme quantique exceptionnel. La plupart des matériaux bons conducteurs de la chaleur ont une [[Théorie des bandes|bande de valence]] d'électrons libres qui servent à conduire la chaleur. L'{{nobr romains|hélium II}} n'a pas de telle bande et pourtant conduit bien la chaleur. Le [[Transfert thermique|flux de chaleur]] obéit à des équations semblables aux [[équation d'onde|équations d'onde]] de la propagation du son dans l'air. Quand de la chaleur est introduite, elle se déplace à {{Unité|20|m||s|-1}} à {{nombre|1.8|K}} dans l'{{nobr romains|hélium II}}. On appelle ces ondes ''deuxième son''<ref name="Encyc 263">{{en}} ''{{lang|en|The Encyclopedia of the Chemical Elements}}'', {{op. cit.}}, {{p.|263}}.</ref>.
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== Propriétés chimiques ==
[[Fichier:Helio-atomas.png|vignette|Représentation d'un atome d'hélium : [[noyau atomique|noyau]] ([[proton]]s en rouge et [[neutron]]s en bleu) et [[électron]]s (en vert). La [[couche électronique]] est complète.]]
Comme tous les [[gaz noble]]s, l'hélium a sa [[couche de valence]] complète ce qui implique une très faible réactivité chimique. Comme il n'a pas de sous-couches capables de réagir, c'est (avec le [[néon]]) le moins réactif de tous les [[corps simple]]s<ref name="LANL.gov"/>.
 
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== Usages ==
Malgré son prix élevé, l'hélium est utilisé pour de nombreux usages exigeant certaines de ses propriétés uniques, telles son [[point d'ébullition]] bas, sa faible [[densité]], sa faible [[solubilité]], sa haute [[conductivité thermique]] ou son caractère chimiquement et biologiquement [[inerte (chimie)|inerte]]. On le trouve dans le commerce sous forme liquide ou gazeuse. Sous forme liquide, on peut trouver des petits réservoirs appelés [[Vase Dewar|dewars]], qui peuvent contenir jusqu'à {{nombre|1000|[[litre|l]]}} d'hélium, ou dans des grands réservoirs ISO de capacités nominales jusqu'à {{Unité|40000|l}}. Sous forme gazeuse, de petites quantités d'hélium sont fournies dans des cylindres à haute pression contenant jusqu'à {{Unité|8.5|m|3}} standards, tandis que les grandes quantités sont livrées en camions-citernes sous pression qui peuvent avoir des capacités jusqu'à {{Unité|5000|m|3}} standards.
 
=== Industriels ===
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2007 | éditeur ={{lang|en|[[National Weather Service]]}} | consulté le =23 juin 2009 }}.</ref>, ce qui en fait un des [[gaz à l'état de traces]]. Cette basse concentration est assez constante dans le temps, en raison d'un équilibre entre la production continue d'hélium dans les roches et la [[Vitesse de libération|fuite vers l'espace]] par [[Échappement atmosphérique|divers mécanismes]]<ref>{{article | langue =en | prénom1 =Ø. | nom1 =Lie-Svendsen | nom2 =M. H. Rees | titre =Helium escape from the terrestrial atmosphere: The ion outflow mechanism | périodique ={{lang|en|Journal of Geophysical Research}} | volume =101 | numéro =A2 | année =1996 | pages =2435–2444 | doi =10.1029/95JA02208 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire ={{lang|en|Abstract}}, article par abonnement AGU. }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | lang=en | url =http://www.astronomynotes.com/solarsys/s3.htm | titre =Nick Strobel's Astronomy Notes {{chap.}}''Atmospheres'' | auteur =Nick Strobel | année =2007 | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>. Dans l'[[Thermosphère|hétérosphère]] terrestre, une partie de la haute atmosphère, l'hélium et autres gaz légers sont les constituants les plus abondants.
 
