« Jean-Pierre Morat » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Morat (homonymie)}}
[[Image:Jean Pierre Morat.jpg|thumb|200px|right|Jean-Pierre Morat peint par Raynaud]]
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[[ImageFile:Jean Pierre Morat.jpg|thumb|200px|right|Professeur Jean- Pierre Morat peint par Raynaud]]
 
'''Jean-Pierre Morat''', (né le 18{{Date avrilde naissance|18|avril|1846|âge=non}} à [[La Roche-Vineuse|Saint-Sorlin]] en [[Saône -et -Loire]]1846 (dont le nom est devenu [[La Roche-1920Vineuse]]) où il meurt le {{Date de décès|25|juillet|1920}}, est un [[médecin]] français, [[physiologiste]], [[professeur titulaire]] de la chaire de [[physiologie]] à la Facultéfaculté de Médecinemédecine de [[Lyon]].
 
==== Biographie ====
{{section à sourcer|date=avril 2015}}
 
Jean-Pierre MoratestMorat naît dans une famille de vigneronvignerons ; après des études au séminaire d’[[Autun]], il pensa pense pendant quelquesquelque temps à se tourner vers les lettres mais, finalement, il se décidadécide pour la médecine et s’inscrivits’inscrit à l’Écolel'école de Médecinemédecine de [[Lyon]].
 
Interne des hôpitaux entre 1868 et 1872, il s’orientas’oriente vers l’enseignement ; chef des travaux anatomiques (1873-1876), il dutdoit aller à [[Paris]] pour soutenir sa thèse avec pour sujet ''Contributions à l’étude de la moelle osseuse'' : en effet, en 1873, la Faculté de médecine de Lyon n’existait pas encore, elle ne sera créée que l’année suivante.
 
Contribution à l'étude de la moelle des os ''[http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/index.las?cote=TPAR1873x370&do=pages thèse de médecine de Paris {{n°|370}}, 1873.]''
Il se lia rapidement à [[Claude Bernard]], (ils étaient tous les deux bourguignons) dont il devint l’un des élèves, et resta dans son laboratoire à Paris pendant trois ans, avant d’être chargé de l’enseignement de la physiologie à la nouvelle Faculté de Médecine de [[Lille]]. J-P. Morat fut l’un des disciples de la première génération (Claude Bernard avait alors 58 ans) : il évoquait fréquemment les années passées à son contact et, disait-il, son seul désir était de transmettre les idées et les principes directeurs du grand homme.
 
Il se lialie rapidement à [[Claude Bernard]], ({{Incise |ils étaient tous les deux bourguignons)}} dont il devintdevient l’un des élèves, et resta dans son laboratoire à Paris pendant trois ans, avant d’être chargé de l’enseignement de la physiologie à la nouvelle Facultéfaculté de Médecinemédecine de [[Lille]]. J-P. Morat fut l’un des disciples de la première génération (Claude Bernard avait alors 58 ans) : il évoquait fréquemment les années passées à son contact et, disait-il, son seul désir était de transmettre les idées et les principes directeurs du grand homme.
Il fut nommé, en 1882, professeur de physiologie à la Faculté de Médecine de Lyon, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1916 ; il consacra sa vie à enseigner sa spécialité et il ne quitta pour ainsi dire jamais son laboratoire. Il préparait ses cours avec beaucoup d’attention mais, à l’amphithéâtre, son élocution devenait difficile et il y avait un contraste saisissant entre la parole, d’un maniement pénible et la clarté de son esprit : ses cours étaient souvent désertés tant ses sujets étaient parfois hermétiques et il en fut souvent affecté.
 
Il est nommé, en 1882, professeur de physiologie à la faculté de médecine de Lyon, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1916.
Admis à la Société de Biologie en 1883, il fut élu, en 1904, correspondant de l’Académie de Médecine puis en 1916, correspondant de l’Académie des Sciences ; il s’intéressa aux œuvres lyonnaises et il fut membre de l’Académie des Sciences et Belles Lettres de Lyon où il prononça un éloge de son maître, Claude Bernard. Il fut élevé au grade de chevalier de la [[Légion d’Honneur]] en 1918.
Il consacre sa vie à enseigner sa spécialité et il ne quitte pour ainsi dire jamais son laboratoire.
Il fut nommé, en 1882, professeur de physiologie à la Faculté de Médecine de Lyon, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1916 ; il consacra sa vie à enseigner sa spécialité et il ne quitta pour ainsi dire jamais son laboratoire. Il préparait ses cours avec beaucoup d’attention mais, à l’amphithéâtre, son élocution devenait difficile et il y avait un contraste saisissant entre la parole, d’un maniement pénible et la clarté de son esprit : ses cours étaient souvent désertés tant ses sujets étaient parfois hermétiques et il en fut souvent affecté.
 
Admis à la Société de biologie en 1883, il est élu, en 1904, correspondant de l’[[Académie nationale de médecine|Académie de médecine]] puis, en 1916, correspondant de l’[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]].
Morat prit sa retraite à Saint-Sorlin où il meurt en juillet 1920.
Il s’intéresse aux œuvres lyonnaises et il est membre de l’Académie des sciences et belles lettres de Lyon où il prononça un éloge de son maître, Claude Bernard.
Il est élevé au grade de chevalier de la [[Légion d’honneur]] en 1918.
 
