Cathédrale Saint-Louis de Blois

cathédrale située en Loir-et-Cher, en France

La cathédrale Saint-Louis de Blois est une cathédrale catholique romaine située à Blois, dans le département du Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

Cathédrale Saint-Louis de Blois
Vue de la cathédrale depuis la place Saint-Louis.
Présentation
Type
Noms précédents
chapelle Saint-Pierre,
église Saint-Solenne,
basilique Saint-Solenne,
cathédrale Saint-Solenne,
église Saint-Louis
Culte
Destination initiale
Rattachement
abbaye de Bourg-Moyen (jusqu'en 1697)
Fondation
VIe siècle (chapelle)
Diocèse
Blois (siège depuis 1697)
Chartres (avant 1697)
Paroisse
Blois Rive Droite
Dédicataire
Style
Construction
1544–1609
Consécration
VIe siècle (Saint-Pierre)
vers 980 (Saint-Solenne)
1730 (Saint-Louis)
Reconstruction
1680–1702
Restauration
1860–1875
2009–2018
Religion
Patrimonialité
Site web
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Désignation
Date d'entrée
2000
Identifiant
Localisation
Pays
Région
Département
Ville
Quartier
Accès et transport
Autobus
BCEFGN1
(arrêt République ou Jean Jaurès)
Coordonnées
Carte

Classée monument historique depuis le , elle est le siège du diocèse de Blois, érigé en 1697 par une bulle du pape Innocent XII, au moment de la reconstruction de l'église Saint-Solenne détruite lors d'une tempête. Auparavant, le pays blésois avait toujours été dependant du diocèse de Chartres pour gérer son administration.

Depuis l'existence d'une chapelle Saint-Pierre attestée au VIe siècle, l'actuelle cathédrale est, après quatre campagnes de reconstruction, la cinquième église ayant existé à cet endroit[1].

Histoire

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Origines : la chapelle Saint-Pierre

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Déjà au VIe siècle, une chapelle existait sous le vocable de Saint Pierre, à l'époque mérovingienne, remplaçant probablement un sanctuaire établi au milieu d'un cimetière gallo-romain situé à la sortie de Blois, en direction d'Orléans[1],[2].

L'église Saint-Solenne de Blois

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Une crypte fut ajoutée à cette église vers 977, à la demande de Liutgarde de Vermandois, veuve du comte Thibaud Ier, pour accueillir les reliques de Saint Solenne, évêque de Chartres au temps du roi Clovis[1],[2]. C'est à ce moment-là que l'église fut reconstruite une première fois et pris le vocable de Saint-Solenne[1],[3]. Un clocher fut accolé à la façade occidentale au XIe siècle.

En 1132, l'évêque Thierry de Chartres offre l'église à l'abbaye de Bourg-Moyen, établie à Blois, dont les moines ont adopté la règle de saint Augustin une dizaine d'années auparavant[1]. Les moines entament la deuxième campagne de reconstruction totale de l'édifice[3].

Guerre de Cent Ans

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L'église semble avoir été reconstruite à partir du XIIIe siècle, notamment du côté inférieur de la tour-clocher. Dans un contexte de Guerre de Cent Ans le siècle suivant, l'édifice est rapidement achevé par du bois richement décoré des emblèmes du roi Charles VI, du duc Louis d'Orléans[Note 1] et de son épouse Valentine Visconti[1]. L'église se retrouve par ailleurs à l'intérieur d'un mur d'enceinte entourant les principaux bourgs de Blois.

 
Saint-Solenne est visible à droite sur la vue cavalière de François de Belleforest (1575).

Renaissance

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De l'église médiévale ne subsiste que le soubassement du clocher et la crypte, au-dessus de laquelle s'est construit le nouveau chœur. En effet, l'église est entièrement reconstruite une troisième fois à partir de 1544 en style Renaissance, avec un élargissement de la nef coté Nord. Ces travaux font écho à l'essor architectural que connaît Blois alors que les rois y ont élu résidence[3]. La voûte était alors en bois comme beaucoup d'églises de la région (Mer, La Madeleine de Vendôme, Villiers-sur-Loir, etc.).

