Auguste de Forbin

peintre, écrivain, librettiste, archéologue français, directeur du musée du Louvre
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Louis Nicolas Philippe Auguste, baron (en 1810), puis comte de Forbin (né au château familial de la Roque-d'Anthéron le [1],[2], mort le à Paris) est un peintre, écrivain archéologue et administrateur français, ancien élève de David[3]. Il succéda à Vivant Denon en 1816 comme directeur général du musée du Louvre[4].

Auguste de Forbin
Le comte de Forbin par Paulin Guérin
(gravure de Frémy).
Fonctions
Directeur des musées nationaux
-
Directeur de musée
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbin
Nationalité
Activités
Famille
Père
Gaspard de Forbin de La Barben (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Françoise Marthe de Milani La Roque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Roselyne de Dortan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marthe-Lydia de Forbin-La Barben (d)
Valentine de Forbin de La Barben Comtesse de Marcellus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maîtres
Distinctions
signature d'Auguste de Forbin
Signature

Biographie

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Enfance et Éducation

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Dès l'enfance, Auguste de Forbin fréquente François Marius Granet avec lequel il est élève du peintre Jean-Antoine Constantin[5] à Aix-en-Provence. Une amitié solide se noue entre les deux hommes et, par la suite, Forbin aide Granet dans sa carrière[6].

En 1793, il est à Lyon lors du siège de la ville par la Convention, assiste à la mort de son père et de son oncle, est recueilli et est élevé par un habile dessinateur lyonnais, Jean-Jacques de Boissieu, qui l’initie à la pratique de son art. Son goût pour la peinture le conduit ensuite à Paris où il est rejoint par son ami Granet. Tous deux prennent des cours auprès du peintre Demarne, puis quittent son atelier pour devenir élèves de Jacques Louis David[2].

Jeunesse

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En 1799, il est incorporé dans le 21e régiment de chasseurs à cheval, et deux ans après dans le 9e régiment de dragons[2].

 
Un mois à Venise, 1825.

Ensuite, il quitte une première fois sa carrière militaire pour se consacrer à la peinture[2]. Il visite l’Italie, où il obtint la protection de la princesse Borghese (sœur de Napoléon), dont il devint le chambellan en 1803[2] et l'amant jusqu'en 1807[7]. Leurs amours furent abritées par le château de la Mignarde à Aix-en-Provence, où Pauline effectua des séjours[8], et au château de la Barben appartenant à la famille de Forbin où un boudoir a été décoré pour elle par Granet[9]. Chateaubriand écrit à propos de cette époque (été 1805) dans Mémoires d'Outre-tombe : « M. de Forbin était alors dans la béatitude ; il promenait dans ses regards le bonheur intérieur qui l'inondait ; il ne touchait pas terre. »[10],[11]. Lors d'un séjour à Aix-en-Provence, en mai 1807, elle fut reçue à l'hôtel de Forbin. Il en perdit brusquement l'estime en octobre de la même année[12].

Napoléon Ier l'envoya alors au Portugal où il réintégra l'armée, attaché à l'état major du duc d'Abrantès (Junot)[2]. Il participe alors à la première campagne du Portugal et reçoit la croix de la Légion d'honneur[2]. Il se distingue en particulier durant la bataille d'Évora, où il fut un des tout premiers à entrer dans la ville avec le général Pierre Margaron[13].

Il sert ensuite sous les ordres du maréchal duc d'Istrie (Bessières) pendant la campagne d'Autriche[2]. Après le traité de Schönbrunn, il retourne en Italie pour se consacrer aux arts.

Direction des musées de France

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Il revient à Paris en 1814 au moment de la première restauration puis des cent-jours durant lesquels il termine son tableau "Mort de Pline"[2].

Nommé en 1816[2] grâce au duc de Richelieu, directeur général des musées royaux[4], sous la seconde restauration, il agrandit celui du Louvre ; crée le musée Charles X pour les antiquités et en établit un spécial au Luxembourg pour les œuvres des peintres vivants (en 1818)[3].

Sous sa direction de nombreuses œuvres entrent dans les collections du Louvre, comme Les Sabines et son pendant Léonidas aux Thermopyles de David. Entrent aussi des antiquités comme celles acquises durant son voyage dans le Levant[14], en particulier des statues égyptiennes comme celle de Sekhmet qui porte l'inscription Forbin sur le pilier dorsal[15]. Entre également la Vénus de Milo découverte en 1820. On peut noter que son futur gendre Marcellus s'est rendu sur place lors de l'acquisition de cette statue par la France.

