Franz König
Franz König, né le à Rabenstein an der Pielach en Basse-Autriche et mort le à Vienne, est un prélat autrichien, cardinal de l'Église catholique. Il est présenté comme le « chef de file » des évêques pour le deuxième concile œcuménique du Vatican.
Franz König | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Rabenstein an der Pielach Autriche-Hongrie |
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Ordination sacerdotale | par le card. Francesco Marchetti Selvaggiani |
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Décès | (à 98 ans) Vienne Autriche |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Jean XXIII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Saint-Eusèbe |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Michael Memelauer (de) |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque émérite de Vienne | |||||||
Président du Secrétariat pour les non-croyants | ||||||||
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Ordinaire militaire d'Autriche | ||||||||
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Archevêque de Vienne (Autriche) | ||||||||
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Évêque coadjuteur de Sankt Pölten | ||||||||
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Évêque titulaire de Livias (de) | ||||||||
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« Veritati in caritate » (Eph 4,15) (« Vérité de l'Amour ») |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
modifierFranz König est né le à Rabenstein an der Pielach dans une famille d'agriculteurs. Son père est Johann et sa mère Maria (née Fink), il est le cadet d'une famille nombreuse[N 1],[1],[2]. Le 5 août 1905[3], il est baptisé dans l'église paroissiale de Rabenstein an der Pielach[4].
Il fréquente pendant six ans jusqu'en 1919 l'école primaire à Kirchberg an der Pielach, puis l'École de l'abbaye de Melk jusqu'en 1927[3] où il montre un grand intérêt à l’antiquité, la mythologie grecque et les sciences[2]. Il y réalise avec succès sa thèse de maturité (de) en latin[3]. Il est pendant ses études confronté « entre le choix de croire et de ne pas croire », sa vocation comme prêtre n'étant pas fixée[2].
C'est en 1927 qu'il arrive à Rome pour étudier à l'université pontificale grégorienne où il étudie en premier lieu la philosophie (il obtiendra un doctorat) et les langues puis enfin la théologie. Son séjour à Rome lui permet de découvrir la diversité universelle du monde. Il se rapproche aussi du Vatican en assistant aux messes du cardinal secrétaire d'État Eugenio Pacelli (futur pape Pie XII)[2].
Il est ordonné prêtre le 29 octobre 1933 au Collège pontifical Pio latino-américain (en)[3]. Il rentre alors en Autriche et est incardiné dans le diocèse de Sankt Pölten comme vicaire dans les paroisses de Altpölla, Neuhofen an der Ybbs, St. Valentin et de Scheibbs. Son presbytérat est marqué par son côté partisan du dialogue au sein de l’Église. Il continue aussi ses études en obtenant en 1936 un doctorat de théologie. Son évêque Michael Memelauer (de) le nomme alors chanoine de la cathédrale de Sankt Pölten en 1937 et responsable de la pastorale des jeunes[5].
Évêque coadjuteur de Sankt Pölten en 1952, il devient archevêque de Vienne en 1956, et sur la volonté du pape Jean XXIII, il est créé cardinal en 1958.
Surnommé « la conscience de l'Autriche », il est considéré comme appartenant à l'aile libérale de l'Église. Il abandonne la tradition d'alliance avec le parti conservateur autrichien (ÖVP), il se rapproche des Églises protestantes et des communautés juives ainsi que des partis de gauche et des milieux intellectuels.
Il joue un rôle central lors du concile Vatican II.
En 1970 il nomme Walter Kirchschläger, un laïc, comme son secrétaire personnel. Cela lui est reproché par le nonce qui l'avertit qu'en cas de conclave il ne pourra pas l'emmener avec lui. Le cardinal répond que cela ne fait rien car "le Saint-Père est en bonne santé"[6]. Dès les années 70 il autorise l'église de Machstrasse (de) à donner la communion sous les deux espèces dans son diocèse[6]. C'est aussi à cette époque qu'il rentre en contact avec l'Opus Dei qui souhaite alors s'implanter en Autriche. À l'invitation de l'Opus, il ordonne une centaine de prêtres en Espagne dont les futurs évêques Joseph Bonnemain et José Horacio Gómez. C'est lui qui leur confie l'église Saint-Pierre de Vienne[6].
Sous le pontificat de Paul VI, il est chargé du dialogue œcuménique, en particulier avec les Églises orthodoxes, ainsi que des relations officielles et surtout officieuses avec les régimes communistes d'Europe de l'Est (Ostpolitik). Il joue un rôle clé dans l'élection de Jean-Paul II.
Son cardinalat est un des plus longs de l'histoire avec une durée de 45 ans et 89 jours, de à .
Honneurs
modifierIl a reçu le titre de docteur honoris causa de l'université jagellonne de Cracovie en 2003[7].
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Liste des cardinaux créés par Jean XXIII
- Évolution du Collège cardinalice sous le pontificat de Jean-Paul II
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Ouvrage de référence
modifier- Olivier Thomas, « L'Église catholique en Autriche : Monseigneur Franz König (1905-2004), Vatican II et l’Europe », Austriaca, no 58, , p. 83-86 (ISSN 2729-0603, lire en ligne)
- (de) David Neuhold, Franz Kardinal König - Religion und Freiheit Versuch eines theologischen und politischen Profils, Suisse, Academic Press Fribourg, , 376 p. (ISBN 9783727816079, lire en ligne)
Notes
modifier- Le registre d'état civil cite 7 enfants, Olivier Thomas cite 9 et David Neuhold cite 10.
Références
modifier- (de) Taufbuch Rabenstein, t. 8 (lire en ligne), p. 128
- Olivier Thomas 2004, p. 85.
- David Neuhold 2008, p. 30.
- (de) Taufbuch Rabenstein : 1895-1910, t. 8, Rabenstein (lire en ligne), p. 120
- Olivier Thomas 2004, p. 86.
- (de) RaphaËl Rauch, « Warum hat Kardinal König Joseph Bonnemain zum Priester geweiht? », sur kath.ch, Katholisches Medienzentrum, (consulté le )
- (pl) Doktorzy honoris causa, sur le site de l'université jagellonne de Cracovie