Striptease

spectacle érotique
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Le striptease (ou strip-tease avant les rectifications orthographiques de 1990), également appelé l'effeuillage, est un spectacle érotique généralement dansé, mettant en scène un danseur ou une danseuse, qui consiste à retirer progressivement ses vêtements pour finir dévêtu, voire nu. La danseuse est communément appelée « stripteaseuse » ou « effeuilleuse », les équivalents masculins « stripteaseur » ou « effeuilleur » étant utilisés pour un homme.

Striptease
Présentation
Type
Type de danse, groupe de professions de la CITP (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Usage
Un stripteaseur à San Francisco en 2009.

Le striptease évoque un déshabillage lent et sensuel, pouvant nécessiter l'aide d'un comparse ou faire appel au public, qui incite le danseur à retirer ses vêtements au fil du numéro[1].

Dénominations

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Le nom vient de l'anglais strip, « se déshabiller », et tease, « taquiner ». Son ancienne orthographe est strip-tease, mais il y a eu soudure dans les deux langues : en anglais parce que la banalisation de ce spectacle réclamait un mot à part entière, en français à cause d'une tendance à la soudure des mots à traits d'union (évolution encouragée par le rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques).

L'équivalent en français est « effeuillage », par extension du sens originel du mot : « Opération consistant à supprimer le feuillage qui fait de l'ombre aux fruits, afin d'améliorer leur ensoleillement et de favoriser leur maturation »[2].

Ce dernier substantif donne le verbe « (s') effeuiller », alors qu'il n'existe pas de verbe correspondant à « striptease ». La personne effectuant un striptease est appelée stripteaseur, respectivement stripteaseuse, ou encore effeuilleur et effeuilleuse. Au Québec, les mots stripteaseur et stripteaseuse sont utilisés davantage.

Pour les hommes, on trouve aussi chippendale, utilisation générique du nom d'un groupe de stripteaseurs célèbres (antonomase).

Historique

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Origines

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Salomé dansant devant Hérode par Gustave Moreau (1871).
 
Une représentation d'un striptease datant de 1720, tirée d'une édition allemande illustrée de la guerre d'Espagne (1707).

Historiquement, on en rencontre dans l'Antiquité païenne[1]. En revanche, c'est un canular, reproduit pourtant dans People's Almanac, que de croire que son origine moderne viendrait, autour de 1890 des gestes d'une femme tentant vainement de se débarrasser d'une puce[3].

Une origine parfois avancée pour le striptease moderne est le défilé des ateliers d'artistes fait pendant le bal des Quat'z'Arts en 1893, au Moulin Rouge[4].

Tradition française

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Des années 1880 aux années 1890, les spectacles parisiens tels que le Moulin-Rouge et les Folies Bergère deviennent les pionniers du striptease et des tableaux vivants. Dans cet environnement, des femmes dansaient tout en ôtant doucement leurs vêtements, dans le but de plonger les spectateurs dans une ambiance érotique[5].

Un des premiers spectacles publics payants, qui aurait comporté une scène consacrée spécifiquement au déshabillage c'est-à-dire où l'actrice tient le milieu de la scène, fut la revue Pourvu qu'on rigole donnée à Montmartre en 1890 au Divan japonais[6],[7],[8]. Le premier striptease complet semble avoir été accompli, au Concert Lisbonne par Mademoiselle Blanche Cavelli[7] qui y jouait Le Coucher d'Yvette (1894). Une limite était franchie et la mode, lancée.

En 1905, la danseuse néerlandaise Mata Hari, plus tard exécutée par les autorités françaises durant la Première Guerre mondiale, était l'une des meilleures danseuses du musée Guimet[9].

En 2002, naît la première école française d'effeuillage, cofondée par Violeta Carpentier, sous le nom d'ArtStrip School.

New burlesque

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Dans les années 1980, de nombreuses féministes détournent le strip-tease de ses codes, et fondent le new burlesque, pour lutter contre l'image du corps de la femme soumise aux canons de la minceur et de la chirurgie esthétique[10]. Deux styles s'affrontent. Les spectacles à grand budget popularisés notamment par Dita von Teese ou Gentry de Paris, et une vision plus intimiste défendue entre autres par Miss Glitter Painkiller en France[11].

Effeuilleurs et effeuilleuses célèbres

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Mata Hari.

Films traitant de striptease

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La stripteaseuse américaine Charmion en 1901.
 
Rita Hayworth commence son striptease dans la bande-annonce de Gilda.

Notes et références

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  1. a et b « Le strip-tease, un effeuillage devenu bien sage », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  2. « EFFEUILLAGE : Définition de EFFEUILLAGE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  3. « Striptease (Stripteaseuse) - Fiche métier », sur Eturama, (consulté le )
  4. Julie Pelletier, « L’effeuillage réinventé », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  5. « Les origines du Burlesque », sur strasbourgbf, (consulté le )
  6. Francisque Sarcey, « Au Divan Japonais » dans Le Chat noir, 20 décembre 1890.
  7. a et b G. Caillet & allii, « La femme nue au caf'conc' » dans Le Miroir de la femme, p. 166, Denoël, Paris, 4e tr. 1958.
  8. Divan japonais… Pourvu qu'on rigole !… revue en 1 acte et 3 tableaux, de MM. George Auriol et Narcisse Lebeau. Musique nouvelle de M. J. Desmarquoy… Couplets et chansons chantés dans la revue impr. de C. Blot, 1891, 8 p.
  9. « Exotisme et érotisme à la Belle Époque : Mata-Hari au Musée Guimet », sur L'histoire par l'image, (consulté le )
  10. (en) Tassel-Twirling Gets a Feminist Touch, The New York Times', 9 novembre 2011.
  11. Les nouvelles effeuilleuses : le burlesque déshabille Paris, Le Monde magazine, 21 août 2010.
  12. Éric Dumont et Vincent Manigot, « Une histoire du striptease japonais », Cipango. Cahiers d’études japonaises, no 21,‎ (ISSN 1164-5857, DOI 10.4000/cipango.2230, lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • J'aime le Strip-Tease, Texte de Patrik Lindermohr, photographie de Frank Horvat, éd. Denoël, Paris, s.d., édité par Rencontre, 1962.
  • Rémy Fuentes, Strip-tease, Histoires et légendes, éd. La Musardine, 2006.
  • Violeta Carpentier, Osez… le strip-tease, Éd. La Musardine, 2009.

Articles connexes

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Liens externes

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