Turcs (peuple)
En français le mot Turcs désigne :
- selon la constitution turque de 1982, le droit du sol et le droit international, les citoyens de la Turquie et eux seuls, quelles que soient leurs langues, origines et traditions culturelles[55] ;
- selon la définition ethnique, le droit du sang et l'appartenance linguistique et culturelle, le groupe ethnique turcophone qui s'auto-désigne en turc comme Türk, pluriel Türkler[56]. Originaires d'Asie Centrale, ils se sont établis en Anatolie au XIe siècle à la suite des conquêtes seldjoukides, faisant progressivement basculer la région d'une terre hellénophone et chrétienne à une terre turcophone et musulmane. Aussi appelés « Turcs anatoliens » pour les distinguer des autres peuples turcs, ils vivent principalement en Turquie soit environ 76 millions d'habitants en Turquie d'Asie[57] et environ 11 millions d'habitants en Turquie d'Europe[58], ainsi que dans les anciens territoires de l'Empire ottoman en Europe du Sud-Est[59],[60], tandis que d'autres se sont installés en Europe de l'Ouest, principalement en Allemagne[61].
Turquie | 55 000 000-60 000 000 (estimation) (2020)[1] |
---|---|
Allemagne | 3 700 000 à 7 000 000 (2020, 2023)[2] |
France | 1 000 000 (estimation) (2016)[3] |
Bulgarie | 588 318[4],[5],[6] |
Royaume-Uni | 500 000[4],[5],[6] |
Pays-Bas | 396 414 à 500 000[7],[8],[9],[10] |
Autriche | 500 000 à 600 000[11],[12] |
Chypre du Nord | 280 000[13],[14] |
Belgique | 200 000[15],[16],[17] |
États-Unis | 196 222 à 500 000[18],[19],[20],[21] |
Russie | 109 883 à 150 000[22] |
Kazakhstan | 104 792 à 150 000[23],[24] |
Irak | 500 000 à 3 000 000[25],[26],[27] |
Arabie saoudite | 150 000 à 200 000[28],[29] |
Syrie | 100 000[30] |
Suède | 100 000 à 150 000[31],[32] |
Macédoine du Nord | 70 961 (2021)[33] |
Suisse | 70 440[34] |
Australie | 66 919 à 150 000[35],[36],[37],[38] |
Jordanie | 60 000 |
Liban | 50 000 à 200 000[39],[40],[41],[42] |
Libye | 50 000 |
Grèce | 49 000 à 130 000[43],[44],[45],[46] |
Population totale | c. 80 millions (2020) |
Régions d’origine | Turquie |
---|---|
Langues | Turc |
Religions |
Islam (sunnisme, Alévisme, chiisme duodécimain) majoritairemen[47],[48],[49],[50]. irréligieuses[47],[51], christianisme[52], judaïsme et tengrisme[53]minorités plus petites. |
Ethnies liées | Peuples turcs[54] |
- Turquie
- + 1,000,000
- + 100,000
- + 10,000
- + 1,000
Étymologie
modifierL'ethnonyme Türk (ancien turc : Türük[62],[63] ou Kök Türük[62],[63] ou Türk[64]) est utilisé pour la première fois par le khaganat Göktürk. Ils étaient appelés par les historiens chinois T’ou-kiu, transcription de « türük » (fort). Il servait à désigner à la fois l'empire et ses sujets, ethniquement turcs ou non. Par la suite, il a progressivement été adopté comme un ethnonyme générique désignant la totalité des tribus turciques d'Asie centrale et de Sibérie.
Histoire
modifierOrigines et histoire ancienne
modifierLes Turcs étaient à l'origine un peuple sédentaire pratiquant l'agriculture en Asie de l'Est, autour du fleuve Liao[65],[66],[67],[68]. Ils migrèrent vers la Mongolie au cours du IIIe siècle av. J.-C. (vers ), à cause du refroidissement climatique et de la désertification de leur région[65]. Les contraintes les poussèrent à adopter un mode de vie nomade et pastoral[65]. Ils étaient alors un peuple de religion tengriste, une forme de chamanisme. Le premier portrait qu'affichent les Turcs d'aujourd'hui peut nous surprendre : c'est Attila, roi des Huns, dont le nom est souvent donné comme prénom en Turquie, signe évident de popularité. Les Huns, partis de l'Altaï, au coeur de l'Asie, s'en prirent, et avec une violence restée légendaire, à deux grands empires, chinois et romain. Il est normal que ni les Romains ni les Chinois n'en donnent une image favorable[69].
Les Turcs commencent à s'étendre en Asie centrale et à se mélanger aux peuples natifs de la région dès le IIe siècle av. J.-C., la culture et les langues scythes disparaissant alors au profit de la culture et des langues turciques[70].