Après plusieurs années de persévérance, il parvient après la mort de l'artiste, à convaincre le ministre Sosthène de La Rochefoucauld de financer l'acquisition du Radeau de la Méduse de Géricault en 1824. Le tableau est acheté 6 000 Francs par l'intermédiaire de Dedreux-Dorcy ami du peintre[16].

Voyages

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Vue de Jérusalem près de la vallée de Josaphat par Forbin.

En 1817, Forbin entreprend un long voyage dans le Levant dans l'intérêt des arts[14]. Il embarque à bord de différents navires appartenant à la division navale française au Levant commandée par le commandant Halgan, et arrive après plusieurs étapes jusque Saint-Jean-d'Acre, l'expédition se poursuivant ensuite à terre. Forbin est accompagné des peintres Pierre Prévost et son neveu Léon Mathieu Cochereau ainsi que l'architecte Jean-Nicolas Huyot. L'abbé de Forbin-Janson les accompagne durant la première partie du voyage. Linant de Bellefonds, membre de l'équipage de leur premier navire, quitte celui-ci et se joint en septembre à l'expédition pour aider Pierre Prévost dans son travail[17].

Les principaux lieux visités sont dans l'ordre Milos, Athènes, Constantinople, Éphèse, Saint-Jean-d'Acre, Jérusalem, Gaza, Damiette, Le Caire, Louxor, Thèbes, Rosette et Alexandrie.

De nombreuses péripéties, le décès de Léon Mathieu Cochereau et la blessure de Jean-Nicolas Huyot émaillent l'expédition. Le 24 avril 1818, après une longue traversée orageuse à bord d'un brick, le voyage s'achève par un séjour au lazaret de Marseille. Forbin ajoute dans son récit "Voyage dans le Levant" qu'il a acquis durant ce voyage pour 28 000 Francs d'antiquités pour le musée Royal frais de transport compris.

Dans son texte Voyage dans le Levant (1819) il raconte l'amour tragique du jeune Arabe Ismail pour la chrétienne Mariam. Le peintre Horace Vernet réalise une étude pour un tableau aujourd'hui perdu Ismail et Mariam (1819) qui est conservé au Musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg sous le titre "Tête d'un arabe"[18].

En 1820, il fait un autre voyage en Sicile, qui comme celui de 1817, fait l'objet d'une publication[19].

Déclin

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En 1828, il subit une attaque vasculaire dont il ne se remet jamais entièrement[7]. En 1841 une seconde attaque le laisse paralysé, il meurt peu de temps après à Paris.

Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre d'Aix-en-Provence[2].

Famille

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Fils de François, Anne, Gaspard, Palamède de Forbin marquis de Pont-à-Mousson[20] et de Françoise Marthe de Milan de la Roque[1], il appartient à la branche familiale des Forbin-la Barben.

Le 28 juin 1799, il épouse à Dompierre-les-Ormes (71), une riche héritière[2], Mélanie Roseline Félicité de Dortan dame d'Audour née le 6 mars 1776, décédée à Lyon le 5 juillet 1825, (fille de Charles Francois Marie Joseph de Dortan et de Thérèse Rosaline Claudine de Damas)[21],[22]. Grâce à sa femme Forbin hérite du château d'Audour[23]. De ce mariage naissent deux filles :

Œuvres

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Ruines de l'abbaye de Sylvacane, gravure d'après Forbin.

Peintre habile lui-même, il a produit, entre autres ouvrages :

Ses écrits :

Hommages

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Auguste de Forbin a reçu les distinctions suivantes :

Une place devant le château de la Roque-d'Anthéron porte son nom[35], une plaque gravée en souvenir de sa naissance en ce lieu y est visible.