Le dôme de la tour-clocher est achevé en 1609[3].

Dernière campagne de reconstruction et élévation en cathédrale

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Dans la nuit du 6 au 7 juin 1678, l'église Saint-Solenne est dévastée par un ouragan[3]. Les vitraux sont brisés, la voûte s'effondre et les piliers détruits ; ne subsistent aujourd'hui de l'édifice d'origine que la façade et la tour-clocher. La quatrième reconstruction, cette fois en style gothique, eut lieu entre 1680 et 1702 sous la direction de l’architecte Arnoult-Séraphin Poictevin (mort en 1720), sous l’impulsion notamment du lieutenant-général du bailliage de Blois[Note 2], Jacques Belot, qui parvient à enjoindre le ministre Colbert, dont l’épouse était blésoise[Note 3], de faire part du projet au roi Louis XIV, qui accorde son plein financement[2]. Les maîtres maçons sélectionnés sont tous deux blésois (Jean Habert et Jean Jacquet)[2]. Ces travaux amorcent d'autres grands aménagements dans la ville dans la première moitié du XVIIIe siècle, dont la construction du palais épiscopal (actuel hôtel de ville) et des jardins de l'Évêché, mais également du pont Jacques-Gabriel et de l'aménagement des quais de Loire.

Entre-temps, on cherche à réduire la taille de l'immense diocèse de Chartres. Le diocèse de Blois est finalement érigé en 1697 et, après quelques hésitations avec la prestigieuse abbaye Saint-Laumer, c'est l'église Saint-Solenne encore inachevée qui est choisie pour devenir la cathédrale du nouvel évêché. Louis XIV offrit le maître-autel en 1698, puis le buffet d'orgue en 1704[2].

La cathédrale est officiellement consacrée par le second évêque de Blois, Mgr François Lefebvre de Caumartin, sous le vocable de Saint Louis, roi de France[Note 4], le [4].

Conséquences de la Révolution

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Décennie 1790

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La volonté révolutionnaire de supprimer l'influence de l'Église sur la société républicaine a bouleversé l'ensemble des lieux de culte de Blois.

Bien que de nombreuses églises ont été détruites[Note 5], la majestueuse cathédrale est conservée et convertie en temple de la Raison pour les cultes décadaires. La présence de l'abbé Grégoire, évêque constitutionnel, ne suffira pas à préserver son état. Tout son mobilier sera vendu : autels, reliquaires, orfèvrerie, statuaire, etc. Seuls subsistent le maître autel et les grandes orgues.

Relégation en église Saint-Louis

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L'édifice redevient une église paroissiale et perd temporairement son statut de cathédrale quand le Concordat supprime le diocèse de Blois en le rattachant à celui d'Orléans.

L'abbé Mathurin Gallois, curé entre 1803 et 1817 entreprendra de restaurer l'église Saint-Louis le plus souvent sur ses propres deniers. Il restaure le maître autel, ajoute candélabres, tabernacle et croix. Il restaure les chapelles de semaines dévastées avec des nouveaux autels, retables, prédelles, confessionnaux... L'église retrouve son éclat à sa mort en 1817.

Rétablissement de la cathédrale

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En 1823, le diocèse de Blois est rétabli, et l'église redevient cathédrale : Philippe-François de Sauzin est nommé évêque en juillet, succédant au curé Jean-François Martin de Boisville.

Les derniers changements depuis 1850

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Restauration du XIXe siècle

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En 1850 est aménagée une chapelle latérale afin de recevoir la sépulture des évêques du diocèse.

