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Enseignement supérieur

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L'université de Californie à Berkeley, aux États-Unis.

Le terme d'études supérieures (parfois appelées études tertiaires (en) par continuation de l'enseignement secondaire scolaire)[1], ou d'enseignement supérieur, désigne généralement l'instruction dispensée par les universités, les collèges anglo-saxons, avec en France un système plus dual de grandes écoles, d'instituts et d'autres institutions comme les grands établissements décernant des grades universitaires ou autres diplômes de l'enseignement supérieur. Ces études visent à acquérir un niveau « supérieur » de compétences, généralement via une inscription ou concours d'entrée, un cursus ponctués par des examens.

Ces études se déroulent souvent autour de campus, dans un système public ou privé selon les cas, et souvent catégorisés en sciences, techniques, ingénierie et mathématiques (STEM) et « sciences humaines et sociales ».

Les types de diplômes évoluent avec le temps, mais tendent à s'homogénéiser aux niveaux européens et internationaux avec les licences, des masters, et des doctorats pour faciliter les systèmes d'équivalence ou de reconnaissance mutuelle de diplômes. Cette formation inclut des cours et des stages, et peut également comporter des participations à la recherche scientifique (notamment au niveau du doctorat) et intégrer de la formation continue, mais accepte souvent aussi des « auditeurs libres » qui viennent simplement accroître leur culture générale ou spécialisée.

Histoire

Cloître de Saint-Jean-au-Mont, Ancien siège de la prison de la Ville de Bologne, aujourd’hui siège des départements d’Archéologie, d’Histoire, de Paléographie et de Médiévisme.

Historiquement, il s’agissait autrefois d'abord de former les élites recrutées par les États, les armées et les religions, puis (à partir de la révolution industrielle) par les mondes économique et industriel et de la culture ou de l'enseignement. Mais d'autres dimensions, socioculturelles et éthiques ou de développement durable sont apparues à la fin du XXe siècle, ajoutant une dimension de service public visant à permettre aux étudiants, de trouver leur voie ou domaine d'excellence, de se préparer aux métiers futurs tout en faisant progresser le savoir[2].

En France à partir de l'époque carolingienne, les universités se développent mais proposent des cursus essentiellement basés sur la religion. En 1530, en réaction à la main mise de la religion sur l'université et ses facultés, le Collège de France est créé, faisant entrer l'esprit de la Renaissance dans l'enseignement supérieur[2]. En 1747, pour la formation des ingénieurs, est créée l’École des Ponts. En 1794, pour former l'essentiel de l'encadrement militaires et techniques de l’État, la Révolution française crée les « Écoles Spéciales » qui deviendront les « Grandes écoles » : l'École polytechnique, l'École normale supérieure, le Conservatoire national des arts et métiers[2].

L'université de Bologne.

Au XXe siècle, le nombre de jeunes en âge d’être scolarisé a fortement grandi jusque dans les années 1970 où il s'est stabilisé (autour de seize millions). Le taux de scolarisation a continué à augmenter, surtout dans le supérieur (73 % en 1970 à 91 % en 1997)[2]. Le taux de bacheliers dans une classe d’âge a plus que doublé de 1985 à 1997 (de 29,4 % à 61,5 %). En 1997, 481 000 étudiants ont eu un BAC leur permettant d'entrer à l'université (contre 5 600 au début du siècle). 2,1 millions d'étudiants sont inscrits dans l'enseignement supérieur français en 1997, contre 1,2 million en 1980, 310 000 en 1960 et 30 000 en 1900 : le nombre d’étudiants du supérieur a été multiplié par 70 au cours du siècle. 160 écoles d'ingénieurs s'organisent aujourd'hui autour de la conférence des grandes écoles[2]. En France, à la fin du XXe siècle, 238 écoles d’ingénieurs, 230 écoles de commerce sélectionnaient environ 124 000 étudiants pour partie via des classes préparatoires (80 000 étudiants), soit au total 9,5 % des étudiants de l’enseignement supérieur. L’université (hors IUT et écoles universitaires d’ingénieurs) formait 62 % des étudiants soit 1,3 million (à comparer à 790 000 étudiants en 1980) ; l’enseignement supérieur technique et technologique (STS, formations universitaires technologiques) en formait 340 000 autres soit 16 % du total, le reste incluait les formations paramédicales et sociales[2]. De 1900 à 1997, le nombre d’élèves universitaires a été multiplié par plus de 40, alors que celui des écoles d’ingénieurs ne l’était que par 15 (ce qui montre une sélection croissante de la part des grandes écoles)[2]. En 2014, selon l'OCDE, 44,7 % des Français âgés de 25 à 34 ans disposaient d'un niveau d’éducation supérieur, contre 28 % des Allemands de cette tranche d'age[3].