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbi » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Archives départementales des Bouches-du-Rhône, LA ROQUE-D'ANTHERON, Acte:Baptême,1777 Vue no 10
  2. a b c d e f g h i j k et l Portefeuille du comte de Forbin sur Gallica. Auteur : Comte de Marcellus, Éditeur : Challamel (Paris), 1843, page III.
  3. a et b Biographie de Forbin sur www.correspondance-delacroix.fr consulté le 13/12/2012
  4. a b c et d Louis Gabriel Michaud Biographie des hommes vivants ou Histoire par ordre alphabétique sur Google Livres, 1817, tome III p. 122
  5. Musée Granet Aix-En-Provence
  6. Biographie de Granet consultée le 13/12/012.
  7. a et b Lettres de Benjamin Constant à Madame Récamier sur Google Livres,1814, Lettre VI p. 16
  8. Dannery Letizia, Les grandes familles d'Aix-en-Provence : Les Sechiari, publié le 14/11/2002 dans l'express
  9. Description Intérieur du Château de la Barben sur www.chateaudelabarben.fr
  10. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, Tome 2, Livre 17, Chapitre 3
  11. voir aussi Chateaubriand de Ghislain de Diesbach
  12. Forbin Historiques des rues d'Aix-en-Provence
  13. Charles Théodore Beauvais de Préau, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français depuis 1792, Volume 9, Page 380 sur Google Livres
  14. a et b Voyage dans le Levant sur Google Livres
  15. Statue de Sekhmet, Collections du Louvre
  16. Revue des Deux Mondes - 1879 - tome 36 sur Wikisource
  17. Forbin (Louis-Nicolas Phillipe Auguste, comte de) « Voyage dans le Levant en 1817 et 1818 ». Paris, de l'Imprimerie Royale (lithographie de G. Engelmann), 1819., consulté le 1er mars 2024.
  18. (en) « Tête d'un arabe par H. Vernet », sur Musée de l'Ermitage (consulté le )
  19. Souvenirs de la Sicile sur Gallica et sur [Wikisource]
  20. a b c et d Forbin sur Base Roglo
  21. Archives départementales de Saône et Loire [1]: Commune de Matour, Mariages de 1792 à 1802, 10 messidor an 7 (28 juin 1799) (Vue 98/131)
  22. [PDF]PARENTÉ DE LA BIENHEUREUSE MARGUERITE - MARIE ALACOQUE, seconde édition, Autun, 1879, page 63.
  23. Dictionnaire des Châteaux de France, Bourgogne et Nivernais, p. 140, Françoise Vignier.
  24. Portrait du roi en buste, dans la base arcade du ministère de la culture.
  25. Françoise Wagener Je suis née inconsolable : Louise de Vilmorin (1902-1969) sur Google Livres Chapitre I.
  26. Jacques du CHAYARD, Histoire d'Émeringes, D'après une thèse de Dominique RICHARD (Conseiller culturel au conseil Général de Savoie), consulté le 04/06/2013.
  27. Notice no 000PE001159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  28. Notice no 28343, base Atlas, musée du Louvre
  29. Rabbe,Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains, ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours sur Google Livres
  30. Notice no 000PE001154, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  31. Revue des Romans/Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbin sur Wikisource
  32. a et b Étienne Parrocel, Annales de la peinture sur Google Livres, publié en 1832, page 344.
  33. Liste des académiciens - SECTION VI - MEMBRES LIBRES sur www.academie-des-beaux-arts.fr, consulté le 21/09/2013
  34. « Cote LH/997/8 », base Léonore, ministère français de la Culture
  35. la-roque-d-antheron-13/centres-de-readaptation-de-convalescence sur www.pagesjaunes.fr consulté le 27/02/2013

Voir aussi

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Bibliographie

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  • F. Fayot, «Comte de Forbin, nécrologie», in "L'artiste", 1841, Tome 7, p. 198-199. 
  • Portefeuille du comte de Forbin sur Gallica Directeur général des musées de France. Auteur : Comte de Marcellus, Éditeur : Challamel (Paris), 1843  
  • Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome XI, p. 211-212.
  • Louis du Chalard & Antoine Gautier, Les panoramas orientaux du peintre Pierre Prévost (1764 - 1823), in Orients, Bulletin de l'association des anciens élèves et amis des langues orientales, juin 2010, p. 85-108.

Iconographie

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Il fut portraituré par Delacroix en 1812 (coll. particulière), et vers 1851 par l'aixois Joseph Marius Ramus (1805-1888), auteur d'un buste de lui en hermès en marbre, entré au Musée du Louvre en 1853, d'après un modèle exposé au Salon de 1831 (reprod. dans Le comte de Nieuwerkerke - Art et Pouvoir sous Napoléon III, catalogue de l'exposition du château de Compiègne, 6/10/2000- 8/01/2001, p.91).

Liens externes

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