Une grande campagne de travaux s'ouvre à partir de 1860 sous la direction de l’architecte blésois Jules de La Morandière. La chapelle axiale est ajoutée au déambulatoire, dédiée à Notre-Dame, selon le Vœu de Louis XIII. Cinq vitraux illustrant la vie de Saint Louis sont commandés chez le célèbre vitrailliste Lucien-Léopold Lobin à Tours pour être installés dans le chœur (baies no 100 à 104)[5]. Ce dernier produisit neuf autres vitraux aux personnalités plus variées pour le déambulatoire.

Début XXe siècle

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Dans les années 1930, la crypte est fouillée et réhabilitée par le travail du docteur Frédéric Lesueur, historien blésois[1].

La réforme suivant le IIe concile œcuménique du Vatican dans les années 1960 a malheureusement laissé des traces. Dans la nef, la chaire à prêché a été détruite sans autorisation, le banc des chanoines a disparu. Les bannières pavoisant la cathédrale ont été remisées. Dans le chœur, les grilles de clôture ont été cédées aux compagnons d'Emmaüs, le nombre des stalles a été divisé par quatre. Mais le grand autel a heureusement été conservé, restauré à la place pour laquelle il a été fait, à l'entrée du chœur, position dite "à la romaine". Et la cathèdre est toujours celle de Mgr de Sauzin au rétablissement du diocèse de Blois en 1823.

Les vitraux modernes de Jan Dibbets

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Le grand chantier de la cathédrale au XXe siècle fut la réalisation des vitraux, la cathédrale n'en ayant jamais eu depuis sa reconstruction après l'ouragan de 1678. L'œuvre fut confiée par Jack Lang, ministre de la Culture et maire de Blois, à l'artiste hollandais Jan Dibbets en 1992. Passionné de symbolisme chrétien, l'artiste trouva une belle la collaboration avec le chanoine Dominique Dupont (1944-2020), curé de la cathédrale pour élaborer un programme qui soit non seulement une catéchèse, mais une véritable œuvre théologique. Le talentueux maître-verrier Jean Mauret les réalisa. Les nouveaux vitraux couvrent trente-trois baies, hautes et basses, et représentent une surface totale de plus de 360 m2[6].

Les baies basses illustrent l'adage du concile Vatican II : « L'eucharistie est source et sommet de toute vie chrétienne ».

Les baies hautes sont ordonnées comme une progression vers le mystère divin. Les symboles chrétiens (vigne, ancre, tétragramme) accompagnent les chrétiens dans la nef, en compagnie des saints (Saint Louis, Saint Pierre et Saint Paul) vers le seul du chœur marqué par le Christ et la Vierge Marie. Dans le sanctuaire, la Trinité est honorée en elle-même (verrière Nord), et telle qu'elle se révèle en Jésus Christ (verrières Sud).

La composition, sans se revendiquer iconoclaste, est aniconique, suivant une tradition très minoritaire dans l'Église catholique, mais qu'il est possible de rattacher à Raban Maur. Cette tradition est présente dans la vallée de la Loire grâce à l'œuvre notamment du P. Patrice de Saint-Dyé au XVIIe siècle.

En plus de leur esthétique et de leur signification catholique, les vitraux de Dibbets ont cet immense avantage de respecter la lumière qui inonde la cathédrale, dans l'esprit des bâtisseurs de la fin du XVIIe siècle.

Les vitraux ont été inaugurés en l'an 2000, en présence de la reine Béatrix des Pays-Bas, du maire Jack Lang, et de Mgr de Germiny, évêque de Blois.

La cathédrale au XXIe siècle

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La moitié sud des vitraux modernes de la nef a été endommagée en à la suite d'une violente tempête de grêle[7]. En 2009, ces 18 vitraux de Jan Dibbets ont été les premiers éléments à être restaurés en profitant du « Plan Cathédrales » de la région Centre lancé la même année[8]. L'ensemble des vitraux est depuis protégé.

Entre et , les façades latérales ont été rénovées, incluant également la toiture qui est désormais recouverte d'ardoises d'Espagne[Note 6],[8].