Presque tout l'hélium sur Terre provient de la [[radioactivité α]]. On le trouve principalement dans les composés d'[[uranium]] et de [[thorium]], notamment la [[pechblende]], la [[carnotite]] et la [[monazite]], parce qu'ils émettent des [[particule α|particules α]], qui sont des noyaux d'hélium ionisé He<sup>2+</sup>, qui se neutralisent immédiatement avec des électrons<ref name="sciencehand" />. On estime à {{Unité|3000|[[tonne|t]]}} l'hélium ainsi produit chaque année dans la [[lithosphère]]<ref>{{article | langue =en | prénom1 =Melvine A. | nom1 =Cook | titre =Where is the Earth's Radiogenic Helium? | périodique =Nature | volume =179 | année =1957 | pages =213 | doi =10.1038/179213a0 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire ={{lang|en|Abstract}}, article proposé à la vente.}}</ref>{{,}}<ref>{{article | langue =en | prénom1 =L. T. | nom1 =Aldrich | nom2 =Alfred O. Nier | titre =The Occurrence of {{fchim|He|3}} in Natural Sources of Helium | périodique ={{lang|en|Phys. Rev.}} | volume =74 | année =1948 | pages =1590–1594 | doi =10.1103/PhysRev.74.1590 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire ={{lang|en|Abstract}}, article sur abonnement PROLA. }}</ref>{{,}}<ref>{{article | langue =en | prénom1 =P. | nom1 =Morrison | nom2 =J. Pine | titre =Radiogenic Origin of the Helium Isotopes in Rock | périodique ={{lang|en|Annals of the New York Academy of Sciences}} | volume =62 | numéro =3 | année =1955 | pages =71–92 | doi =10.1111/j.1749-6632.1955.tb35366.x | consulté le =23 juin 2009 | commentaire =Pas d'{{lang|en|abstract}}, remerciements, article sur abonnement à Wiley InterScience.}}</ref>. Dans la croûte terrestre, la concentration de l'hélium est {{Nombre|8|e=-6}} en volume. Dans l'eau de mer, elle n'est que de {{nombre|4|e=-12}}. Il y en a aussi de petites quantités dans les [[Eau minérale|eaux minérales]], les [[gaz volcaniques]] et le [[fer météorique]]. Comme l'hélium est piégé comme le [[gaz naturel]] par les couches de roches imperméables, on trouve les plus hautes concentrations d'hélium dans les gisements de gaz naturel, d'où l'on extrait la plupart de l'hélium commercial. Sa concentration en volume par rapport au gaz naturel varie de quelques [[parties par million]] à une concentration de 7 % identifiée dans le [[Comté de San Juan (Nouveau-Mexique)|comté de San Juan]], au [[Nouveau-Mexique]]<ref>{{article | langue = en | prénom1 = R. E. | nom1 = Zartman | titre = Helium Argon and Carbon in Natural Gases | périodique = {{lang|en|Journal of Geophysical Research}} | volume = 66 | numéro =1 | année =1961 | pages =277–306 | url texte =http://www.agu.org/journals/jz/v066/i001/JZ066i001p00277/ | doi =10.1029/JZ066i001p00277 | consulté le =21 juillet 2008 | commentaire =Sur abonnement AGU, ou à la vente.}}</ref>{{,}}<ref>{{article | langue =en | prénom1 =Ronald F. | nom1 =Broadhead | titre =Helium in NewMexico – geology distribution resource demandand exploration possibilities | périodique ={{lang|en|New Mexico Geology}} | volume =27 | numéro =4 | année =2005 | pages =93–10 | format =pdf | url texte =http://geoinfo.nmt.edu/publications/periodicals/nmg/27/n4/helium.pdf | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>.
 
