« Guerre civile syrienne » : différence entre les versions

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En [[2012]], le [[Hezbollah]], milice [[liban]]aise [[chiite]] pro-iranienne considérée comme une organisation terroriste par les États-Unis, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas et le Bahreïn, envoie des forces en Syrie pour appuyer le régime de Damas qui lui assure un important soutien logistique dans sa lutte contre [[Israël]]<ref>{{lien web|url=https://www.challenges.fr/monde/le-hezbollah-a-partie-liee-avec-la-syrie-d-assad_275019|titre=Le Hezbollah a partie liée avec la Syrie d'Assad|auteur1=Mariam Karouny|auteur2=Reuters|date=26 juillet 2012|site=challenges.fr}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/syrie-les-etats-unis-blament-le-hezbollah-libanais-pour-son-soutien-a-assad-10-08-2012-1494844_24.php Syrie : les États-Unis blâment le Hezbollah libanais pour son soutien à Assad], ''Le Point'', 10 août 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/23/01003-20120723ARTFIG00430-pourquoi-le-hezbollah-soutient-bachar-el-assad.php Pourquoi le Hezbollah soutient Bachar el-Assad], ''Le Figaro'', 24 juillet 2012.</ref>. Fin {{date|avril 2013}}, [[Hassan Nasrallah]], le chef du Hezbollah, reconnaît officiellement la participation de son organisation aux combats en Syrie<ref>[https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/04/30/syrie-le-chef-du-hezbollah-reconnait-la-participation-du-mouvement-aux-combats_3169077_3218.html Syrie : le chef du Hezbollah reconnaît la participation du mouvement aux combats], ''Le Monde'', 30 avril 2013.</ref>{{,}}<ref>{{lien webbrisé|url=http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=109950&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=23&s1=1|titre=S.Nasrallah: les vrais amis de la Syrie empêcheront sa chute- Archive Site de la chaîne AlManar - Liban|site=www.almanar.com.lb}}, source alternative : [https://iqna.ir/fr/news/2526718/snasrallah-les-vrais-amis-de-la-syrie-empêcheront-sa-chute sur iqna.ir].</ref>. D'après l'universitaire Thomas Pierret, {{citation|le Hezbollah cherche à protéger les points stratégiques syriens qui lui permettent d’acheminer des armes venues d’Iran}}<ref>[https://www.francetvinfo.fr/que-fait-le-hezbollah-en-syrie_329030.html Que fait le Hezbollah en Syrie ?], ''France TV Info'', 23 mai 2013.</ref>. Le {{date|25 mai 2014}}, Hassan Nasrallah déclare que le Hezbollah se bat en Syrie parce que Damas « a nourri et protégé la résistance libanaise ». Accusé par ses détracteurs de baisser la garde contre Israël en envoyant des combattants en Syrie, il s'est dit convaincu de la victoire finale du régime d'el-Assad et a assuré que le Hezbollah avait « toujours la capacité de dissuader Israël » et que « c’est l’une des inquiétudes de l’ennemi israélien : il regarde la Syrie et l’Iran et il voit qu’ils donnent toute l’aide qu’ils peuvent à la résistance »<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/monde/2014/05/25/hezbollah-le-regime-et-la-resistance-vont-l-emporter-en-syrie_1026561|titre=''Nasrallah promet un triomphe du régime et de la résistance en Syrie'', Libération.fr, 25 août 2014.}}</ref>. Avec entre {{formatnum:5000}} à {{unité|8000|hommes}} déployés en Syrie, le [[Hezbollah]] fournit le plus gros contingent de miliciens chiites étrangers<ref name="rfi 1448817">[http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150604-syrie-10000-volontaires-soutien-regime-sauver-damas-bachar/?aef_campaign_date=2015-06-04&aef_campaign_ref=partage_aef&dlvrit=1448817 RFI : ''Syrie: {{nombre|10000|volontaires}} rejoignent Damas pour soutenir le régime'']</ref>{{,}}<ref>[http://www.lorientlejour.com/article/928265/plus-dun-million-de-libanais-devraient-etre-evacues-en-cas-de-guerre-avec-le-hezbollah-avertit-un-responsable-militaire-israelien.html OLJ : ''Plus d’un million de Libanais devraient être évacués en cas de guerre avec le Hezbollah, avertit un responsable militaire israélien'']</ref>. Malgré les lourdes pertes subies, militairement le Hezbollah monte fortement en puissance lors de la guerre civile syrienne<ref name="Figaro160217">[[Georges Malbrunot]], [http://lefigaro.fr/international/2017/02/16/01003-20170216ARTFIG00307-grace-a-la-syrie-le-hezbollah-est-devenu-une-armee-regionale.php Grâce à la Syrie, le Hezbollah est devenu une armée régionale], ''Le Figaro'', 16 février 2017.</ref>{{,}}<ref name="Monde101216">Laure Stephan, [https://lemonde.fr/international/article/2016/12/09/syrie-liban-le-hezbollah-machine-de-guerre_5046338_3210.html Syrie - Liban : le Hezbollah, machine de guerre], ''Le Monde'', 10 décembre 2016.</ref>.