Le premier État connu sous le nom de « turc » fut le khaganat Göktürk (ou « Turc bleu »), fondé par le clan Ashina autour de l’Orkhon (affluent du lac Baïkal) en 552. Ils sont considérés comme les fondateurs de la littérature turque, on leur doit le premier document connu en langue turcique, les inscriptions de l’Orkhon (vers 735), textes à caractère épique et poétique inscrits sur des stèles, en caractères runiques[71].
L'empire se sépara en deux en l'an 603, la partie occidentale fut dissoute en 657 par la dynastie Tang, avant qu'un second empire ne soit recréé en 682. Ce dernier perdura jusqu'en 744, date à laquelle il fut conquis par les Ouïghours.
Des cendres de l'empire d'Occident naquit l'Union de Kangar, auquel succéda en 750 la confédération oghouze qui dura trois siècles. À la suite de l'adoption de l'Islam en 950 par les dynasties qarakhanides et seldjoukides, qui sont toutes deux considérées comme les ancêtres ethniques et culturels des Ottomans, la langue administrative de ces États a acquis un grand nombre de mots empruntés à l'arabe et au persan.
Seldjoukides et Ottomans (XIe – XXe siècle)
modifierVers la fin du IXe siècle, le chef oghouze Seldjouk se convertit à l'islam et fonde la dynastie seldjoukide. Son fils Tuğrul Bey fonde l'Empire seldjoukide en 1038 et conquiert une grande partie de la Perse (Iran) et du Moyen-Orient. Son successeur et neveu Alp Arslan prend la tête de l'Empire en 1064, il conquiert la péninsule anatolienne en 1071 à la suite de sa victoire, après la bataille de Manzikert, au cours de laquelle ses armées capturent l'empereur byzantin Romain IV Diogène.
À la suite d'un accord avec les Byzantins, est établi en 1077 le sultanat de Roum, toujours dirigé par la dynastie seldjoukide. L'Empire seldjoukide s'effondre en 1194 tandis que le sultanat de Roum s'affaiblit à la suite de nombreuses croisades, avant de finalement succomber à l'invasion mongole en 1243 à la suite de la bataille de Köse Dağ. Après la dislocation de l'Empire mongol, les Seldjoukides deviennent les vassaux des ilkhanides.
Ces épisodes d'affaiblissement du pouvoir des sultans seldjoukides donnent lieu à la séparation progressive de nombreuses tribus du sultanat, dont celle des Ottomans en 1299.
Malgré la débâcle de 1402 face à Tamerlan, le territoire ottoman s'étend progressivement, notamment sous le règne de Mehmed II et ce, jusqu'à la conquête de la capitale romaine Constantinople en 1453 par celui-ci où le beylicat ottoman acquiert le prestige d'un empire. Grâce à Mehmed, l'Empire ottoman fait la conquête de la majeure partie des Balkans, de la Crimée, de l’Albanie (après la mort de Skanderbeg), de la Bosnie, de la Grèce, de Trebizonde et fait de la Roumanie un vassal. Il ordonne à Gedik Ahmed Pacha de faire la conquête de la ville d'Otrante en 1480, mais après sa mort précoce en 1481, son fils Bayézid II fait annuler le siège et met à mort Gedik Pacha.
Entre 1516 et 1517, le sultan Sélim Ier met fin au sultanat mamelouk, annexant ainsi le Levant, une partie de l'Arabie ainsi que l'Égypte et devient le calife du monde musulman. Il meurt en 1520, son fils Soliman le Magnifique lui succède et amène l'empire à son apogée militaire, économique et culturelle. Il étend son protectorat sur l'Algérie grâce aux frères Barberousse. Ainsi, il conquiert également la Hongrie, mais ne parvient pas à prendre Vienne (1529).
L'apogée territoriale de l'Empire ottoman dure jusqu'en 1683, date où l'échec du second siège de Vienne débute la Grande guerre turque et le déclin ottoman. À la suite de la guerre russo-turque de 1787-1792, les ottomans perdent le contrôle de la Crimée. L’Empire parvient à reprendre le contrôle des Lieux saints de l'islam en 1818, contre les wahhabites lors de la guerre ottomano-saoudienne. Après la perte de la Crimée, l’Empire perd également le contrôle du sud de la Grèce après son indépendance en 1821, soutenue par les puissances occidentales. L'Empire subit un grand revers face à la Russie lors de la guerre russo-turque en 1877-1878. En 1881, la France impose sont protectorat sur la Tunisie après avoir fait la conquête de l'Algérie dans les années 1830. L'Empire perd ainsi l’Égypte en 1882, au profit du Royaume-Uni. Ces nombreux revers alimentent le nationalisme des Jeunes-Turcs, modernistes de surcroît, à prendre le pouvoir des années plus tard.