En 2016, une société dénommée « Hélium » dit avoir identifié trois possibles champs massifs de cet élément en [[Tanzanie]], assez vastes {{incise|selon elle}} pour approvisionner le monde durant plusieurs décennies, et ce pourquoi elle recherche {{nombre|40|millions}} de dollars d'investissements pour tenter un forage en Tanzanie en 2017. Certains experts jugent néanmoins que l'exploitation de ce gisement ne serait pas rentable avant longtemps, car selon eux le marché mondial est récemment entré dans une période de surproduction en raison d'une utilisation plus économe et une mise sur le marché plus importante aux [[États-Unis]], au [[Qatar]] et en [[Russie]]<ref>{{en}} Hand, E (2016) ''[http://science.sciencemag.org/content/353/6295/109 {{lang|en|Massive helium fields found in rift zone of Tanzania}}]''; Science 08 Jul 2016: {{Vol.|353}}, {{nobr|{{lang|en|Issue}} 6295}}, {{p.|109-110}} {{doi|10.1126/science.353.6295.109}}. </ref>.
 
=== Extraction et purification ===
Pour l'utilisation à grande échelle, l'hélium est extrait par [[distillation fractionnée]] du [[gaz naturel]], qui peut en contenir jusqu'à 7 %<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://www.webelements.com/helium/ | titre =Helium: the essentials | auteur =Mark Winter | année =2008 | éditeur ={{lang|en|University of Sheffield}} | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>. Comme l'hélium a un point d'ébullition inférieur à tout autre corps, on utilise une basse température et une haute pression pour liquéfier presque tous les autres gaz (principalement le diazote et le [[méthane]]). L'hélium brut qui en résulte est alors purifié par exposition à des températures de plus en plus basses, ce qui fait précipiter pratiquement tout le diazote et autres gaz restants du mélange gazeux. On utilise enfin du [[charbon actif]] pour une étape finale de purification, pour obtenir ainsi de l'hélium d'une qualité de 99,995 %<ref>{{en}} ''{{lang|en|The Encyclopedia of the Chemical Elements}}'', {{op. cit.}}, {{p.|258}}.</ref>. La principale impureté de l'hélium de qualité A est le [[néon]]. Pour terminer la purification, la plupart de l'hélium produit est liquéfié, par un processus cryogénique. La liquéfaction est nécessaire pour les applications utilisant l'hélium liquide et permet d'ailleurs aux fournisseurs d'hélium de réduire le coût du transport à distance, car les plus grands réservoirs à hélium liquide ont une capacité au moins cinq fois plus grande que les remorques portant des cylindres d'hélium gazeux sous pression<ref name="wwsupply">{{article | langue =en | prénom1 =E.M. | nom1 =Smith | nom2 =T.W. Goodwin, J. Schillinger | périodique ={{lang|en|Advances in Cryogenic Engineering}} | volume =49A | numéro =710 | titre = Challenges to the worldwide suply of helium in the next decade | année =2003 | pages =119–138 | format =pdf | url texte =https://www.airproducts.com/NR/rdonlyres/E44F8293-1CEE-4D80-86EA-F9815927BE7E/0/ChallengestoHeliumSupply111003.pdf | doi =10.1063/1.1774674 | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en | url =http://www.jbs.cam.ac.uk/programmes/phd/downloads/conference_spring2007/papers/cai.pdf | format=pdf | titre =Modelling Helium Markets | auteurs=Z. Cai, R. Clarke, N. Ward, W. J. Nuttall, B. A. Glowacki | année =2007 | éditeur =[[Université de Cambridge]] | consulté le = 22 juin 2009}}.</ref>.
{{article | langue =en | prénom1 =E.M. | nom1 =Smith | nom2 =T.W. Goodwin, J. Schillinger | périodique ={{lang|en|Advances in Cryogenic Engineering}} | volume =49A | numéro =710 | titre = Challenges to the worldwide suply of helium in the next decade | année =2003 | pages =119–138 | format =pdf | url texte =https://www.airproducts.com/NR/rdonlyres/E44F8293-1CEE-4D80-86EA-F9815927BE7E/0/ChallengestoHeliumSupply111003.pdf | doi =10.1063/1.1774674 | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>{{,}}{{refl|a}}.
 