La campagne de restauration s'achève en avec la remise en état de la porte principale d'accès, retrouvant ainsi sa couleur ocre d'origine, restituée grâce à un mélange traditionnel à base de farine et d'huile de lin[Note 7], tel qu'au XVIe siècle[9].

Le , le pape François nomme Jean-Pierre Batut évêque de Blois, à la suite de la renonciation de Maurice Le Bègue de Germiny pour atteinte de la limite d'âge et est introduit le en la cathédrale[10]. Le , il renonce cependant à sa charge d'évêque pour des raisons de santé[11], et devient évêque auxiliaire de Toulouse[12],[13]. Le siège est depuis vacant.

Architecture

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Généralités

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Stucture et dimensions

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Les principales dimensions de la cathédrale sont les suivantes[réf. souhaitée] :

Longueur totale 79 m
Largeur totale 32,50 m
Hauteur de la tour-clocher m
Longueur de la nef sans le chœur 49 m
Largueur de la nef 9,60 m
Hauteur sous voûte de la nef 18,40 m

Matériaux de construction

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La cathédrale est essentiellement bâtie en pierre de taille provenant des anciennes carrières de Beauce où le tuffeau (caractéristique de Blois et du val de Loire) est abondant.

La toiture est quant à elle composée d'ardoises, d'abord issues d'Anjou mais aujourd'hui remplacées par des ardoises originaires d'Espagne depuis 2015[Note 6].

L’extérieur

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La façade principale

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Datée du milieu du XVIe siècle, la façade ouest témoigne d’un compromis entre le style gothique tardif traditionnel et les débuts du classicisme. On y trouve des éléments médiévaux tels les gargouilles, les contreforts coiffés de pinacles ainsi que le pignon aigu qui surmonte le tout, mais aussi des éléments classiques tels le fronton triangulaire, les médaillons en ronde-bosse dans les écoinçons.

Les façades latérales

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La tour-clocher

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La partie la plus remarquable de la cathédrale est sa majestueuse tour-clocher située au nord de la façade et qui domine toute la ville. Si son soubassement date du XIIe siècle, la construction débuta en 1544. De style Renaissance, elle est pourvue de colonnes ioniques et corinthiennes. Le dernier étage est coiffé d’un dôme surmonté d’un lanternon édifié en 1609[3]. Ce dôme ressemble beaucoup à ceux qui coiffent les deux tours de la cathédrale Saint-Gatien de Tours, dont la construction s’est achevée en 1547. Il est probable que la tour-clocher soit l’œuvre de Jean Delespine qui avait participé au chantier du château de Valençay autour de 1540.

La tour-clocher étant l'un des points les plus hauts de la ville, elle est est aujourd'hui équipée d'un paratonnerre[14].

Les cloches

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La tour-clocher comporte sept cloches qui sonnent le do, ré, mi, fa, sol, do dièse et ré dièse[14].

Fondues au XIXe siècle par Nicolas IV Cavillier[Note 8], les cloches ont été restaurées en 2013[14].

Le chevet

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L’intérieur

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Intérieur de la cathédrale de Blois.

La cathédrale est composée d’une large nef à collatéraux nord et sud (1680-1700) sur lesquels s’ouvrent des chapelles latérales, ainsi que d’un chœur avec son déambulatoire. Il n’y a pas de transept.

Le chœur

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Le chœur possède une abside à cinq pans des XVIe et XVIIe siècles. Encadrant le chœur, le déambulatoire a été ajouté fin XVIIe siècle, et les chapelles rayonnantes datent du XIXe siècle. Les piliers torsadés sont un pastiche du style Louis XII, exemple typique de l’imitation des styles du passé sous le Second Empire[Note 9]. Dans les fenêtres hautes se trouvent une part des vitraux du XIXe réalisés par Lobin.

La nef et ses chapelles latérales

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Après l’ouragan de 1678, seuls la façade, l’abside à cinq pans et les piliers du chœur furent réutilisés. À cette occasion on recouvrit pour la première fois le sanctuaire d’une voûte d’ogives.