En 1909, le mouvement des Jeunes-Turcs renverse le sultan Abdülhamid II lors d'un coup d'État, et prend le pouvoir. En 1911, peu avant la guerre balkanique, l'Italie, nouvellement unifiée, s'attaque à la Libye qui était sous contrôle ottoman (guerre italo-turque). L'Empire perd son dernier territoire africain et les îles du Dodécanèse. En 1912-1913, les États balkaniques profitent des difficultés de l'Empire en Tripolitaine pour s'unifier et l'attaquer à leur tour pendant la première guerre balkanique. Cette guerre est un fiasco pour les Turcs, qui perdent la quasi-totalité des Balkans. Après ce conflit, l'Empire cesse d'être une puissance européenne pour devenir une puissance purement asiatique.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, les ottomans s'allient à l'Empire allemand et à l'Autriche-Hongrie. Malgré une grande victoire à la suite de la bataille des Dardanelles en 1916, l'Empire ottoman enchaîne les échecs face aux Arabo-Hachémites soutenus par les Britanniques (révolte arabe de 1916), et se retrouve partagé par le traité de Sèvres signé le . Le commandant Mustafa Kemal, ayant joué un rôle important lors de la bataille des Dardanelles, rejette ce traité et entame la guerre d'indépendance turque, dont les forces kémalistes sortent victorieuses.
Le dernier sultan ottoman, Mehmed VI, quitte Constantinople le Ier , abolissant ainsi le sultanat.
République de Turquie (depuis 1923)
modifierLe traité de Lausanne est signé le et la république turque est fondée le de la même année, dont Mustafa Kemal devient le président. Ankara, bastion de la guerre d'indépendance est désignée comme capitale. Les populations grecques d'Asie mineure sont expulsées la même année et échangées avec les populations turques de Grèce.
Une série de réformes majeures politiques, sociales et économiques est menée entre 1923 et 1938, dont les conséquences sont, entre autres, l'abolition du califat le , la modernisation et l'enrichissement du pays, l'adoption de l'alphabet latin, une hausse du taux d'alphabétisation et de fécondité. La polygamie est officiellement interdite. Le 5 décembre 1934, le droit de vote est octroyé aux femmes pour les élections nationales ; elle votent pour la première fois aux élections législatives du 8 février 1935[72]. Le , la laïcité est officiellement inscrite dans la constitution turque.
Culture
modifierLangue
modifierLes Turcs parlent le turc, une langue appartenant à la branche oghouze de la famille éponyme des langues turciques. Le turc est principalement parlé en Turquie mais également sur l'île de Chypre[73] et dans les Balkans par des minorités turques présentes en Bulgarie, en Grèce (principalement en Thrace occidentale), au Kosovo, en Macédoine du Nord, en Roumanie (principalement en Dobroudja) et en Moldavie (principalement en Gagaouzie)[73].
Historiquement, l'évolution linguistique de la langue turque est divisée en trois phases :
- le « vieux turc seldjoukide » ou « anatolien » (en turc : Eski Selçuk (Anadolu) Türkçesi) est appartu à la suite de l'introduction de l'oghouze par les turcs seldjoukides au XIe siècle en Anatolie[74]. La langue s'écrivait d'abord en turc karamanli (en turc : Karamanlı Türkçesi ou Karamanlıca rendu en alphabet grec byzantin), ensuite en alphabet perso-arabe (version dérivée de l'alphabet arabe) et absorba progressivement des mots et des formes grammaticales grecques, arméniennes, persanes et arabes[74],[75]. Elle donna naissance entre le XVe siècle et le XVIe siècle au turc ottoman précoce[74].
- le turc ottoman classique (en turc : Osmanlı Türkçesi) a été parlé du XVe siècle au XXe siècle et écrit en alphabet turc ottoman, variante de l'alphabet perso-arabe[74]. Le taux estimé d'emprunts lexicaux en provenance des langues arabes et persanes peut aller jusqu'à 88%[76].
- le turc moderne (en turc : Türkçe) a été institué avec la fondation de la république turque en 1923. La réforme de la langue fut facilement imposée par le gouvernement républicain, alors auréolé par son statut de sauveur de la nation grâce au traité de Lausanne (1923), ce qui réduisit à peu de chose les résistances religieuses. Les changements majeurs furent le passage de l'alphabet arabe à l'alphabet latin, la turquisation d'un grand nombre de toponymes et de patronymes, l'exclusion du vocabulaire des mots d'origine non-turque et leur remplacement par des mots turcs (parfois des mots-valises comme sayrılarevi au lieu d'ospis pour « hospice » ou bien havalanı au lieu d'aerodrom)[77],[78].
Légendairement, selon l'auteur protochroniste français Hilaire de Barenton, le turc serait la langue originelle de toute l'humanité, également appelée « langue-soleil » (en turc : Güneş Dil ), « langue-mère » ou « proto-langue originelle » et « origine de toutes les langues actuellement connues, parlée il y a au moins cent mille ans »[79],[80].