En 2005, environ {{nombre|160|millions}} de mètres cubes d'hélium ont été extraits du gaz naturel, ou puisés dans les réserves, avec environ 83 % des [[États-Unis]], 11 % d'[[Algérie]] et le reste principalement de [[Russie]] et de [[Pologne]]<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/helium/heliumcs04.pdf |format=pdf | titre =Mineral Commodity Summaries – Helium | année =2004 | éditeur ={{lang|en|U.S. Geological Survey}} | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>. Aux États-Unis, la plupart de l'hélium est extrait du gaz naturel de [[Hugoton]] et des gisements voisins du Kansas, de l'Oklahoma et du Texas<ref name="wwsupply" />.
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=== Découverte ===
La première indication de l'hélium est observée le {{date-|18 août 1868}}, comme une raie jaune brillante à une [[longueur d'onde]] de {{unité|587.49|nm}} dans le [[Spectre d'émission|spectre]] de la [[chromosphère]] du [[Soleil]]. Cette raie est détectée par l'astronome français [[Jules Janssen]] pendant une [[Éclipse solaire|éclipse totale]] à [[Guntur (Inde)]]Le mot ''hélium'' a été construit à partir du grec ''Helios'' ({{grec ancien|Ἥλιος}} / ''{{Lang|grc-Latn|Hếlios}}'', {{citation|le [[Soleil]]}}), cet élément ayant été observé pour la première fois dans le [[Raies de Fraunhofer|spectre solaire]] le {{date-|18 août 1868}}, au cours d'une [[éclipse totale]] de Soleil, par l'astronome [[Jules Janssen]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Paul Depovere |titre=La classification périodique des éléments. La merveille fondamentale de l'Univers |éditeur=[[De Boeck Supérieur]] |année=2002 |passage=103 |isbn=}}.</ref>{{,}}<ref name="frnch">{{article | langue =en | prénom1 =R. K. | nom1 =Kochhar | titre =French astronomers in India during the 17th - 19th centuries | périodique ={{lang|en|Journal of the British Astronomical Association}} | volume =101 | numéro =2 | année =1991 | pages =95–100 | url texte =http://articles.adsabs.harvard.edu//full/1991JBAA..101...95K/0000100.000.html | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>{{,}}<ref name="nbb" />. Au début, on pense que cette raie est celle du [[sodium]]. Le {{date-|20 octobre 1868-}} de la même année, l'astronome anglais [[Joseph Norman Lockyer|Norman Lockyer]] observe une raie jaune dans le spectre solaire, qu'il appelle [[Raies de Fraunhofer|raie de Fraunhofer]] D{{ind|3}}, en raison de sa proximité avec les raies bien connues D{{ind|1}} et D{{ind|2}} du sodium<ref>{{en}} ''{{lang|en|The Encyclopedia of the Chemical Elements}}'', {{op. cit.}}, {{p.|256}}.</ref>. Il en conclut qu'elle est provoquée par un élément du Soleil inconnu sur Terre. Lockyer et le chimiste anglais [[Edward Frankland]] nomment cet élément d'après le mot grec pour Soleil, {{Lang|grc|ἥλιος}} (''[[hélios]]'')<ref>{{en}} W. Thomson, ''{{lang|en|Frankland and Lockyer find the yellow prominences to give a very decided bright line not far from D, but hitherto not identified with any terrestrial flame. It seems to indicate a new substance, which they propose to call Helium.}}'', {{lang|en|Rep. Brit. Assoc.}} {{rom-min|xcix|99}}, 1872.</ref>.
 