 
=== L'opposition politique : CNS et CNFOR ===
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[[Fichier:SyrianNationalCoalitionOfficialLogo.svg|vignette|Logo de la [[Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution|CNFOR]].]]
 
Le Conseil national syrien est une autorité politique de transition créée le {{date|15 septembre 2011}} et officialisée les {{1er}} et {{date|2 octobre 2011}} à [[Istanbul]], en [[Turquie]], pour coordonner l'opposition au régime de [[Bachar el-Assad]], en [[Syrie]] et dans les pays tiers<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/10/02/l-opposition-syrienne-officialise-son-union_1581195_3218.html|site=Le Monde, |date=3 octobre 2011|titre=L'opposition syrienne officialise son union|auteur=AFP}}.</ref>.
 
Composé de {{unité|400|membres}} et dominé par les [[sunnisme|sunnites]], le CNS rassemble plus de {{nombre|30|organisations}} d'opposants<ref name="Coalition">[http://fr.rian.ru/world/20121111/196587307.html Syrie : l'opposition crée une Coalition nationale], [[RIA Novosti]], 11 novembre 2012.</ref> dont les [[Frères musulmans]] (qui y sont majoritaires<ref>[https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/02/16/burhan-ghalioun-reconduit-a-la-tete-du-conseil-national-syrien_1643887_3218.html Burhan Ghalioun reconduit à la tête du Conseil national syrien], ''Le Monde'', 16 février 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/syrie-les-islamistes-controlent-ils-la-revolution-23-07-2012-1488477_24.php Syrie : les islamistes contrôlent-ils la révolution ?], Le Point, 23 juillet 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/08/01003-20121108ARTFIG00673-l-opposition-syrienne-se-debat-pour-surmonter-ses-divisions.php Syrie : la lutte pour le pouvoir déchire l'opposition], Le Figaro, 8 novembre 2012.</ref>), des libéraux mais aussi des partis [[kurdes]] et [[assyriens]]<ref>Le Figaro, 2 octobre 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/22/l-insoutenable-solitude-de-l-opposition-syrienne_3500883_3232.html L'insoutenable solitude de l'opposition syrienne], ''Le Monde'', 22 octobre 2013.</ref>.
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Historiquement discriminées par le régime et ancrées à une solide identité culturelle<ref name="reuters070411"/>, les populations kurdes de Syrie occupent, le long de la frontière turque, trois enclaves séparées qui constituent le prolongement naturel des territoires kurdes de Turquie et d’Irak<ref>[http://remmm.revues.org/3022 Jordi Tejel Gorgas. Les Kurdes de Syrie, de la dissimulation à la visibilité ?], Remmm, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, {{n°|115-116}}, novembre 2006.</ref>. Au début du [[conflit kurde en Turquie]], la Syrie sert déjà de base arrière au [[Parti des travailleurs du Kurdistan]] (PKK) ; de [[1979]] à la fin des [[années 1990]], tout en réprimant les autres organisations kurdes, le régime laisse le PKK installer son état-major sur son territoire<ref name="Anatomie61-62">{{harvsp|id=Anatomie|Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016|p=61-62}}.</ref>. Cependant, en [[1998]], [[Damas]] se rapproche d'[[Ankara]] ; [[Abdullah Öcalan]] est expulsé et des centaines de militants sont arrêtés<ref name="Anatomie61-62"/>. En [[2003]], une branche syrienne du PKK, le [[Parti de l'union démocratique]] (PYD), est formée<ref name="Anatomie61-62"/>. En [[2004]], parti de [[Qamichli]], un mouvement de protestation de Kurdes réclamant leurs droits civiques est réprimé par le régime, avec plusieurs dizaines de morts<ref name="Anatomie61-62"/>.