Religion
modifierLa religion majoritaire chez les turcs est l'islam, la plupart d'entre eux étant sunnites de tradition hanafite, la plus libérale. Depuis les réformes d'Atatürk, la Turquie est officiellement un état laïque et, de 1924 à 1984, le port du fez (couvre-chef masculin) et du tesettür (voile féminin), signes religieux, a été interdit en public[81]. Le voile islamique était interdit dans les universités turques jusqu’en 2008, année où le parti ultra-conservateur (AKP) d’Erdogan l’autorise officiellement[82].
Selon le CIA Factbook, à la suite des purifications ethniques des années 1915-1925 et de 1955, il ne reste en Turquie que 0,2 % de non-musulmans, comprenant majoritairement des chrétiens et des juifs ; 99,8 % de la population turque est de tradition musulmane[56]. Il y a aussi entre 10 et 15 millions d'alévis musulmans estimés dans le pays[83].
Il s'agit cependant d'un islam modéré : selon une étude du KONDA, seule 9.7% de la population s'est décrite comme « pieuse et pleinement dévouée » (pratiquante), tandis que 52.8% s'est décrite comme « religieuse par tradition »[84]. 69,4% des femmes interrogées ont déclaré se couvrir les cheveux, mais ce taux est plus bas dans plusieurs groupes démographiques : 53% chez les 18-28 ans, 27,5 % chez les diplômés universitaires, 16.1% chez les titulaires d'une maîtrise ou d'un diplôme supérieur[84].
Mythologie et folklore
modifierAvant leur conversion à l'islam, les Turcs étaient principalement tengristes, et ont conservé un certain nombre de croyances et de rituels issus de cette religion[85] ; d'autres ont été héritées du christianisme oriental qui dominait en Anatolie du Ve au XIe siècle et il existe encore quelques lieux de culte multireligieux comme dans les îles des Princes[86],[87].
Cuisine
modifierLa Turquie est très connue par ses spécialités culinaires qui puisent entre autres dans la cuisine grecque antique et médiévale, l'arménienne, la perse, l'arabe et la juive, ainsi bien sûr que dans celle des peuples turcophones cavaliers des steppes. Ces spécialités ont à leur tour inspiré la cuisine des peuples ayant vécu au sein de l'Empire ottoman, notamment au niveau des desserts : les ottomans ont entre autres introduit le café en Europe[88].
Arts
modifierL'art turc actuel est en grande partie hérité de l'art ottoman et comprend des secteurs tels que l'illustration, l'architecture, la littérature et la musique. L'art ottoman lui-même s'est enrichi des influences byzantines, perses, islamiques et bien d'autres.
Dessin et peinture
modifierLes miniatures ottomanes étaient la forme d'illustration la plus courante dans l'Empire ottoman et comprennent de fortes influences perses[89]. Les artistes à l'origine de ces miniatures étaient appelés les nakkashane. L'un des plus connus de la Turquie est Osman Asaf Bora, auteur de beaux paysages.
Littérature
modifierLe genre le plus ancien connu de la littérature turque connue est l'épopée héroïque, l'exemple le plus classique étant le Kitab-i Dede Korkut signifiant littéralement « Le Livre de Grand-Père Korkut » dont des sources remontent au XIe siècle ou au Xe siècle en Asie centrale[90]. Le style du récit, consistant en une prose mêlée à des vers, suggère une composition orale, le poème original ayant selon toute évidence été créé par un barde oral (ozan dans les cultures turques). Les circonstances de la transformation de l'épopée en littérature écrite sont inconnues[90],[91].
En 2006, l'écrivain Orhan Pamuk fut le premier Turc à gagner un prix Nobel de littérature[92].
Musique
modifierLa musique traditionnelle turques puise aux mêmes sources que la cuisine et inclut la musique folklorique turque (Türkü ou Halk müziği), le fasıl et la musique classique ottomane (Sanat müziği) qui est née de la cour ottomane[93]. Les genres contemporains incluent la musique pop et le hip-hop turc[93].
La pop turque est communément admise comme ayant débuté en 1958 avec la chanson Little Lucy d'Erol Büyükburç, elle s'est ensuite popularisée durant les années et les décennies qui suivirent[94].
Génétique
modifierLes Turcs d'Anatolie sont aujourd'hui principalement le fruit d'un métissage entre les Anatoliens indigènes eux-mêmes issus du mélange entre les nombreuses strates du mille-feuille ethnique produit par l'histoire de l'Anatolie, et les Turcs Oghouzes originaires de la steppe eurasienne[95]. Ils combinent à la fois des éléments d'Asie de l'Est, d'Asie centrale, du Moyen-Orient et d'Europe méditerranéenne[95].