En 1882, [[Luigi Palmieri]] réussit pour la première fois à démontrer la présence d'hélium sur la Terre, par l'[[analyse spectrale]] de la lave du [[Vésuve]].
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=== Production et usages ===
Après un forage pétrolier en 1903 à [[Dexter (Kansas)|Dexter]], [[Kansas]], le jet de gaz produit était incombustible. {{lien|trad=Erasmus Haworth}}, le géologue de l'État du Kansas, collecta des échantillons du gaz produit et les rapporta à l'[[université du Kansas]], [[Lawrence (Kansas)|Lawrence]]. Avec l'aide des chimistes {{lien|trad=Hamilton Cady}} et David McFarland, il détermina que le gaz était, en volume, 72 % de diazote, 15 % de méthane (un pourcentage combustible seulement avec plus de dioxygène) et 12 % de gaz non identifiable<ref name="nbb" />{{,}}<ref>{{article | langue =en | prénom1 =D. F. | nom1 =McFarland | titre =Composition of Gas from a Well at Dexter, Kan | périodique ={{lang|en|Transactions of the Kansas Academy of Science}} | volume =19 | année =1903 | pages =60–62 | url texte =https://www.jstor.org/stable/3624173 | doi =10.2307/3624173 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire = Première page. Article complet aux conditions JSTOR.}}</ref>. Une analyse plus poussée montre à Cady et McFarland que 1,84 % de l'échantillon de gaz est de l'hélium<ref>{{Lien web |lang=en | url =http://acswebcontent.acs.org/landmarks/landmarks/helium/helium.html | titre =The Discovery of Helium in Natural Gas | année =2004 | éditeur ={{lang|en|American Chemical Society}} | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{article | langue =en | prénom1 =H.P. | nom1 =Cady | nom2 =D. F. McFarland | titre =Helium in Natural Gas | périodique =Science | volume =24 | année =1906 | pages =344 | doi =10.1126/science.24.611.344 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire =Pas d'{{lang|en|abstract}}. Article en vente, ou membres de l'AAAS. }}</ref>. Ceci montre qu'en dépit de sa rareté globale sur Terre, l'hélium est concentré en grandes quantités sous les [[Grandes Plaines]] américaines et disponible pour la production comme sous-produit de l'exploitation du gaz naturel<ref>{{article | langue =en | prénom1 =H.P. | nom1 =Cady | nom2 =D. F. McFarland | titre =Helium in Kansas Natural Gas | périodique ={{lang|en|Transactions of the Kansas Academy of Science}} | volume =20 | année =1906 | pages =80–81 | url texte =http://mc1litvip.jstor.org/stable/3624645 | doi =10.2307/3624645 | consulté le =23 juin 2009 | commentaire =<Pas d'{{lang|en|abstract}}. Article aux conditions JSTOR. | archiveurl =https://archive.is/20120527005227/http://mc1litvip.jstor.org/stable/3624645 | archivedate =27 mai 2012 }}.</ref>. Les plus grandes réserves d'hélium sont dans le gisement d'[[Hugoton]] et dans les gisements voisins du Kansas du sud-ouest avec des prolongements au Texas et en Oklahoma.
 
CeciCela a permis aux États-Unis de devenir le premier producteur d'hélium du monde. Suivant la suggestion de Sir {{lien|trad=Richard Threlfall}}, la marine des États-Unis subventionne trois petites usines expérimentales de production d'hélium pendant la [[Première Guerre mondiale]]. Le but est d'approvisionner les [[Albert Caquot#Le constructeur aéronautique|ballons captifs]] de barrage avec ce gaz ininflammable et plus léger que l'air. Un total de {{unité|5700|m|3}} d'hélium à 92 % est produit par ce programme, bien que précédemment, moins de {{Unité|100|l}} ait été produit au total<ref name="Encyc 257" />. Une partie de ce gaz est utilisée pour le premier dirigeable gonflé à l'hélium dans le monde, le C-7<!-- voir « C-class blimp » sur WP:EN ? lien interwiki dans le texte ou via note ? --> de la marine américaine, inauguré pour son premier voyage de {{lang|en|[[Hampton Roads]]}} en [[Virginie (États-Unis)|Virginie]] au terrain de Bolling à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] le {{date-|1 décembre 1921}}<ref>{{en}} Eugene M. Emme(éd.), ''{{lang|en|Aeronautics and Astronautics: An American Chronology of Science and Technology in the Exploration of Space, 1915–1960}}'', [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]], Washington, D.C., 1961, {{lire en ligne|lien=http://www.hq.nasa.gov/office/pao/History/Timeline/1920-24.html|date=23 juin 2009}}, {{chap.|« {{lang|en|Aeronautics and Astronautics Chronology, 1920–1924}} »}}, {{p.|11–19}}.</ref>.
 