 
En [[juillet 2012]], le [[Parti de l'union démocratique|PYD]] profite des désordres de la guerre civile pour prendre le contrôle du « Kurdistan syrien », appelé le [[Rojava]]<ref name="almonitor">[{{lien brisé|url=http://www.al-monitor.com/pulse/tr/contents/articles/security/01/07/and-now-here-is-northern-syria.html ''|titre=Kurds Take Control As Regime Retreats From Northern Syria''], |site=Al Monitor, |date=25 juillet 2012}}</ref>. Depuis le {{date|12 novembre 2013}}, ce dernier dispose d'une administration autonome, qui gère les questions « politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie »<ref name="monde270913">[https://www.lemonde.fr/international/article/2013/11/27/en-syrie-les-kurdes-prennent-le-large_3521025_3210.html En Syrie, les Kurdes prennent le large], ''Le Monde'', 27 novembre 2013.</ref>. Le PYD forme sa branche armée, les [[Unités de protection du peuple]] (YPG), dont les effectifs sont estimés entre {{formatnum:35000}} et {{unité|65000|combattants}}, avec environ 40 % de femmes<ref name="YPGeffectifs">[[Moyen-Orient (revue)|Moyen-Orient]], ''Kurdistan(s), une nation, des états ?'', numéro 26, avril-juin 2015, {{p.|43}}.</ref> regroupées au sein des YPJ. Jouant leur propre carte, les Kurdes du PYD concluent parfois des alliances ponctuelles et opportunistes, tantôt avec les forces loyalistes, tantôt avec les rebelles<ref>[http://www.france24.com/fr/20130417-kurdes-syrie-minorite-pyd-pkk-alep-cheikh-maqsoud-jeu-trouble/ Les Kurdes de Syrie jouent un jeu trouble], ''France 24'', 17 avril 2013.</ref>. Hostiles au régime de Bachar el-Assad, ils affrontent cependant rarement les forces loyalistes avec lesquelles ils cohabitent dans certaines villes<ref name="r1">Erika Solomon et Isabel Coles, [https://www.challenges.fr/monde/la-guerre-civile-syrienne-donne-un-nouvel-elan-a-la-cause-kurde_180795 La guerre civile syrienne donne un nouvel élan à la cause kurde], ''Reuters'', 11 novembre 2013.</ref>{{,}}<ref name="Reuters170115"/>. Ils combattent aussi à plusieurs reprises contre des groupes de l'[[Armée syrienne libre]] soutenus par la [[Turquie]], tout en étant les alliés d'autres factions de l'ASL, notamment celles rassemblées au sein de [[Jaych al-Thuwar]]. Les YPG livrent l'essentiel de leurs combats contre les forces djihadistes, et principalement contre l'[[État islamique (organisation)|État islamique]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2015/06/02/01003-20150602ARTFIG00069-qui-se-bat-contre-qui-en-syrie.php Le Figaro : ''Qui se bat contre qui en Syrie ?''], par Edouard de Mareschal.</ref>{{,}}<ref name="Reuters170115">[http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Premiers-combats-importants-entre-Kurdes-et-pro-Assad-en-Syrie--19709301/ Premiers combats importants entre Kurdes et pro-Assad en Syrie], ''Reuters'', 17 janvier 2015</ref>. Considérés comme une organisation [[terrorisme|terroriste]] par la [[Turquie]], les YPG parviennent cependant à s'allier au cours du conflit à la fois avec les [[États-Unis]] et avec la [[Russie]]<ref>Jacques Deveaux, [http://geopolis.francetvinfo.fr/le-kurdistan-syrien-oppose-la-turquie-aux-americains-137105 Le Kurdistan syrien oppose la Turquie aux Américains], ''Géopolis, Franceinfo'', 10 mars 2017.</ref>{{,}}<ref name="Monde210317">Louis Imbert, [https://www.lemonde.fr/syrie/article/2017/03/21/la-russie-bloque-l-offensive-de-la-turquie-en-syrie_5098133_1618247.html La Russie bloque l’offensive de la Turquie en Syrie] ''Le Monde'', 21 mars 2017.</ref>{{,}}<ref>Marie Jégo, [https://www.lemonde.fr/syrie/article/2017/03/28/le-soutien-de-la-russie-aux-kurdes-entrave-l-incursion-turque-en-syrie_5101891_1618247.html Le soutien de la Russie aux Kurdes entrave l’incursion turque en Syrie], ''Le Monde'', 28 mars 2017.</ref>.
