Anthony Quinn

acteur américain

Anthony Quinn [ˈænθəni kwɪn][1], né Manuel Antonio Rodolfo Quinn Oaxaca le à Chihuahua (Mexique) et mort le à Boston (États-Unis), est un acteur, producteur, réalisateur et artiste peintre mexicano-américain, d'origine mexicaine par sa mère et irlandaise par son père.

Anthony Quinn
Description de cette image, également commentée ci-après
Anthony Quinn en 1960.
Nom de naissance Manuel Antonio Rodolfo Quinn Oaxaca
Surnom Anthony Quinn
Naissance
Chihuahua (Mexique)
Nationalité Mexicaine
Américaine
Décès (à 86 ans)
Boston (Massachusetts, États-Unis)
Profession Acteur
Producteur
Réalisateur
Artiste peintre
Films notables Notre Dame de Paris
Viva Zapata!
La Strada
Les Canons de Navarone
Lawrence d'Arabie
Zorba le Grec

Biographie

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Enfance, formation et débuts

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Manuel Quinn Oaxaca naît en 1915. Il est le fils de la mexicaine Manuela « Nellie » (née Oaxaca) et de Francisco « Frank » Quinn, lui-même né d'un père immigrant irlandais du comté de Cork et d'une mère mexicaine. Frank Quinn aurait été compagnon d'armes du révolutionnaire mexicain Pancho Villa ; il déménage plus tard dans le quartier Est de Los Angeles, à City Terrace (en), et devient cameraman assistant dans un studio de cinéma.

Après une enfance difficile mais heureuse dans les bidonvilles de Los Angeles (où un accident l'obligera à subir une opération de la langue), Manuel suit des cours de diction auprès de Katherine Hamill qui enseigne aussi l'art dramatique. Prenant goût à la comédie, il répond à une annonce passée par l'actrice Mae West et devient son partenaire sur scène dans Clean Beds (1933), puis tourne dans plusieurs films de série B.

Carrière

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Grâce à son physique latino, Anthony Quinn intègre en 1937 l'équipe B des studios [Quoi ?] et, pendant trois ans, tourne une vingtaine de films « alimentaires ».

Se battant contre les stéréotypes, il décide de s'engager avec la 20th Century Fox en 1942. Ce départ lui ouvre des seconds rôles dans des films importants du studio. Toutefois, les rôles d'Indiens, de Mexicains et d'étrangers le lassent. Dès 1945, il devient free agent, c'est-à-dire qu'il n'appartient à aucun studio ; il peut ainsi jouer dans des films plus ambitieux.

 
Maureen O'Hara et Anthony Quinn au cours du tournage du film Sinbad le marin (1947).

Dès lors, sa carrière s'intensifie. Il s'installe à New York avec sa famille. Après quelques pièces à Broadway, le réalisateur Elia Kazan l'invite à intégrer l'école Actors Studio. Anthony reprend à Marlon Brando le rôle de Stanley Kowalski dans Un tramway nommé Désir pour la tournée américaine, Brando étant occupé par sa carrière cinématographique.

1953 est un tournant dans sa carrière lorsque Elia Kazan décide de réunir ses deux meilleurs acteurs pour tourner Viva Zapata !. Le film est important pour Anthony Quinn car son père a participé à cet épisode de l'histoire mexicaine. Ce film vaut à l'acteur son premier Oscar du meilleur second rôle et il devient une grande vedette. Dès lors, il enchaîne tous les genres de films.

 
Anthony Quinn dans Barabbas (1961).

Tournant près de six films par an, ses envies de liberté l'orientent vers l'Europe où les réalisateurs n'hésitent pas à lui donner des rôles à la mesure de son talent. En 1954, avec l'inoubliable Zampano dans La Strada de Federico Fellini, il devient une star internationale. En 1956, il remporte son second Oscar pour La Vie passionnée de Vincent van Gogh, qui assied définitivement son statut.

Il alterne films commerciaux et chefs-d'œuvre, comme Lawrence d'Arabie en 1963, mais cette même année est aussi une année sombre pour l'acteur : il doit faire face à des problèmes familiaux, la révélation par la presse de ses nombreuses relations et la naissance d'un enfant qu'il a eu avec sa maîtresse. En 1964, Zorba le Grec couronne sa carrière avec d'excellentes critiques, huit nominations aux Oscars et la confirmation qu'il peut continuer à tourner à l'étranger.

Acteur aux 250 films, Anthony Quinn met un terme à sa carrière cinématographique pour se consacrer à la peinture et à la sculpture. Il expose notamment en ses créations au CNIT de la Défense à Paris. Il participe également à plusieurs documentaires, sur Martin Luther King (King: A Filmed Record... Montgomery to Memphis, 1970, de Joseph L. Mankiewicz et Sidney Lumet) et sur les problèmes d'intégration des Hispano-Américains (The Voice of La Raza, 1972, de William Greaves).

Il publie son autobiographie en 1992, intitulée Mon péché originel, ainsi que sa suite trois ans plus tard, La Balade des sept collines.

Vie privée

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Anthony Quinn en 1990 avec sa seconde épouse, Jolanda Addolori.

En 1937, Anthony Quinn épouse Katherine DeMille, la fille adoptive du grand cinéaste de l'époque Cecil B. DeMille. Ils divorcent en 1963. En 1966, il épouse une costumière italienne, Jolanda Addolori. Enfin, à l'âge de 82 ans, il épouse Kathy Benvin (32 ans), son ancienne secrétaire.

Il est le père de treize enfants[2], outre Christopher (1939-1941), noyé dans la fontaine du jardin familial : Alex, Antonia, Catalina (1942), Christina (1941), Francesco (1963-2011), Danny, Duncan (1945), Lorenzo (1966), Ryan, Sean et Valentina (1952).

Filmographie

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Cinéma

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Années 1930
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Années 1940
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Dans Le Cygne noir (1942).
Années 1950
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Avec Marlon Brando dans Viva Zapata! (1952).
 
Dans Attila, fléau de Dieu (1954).
 
Anthony Quinn vers 1955.
Années 1960
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Dans Zorba le Grec (1964).
Années 1970
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Anthony Quinn, vers 1970.
Années 1980
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Anthony Quinn en 1988.
Années 1990
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Anthony Quinn en 2000.
Années 2000
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Télévision

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Producteur

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Réalisateur

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Distinctions

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Les empreintes de l'acteur à proximité du Grauman's Chinese Theatre sur Hollywood Boulevard.

Récompenses

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Nominations

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Hommage

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Voix françaises

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Les premières années de sa carrière, Anthony Quinn a eu diverses voix françaises avant que Jean Clarieux ne devienne sa première voix régulière dans les années 1950. À partir de 1961, Henry Djanik lui a succédé, son timbre de voix se rapprochant davantage de celui de Quinn. D'autres comédiens ont doublé ce dernier occasionnellement, comme Roger Till, André Valmy ou encore Jean Michaud.

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. « Mort dramatique de Francesco Quinn », sur gala.fr, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Anthony Quinn, The original sin : a self-portrait, Éditions Little, Brown & co., 1972.
  • Marill Alvin H. (préface de A. Kennedy), The films of Anthony Quinn, Éditions Citadel press, 1975.
  • Anthony Quinn (préface de Pierre Rey), Mon péché originel, Éditions J.P. Taillandier, 1990.
  • Anthony Quinn avec Daniel Paisner, La Balade des sept collines, autobiographie, Éditions Belfond, 1995.

Liens externes

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