19e régiment de dragons
Le 19e régiment de dragons (ou 19e RD), est une unité de cavalerie de l'Armée française, formé sous la Révolution à partir de la cavalerie des volontaires d'Angers et des 1er escadrons des légions du Nord et des Francs. Elle est actuellement dissoute.
19e régiment de dragons | |
Insigne du 19e dragons | |
Création | 1793 |
---|---|
Dissolution | 1994 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment |
Rôle | Cavalerie |
Inscriptions sur l’emblème |
Ulm 1805 Austerlitz 1805 Friedland 1807 Dresde 1813 La Marne 1914 Noyon 1918 |
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Création et différentes dénominations
modifier- : formation du 19e régiment de dragons
- 1815 : dissolution
- 1871 : nouvelle formation à partir du 8e régiment de lanciers
- 1940 : dissolution
- 1944 : nouvelle formation
- 1946 : dissolution
- 1979 : nouvelle formation
- 1994 : dissolution
Chefs de corps
modifier- 1793 : Boisard[1]
- 1798 : Poitou[1]
- 1799 : Pierre Geraud[1]
- 1801 : Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt[1]
- 1806 : Jean Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès[1]
- 1811 : Mermet[1]
- 1871 : Maurice du Val comte de Dampierre[1]
- 1873 : baron de Gail[1]
- 1875 : Macors de Gaucourt[1]
- 1878 : Camille Vallée[1]
- 1878 : Dupré[1]
- 1878 : Alleaume[1]
- 1879 : Rey[1]
- 1879 : baron de Cointet[1]
- 1885 : Léon Descharmes[1]
- 1891 : Jules de Campou[1]
- 1895 : Jacques Marie Armand de Mas-Latrie[1]
- 1902 :
- 1907 : de Sailly
- 1912 : Sauzey
- 1915 : Bizard
- - : François Léon Jouinot-Gambetta
- 1940 : Meyer
- septembre 1944 : Adol
- novembre 1944 : d'Ornant
Étendard
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :
Historique des garnisons, combats et batailles
modifierGuerres de la Révolution et de l’Empire
modifier- 1793-94 :
- Vendée
- 1794-97 :
- Armées de la Moselle, du Rhin et Moselle et d'Allemagne
- 1798-99 :
- Armée d'Italie
- 1800-01 :
- Armées d'Italie et des Grisons
- 1801-03 :
- Saint-Domingue
- 1802 :
- Armée de Hanovre
- 1805 : Campagne d'Autriche
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 1808-13 :
- 1812 :
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814:
- 1815 : Armée du Rhin
De 1871 à 1914
modifierLe régiment est recréé en 1871 à partir du 8e régiment de lanciers[1].
1885: garnison à Saint-Étienne
Il quitte début 1914 Carcassonne pour Castres. Il est rattaché à la 15e brigade de dragons (19e dragons, 1er hussards et 10e dragons)[3].
Première Guerre mondiale
modifierMobilisé en 1914 à Castres, il est premier régiment à quitter la ville le , avec la 15e brigade de dragons de la 10e division de cavalerie[3].
Entre-deux-guerres
modifierEn 1923, le régiment quitte Castres pour Alençon[3]. Le , le 19e régiment de dragons rejoint sa nouvelle garnison à Dinan[4].
Seconde Guerre mondiale
modifierDrôle de guerre
modifierAu début de la guerre, le 19e régiment de dragons, toujours à cheval, constitue avec le 1er régiment de chasseurs à cheval la 2e brigade de cavalerie (2e BC) de la 1re division de cavalerie[5].
En , la 2e BC est rattachée à la nouvelle 1re division légère de cavalerie (1re DLC). Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne, en avant de la 9e armée, dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[6]. En attendant l'éventuelle manœuvre, la 2e BC stationne dans la région de Fumay[6].
Bataille de France
modifierAu déclenchement de la bataille de France, la 1re DLC entre en Ardenne belge le mais, chassée par les Panzer allemands, repasse la Meuse le 14. Elle est disloquée le 19 mai entre Caudry et Le Catelet[5].