Morat prita pris sa retraite à Saint-Sorlin où il meurt en {{date-|juillet 1920}}.
==== Son œuvre ====
 
== Œuvre ==
C’est dans le laboratoire de Cl. Bernard qu’il rencontra [[Henry Toussaint]] avec qui il se lia d’amitié : avec ce jeune vétérinaire, il fit de nombreuses recherches sur « ''les variations de l’état électrique des muscles'' » ; cette fructueuse collaboration prit fin prématurément avec le décès, à 44 ans, de H. Toussaint ; Morat en fit une éloge ému dans le Lyon Médical.
C’est dans le laboratoire de Claude Bernard qu’il rencontre [[Henry Toussaint]] avec qui il se lie d’amitié :
avec ce jeune vétérinaire, il fait de nombreuses recherches sur ''Les variations de l’état électrique des muscles'' ;
cette collaboration prend fin prématurément avec le décès, à 44 ans, de H. Toussaint.
 
C’est également, grâce à Cl.Claude Bernard qu’il fitfait la connaissance d’ [[Albert Dastre]], agrégé des sciences physiques en 1867 et professeur de physiologie, avant de se voir confier la chaire de physiologie à la [[Sorbonne]] en 1886 ; ils publièrentpublient ensemble de très nombreux travaux, en particulier sur le [[système nerveux sympathique]] dont ils démontrèrent le rôle dans la vasodilatation. Ils ont laissé leurs noms à la Loi de Dastre-Morat qui postule que «{{Citation ''|la vasoconstriction des vaisseaux capillaires de la surface du corps est généralement accompagnée de la vasodilatation des vaisseaux internes, en particulier des viscères et vice-versa'' ».}}
 
Il s’intéressas'intéresse également à la [[chirurgie]] qui ne reposait, à l’époque, que sur des notions anatomiques grâce aux travaux de [[Xavier Bichat]], [[Guillaume Dupuytren]], [[Marie Philibert Constant Sappey]] et bien d’autres ; il fut l’unl'un des premiers à parler de chirurgie physiologique dont [[René Leriche]], qui suivit ses cours, fut l’ardentle défenseur.
 
Il innovainnove dans le domaine tout nouveau de l’l'[[anesthésie]] : il préconisapréconise l’injection préalable de [[morphine]] en démontrant son rôle analgésique et d’ d'[[atropine]] qui empêcherait l’excitation cardiaque.
 
Si l’œuvre scientifique de Morat est importante, il eut peu d’élèves ; un seul, Maurice Doyon (1869-1934), devint un physiologiste exclusif. ; professeurProfesseur agrégé, il collabora au « ''Traité de physiologie »'' en six volumes que Morat publia chez Masson, en 1904, avant de succéder à son maître à la chaire de physiologie.
 
Morat connaitconnaît un oubli injustifié, mais la physiologie, telle qu’elle est enseignée de nos jours, lui doit beaucoup.
 
== Hommage ==
Une rue de Lyon, dans le 8ème arrondissement porte son nom<ref>http://ruesdelyon.wysiup.net/PageRubrique.php?ID=1009776&rubID=1009845</ref>.
[[File:Rue Professeur Morat (Lyon) - panneau de rue.jpg|thumb|Rue Professeur Morat (Lyon) - panneau]]
La [[rue Professeur-Morat]], dans le {{8e|arrondissement}} de Lyon lui est dédiée depuis 1938<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maurice Vanario|titre=Rues de Lyon à travers les siècles|passage=p.201|lieu=Lyon|éditeur=éditions lyonnaises d'art et d'histoire|date=2002|isbn=284147-126-8}}</ref>.
 
==== BibliographieRéférences ====
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
• Briau Eugène (Dr) Les Biographies médicales Déc. 1938 Lib Baillière et Fils Paris
 
=== Bibliographie ===
• BIUM http://web2.bium.univ-paris5.fr/bio/?cle=1380
• Briau* Eugène (Dr)Briau, ''Les Biographiesbiographies médicales'', DécLibr. 1938 Lib Baillière et Fils, Paris, 1938
 
==== RéférencesLiens externes ====
{{Liens}}
<references/>
 
{{Portail|physiologie|histoire des sciences|médecine|Grand Lyon|Saône-et-Loire}}
 
{{Portail|médecine}}
 
{{DEFAULTSORT:Morat}}
[[Catégorie:Médecin français du XIXe siècle]]
 
[[Catégorie:MédecinMembre dude XIXel'Académie siècledes sciences (France)]]
[[Catégorie:MédecinChevalier françaisde la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:AcadémieNaissance desen sciencesavril 1846]]
[[Catégorie:Naissance en 1846Saône-et-Loire]]
[[Catégorie:Décès en 1820juillet 1920]]
[[Catégorie:Enseignant à l'université Claude-Bernard-Lyon-I]]
[[Catégorie:Décès en Saône-et-Loire]]
[[Catégorie:Décès à 74 ans]]