Bien que le procédé d'extraction par liquéfaction du gaz à basse température ne soit pas mis au point assez tôt pour jouer un rôle significatif pendant la Première Guerre mondiale, la production se poursuivra. L'hélium est utilisé en premier lieu pour gonfler les [[aérostat]]s. Cet usage va accroître la demande pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], de même que la demande pour la [[Soudage#Soudage à l'arc avec électrodes non fusibles|soudure à l'arc]].
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En 1995, un milliard de mètres cubes de gaz ont été réunis mais la réserve a {{nombre|1.4|milliard}} de dollars US de dettes, ce qui conduit le [[Congrès des États-Unis]], en 1996, à faire cesser progressivement son activité<ref name="nbb" />{{,}}<ref name="stwertka" />. La ''Loi de privatisation de l'hélium de 1996'' qui s'ensuit (Loi publique 104–273) enjoint au [[Département de l'Intérieur des États-Unis]] de commencer à vider la réserve en 2005<ref>{{Lien web | lang=en | url =http://www.nap.edu/openbook/0309070384/html/index.html | titre =Executive Summary : The Impact of Selling the Federal Helium Reserve | ISBN=978-0-309-07038-6 | éditeur =nap.edu | consulté le =23 juin 2009 }}.</ref>.
 
L'hélium produit entre 1930 et 1945 était pur à environ 98,3 % (~ 2 % de diazote), ce qui convenait parfaitement pour les aérostats. En 1945, une petite quantité d'hélium à 99,9 % était produite pour l'utilisation pourdans la soudure à l'arc. Dès 1949, des quantités commerciales d'hélium de qualité A à 99,995 % étaient disponibles<ref>{{en}} P.V. Mullins, R. M. Goodling ''{{lang|en|Helium}}'', {{lang|en|Bureau of Mines / Minerals yearbook}} 1949, 1951, {{lire en ligne|lien=http://digicoll.library.wisc.edu/cgi-bin/EcoNatRes/EcoNatRes-idx?type=div&did=ECONATRES.MINYB1949.PVMULLINS&isize=text|date=21 juin 2009}}, {{p.|599–602}}.</ref>.
 