ADN autosomal
modifierUne étude publiée en 2012 dans la revue Annals of Human Genetics réalisa plusieurs estimations de l'ascendance turque à partir d'échantillons provenant des villes d'Istanbul, d'Aydın et de Kayseri[95].
Au niveau K=3, les résultats ont été estimés à 45 % moyen-oriental, 40 % européen et à 15 % centre-asiatique[95]. Au niveau K=4, les résultats ont été estimés à 38 % européen, 35 % moyen-oriental, 18 % sud-asiatique et à 9 % centre-asiatique[95].
Au niveau K=7, les résultats ont été estimés à 21,0% européen, 8,7% sud-asiatique, 6% centre-asiatique et à 0,4% moyen-oriental[95].
Des échantillons français, italiens, toscans et sardes de référence ont été utilisés pour définir la population de base européenne. Des échantillons ouïghours, hazaras et kirghizes ont été utilisés pour définir la population de base centre-asiatique. Des échantillons pakistanais ont été utilisés pour définir la population de base sud-asiatique. Des échantillons palestiniens et druzes ont été utilisés pour définir la population de base moyen-orientale[95]. Une certaine homogénéité a pu être relevée dans la population turque, témoignant d'un « melting-pot anatolien »[95].
Une étude publiée en 2014 dans la revue BMC Genomics réalisa une moyenne à partir d'échantillons provenant de 16 provinces différentes à travers tout le pays dont les génomes ont été entièrement séquencés[96]. La moyenne d'ascendance en provenance d'Asie de l'Est a été estimée à 21.7 %[96].
Haplogroupes (ADN-Y, ADNmt)
modifierUne étude publiée en 2001 dans la revue American Journal of Physical Anthropology a donné une estimation de la contribution centre-asiatique sur le pool génétique mitochondrial anatolien d'approximativement 30 %[97].
Une étude publiée en 2004 dans la revue Human Genetics a trouvé une grande diversité d'haplogroupes patrilinéaires (ADN-Y) en Turquie[98]. Les différents haplogroupes identifiés sont J2 (24 %), R1b (15,9 %), G (10,9 %), E1b1b (10,7 %), J1 (9 %), R1a (6,9 %), I (5.3 %), K (4,5 %), L (4,2 %), N (3,8 %), T (2,5 %), Q (1,9 %), C (1,3 %) et R2 (0,96 %)[98].
Notes et références
modifier- (en) Joshua Fishman et Ofelia Garcia, Handbook of Language and Ethnic Identity: The Success-Failure Continuum in Language and Ethnic Identity Efforts (Volume 2), Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-983799-1, lire en ligne)
- « Germany: CDU Fears Islamist Bloc As Millions of Turkish Migrants To Be Granted Voting Rights »,
- « Turcs », sur histoiredumonde.net, (consulté le ).
- Home Affairs Committee 2011, 38.
- (en) « UK immigration analysis needed on Turkish legal migration, say MPs », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Short history of the Federation of Turkish Associations in UK » [archive du ], sur turkishfederationuk.org, (consulté le ).
- (en) « Foreigners in the Netherlands ».
- (en) « Dutch Queen Tells Turkey 'First Steps Taken' On EU Membership Road » [archive du ], sur nisnews.nl (consulté le ).
- (en) « Dutch Turks swindled, AFM to investigate », sur dutchnews.nl (consulté le ).
- Türkiye Büyük Millet Meclisi 2008, 11.
- (en) « Turkey's ambassador to Austria prompts immigration spat », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Turkey's Islamic Ambitions Grip Austria », sur cbn.com (consulté le ).
- (en) « The World Factbook »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cia.gov (consulté le ).
- (en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le ).
- « Population par nationalité, sexe, groupe et classe d'âges au 1er janvier 2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur statbel.fgov.be.
- King Baudouin Foundation 2008, 5.
- (nl) « Koning Boudewijnstichting doorprikt clichés rond Belgische Turken », sur De Morgen (consulté le ).
- (en) « TOTAL ANCESTRY REPORTED Universe: Total ancestry categories tallied for people with one or more ancestry categories reported 2013 American Community Survey 1-Year Estimates », sur factfinder2.census.gov (consulté le ).
- (en) « Immigration and Ethnicity: Turks », sur ech.case.edu (consulté le ).
- (en) « Census Takes Aim to Tally'Hard to Count' Populations », sur The Washington Diplomat (consulté le ).
- Farkas 2003, 40.
- Ryazantsev 2009, 172.
- « Агентство Республики Казахстан по статистике. Этнодемографический сборник Республики Казахстан 2014. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Stat.gov.kz (consulté le ).
- Aydıngün et al. 2006, 13.
- Park 2005, 37.
- Phillips 2006, 112.
- (en) Wassim Bassem, « Iraq’s Turkmens call for independent province », sur Al-Monitor, : « Turkmens are a mix of Sunnis and Shiites and are the third-largest ethnicity in Iraq after Arabs and Kurds, numbering about 3 million out of the total population of about 34.7 million, according to 2013 data from the Iraqi Ministry of Planning. ».
