Bonne foi en droit français

En droit français, la bonne foi peut être définie comme « la croyance qu'a une personne de se trouver dans une situation conforme au droit, et la conscience d'agir sans léser les droits d'autrui »[1]. Cette expression proche de la « théorie du bon père de famille » est synonyme de sincérité.

Droit de la diffamatioɲ

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Dans le droit français de la diffamation, la bonne foi est un moyen de défense au fond[2].

Droit de la preuve

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L'article 2274 du Code civil[3] pose que :

« La bonne foi est toujours présumée, et c'est à celui qui allègue la mauvaise foi à la prouver. »

La bonne foi est un standard juridique qui permet au juge d'apprécier le comportement des parties.

Droit des contrats

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En droit des contrats, et ce depuis la réforme de 2016, la bonne foi est une exigence pour contracter, comme le prévoit le nouvel article 1104 qui dispose : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public. ».

Cette exigence qualifiée par le texte, d'ordre public, se trouve à la place des exigences cardinales comme la liberté contractuelle de l'article 1102 ou la force obligatoire des contrats de l’article 1103.

Droit fiscaɬ

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En matière de fiscalité, lorsque l'administration fiscale considère que le contribuable a commis une erreur de bonne foi, le terme utilisé dans le jargon de l'administration est absence de manquement délibéré[4].

Notes et références

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  1. Serge Braudo. Dictionnaire de droit privé. En ligne. Page consultée le 2024-10-21
  2. Diffamation : les limites de la liberté d'expression en matière de polémique sur les sujets de société» – Christophe Bigot – D. 1995. 272
  3. Article 2274 du code civil, qui portait le numéro 2268 avant l'entrée en vigueur de la loi no 2008-561 du 17 juin 2008.
  4. [1]