Pendant plusieurs années, les États-Unis produisent plus de 90 % de l'hélium commercialement disponible dans le monde, les usines d'extraction du Canada, de Pologne, de Russie et d'autres nations produisant le reste. À ce rythme, selon une étude ({{date-|août 2010}}), les réserves des États-Unis seront épuisées avant 2040<ref name="consom2010">{{en}} étude [http://books.nap.edu/openbook.php?record_id=12844 {{lang|en|Selling the Nation's Helium Reserve}}], {{date-|août 2010}}.</ref> (près d'un tiers des besoins mondiaux sont fournis par les États-Unis, dont la capacité de production globale est d'environ {{nombrenobr|142| millions}} de mètres cubes (en 2010) alors que la consommation s'est élevée à {{nombre|180|millions}} de mètres cubes<ref name="consom2010" /> et que l'hélium semble {{Citation|indispensable à la plupart de ses applications}})<ref name="consom2010" />.
<br /> Au milieu des {{nombre|[[années 1990]]}}, une nouvelle usine commence à produire à [[Arzew]], en [[Algérie]]. Avec {{unité|1.7|e=7|m|3}} par an, elle peut couvrir toute la demande européenne, soit environ 16 % de la production mondiale. Pendant ce temps-là, la consommation aux États-Unis a dépassé {{nombre|15000|t}} en 2000<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://minerals.usgs.gov/ds/2005/140/helium-use.pdf | titre =Helium End User Statistic |auteur =G.R. Matos, J.B. Peterson | éditeur ={{lang|en|U.S. Geological Survey}} | consulté le =23 juin 2009}}.
</ref>. En 2004–2006, deux usines additionnelles sont construites, une à [[Ras Laffan]] ([[Qatar]]) produisant {{unité|9.2|tonnes}} d'hélium liquide par jour, soit {{unité|1.88|e=7|m|3}} par an, et l'autre à [[Skikda]] (Algérie). L'Algérie est rapidement devenue le deuxième producteur d'hélium<ref name="wwsupply" />. Au cours de cette période, la consommation d'hélium et les coûts de production ont augmenté<ref name="Kaplan2007">{{article | langue =en | prénom1 =Karen H. | nom1 =Kaplan | titre =Helium shortage hampers research and industry | périodique ={{lang|en|Physics Today}} | éditeur ={{lang|en|[[American Institute of Physics]]}} | volume =60 | numéro =6 | mois =juin | année =2007 | pages =31–32 | url texte =http://ptonline.aip.org/journals/doc/PHTOAD-ft/vol_60/iss_6/31_1.shtml | doi =10.1063/1.2754594 | consulté le =23 juin 2009 }}.</ref>. Entre 2002 et 2007, les prix de l'hélium ont doublé<ref name="Basu2007">{{article | langue =en | prénom1 =Sourish | nom1 =Basu | nom2 =Philip Yam (éd.) | titre =Updates: Into Thin Air | périodique ={{lang|en|Scientific American}} | éditeur ={{lang|en|Scientific American, Inc.}} | volume =297 | numéro =4 | mois = octobre | année =2007 | pages =18 | url texte =http://www.sciamdigital.com/index.cfm?fa=Products.ViewIssuePreview&ARTICLEID_CHAR=E0D18FB2-3048-8A5E-104115527CB01ADB | consulté le =23 juin 2009}}.</ref> et pendant la seule année 2008, les principaux fournisseurs ont augmenté leurs prix d'environ 50 %{{Citation nécessaire}}. Ceci est lié aux très faibles production et consommation d'hélium, rendant leur adéquation difficile, peu de producteurs souhaitant investir dans ce « ''marché de niche'' ».
<br />[[Robert Coleman Richardson|Robert Richardson]] ([[Prix Nobel de physique]]) a en 2010 alerté la communauté internationale sur le risque de pénurie, plaidant pour une augmentation des prix, afin de refléter la rareté de cet élément et moins le [[Gaspillage de ressources minérales rares|gaspiller]].
 