- Akar 1993, 95.
- Karpat 2004, 12.
- (en) David J. Phillips, Peoples on the Move : Introducing the Nomads of the World, William Carey Library, , 488 p. (ISBN 978-0-87808-352-7, lire en ligne), p. 301.
- (sv) « Turkiet är en viktig bro mellan Öst och Väst » [archive du ], sur sida.se (consulté le ).
- (sv) « Ankara Historia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur swedenabroad.com (consulté le ).
- (mk) « Попис на населението, домаќинстватa и становите во Република Северна Македонија, 2021 » [PDF], sur stat.gov.mk, (ISBN 978-608-227-343-3, consulté le ).
- Ständige ausländische Wohnbevölkerung nach Staatsangehörigkeit, am Ende des Jahres Swiss Federal Statistical Office, accessed 6 October 2014
- (en) « Australian Government Department of Immigration and Border Protection ».
- « Old foes, new friends », The Sydney Morning Herald, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Turkey-Australia: "From Çanakkale to a Great Friendship », (consulté le ).
- « International Questionnaire: Migrant Education Policies in Response to Longstanding Diversity: TURKEY », Organisation for Economic Co-operation and Development, , p. 3.
- (en) « Lebanese Turks Seek Political and Social Recognition », sur english.al-akhbar.com (consulté le ).
- (en) « Tension adds to existing wounds in Lebanon » [archive du ], sur Today's Zaman (consulté le ).
- (en) Yusra Ahmed, « Syrian Turkmen refugees face double suffering in Lebanon », sur Zaman Al Wasl, (consulté le ).
- (en) « Syria's Turkmen Refugees Face Cruel Reality in Lebanon », sur Syrian Observer, (consulté le ).
- (en) « GREEK HELSINKI MONITOR », sur Minelres.lv (consulté le ).
- (en) « Demographics of Greece », European Union National Languages (consulté le ).
- (en) « Destroying Ethnic Identity: The Turks of Greece », sur Human Rights Watch (consulté le ).
- (en) « Turks Of Western Thrace », Human Rights Watch (consulté le ).
- (en) « Religion, Secularism and the Veil in Daily Life Survey » [archive du ], Konda Arastirma, (consulté le ).
- (tr) « IHGD - Soru Cevap - Azınlıklar », sur Sorular.rightsagenda.org (consulté le ).
- (en) « THE ALEVI OF ANATOLIA: TURKEY'S LARGEST MINORITY » [archive du ], sur Angelfire.com (consulté le ).
- (en) « Shi'a », sur Web.archive.org (consulté le ).
- « ReportDGResearchSocialValuesEN2.PDF »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Ec.europa.eu (consulté le ).
- (en) « TURKEY - Christians in eastern Turkey worried despite church opening », sur Hurriyetdailynews.com (consulté le ).
- (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur Cia.gov (consulté le ).
- Balaban, Ayhan. İskit, Hun ve Göktürklerde Sosyal ve Ekonomik Hayat. T.C. Gazi Üniversitesi Sosyal Bilimler Enstitüsü Eski Çağ Tarihi Bilim Dalı Yüksek Lisans Tezi. 2006. URL:http://fef.kafkas.edu.tr/sosyb/tde/halk_bilimi/makaleler/kultur_med/kultur_med%20(20).pdf. Erişim tarihi: 11.12.2011. (Archived by WebCite at https://www.webcitation.org/63rPeTJL1)
- Constitution de la République de Turquie [1]
- (en) « CIA World Factbook », sur www.cia.gov (CIA, .
- (en) Institut statistique de Turquie, « The Results of Address Based Population Registration System, 2022 », sur data.tuik.gov.tr.
- (tr) Institut des statistiques turques, recensement de 2008.
- (en) Joseph J. Hobbs, Fundamentals of World Regional Geography, Cengage Learning, (ISBN 978-1-305-85495-6, lire en ligne)
- (de) « Publikation - Bevölkerung - Bevölkerung mit Migrationshintergrund - Ergebnisse des Mikrozensus - Statistisches Bundesamt (Destatis) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Destatis.de (consulté le ).
- « Germany: CDU Fears Islamist Bloc As Millions of Turkish Migrants To Be Granted Voting Rights »,
- Kultegin's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Khöshöö Tsaidam Monuments
- Bilge Kagan's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Khöshöö Tsaidam Monuments
- Tonyukuk's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Bain Tsokto Monument
- (en) Martine Robbeets, « Austronesian influence and Transeurasian ancestry in Japanese », Éditions Brill, vol. 8, no 2, , p. 210-251 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Martine Robbeets, The Oxford Guide to the Transeurasian Languages, Oxford University Press, (ISBN 9780198804628, lire en ligne), « The Transeurasian homeland: where, what and when? ».