 
En {{date|octobre 2015}}, les Kurdes des YPG forment avec d'autres factions une vaste alliance qui prend le nom de [[Forces démocratiques syriennes]]<ref name="Monde121015">[https://lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/12/constitution-d-une-force-militaire-arabo-kurde-en-syrie_4787712_3218.html Constitution d’une force militaire arabo-kurde en Syrie], ''Le Monde avec AFP et Reuters'', 12 octobre 2015.</ref>{{,}}<ref name="Bellingcat1">Cody Roche, [https://www.bellingcat.com/news/mena/2017/04/29/factions-syrian-civil-war/ Factions Fighting in the Syrian Civil War], ''Bellingcat'', 29 avril 2017.</ref>. Elle rassemble des groupes arabes affiliés à l'[[Armée syrienne libre]], ainsi que la milice tribale [[Armée Al-Sanadid|Jaych al-Sanadid]], les chrétiens syriaques du [[Conseil militaire syriaque|MFS]], et des volontaires [[Anarchisme|anarchistes]] et [[Marxisme-léninisme|marxistes-léninistes]], venus principalement de [[Turquie]] et d'[[Europe]] et réunis au sein du [[Bataillon international de libération]]<ref name="Monde121015"/>{{,}}<ref name="Bellingcat1"/>. Cependant, les YPG et les diverses organisations affiliées au PYD demeurent la force dominante de cette coalition<ref name="Monde121015"/>{{,}}<ref name="Bellingcat1"/>.
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Au début de la crise, la diplomatie iranienne en Syrie apparaît ambigüe en raison des tensions entre le président iranien [[Mahmoud Ahmadinejad]] et le guide suprême, [[Ali Khamenei]], soutenu par le [[Corps des Gardiens de la révolution islamique]]<ref name="Cauchemar249-250"/>{{,}}<ref name="Exp170313"/>. Ahmadinejad applaudit la [[Révolution tunisienne de 2010-2011|révolution tunisienne]] et la [[Révolution égyptienne de 2011|révolution égyptienne]] qui renversent des régimes alliés aux Américains et aux Israéliens<ref name="Cauchemar249-250"/>{{,}}<ref name="Exp170313"/>. Pour la Syrie, il reprend dans un premier temps les déclarations de Bachar el-Assad qui dénonce les manifestations pacifiques comme un « complot international », mais il appelle ensuite au dialogue et désapprouve la répression militaire<ref name="Cauchemar249-250">{{harvsp|id=Cauchemar|Ignace Dalle et Wladimir Glasman, ''Le cauchemar syrien''|p=249-250}}</ref>{{,}}<ref name="Exp170313"/>{{,}}<ref>[[Georges Malbrunot]], [http://lefigaro.fr/international/2011/08/29/01003-20110829ARTFIG00617-l-iran-prend-ses-distances-avec-son-allie-syrien.php L'Iran prend ses distances avec son allié syrien], ''Le Figaro'', 29 août 2011.</ref>. Cependant, le dossier syrien reste aux mains du guide suprême [[Ali Khamenei]] et des [[Corps des Gardiens de la révolution islamique|Gardiens de la révolution islamique]] qui soutiennent le régime dès le début de la crise et mettent un coup d'arrêt à la tentative d'ouverture d'Ahmadinejad<ref name="Cauchemar237-275"/>{{,}}<ref name="Exp170313"/>. L'Iran ne tient pas à perdre un allié stratégique et la possibilité de l'arrivée en Syrie d'un pouvoir favorable à l'[[Arabie saoudite]] est pour lui une véritable hantise<ref name="Cauchemar237-275"/>{{,}}<ref name="Exp170313"/>{{,}}<ref name="BycomeHourcade"/>.