Au milieu des années 1990, une nouvelle usine commence à produire à [[Arzew]], en [[Algérie]]. D'une capacité de {{unité|1.7|e=7|m|3}} par an, elle peut couvrir toute la demande européenne, soit environ 16 % de la production mondiale. À la même période, la consommation aux États-Unis dépasse {{nombre|15000|t}} en 2000<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://minerals.usgs.gov/ds/2005/140/helium-use.pdf | titre =Helium End User Statistic |auteur =G.R. Matos, J.B. Peterson | éditeur ={{lang|en|U.S. Geological Survey}} | consulté le =23 juin 2009}}.</ref>. En 2004–2006, deux autres usines additionnelles sont construites, l'une à [[Ras Laffan]] ([[Qatar]]) produisant {{unité|9.2|tonnes}} d'hélium liquide par jour, soit {{unité|1.88|e=7|m|3}} par an, et l'autre à [[Skikda]] (Algérie). L'Algérie estdevient rapidement devenue le deuxième producteur d'hélium<ref name="wwsupply" />. Au cours de cette période, la consommation d'hélium et les coûts de production ont augmentéaugmentent<ref name="Kaplan2007">{{article | langue =en | prénom1 =Karen H. | nom1 =Kaplan | titre =Helium shortage hampers research and industry | périodique ={{lang|en|Physics Today}} | éditeur ={{lang|en|[[American Institute of Physics]]}} | volume =60 | numéro =6 | mois =juin | année =2007 | pages =31–32 | url texte =http://ptonline.aip.org/journals/doc/PHTOAD-ft/vol_60/iss_6/31_1.shtml | doi =10.1063/1.2754594 | consulté le =23 juin 2009 }}.</ref>. Entre 2002 et 2007, les prix de l'hélium ont doublédoublent<ref name="Basu2007">{{article | langue =en | prénom1 =Sourish | nom1 =Basu | nom2 =Philip Yam (éd.) | titre =Updates: Into Thin Air | périodique ={{lang|en|Scientific American}} | éditeur ={{lang|en|Scientific American, Inc.}} | volume =297 | numéro =4 | mois = octobre | année =2007 | pages =18 | url texte =http://www.sciamdigital.com/index.cfm?fa=Products.ViewIssuePreview&ARTICLEID_CHAR=E0D18FB2-3048-8A5E-104115527CB01ADB | consulté le =23 juin 2009}}.</ref> et pendant la seule année 2008, les principaux fournisseurs ont augmentéaugmentent leurs prix d'environ 50 %{{Citation nécessaire}}. CeciCela est lié aux très faibles production et consommation d'hélium, rendant leur adéquation difficile, peu de producteurs souhaitant investir dans ce «[[Niche de ''marché|marché de niche'' »]].
La société ''45-8 Energy'' ayant son siège à [[Metz]] a déposé en octobre 2019 un permis de recherche exclusif pour de l'hélium dans le sud-ouest du département de la [[Nièvre (département)|Nièvre]], en France. La réponse de la préfecture est attendue en septembre 2020<ref>{{Article |auteur1=Ludovic Pillevesse |titre=La préfecture accordera ou non, en septembre, un permis exclusif de recherches d'hélium dans la Nièvre |périodique=Le journal du Centre |date=31 août 2020 |lire en ligne=https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/la-prefecture-accordera-ou-non-en-septembre-un-permis-exclusif-de-recherches-d-helium-dans-la-nievre_13828465 }}</ref>.
 
<br />[[Robert Coleman Richardson|Robert Richardson]] ([[Prix Nobel de physique]]) aalerte en 2010 alerté la communauté internationale sur le risque de pénurie, plaidant pour une augmentation des prix, afin de refléter la rareté de cet élément et de moins le [[Gaspillage de ressources minérales rares|gaspiller]].
 
La société 45-8 Energy, dont le siège est à [[Metz]], dépose en octobre 2019 un permis de recherche exclusif pour de l'hélium dans le sud-ouest du département de la [[Nièvre (département)|Nièvre]], en France. L'arrêté préfectoral autorisant le permis exclusif de recherche est accordé en {{date-|juin 2021}} par la préfecture de la Nièvre<ref>{{Lien web |titre=Arrêté en date du 3 juin 2021 |url=https://www.nievre.gouv.fr/contenu/telechargement/10456/92204/file/extrait_am.pdf |format=pdf |date=juin 2021 |consulté le=4 Juillet 2023}}.</ref>.
 
== Notes et références ==
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{{Traduction/Référence|en|Helium|297518188 }}
 
=== Notes ===
<references group="Nn"/>
 
{{=== Références }}===
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
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| wiktionary = hélium
}}
 
=== Bibliographie ===
 
{{refa|a}}{{Lien web|langue=en | url =http://www.jbs.cam.ac.uk/programmes/phd/downloads/conference_spring2007/papers/cai.pdf | format=pdf | titre =Modelling Helium Markets | auteur =Z. Cai, R. Clarke, N. Ward, W. J. Nuttall, B. A. Glowacki | année =2007 | éditeur ={{lang|en|University of Cambridge}} | consulté le = 22 juin 2009}}.
 
=== Articles connexes ===
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* {{Lien web | url =http://www.bibnum.education.fr/physique/thermodynamique/l%E2%80%99h%C3%A9lium-liquide | titre =La découverte de l'hélium liquide en 1908 par Kamerlingh | éditeur =BibNum | consulté le = 21 juin 2009}}, texte commenté.
* {{lien web|langue=en |url=http://periodictable.com/Elements/002/data.html |titre=Technical data for Helium |consulté le=23 avril 2016}}, avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope
* {{Liens}}
 
{{Tableau périodique (navigation)}}