- (en) « Tracing population movements in ancient East Asia through the linguistics and archaeology of textile production », Evolutionary Human Sciences, vol. 2, (DOI 10.1017/ehs.2020.4, lire en ligne).
- (en) « Millet agriculture dispersed from Northeast China to the Russian Far East: Integrating archaeology, genetics, and linguistics », Archaeological Research in Asia, vol. 22, (DOI 10.1016/j.ara.2020.100177, lire en ligne).
- « D'où viennent les Turcs » (consulté le )
- (en) « 137 ancient human genomes from across the Eurasian steppes », Nature, vol. 557, , p. 369-374 (DOI 10.1038/s41586-018-0094-2, lire en ligne).
- (en) « Turkish literature » "The Orhon inscriptions represent some of the earliest extant writing in Turkish. These inscriptions appear on two monuments built in the early 8th century CE in northern Mongolia."
- Le droit de vote des femmes est ainsi instauré en Turquie bien avant la France, une exception dans le monde musulman.
- (en) Lars Johanson, The Languages and Linguistics of Europe : A Comprehensive Guide, vol. 2, De Gruyter, , « Multilingual states and empires in the history of Europe: the Ottoman Empire ».
- (en) « Old Anatolian Turkish language », sur britannica.com.
- Ergin, Muharrem, Osmanlıca Dersleri, BOĞAZİÇİ YAYINLARI, (ISBN 975-451-053-9).
- Bertold Spuler. Persian Historiography & Geography Pustaka Nasional Pte Ltd (ISBN 9971774887) p. 69.
- (en) « Turkish language », sur britannica.com, The reform of the language was initiated and supported by the Turkish republican government. In spite of disputes and resistance, the movement contributed greatly to purifying the Turkish vocabulary of foreign elements. An essentially new literary language emerged, and the older one soon became obsolete..
- Geoffrey Lewis, The Turkish Language Reform: A Catastrophic Success, p. 59.
- Erik Jan Zürcher, La théorie du «langage-soleil» et sa place dans la réforme de la langue turque.
- « La Théorie de la langue-soleil » [archive du ] [PDF], sur crecleco.seriot.ch, site du Centre de recherches en épistémologie comparée de la linguistique d'Europe centrale et orientale (CRECLECO) (consulté le ).
- Ece Göztepe, art. « La guerre du foulard » in : Outre-Terre 2005/1 (no 10), pages 187 à 194, [2].
- (tr) Simge Akkaş, « Türkiye'de Başörtüsü Yasak ve Düzenlemelerinin Geçmişi | Doğruluk Payı » (consulté le )
- (en) David Shankland, The Alevis in Turkey : The Emergence of a Secular Islamic Tradition, , 240 p. (ISBN 978-0-7007-1606-7, lire en ligne).
- (en) KONDA, « Religion, Secularism and the Veil in Daily Life Survey », MİLLİYET, (lire en ligne).
- Jean-Paul Roux, « Les religions dans les sociétés turco-mongoles », Revue de l'histoire des religions, vol. 201, t. 201-4, , p. 393-420 (DOI 10.3406/rhr.1984.4242, lire en ligne).
- Julius Assfalg et Paul Krüger, Petit dictionnaire de l'Orient chrétien, Brepols, Turnhout, 1991 (ISBN 2503500625).
- Kostas G. Tsapogas, « Exilés non loin d'Istanbul : princes et princesses, sans oublier Trotski » in : Eleftherotypía et Courrier International, 11 mai 2005 - [3].
- Nur İlkin & Sheilah Kaufman, (en) The Turkish Cookbook: Regional Recipes and Stories, Interlink Books, Northampton, Mass., 2010, 346 p. (ISBN 978-1-566-56793-0).
- Michael Barry, (en) Figurative Art in Medieval Islam, p. 27.
- (en) « Turkish literature », sur britannica.com "The oldest genre of Turkish literature is the heroic epic, of which the prime example is the Kitab-i Dede Korkut (“The Book of My Grandfather Korkut”; Eng. trans. The Book of Dede Korkut), which has survived in two 16th-century manuscripts. The actual date of the work is unknown. At least one of the tales was already circulating in written form in the early 14th century, and Central Asian sources suggest that the shaman-bard Korkut and his tales date from the 9th and 10th centuries."
- « Turkish literature », sur britannica.com "The original poem (if not the 16th-century manuscripts) was evidently created by an oral bard, or ozan, the heir to a partly shamanic tradition, although the circumstances of the epic’s transformation to written literature are unknown, and the work as such had no influence on the subsequent development of Turkish literature."
- (en) « Orhan Pamuk wins Nobel prize », The Guardian, (lire en ligne).
- (en) Martin Dunford et Terry Richardson, The Rough Guide to Turkey, Rough Guides, , 647– (ISBN 978-1-4093-4005-8, lire en ligne)
- « Türk Pop Müzik Tarihi ("Histoire de la musique pop turque") ».
- (en) Uğur Hodoğlugil et Robert W. Mahley, « Turkish Population Structure and Genetic Ancestry Reveal Relatedness among Eurasian Populations », Annals of Human Genetics, vol. 76 (2), , p. 128-141 (DOI 10.1111/j.1469-1809.2011.00701.x, lire en ligne).
- (en) Can Alkan, Pinar Kavak, Mehmet Somel, Omer Gokcumen, Serkan Ugurlu, Ceren Saygi, Elif Dal, Kuyas Bugra, Tunga Güngör, S. Cenk Sahinalp, Nesrin Özören et Cemalettin Bekpen, « Turkish Population Structure and Genetic Ancestry Reveal Relatedness among Eurasian Populations », BMC Genomics, vol. 15, , p. 963 (DOI 10.1186/1471-2164-15-963, lire en ligne).
- (en) Giulietta Di Benedetto, Ayşe Ergüven, Michele Stenico, Loredana Castrofi, Giorgio Bertorelle, Inci Togan et Guido Barbuiani, « DNA diversity and population admixture in Anatolia », American Journal of Physical Anthropology, vol. 115, , p. 144-156 (DOI 10.1002/ajpa.1064, lire en ligne).
- (en) Cengiz Cinnioğlu, Roy King, Toomas Kivisild, Ersi Kalfoğlu, Sevil Atasöy, Gianpiero L. Cavalleri, Anita S. Lillie, Charles C. Roseman, Alice A. Lin, Kristina Prince, Peter J. Oefner, Peidong Shen, Ornella Semino, L. Luca Cavalli-Sforza et Peter A. Underhill, « Excavating Y-chromosome haplotype strata in Anatolia », Human Genetics, vol. 114, no 2, , p. 127–48 (PMID 14586639, DOI 10.1007/s00439-003-1031-4).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Fred Abrahams, A Threat to "Stability" : Human Rights Violations in Macedonia, Human Rights Watch, , 114 p. (ISBN 978-1-56432-170-1, lire en ligne).
- (en) Levent Sosyal, « Turks », dans Jeffrey Cole, Ethnic Groups of Europe: An Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 1598843028). .
- (en) Irena Bokova et Andrea Boscoboinik, « Reconstructions of Identities: Regional vs. National or Dynamics of Cultrual Relations », dans François Ruegg, From Palermo to Penang: A Journey Into Political Anthropology, LIT Verlag Münster, (ISBN 3643800622).
- Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la méditerranée, Fayard, , 494 p. (ISBN 2-213-64065-3, lire en ligne).
- (en) Evelyn Farkas, Fractured States and U.S. Foreign Policy : Iraq, Ethiopia, and Bosnia in the 1990s, Palgrave Macmillan, , 177 p. (ISBN 978-1-4039-6373-4). .
- (en) MaryLee Knowlton, Macedonia, Marshall Cavendish, , 144 p. (ISBN 978-0-7614-1854-2, lire en ligne).
- (en) Bill Park, Turkey's policy towards northern Iraq : problems and perspectives, Taylor & Francis, , 77 p. (ISBN 978-0-415-38297-7, lire en ligne).
- (tr) Metin Akar, « Fas Arapçasında Osmanlı Türkçesinden Alınmış Kelimeler », Türklük Araştırmaları Dergisi, vol. 7, .
- (en) Kemal H. Karpat, Studies on Turkish Politics and Society : Selected Articles and Essays, BRILL, , 747 p. (ISBN 978-90-04-13322-8). .
- (en) David L. Phillips, Losing Iraq : Inside the Postwar Reconstruction Fiasco, Basic Books, (ISBN 978-0-465-05681-1).
- (en) Ayşegül Aydıngün, Çiğdem Balım Harding, Matthew Hoover et Igor Kuznetsov, Meskhetian Turks : An Introduction to their History, Culture, and Resettelment Experiences, Center for Applied Linguistics, .
- (en) Sergey V. Ryazantsev, « Turkish Communities in the Russian Federation », International Journal on Multicultural Societies, vol. 11, no 2, , p. 155–173 (lire en ligne).
- (en) Home Affairs Committee, Implications for the Justice and Home Affairs area of the accession of Turkey to the European Union, The Stationery Office, , 114 p., pdf (ISBN 978-0-215-56114-5, lire en ligne).
- (en) Republic of Macedonia State Statistical Office, Census of Population, Households and Dwellings in the Republic of Macedonia, 2002, Republic of Macedonia – State Statistical Office, , pdf (lire en ligne).
- (en) King Baudouin Foundation, « Diaspora philanthropy – a growing trend », dans Turkish communities and the EU, King Baudouin Foundation, . .
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :