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Le cinéma québécois est l’un des deux cinémas nationaux du Canada. Culturellement distinct du cinéma canadien, il prend son essor à la fin des années 50, lors de la Révolution tranquille. Né du désir d’émancipation culturelle des québécois, il a su se tailler un marché intérieur au Québec et détient aujourd’hui une reconnaissance internationale grâce à sa filmographie.
Le cinéma au Québec repose sur des sources de financement publiques et privées. À l’image de la société québécoise, le contenu qui y est créé est, en grande partie, d’expression française, mais demeure, à un certain point, attaché à la culture nord-américaine. Le Québec possède le second cinéma francophone par l’importance du nombre de productions après le cinéma français.
La télévision québécoise est une partie essentielle de la culture québécoise et canadienne-française. Elle se développe à partir des années 1950, lorsque le gouvernement fédéral du Canada se donne comme objectif d'offrir une alternative aux émissions de télévision américaines. Ainsi, la Télévision de Radio-Canada est créée le . Elle fournit alors des programmes en même temps qu'elle devient une école de création audiovisuelle et un moyen de renforcer l'identité et la culture du Québec.
Film
Monsieur Lazhar est un film québécois réalisé par Philippe Falardeau en 2011, qui est sorti le . À Montréal, une enseignante d'une école primaire se donne la mort. Un immigrant algérien, Bashir Lazhar, est rapidement embauché pour la remplacer alors qu'il nage lui-même en pleine tragédie personnelle. Sa femme, écrivaine, est morte dans un incendie criminel avec sa fille et son fils. L'incendie avait été allumé par les « cibles » (et les complices) du dernier livre de sa femme traitant des lacunes sociales et économiques de l’Algérie actuelle. D’où la pensée de Bashir : « Rien n'est jamais vraiment normal en Algérie ». Malgré le fossé culturel qui apparait dès la première leçon, Monsieur Lazhar apprend à connaître ses élèves. Alors que la classe vit le deuil du départ de la première enseignante, personne à l'école n'est au courant du passé douloureux de Bashir, qui peut être expulsé du pays à tout moment, vu son statut de réfugié. Acteur
Marc Messier, né le à Granby au Québec, est un acteur et scénariste québécois. Marc Messier étudie l'interprétation au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il commence sa carrière en jouant des petits rôles notamment dans Cyrano de Bergerac. En 1979, Michel Côté, Marcel Gauthier et Marc Messier créent la pièce humoristique Broue, une série de sketches écrits par sept auteurs (dont les trois acteurs) et se déroulant dans une taverne. D'abord présentée au Théâtre des Voyagements, salle pouvant accueillir 80 spectateurs, le spectacle connaît un accueil initial chaleureux. Au fil des années, le trio rejoue régulièrement la pièce qui finit par devenir le plus grand succès de l'histoire théâtrale québécoise. Succès concrétisé en 2006 lorsque les acteurs reçoivent le record Guinness pour la pièce de théâtre ayant eu le plus grand nombre de représentations données par la même distribution. En 1986, Marc Messier commence à jouer le rôle de Marc Gagnon dans la télésérie Lance et compte. Écrite par le journaliste sportif Réjean Tremblay et réalisée par le cinéaste Jean-Claude Lord, cette série se déroulant dans le monde du hockey professionnel connaît un grand succès d'auditoire et fait l'objet de plusieurs suites. Elle vaut à Marc Messier de recevoir un prix Gémeau en 1988 et un second en 1989. Entre 1993 et 1995, Messier interprète Réjean Pinard, un personnage de menteur pathologique, dans la télésérie La Petite Vie, une comédie déjantée conçue par Claude Meunier, un des coauteurs de Broue. Classique de la télévision québécoise, cette série obtient des cotes d'écoute record. En 1995, Messier interprète le rôle principal du film Le Sphinx, une comédie dramatique qu'il coécrit avec le réalisateur Louis Saia (autre coauteur de Broue). En 1997, il tient le rôle d'un financier corrompu dans la série policière à succès Omertà II. La même année, il joue dans le film Les Boys, une comédie de Louis Saia qui connaît une popularité appréciable malgré des critiques moyennes. Messier participe également aux trois autres films de la série ainsi qu'à l'émission de télévision qui en résulte. |
Cinéaste, évènement
Michel Brault ( à Montréal -) est un directeur de la photographie, un cadreur, un réalisateur et un producteur québécois. Il est considéré comme l'un des meilleurs cinéastes québécois du cinéma direct. Il est le premier cinéaste à faire une esthétique de la caméra à l'épaule, pratique aujourd'hui incontournable. Cela seulement en fait déjà une figure importante du cinéma mondial. Dans les années 1960, Michel Brault est le pont entre le Québec et la Nouvelle Vague française, notamment grâce à sa collaboration avec Jean Rouch, montrant en Europe les acquis alors récents du cinéma direct (ou « cinéma vérité » pour les anglophones). Issus d'une famille aisée, Michel Brault fait ses classes à l'ONF comme éclairagiste à l'époque ou sévit l'éclairage hollywoodien dans les 'documentaires' tournés en studio. Son éclairage épuré s'inspirant de la lumière ambiante ; sa prédilection pour le grand angulaire ; sa grande mobilité définie par les déplacement des personnages ; ses cadrages centrés sur la figure humaine au détriment du décor -- tous ces choix proviennent d'une méconnaissance de la photographie. Ce sont des choix déterminés qui seront autant de révolutions au sein de l'ONF. Il est de la plupart des œuvres phares du cinéma direct à l'Office national du film du Canada, notamment Les Raquetteurs (1958)-- premier exemple de caméra à l'épaule -- et Pour la suite du monde de Pierre Perrault (1963). Il signe aussi Les Ordres, film incontournable sur la Crise d'octobre survenue en 1970 au Québec et qui a reçu le prix de la mise en scène lors du Festival de Cannes 1975. Passionné de technique, il collabore avec le fabricant de caméras Éclair à la création de caméras conçues spécialement pour le tournage à l'épaule. Par ses réflexions sur le médium, et par sa pratique, par sa polyvalence, et par son intelligence technique et théorique du cinéma, il aura une influence considérable, contribuant notamment à l'établissement d'une grande tradition de directeur de la photographie-cameraman québécois travaillant avec des équipes réduites, de façon très légère, et dont Pierre Mignot et André Turpin sont les descendants. Il incarne l'esprit d'innovation et les préoccupations éthiques du cinéma vérité à la section française de l'ONF. Le saviez-vous ?
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Je fais un film ni pour moi, ni pour un ou le public. Je fais un film pour lui-même, pour qu'il ait la vie, devienne un organisme vivant possédant son existence propre, comme un enfant que l'on met au monde non pas pour soi ou pour les autres, mais pour lui-même, pour qu'il vive et soit libre.
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— Jean-Pierre Lefebvre (1966) |