Yves St-Denis
Yves St-Denis, né le à Brownsburg (Québec) et mort le en République dominicaine, est un homme d'affaires, administrateur scolaire et homme politique québécois.
Yves St-Denis | |
Le député libéral d'Argenteuil, Yves St-Denis, à son bureau de circonscription à Lachute. | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (4 ans, 5 mois et 24 jours) |
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Élection | 7 avril 2014 |
Circonscription | Argenteuil |
Législature | 41e |
Groupe politique | Indépendant (2018) Parti libéral du Québec (2014-2018) |
Prédécesseur | Roland Richer |
Successeur | Agnès Grondin |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brownsburg |
Date de décès | (à 60 ans) |
Lieu de décès | République dominicaine |
Nature du décès | Anévrisme |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Indépendant (2018) Parti libéral du Québec (2014-2018) |
Profession | Homme d'affaires |
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De 2014 à 2018, il est député à l'Assemblée nationale du Québec de la circonscription électorale d'Argenteuil en tant que membre du Parti libéral du Québec jusqu'au puis député indépendant pour la fin de son mandat[1].
Biographie
modifierYves St-Denis est propriétaire d’un commerce de téléphonie à Terrebonne entre 1986 et 2007[2]. Depuis cette date, il possède un centre d'amusements ainsi qu'une entreprise d'entreposage. À partir de 1998, il s'implique dans le monde scolaire, étant commissaire d'école à la Commission scolaire des Affluents, puis son président en 2007[2]. Il quitte ce poste à la suite de son élection comme député[3].
En vacances en République dominicaine, Yves St-Denis meurt à la suite d'une rupture d'anévrisme le [4] à l’âge de 60 ans.
Vie politique provinciale
modifierLe , Yves St-Denis est élu comme conseiller lors du renouvellement de l'exécutif de l'Association libérale d'Argenteuil, l'instance locale du PLQ pour la circonscription d'Argenteuil.
C'est le , lors d'une assemblée d'investiture tenue au Club de golf de Lachute, qu'Yves St-Denis devient le candidat officiel du Parti libéral du Québec pour la circonscription d'Argenteuil qui était alors représentée par le péquiste Roland Richer à l'Assemblée nationale du Québec depuis l'élection partielle de 2012.
Lors de la dissolution de l'Assemblée nationale, le , le bureau de l'Association libérale d'Argenteuil situé au centre-ville de Lachute devient le bureau de campagne du candidat.
Le , à moins de 7 jours du scrutin, Yves St-Denis tient un rassemblement militant au Club de golf de Lachute en compagnie de Lise Thériault et du chef du PLQ, Philippe Couillard. Selon les estimations, près de 800 citoyens y assistent[5].
Le , jour de l'élection générale, il devient député d'Argenteuil en remportant 38,25 %[6] des voix de sa circonscription, ramenant Argenteuil sous le giron libéral.
Son bureau de circonscription occupe les mêmes locaux que ses prédécesseurs Roland Richer et David Whissell[1].
Fonctions parlementaires
modifierDurant son mandat, Yves St-Denis occupe les fonctions suivantes[7] à l'Assemblée nationale du Québec :
- membre de la Commission de l'économie et du travail
- membre de la Délégation de l'Assemblée nationale pour les relations avec le Shandong (DANRS)
- membre de la Commission des institutions
- adjoint parlementaire de la ministre responsable du Travail
- membre de la Délégation de l’Assemblée nationale pour les relations avec l’Assemblée nationale française (DANRANF)
- vice-président de la Commission de l'économie et du travail
- membre de la Commission des transports et de l'environnement
- membre de la délégation de l'Assemblée nationale pour les relations avec l'Assemblée nationale française (DANRANF)
Controverses
modifierLe , le quotidien montréalais La Presse publie un article dans lequel il affirme qu'Yves St-Denis a été rencontré par l'UPAC en 2012 alors qu'il était président de la Commission scolaire des Affluents (CSA). La CSA avait alors octroyé un contrat de 465 000 $ à Rogers Communications pour l'entretien et l'achat de 300 téléphones mobiles alors qu'Yves St-Denis détient 10 % des parts dans la boutique Rogers de Terrebonne. La soumission de Rogers était 15 000 $ plus élevée que celle de son concurrent Telus. St-Denis soutient qu'il n'a pas participé à cette décision de la CSA et qu'il ne s'est pas mis en conflit d'intérêts[8]. Après vérifications, l’UPAC n’a jamais donné suite à ce dossier, et, le 1er octobre 2013, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, réitère publiquement son appui envers Yves St-Denis, rappelant qu’il croyait fermement que l’intégrité du candidat libéral ne faisait aucun doute[9].
Le , La Presse nous apprend également qu'à titre de président de la Commission scolaire des Affluents, Yves St-Denis a présenté des réclamations et s'est fait rembourser le billet et le kilométrage pour des journées de golf et des factures de téléphone cellulaire dépassant les forfaits[10]. La CSA a aussi déposé une motion de blâme en contre son ancien président car ce dernier se serait servi des ressources de la commission scolaire afin d'aider à son élection comme député d'Argenteuil[11]. Le Conseil des commissaires de la CSA a ensuite adopté une résolution visant à abandonner les procédures concernées, considérant que les allégations contenues à la plainte originale n’étaient pas en lien avec quelque acte ou omission qu’aurait pu commettre monsieur Yves St-Denis à titre d’élu scolaire et qui pourrait s’apparenter de près ou de loin à quelque malversation qui lui aurait permis de retirer un avantage financier.[12].
Résultats électoraux
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Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Agnès Grondin | Coalition avenir | 11 848 | 38,9 % | 5 405 | |
Patrick Côté | Parti québécois | 6 443 | 21,1 % | - | |
Bernard Bigras-Denis | Libéral | 5 306 | 17,4 % | - | |
Céline Lachapelle | Québec solidaire | 3 710 | 12,2 % | - | |
Yves St-Denis (sortant) | Indépendant | 1 778 | 5,8 % | - | |
Carole Thériault | Vert | 552 | 1,8 % | - | |
Sherwin Edwards | Conservateur | 472 | 1,5 % | - | |
Stéphanie Boyer | Parti libre | 233 | 0,8 % | - | |
Louise Wiseman | Citoyens au pouvoir | 135 | 0,4 % | - | |
Total | 30 477 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 65,3 % et 457 bulletins ont été rejetés. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- « Page de Yves St-Denis sur le site du PLQ »
Références
modifier- Yves St-Denis troque la CSA pour l’Assemblée nationale
- Page de Yves St-Denis sur le site du PLQ
- Yves St-Denis quitte la commission scolaire pour la politique, 10 avril 2014, Hebdo Rive-Nord
- Kim Desormeaux, « Yves St-Denis s’éteint », sur www.larevue.qc.ca, (consulté le )
- Mélanie Cayer, « Rassemblement libéral record pour Argenteuil et le candidat libéral Yves St-Denis », Le/The Régional, , p. 5
- Directeur général des élections du Québec (Rapport officiel des résultats du 7 avril 2014)
- « Yves St-Denis », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le )
- Tommy Chouinard, « Couillard défend un candidat rencontré par l'UPAC », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « Couillard défend un candidat rencontré par l'UPAC | Tommy Chouinard | Politique québécoise », sur La Presse (consulté le )
- Louise Leduc, « Un député libéral face à d'anciens comptes de frais », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « Le député libéral St-Denis blâmé par son ex-employeur », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
- Résolution numéro CC15-0012 du Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Affluents (séance du 27 janvier 2015)[1]
- DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )