« Amortissement (architecture) » : différence entre les versions
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Par extension, un amortissement peut désigner une petite décoration à l'extrémité de certains types de mobilier (tringle à rideaux, fauteuil, lit, queue de cuillère souvenir, hampe de drapeau, etc.). |
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L'amortissement est à distinguer du [[Couronnement (architecture)|couronnement]] ; deux catégories qui ne sont toutefois pas mutuellement exclusives, notamment pour des considérations de calcul de structure statique. Le premier est un ornement ou ouvrage de sculpture de pure décoration qui, s'élevant et diminuant depuis sa base, s'amortit au sommet du corps qu'il termine. Le second est un membre ou corps d'ouvrage qui n'est pas nécessairement placé à la cime de l'édifice et qui s'applique à des parties essentielles et structurantes de cet édifice |
L'amortissement est à distinguer du [[Couronnement (architecture)|couronnement]] ; deux catégories qui ne sont toutefois pas mutuellement exclusives, notamment pour des considérations de calcul de structure statique. Le premier est un ornement ou ouvrage de sculpture de pure décoration qui, s'élevant et diminuant depuis sa base, s'amortit au sommet du corps qu'il termine. Le second est un membre ou corps d'ouvrage qui n'est pas nécessairement placé à la cime de l'édifice et qui s'applique à des parties essentielles et structurantes de cet édifice<ref>{{ouvrage|auteur=|titre=Dictionnaire de l'académie des Beaux-Arts|éditeur=Firmin Didot|date=1868|passage=16}}.</ref>. |
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La fonction essentielle de l’amortissement est d’ordre esthétique, afin de marquer visuellement la terminaison d’un élément vertical. Il est cependant très probable que l’amortissement sur des toitures résulte d’un signal [[propitiatoire]], destiné à éloigner mauvais esprits, diables et sorcières de la maison, comme cela se retrouve dans la plupart des architectures traditionnelles sous différentes formes : morceau de tuile, pierre pointue, etc. En [[Espagne]], ces pierres, souvent placées au-dessus des [[Cheminée aragonaise|cheminées]], s’appellent ''espantabrujas'' (« |
La fonction essentielle de l’amortissement est d’ordre esthétique, afin de marquer visuellement la terminaison d’un élément vertical. Il est cependant très probable que l’amortissement sur des toitures résulte d’un signal [[propitiatoire]], destiné à éloigner mauvais esprits, diables et sorcières de la maison, comme cela se retrouve dans la plupart des architectures traditionnelles sous différentes formes : morceau de tuile, pierre pointue, etc. En [[Espagne]], ces pierres, souvent placées au-dessus des [[Cheminée aragonaise|cheminées]], s’appellent ''espantabrujas'' (« épouvantail à sorcières »). |
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=== Bibliographie === |
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* {{ouvrage | auteur = [[Eugène Viollet-le-Duc]] | titre = Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}} | lire en ligne = https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle | éditeur = Bance-Morel | année = 1854-1868}}. |
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=== Articles connexes === |
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*[[Eugène Viollet-le-Duc]], ''Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{XIe|s}} au {{XVIe|s}} siècles'', 1856 <small>([[S:fr:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle|Wikisource]])</small>. |
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==Voir aussi== |
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* [[Acrotère]] |
* [[Acrotère]] |
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* [[Couronnement (architecture)]] |
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* [[Fleuron (vexillologie)]] |
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Dernière version du 4 mai 2024 à 15:01
En architecture, un amortissement est un élément décoratif placé au sommet d'une élévation (pinacle, gable, lanternon, pyramidon, épi de faîtage de toit) pour marquer l'achèvement de l'axe vertical de la composition architecturale.
Par extension, un amortissement peut désigner une petite décoration à l'extrémité de certains types de mobilier (tringle à rideaux, fauteuil, lit, queue de cuillère souvenir, hampe de drapeau, etc.).
L'amortissement est à distinguer du couronnement ; deux catégories qui ne sont toutefois pas mutuellement exclusives, notamment pour des considérations de calcul de structure statique. Le premier est un ornement ou ouvrage de sculpture de pure décoration qui, s'élevant et diminuant depuis sa base, s'amortit au sommet du corps qu'il termine. Le second est un membre ou corps d'ouvrage qui n'est pas nécessairement placé à la cime de l'édifice et qui s'applique à des parties essentielles et structurantes de cet édifice[1].
Fonction
[modifier | modifier le code]La fonction essentielle de l’amortissement est d’ordre esthétique, afin de marquer visuellement la terminaison d’un élément vertical. Il est cependant très probable que l’amortissement sur des toitures résulte d’un signal propitiatoire, destiné à éloigner mauvais esprits, diables et sorcières de la maison, comme cela se retrouve dans la plupart des architectures traditionnelles sous différentes formes : morceau de tuile, pierre pointue, etc. En Espagne, ces pierres, souvent placées au-dessus des cheminées, s’appellent espantabrujas (« épouvantail à sorcières »).
Galerie de photographies
[modifier | modifier le code]-
Fleuron sur l'hôtel de ville d'Aix-la-Chapelle.
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Illustration d'un amortissement par Viollet-le-Duc (1856).
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Amortissement d'un dôme en forme d'ananas.
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Amortissement des montants de lit.
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Épi de faîtage amortissant un toit à Ségur-le-Château.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire de l'académie des Beaux-Arts, Firmin Didot, , p. 16.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, Bance-Morel, 1854-1868 (lire en ligne).