Tawhida Ben Cheikh
Tawhida Ben Cheikh (arabe : توحيدة بن الشيخ), née le à Tunis et morte le , est un médecin, pédiatre puis gynécologue tunisienne.
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Décès |
(à 101 ans) |
Nom dans la langue maternelle |
توحيدة بن الشيخ |
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Enfant | |
Parentèle |
Tahar Ben Ammar (oncle) Mansour Moalla (beau-frère) |
Membre de |
Croissant-Rouge tunisien Union musulmane des femmes de Tunisie (d) |
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Elle est connue pour être la première femme musulmane du monde arabe à exercer ces métiers[1].
Biographie
Formation
Issue d'une famille aisée de la ville de Ras Jebel, elle est d'abord élève chez les sœurs de la rue du Pacha entre 1918 et 1922 puis fréquente le lycée Armand-Fallières de Tunis[2]. En 1928, elle devient la première bachelière musulmane de Tunisie[3],[4]. La médiation déterminante du docteur Étienne Burnet, un médecin et chercheur français, et de sa femme, qui lui proposent leur aide pour s'inscrire à la faculté de médecine de Paris et s'installer dans la capitale française lui ouvre des perspectives inédites. Sa mère, persuadée de l'intérêt du projet, négocie pied à pied avec la famille paternelle (Tawhida est orpheline de père) pour arracher leur accord, acquis in extremis[5]. En 1936, c'est diplômée de médecine que la jeune fille revient à Tunis[3].
Carrière
Elle y exerce la médecine privée car les services hospitaliers publics sont contrôlés par les autorités françaises[3]. Après la médecine générale et la pédiatrie[3], elle s'oriente vers la gynécologie : elle contribue à mettre en place le planning familial tunisien au travers du service qu'elle crée à l'hôpital Charles-Nicolle en 1963 puis au travers de la clinique qu'elle ouvre en 1968 ; elle devient directrice du planning familial en 1970[3]. Elle prend en parallèle la tête des services de maternité des hôpitaux Charles-Nicolle (1955-1964) et Aziza Othmana (1964-1977)[3].
Vice-présidente du Croissant-Rouge tunisien[6], elle prend la tête en 1937 de la revue féminine Leïla. Elle était aussi membre de l'Union musulmane des femmes de Tunisie (UMFT), fondée par Bchira Ben Mrad.
Elle meurt le [3] à l'âge de 101 ans.
Hommages
À l'initiative de la maire de Montreuil, Dominique Voynet, un centre de santé Tawhida-Ben Cheïkh est créé en mars 2011[7].
La Banque centrale de Tunisie émet un nouveau billet de dix dinars à son effigie le [8].
Vie privée
Elle est la mère du vétérinaire Faycel Benzina, du dentiste Omar Benzina et de l'archéologue Zeïneb Benzina. C'est la nièce de l'homme politique Tahar Ben Ammar.
Notes et références
- « Sondage sur la perception des Tunisiens de la participation de la femme à la vie politique en Tunisie » [PDF], sur undp.org, (consulté le ).
- Claude Liauzu [sous la dir. de], Colonisation : droit d'inventaire, Paris, Armand Colin, coll. « Histoire », , 352 p. (ISBN 978-2-200-26434-5), p. 200.
- « La famille médicale tunisienne en deuil : la doyenne des médecins tunisiens n'est plus », La Presse de Tunisie, no 24 462, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).
- « Pour la journée internationale des droits des femmes, la Commune de l'Ariana rend hommage à 10 femmes qui ont marqué l'histoire contemporaine de la Tunisie », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- Claude Liauzu, op. cit., p. 201.
- « Tawhida Ben Cheikh, le militantisme dans la médecine », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Alya Hamza, « Création d'un centre de santé Tawhida Ben Cheikh à Montreuil, à Paris », sur turess.com, (consulté le ).
- « BCT : mise en circulation, vendredi, d'un nouveau billet de 10 dinars », sur kapitalis.com, (consulté le ).