 
L'Iran participe militairement au conflit syrien<ref name="France TV">Catherine Le Brech, [http://geopolis.francetvinfo.fr/combattants-irakiens-et-iraniens-dans-le-brasier-syrien-3137 Combattants irakiens et iraniens dans le brasier syrien], ''Géopolis'', 2 mars 2012.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=[[Christophe Ayad]], [http|url=https://keyhani.blogwww.lemonde.fr/keyhani/article/2012/08/08/otages-iraniens-de-damas-le-semi-aveu-officiel/ officiel_5983123_5470831.html|titre=Otages iraniens de Damas: le semi-aveu officiel],''|site=Nouvelles d'Iran'', blog du journal Le Monde|date=8 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref name="Makooi">[http://www.slate.fr/story/75131/syrie-chiites-sunnites En Syrie, la théorie des dominos chiites et sunnites], Slate, 11 juillet 2013.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/11/05/des-iraniens-combattent-en-syrie-la-preuve_3508573_3218.html Des Iraniens combattent en Syrie, la preuve], ''Le Monde'', 5 novembre 2013.</ref>{{,}}<ref>Kristin Dailey, [http://www.slate.fr/story/118423/iran-trop-volontaires-combattre-syrie Les Iraniens sont trop nombreux à vouloir combattre Daech en Syrie], ''Slate'', 27 mai 2016.</ref>. Des éléments du [[Corps des Gardiens de la révolution islamique]] sont déployés en Syrie dès 2011 et participent à la répression des manifestations<ref name="Cauchemar237-275"/>. Leur nombre est inconnu, initialement des conseillers militaires sont envoyés mais des tireurs d'élite sont également signalés en {{date|juin 2011}}<ref name="Cauchemar237-275"/>. En {{date|juin 2012}}, le général [[Ismael Qaani]], commandant en second de la [[Force Al-Qods]], reconnaît officiellement la présence en Syrie des forces spéciales du Corps des Gardiens de la révolution<ref name="Iran">Pierre Prier, [http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/01/01003-20120601ARTFIG00488-un-chef-militaire-iranien-nous-aidons-la-syrie.php Un chef militaire iranien: « Nous aidons la Syrie »], ''Le Figaro'', {{1er}} juin 2012.</ref>. L'engagement de l'Iran augmente significativement en 2014 et 2015. En 2015, des unités entières du Corps des Gardiens de la révolution islamique sont déployées en Syrie, suivies début 2016 pour la première fois par des unités de l'[[Forces armées iraniennes|armée régulière iranienne]]<ref name="Slate211016">Antoine Hasday, [http://www.slate.fr/story/126569/armee-syrienne-soutiens-etrangers L'armée syrienne est à bout de souffle et ne tient que par ses soutiens étrangers], ''Slate'', 21 octobre 2016.</ref>. Le nombre des [[Corps des Gardiens de la révolution islamique|Gardiens de la révolution islamique]] déployés en Syrie est estimé entre {{formatnum:5000}} et {{formatnum:10000}}<ref name="Libé100518">Pierre Alonso, [http://www.liberation.fr/planete/2018/05/10/l-iran-ne-peut-pas-se-permettre-une-guerre-ouverte-dans-la-region_1649258 «L’Iran ne peut pas se permettre une guerre ouverte dans la région»], ''Libération'', 10 mai 2018.</ref>{{,}}<ref name="AFP091015"/>. L'ingérence iranienne est cependant très mal vue par une partie des généraux de l'armée syrienne : en 2015, le lieutenant-général [[Rustum Ghazaleh]], chef de la sécurité politique du régime, est battu à mort après avoir dénoncé l'emprise croissante de la hiérarchie militaire iranienne<ref name="Cauchemar237-275"/>.
 
L'Iran parraine également de nombreuses milices chiites au [[Moyen-Orient]], telles que le [[Hezbollah]] au [[Liban]] ou l'[[Organisation Badr]] depuis la [[guerre Iran-Irak]]<ref name="Cauchemar237-275"/>{{,}}<ref name="BycomeHourcade"/>. À partir de 2013, le nombre des milices chiites irakiennes déployées en Syrie augmente<ref name="Cauchemar237-275"/>. Les principales milices syriennes, les [[Forces de défense nationale]], sont également entraînées par les Gardiens de la Révolution<ref name="Cauchemar237-275"/>.