« Drapeau olympique » : différence entre les versions
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Version du 26 mars 2023 à 17:50
Le drapeau olympique, conçu en 1913 par Pierre de Coubertin, est l'un des symboles des Jeux olympiques modernes, consistant en un drapeau formé de cinq anneaux de couleurs différentes (bleu, jaune, noir, vert et rouge), entrelacés sur un fond blanc, afin de représenter l'universalité de l'olympisme.
Interprétation
Les cinq anneaux entrelacés représentent les cinq continents unis par l’olympisme, et les six couleurs (en comptant le blanc en arrière-plan) représentent toutes les nations, car au moins l’une de ces couleurs était présente dans le drapeau de chaque pays, à l'époque de sa création en 1913. Ainsi ce drapeau est le symbole de l’universalité de l’esprit olympique.
L'interprétation courante associe un continent à chaque couleur des anneaux : le vert représenterait l'Océanie, le noir l'Afrique, le jaune l'Asie, le bleu l'Europe et le rouge l'Amérique[1]. Elle est réfutée par le Comité international olympique qui associe les couleurs des anneaux aux couleurs des drapeaux trouvés sur les cinq continents[2].
Histoire
Conçu en 1913 par Pierre de Coubertin, à l'origine de la rénovation des Jeux olympiques, il est présenté officiellement au congrès olympique de Paris en . Sa symbolique est une création moderne et n'a aucun lien avec un dessin antique. C’est seulement en 1920 aux Jeux d’Anvers qu'il flotte pour la première fois. En effet, les Jeux de 1916, prévus à Berlin, avaient été annulés à cause de la Première Guerre mondiale.
Le baron Pierre de Coubertin expliquait lui-même : « Le drapeau olympique, on le sait, est tout blanc avec, au centre, cinq anneaux enlacés : bleu, jaune, noir, vert, rouge ; l’anneau bleu en haut et à gauche à côté de la hampe. Ainsi dessiné, il est symbolique ; il représente les cinq parties du monde unies par l’Olympisme et ses cinq couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux nationaux qui flottent à travers l’univers de nos jours. »[3]
Cérémonie
Durant la cérémonie d’ouverture, le drapeau fait son entrée dans le stade porté horizontalement par des athlètes, avant d'être hissé à un mât. Comme la flamme olympique qui brûle durant tous les Jeux, le drapeau flotte dans le stade jusqu’à la cérémonie de clôture au cours de laquelle il est abaissé et remis au maire de la ville organisatrice des Jeux suivants, selon un protocole bien sucer pour ta maman
: le/la maire ou gouverneur(e) de la ville hôte, « rend » le drapeau olympique au président du Comité international olympique, lequel le remet au/à la maire ou gouverneur(e) de la ville qui accueillera les prochains Jeux. Dès lors, celui-ci/celle ci ramène le drapeau dans sa ville où il peut flotter en attendant le début des Jeux suivants.
Détournement
Pour les Jeux de 2008, qui se sont tenus à Pékin, l'association Reporters sans frontières a détourné le drapeau olympique en remplaçant le fond blanc par un fond noir, et les anneaux par des menottes, symboles de ce que l'association considère comme des atteintes aux Droits de l'homme en République populaire de Chine, pour protester contre ce régime. RSF a également appelé les athlètes qui ont participé à cette édition des Jeux, les journalistes qui l'ont couverte, et les spectateurs qui y ont assisté, à porter l'un des cinq badges créés par l'association, chacun reprenant la forme et l'une des couleurs des anneaux olympiques, et dans lesquels sont inscrits les sinogrammes désignant la liberté[4].
Notes et références
Notes
Références
- Michel Pastoureau, Vert : histoire d'une couleur, Paris, Seuil, coll. « Points histoire » (no 528), , 267 p. (ISBN 978-2-7578-6731-0 et 2-7578-6731-8, OCLC 991886340), p. 216.
- « Quelle est la signification des anneaux olympiques ? », sur olympic.org (consulté le ).
- Pierre de Coubertin et Norbert Müller (dir.), Comité international olympique, Édition de textes choisis de Pierre de Coubertin, t. II : Olympisme, Zurich, Weidmann, , 760 p. (ISBN 3-296-18002-8 et 978-3-296-18002-1), p. 470.
- « "Liberté" : le badge pour dénoncer les violations des droits de l’homme en Chine pendant les JO », sur le site de Reporters sans frontières.