Le régiment est transformé début en régiment de chars lorsque la 1re division légère de cavalerie est transformée en 4e division légère mécanique. Le régiment reçoit un état-major de groupe et deux escadrons[7] : un escadron de 10 chars Hotchkiss H35 et un autre de 10 chars Somua S35[8]. Sa formation n'est pas achevée et il est renommé groupe d'escadrons de La Roche, du non de son commandant[7].
Reformation en 1944
modifierLa 19e division d'infanterie est formée à l'automne 1944 à partir de combattants des forces françaises de l'intérieur en Bretagne. Le 19e dragons est son unité de cavalerie, aux côtés de trois régiments d'infanterie (le 41e RI, le 71e RI et le 118e RI) et un peu d’artillerie et de génie[9].
Le régiment, dont la date de formation officielle est le [10], est organisé à Pontivy avec 18 chars français Renault R35 récupérés sur les forces allemandes[11]. Après une très brève période d'instruction[12], il participe aux opérations sur le front de l'Atlantique sur la poche de Lorient[13].
Après la capitulation sans combats de la poche de Lorient, le régiment rejoint mi-mai la région de Loches. En novembre 1945, le régiment part occuper le sud du Wurtemberg avec la 19e DI[12]. Le régiment y est dissous le [10].
De 1945 à nos jours
modifierIl recréé en 1979 à Vannes comme régiment de réserve du régiment d'infanterie chars de marine, sous la forme de régiment de reconnaissance blindée. Destiné à défendre la Bretagne, il est dissous en 1994[14].
Traditions et uniformes
modifierUniforme
modifierInsigne
modifierL'insigne a été créé en 1937. Il se compose au centre d'une aigle bicéphale, surmonté d'une moucheture d'hermine. L'aigle est tirée des armes de Bertrand du Guesclin et, comme la moucheture d'hermine, fait référence à la garnison du régiment, la ville de Dinan[15].
La bordure verte rappelle la tenue des dragons du régiment jusqu'en 1815[15].
Devise
modifier« Un intrépide régiment ».
Personnages célèbres ayant servi au 19e régiment de dragons
modifier- Jean Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès (1776-1836), dont le nom est gravé sous l'Arc de Triomphe
- Georges-Paul Borrel (1886-1944), administrateur des colonies françaises et homme de lettres
Articles connexes
modifierBibliographie sommaire
modifier- Jean de Sauzey, Histoire du 19e régiment de dragons, Bibliothèque nationale, Tolbiac.
- Joseph-Jacques de Naylies, Mémoires sur la guerre d'Espagne, Paris, Magimal, Anselin et Pochard, libraires pour l'art militaire, .
- Requichot (lieutenant), Historique du 19e dragons, Service historique de la Défense, Vincennes.
- Historique du 19e régiment de dragons pendant la guerre 1914-1918, Nancy, impr. Berger-Levrault, , 69 p., lire en ligne sur Gallica.
Sources
modifier- Service historique de la Défense
- Historique du 19e dragons (4 M 140)
- Jean-Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès (7 YD 1121)
- Pierre-Jacques de Saint-Geniès (8 YD 2733)
Notes et références
modifier- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault, (lire en ligne), « 19e régiment de dragons », p. 520-521
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- « Castres. 1914 : le 19e Dragons, l'autre régiment castrais », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « 19e Régiment de Dragons à DINAN », sur www.ancien-de-saint-michel-en-priziac.fr (consulté le )
- Jacques Sicard, « Les divisions de cavalerie et leurs insignes, 1939-1940 », Armes Militaria Magazine, no 87, , p. 62-67
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
- Régis Potié, « Le périple du 1er RAM reconstitué, juin 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 147, , p. 75-82
- Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
- Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3, , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 108
- Stéphane Weiss, « Les chars FFI en 1944-1945 », sur www.museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
- Hervé de Villeneuve, « Pierre de Villeneuve mon père, lieutenant au 23e BCC et autres aventures 1940-1945 », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 148, , p. 14-16 (lire en ligne)
- « 19e régiment de Dragons. Le souvenir de la Poche de Lorient », sur Le Telegramme, (consulté le )
- « 19e régiment des Dragons : maintenir la mémoire », Ouest-France, (lire en ligne)
- Jean de Lassalle, « Les insignes des cuirassiers et dragons 1939-1940 », Militaria Magazine, no 3, , p. 8-12