L’église possède une seule chapelle fort ancienne, datant du XIIe siècle et située à gauche sous la tour, avec voûte d’ogives d’époque retombant sur des chapiteaux à feuilles d’acanthe.

Face à celle-ci, du côté droit dans la première chapelle se trouve un bas-relief en marbre récupéré du tombeau d'Anna Leszczyńska[15], la mère du roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislas Leszczynski, décédée à Blois lors de leur exil en France.

La cathédrale abrite encore un autre bas-relief de marbre blanc appelé La Mémoire et la Méditation, œuvre de Louis II Lerambert datée de 1660.

La cathédrale contient également trois reliefs représentant chacun de ses patrons historiques[16].

Outre la nef, la cathédrale est munie de 13 chapelles latérales[Note 10]. Elles sont dédiées aux saints suivants[Note 11] :

Bien qu'une statue équestre existe dans le jardin de l'Évêché, aucune chapelle de la cathédrale n'est dédiée à Jeanne d'Arc (qui a séjourné dans la ville), contrairement à la plupart des églises restantes de Blois[Note 12]. Une tapisserie à son effigie arbore néanmoins un des piliers de la nef de la cathédrale.

Les orgues

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Orgues de la cathédrale de Blois.

L’orgue a été construit par Robert Clicquot et son fils Jean-Baptiste et le buffet a été offert par Louis XIV en 1704 ; l’orgue avait été réceptionné par Nicolas Lebègue. Il a passé la tourmente révolutionnaire avec quelques dégâts, mais échappe à la destruction. Il reçoit des réparations par Jean-Baptiste Isnard puis d’autres facteurs avant l’intervention de Joseph Merklin à partir de 1880. Ce dernier construit un orgue neuf dans le goût du temps et avec tous les perfectionnements techniques de l’époque, en conservant le buffet des Clicquot ; le concert d’inauguration est donné par Alexandre Guilmant. Ce sera ensuite une rénovation dans un esprit néo-classique en 1954 par Joseph Gütschenritter fils, avant l’inauguration de l’instrument restauré par André Marchal. L’instrument est restauré par Bernard Hurvy en 2000.

Le buffet est classé « Monument historique » en 1908 et la partie instrumentale en 1979.

L’orgue possède 32 jeux sur trois claviers manuels et pédalier. Les transmissions sont mécaniques avec machine Barker au Grand-Orgue. Le nombre de tuyaux est inconnu.

Composition

Grand-Orgue:
56 notes
Bourdon 16’
Montre 8’
Flûte harmonique 8’
Salicional 8’
Gambe 8’
Prestant 4’
Doublette 2’
Cornet V
Bombarde 16’
Trompette 8’
Clairon 4’
Positif:
56 notes
Bourdon 8’
salicional 8’
Flûte harmonique 4’
Quinte-flûte 2’ 2/3
Fourniture IV-V
Trompette harm. 8’
Clarinette 8’
Récit expressif:
56 notes
Flûte traversière 8’
Cor de nuit 8’
Gambe 8’
Voix céleste 8’
Flûte octaviante 4’
Octavin 2’
Trompette harm. 8’
Basson-haubois 8’
Voix humaine 8’
Pédale:
30 notes
Contrebasse 16’
Soubasse 16’ *
Octave-basse 8’ *
Bourdon 8’
Violoncelle 8’ *
Bombarde 16’
Trompette 8’
Clairon 4’
* : Emprunt au G.O.

La crypte

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Crypte de la cathédrale de Blois

La crypte Saint-Solenne se trouve sous le chœur de la cathédrale. C’est en 1927 que l’on a découvert les vestiges d’une église carolingienne, bâtie à la fin du Xe siècle par les comtes de Blois pour abriter les reliques de Saint Solenne, évêque de Chartres au temps de Clovis. Plus tard, au XIIe siècle, lors de l’édification de l’église suivante, le chœur de cette église carolingienne devint une crypte[1].