L'Université de Heidelberg fut fondée en 1386 et est de ce fait la plus ancienne d'Allemagne.

Sous l'égide de l'ONU et de l'UNESCO, à l'occasion du sommet Rio + 20 (conférence des Nations unies sur le développement durable 20-, Rio de Janeiro), les établissements d’enseignement supérieur (EES) ont été invités à signer un engagement[4] à participer à des pratiques durables, au travers notamment de quatre actions :

  • « enseigner les concepts de développement durable »[4] ;
  • « encourager la recherche sur le développement durable »[4] ;
  • « soutenir les efforts de développement durable »[4] ;
  • « s'engager et partager les résultats par le biais de cadres internationaux »[4].

Selon les cas, les cadres et la hauteur des frais d'inscription, les universités et grandes écoles sont plus ou moins dépendantes des financements et moyens publics ou privés (contrats avec entreprises, mécénat, financements détaxés…).

  • Les « échanges interuniversitaires » sont de plus en plus fréquents (via Erasmus notamment, mais aussi via l'internet et les NTIC). Ils sont facilités par une tendance à l'harmonisation des cursus et des diplômes.
  • La formation tout au long de la vie prend de l'importance[5].
  • Des réflexions et expérimentations existent dans de nombreux pays pour permettre et améliorer des universités et de grandes écoles ouvertes sur le monde et la pluridisciplinarité, l'interdisciplinarité, permettant la culture générale, tout en préparant à la modernisation et aux spécialisations, en utilisant mieux les nouvelles technologies de la communication (université numérique…), le travail collaboratif, en intégrant les principes de la justice sociale, et sans être des « machines de reproduction des élites (…) un enfant scolarisé en primaire dans une banlieue défavorisée n’a pratiquement plus aucune chance d’accéder à une très grande école »[2].
  • L'enseignement supérieur s'intègre parfois aux pôles et clusters développés par les collectivités et/ou le monde de l'économie.
  • Dans certains pays, le dépôt de brevet et création de start-up par les établissements d'enseignement supérieur ont été encouragés.

Par pays

Faculté de droit et de sciences politiques de Bordeaux.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Références

  1. Combien d'étudiants terminent-ils leurs études tertiaires ?, Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD), (DOI 10.1787/eag-2010-7-fr, lire en ligne), p. 60–74.
  2. a b c d e f g et h Jacques Attali, Pascal Brandys, Georges Charpak, Serge Feneulile, Axel Kahn, Julia Kristeva, Michel Lazdunski, Michel-Edouard Leclerc, Nicole Le Douarin, Colette Lewiner, Christiane Marchello Nizia, Francis mer, Jérôme Monod, René Pellat, Alain Touraine - rapporteurs : Olivier Brigaud et Frédéric Mion, Pour un modèle européen d'enseignement supérieur.
  3. « Non, la France n'est pas allergique aux réformes ! », Alternatives Economiques,‎ (lire en ligne).
  4. a b c d et e Les établissements d’enseignement supérieur s’engagent à des pratiques durables à l’occasion de la conférence des Nations Unies sur le développement durable 20-22 juin 2012, Rio de Janeiro.
  5. (en) Andreas Kaplan, Higher education at the crossroads of disruption: the university of the 21st century, Emerald, (lire en ligne)