Dans la crypte seul subsiste le vaisseau central et l’abside de cette ancienne église-basilique. Derrière l’autel, on voit la trace de son abside semi-circulaire. Sur le côté gauche, un caveau abrite les tombes des évêques de Blois[1].

Dans les arts

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Au cinéma

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La cathédrale a servi de lieu de tournage et apparaît notamment dans plusieurs films, dont Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau (2015)[Note 13],[30], et séries, dont The Serpent Queen de Justin Haythe (dernier épisode de la deuxième saison, 2024)[Note 14],[31].

Galerie d'images

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Notes et références

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  1. Le duc Louis Ier d'Orléans a acquis le comté de Blois en 1397.
  2. Poste équivalent à la charge actuelle de maire de Blois.
  3. Marie Charron est née à Nozieux (Montlivault) et a été baptisée à l'église Saint-Solenne. Fille de Guillaume Charron, riche marchand ayant acquis le château de Menars puis conseiller de Louis XIII et intendant des turcies et levées, elle épousa le ministre Colbert en 1648.
  4. Outre la référence directe à Louis IX et le remerciement pour le financement des travaux de reconstruction par Louis XIV, ce nouveau vocable de la cathédrale rend aussi hommage au petit-fils de Louis Ier d'Orléans : Louis XII, roi de France né en 1462 au château de Blois. Aussi, une chapelle Saint-Louis existe à Blois depuis 1670 (actuelle église Saint-Vincent-de-Paul).
  5. Voir notamment Église Saint-Martin-aux-Choux, Église Saint-Nicolas du Foix, Collégiale Saint-Sauveur et Paroisse Saint-Honoré de Blois.
  6. a et b Les ardoisières de Trélazé (Maine-et-Loire), d'où provenaient les précédentes ardoises de la cathédrale, ont définitivement fermé en (Capitaine 2016).
  7. À l'origine, le pigment était acheminé depuis la Puysaie sur la Loire, et se retrouve encore sur beaucoup d'ouvrages du val de Loire (Aubanton).
  8. Originaire de Picardie, la famille Cavillier était réputée pour la fonte de cloches dans plusieurs provinces de France (Singer 2012).
  9. Louis XII étant originaire de Blois, le style éponyme était déjà présent sur une part non-négligeable des monuments historiques de Blois.
  10. Le nombre de chapelles latérales est impair en raison d'une porte latérale traversant la façade nord.
  11. Les chapelles sont numérotées depuis leur ordre d'apparition depuis l'entrée principale de la cathédrale, c'est-à-dire d'Ouest en Est.
  12. Voir notamment Église Saint-Nicolas du Foix, Église Saint-Vincent-de-Paul et Église Saint-Saturnin.
  13. Le scénario du film ne mentionnant pas Blois (mais une ville Ambray fictive), l'allure de la cathédrale a été modifiée en retirant notamment le dôme de la tour-clocher.
  14. La cathédrale y apparaît dans un style semblable à l'époque de Catherine de Médicis, sans le dôme de la tour-clocher.

Références

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  1. a b c d e f g h et i Frédéric Lesueur, « Les fouilles de la cathédrale de Blois. L'église carolingienne Saint-Solenne », Bulletin Monumental, vol. 89, no 3,‎ , p. 435–514 (DOI 10.3406/bulmo.1930.9885, lire en ligne  )
  2. a b c d et e Annie Cospérec, Blois : La forme d'une ville, Imprimerie Nationale, , 408 p. (ISBN 9782110813220, lire en ligne)
  3. a b c d e et f Annie Cosperec, « Église paroissiale Saint-Solenne, actuellement cathédrale Saint-Louis », notice no IA00141115, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture   (consulté le )
  4. Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, vol. 1, Blois, Chez tous les libraires, , 600 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne  ), partie II, chap. VIII-10 (« Les édifices publics : Églises, couvents et cimetières »), p. 503
  5. Annie Cosperec, « Ensemble de 5 verrières : Scènes de la vie de Saint Louis (baies 100, 101, 102, 103, 104) », notice no IM41001066, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  6. « Dossier de presse- Discours et communiqués concernant les travaux de restauration », sur culture.gouv.fr
  7. « Découverte de la cathédrale Saint-Louis », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  8. a et b Audrey Capitaine, « Ce qui se cache sous les bâches de la cathédrale », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  9. Frédéric Aubanton, « Cathédrale de Blois (Loir-et-Cher) : Les portes de Saint-Louis retrouvent leur couleur d'origine »   [PDF], sur le site du ministère de la Culture
  10. Conférence des évêques de France, « Mgr Batut nommé évêque de Blois », sur eglise.catholique.fr, (consulté le ).
  11. « Deux évêques renoncent à leur charge pour raison de santé », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  12. « Mgr Jean-Pierre Batut nommé évêque auxiliaire de Toulouse », sur Conférence des évêques de France, (consulté le )
  13. Matthieu Lasserre, « Mgr Brac de la Perrière et Mgr Batut démissionnent et deviennent évêques auxiliaires », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a b et c Régis Singer, « Restauration des cloches et de leurs accessoires : cathédrale Saint-Louis, Blois (Loir-et-Cher) »   [PDF], sur Ministère de la Culture,
  15. Annie Cosperec, « Tombeau d'Anna Jablownoska : Femme agenouillée devant la mort) », notice no IM41001065, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  16. Annie Cosperec, « 3 reliefs : Saint Solenne, Saint Pierre, Saint Louis », notice no IM41001081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  17. Catherine Boulot, « Autel secondaire Saint-Solenne », notice no IM41001087, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  18. Catherine Boulot, « Autel secondaire Saint-Gilles (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable, tabernacle, statue) », notice no IM41001045, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  19. Catherine Boulot, « autel secondaire Sainte-Anne (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable, statue) », notice no IM41001062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  20. Catherine Boulot, « Tableau : Saint Pierre », notice no IM41001070, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  21. Catherine Boulot, « Autel secondaire du Sacré-Coeur (autel, degré d'autel, gradin d'autel, tabernacle, statue) », notice no IM41001083, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  22. Catherine Boulot, « Autel secondaire Saint-Joseph (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable, tabernacle) », notice no IM41001073, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  23. Catherine Boulot, « Autel secondaire des fonts baptismaux (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable) », notice no IM41001077, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  24. Catherine Boulot, « Autel secondaire de la chapelle des Malades (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable, tabernacle) », notice no IM41001079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  25. Catherine Boulot, « Statue : Saint Expedit », notice no IM41001056, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  26. Catherine Boulot, « Autel secondaire du Saint Ange Gardien (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable) », notice no IM41001071, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  27. Catherine Boulot, « Autel secondaire Saint-Paul (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable, tableau) », notice no IM41001059, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  28. Catherine Boulot, « Autel secondaire du Bienheureux Père Daniel Brottier (autel, degré d'autel, 2 gradins d'autel, retable) », notice no IM41001061, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  29. Catherine Boulot, « autel secondaire du Bienheureux Charles de Blois (autel, degré d'autel, gradin d'autel, retable, tabernacle, tableau) », notice no IM41001050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture   (consulté le )
  30. Henri Brissot, « Silence, on tourne sur la place Saint-Louis », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  31. Christophe Gendry, « The Serpent Queen à Blois : le parvis de la cathédrale Saint-Louis transformé en plateau de tournage », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )

Annexes

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Source et bibliographie

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  • Jean-Marie Pérouse de Montclos et Ministère de la Culture (éd.), Le guide du Patrimoine : Centre Val de Loire, Paris, Hachette, (ISBN 2-01-018538-2), p. 175-179

Articles connexes

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Liens externes

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