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Lionel Poilâne

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Pain Poilâne

Lionel Poilâne, né le dans le 14e arrondissement de Paris (France) et mort accidentellement le dans la baie de Cancale[1][source insuffisante], est un boulanger français. Il ne doit pas être confondu avec son frère aîné Max Poilâne, également boulanger[2].

Son père, Pierre Léon Poilâne (1909-1993), est maitre boulanger en Normandie[3]. Au début des années 1930, il va à Paris où il ouvre une boulangerie au 8, rue du Cherche-Midi. Il y vend sa « miche Poilâne », boule de pain traditionnel, à la mie grisâtre, d'un poids d'environ 1,9 kg. La recette remonte au plus tard à 1932. Il s'est inspiré de son expérience pendant son apprentissage à la frontière italienne. Au sortir de la Première Guerre mondiale, la mie de pain blanche était préférée car considérée comme plus « propre ». Refusant de céder à la mode de l'époque, Pierre-Léon avait décidé de continuer à employer la méthode traditionnelle : utiliser de la farine issue de blé moulu par de la pierre et non par un cylindre, afin d'obtenir un pain au levain bien plus riche en nutriments, le germe de la céréale étant préservé[4].

Pierre Poilâne tisse son réseau de revendeurs. Il fournit les bistrots, les fromagers et les restaurateurs. C'est l'époque de l'affiche « Ici, Pain Poilâne, fait au levain, cuit au bois, à la farine moulue aux meules ».

Lionel est le dernier d'une fratrie de trois. Sa sœur aînée s'appelle Madeleine et son frère aîné Max.

Lionel et Max grandissent dans la boutique rue du Cherche-Midi, puis dans celle ouverte boulevard de Grenelle. Lionel rêve d'être aviateur ; toutefois, quittant l'école très tôt comme son frère, il entame son apprentissage à 14 ans. Les deux frères sont formés par leur père.

Lionel développe la petite entreprise familiale. En 1974, Lionel fait protéger la marque Poilâne au niveau international mais sous son seul nom. Max Poilâne fonde en 1976 l’entreprise « Max Poilâne »[5]. C'est le début d'une longue rivalité assortie de procédures judiciaires entre les deux frères, puis leurs héritiers[6],[7], relativement aux conditions d'utilisation de leur patronyme[8],[9],[10],[11].

La notoriété croissante du pain Poilâne, en particulier dans le monde anglo-saxon[12],[13] et en Asie[14], lui permit de constituer un solide réseau de distribution. Dans les années 1980, de faire construire une manufacture à Bièvres, en région parisienne, puis de s'implanter à Londres en 2000[15],[14]. Aujourd'hui[Quand ?], la manufacture de Bièvres produit plusieurs tonnes de boules Poilâne par jour.

Il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite en 1993[16].

Lionel Poilâne meurt le dans un accident d'hélicoptère. Piégé par un dense brouillard au large de Cancale, en Bretagne, l'Agusta A.109 qu'il pilotait s'abîme en mer, à quelques centaines de mètres de sa propriété, l'île des Rimains[17] emportant dans sa chute le boulanger et sa femme, Iréna dite « Ibu », sculptrice et créatrice en joaillerie. Pilote aguerri, Lionel était président du Groupement français de l'hélicoptère.

À la mort de Lionel Poilâne, Apollonia, sa fille aînée âgée de 18 ans, reprend la direction de l'entreprise[18].

Publications

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Collaboration

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  • 1994 : Christine Helfrich et Dominique Rivière, La Maison du blé et du pain : Verdun-sur-le-Doubs, avec la collab. de Guillemette Morel-Journel, Écomusée de la Bresse bourguignonne, coll. « Guide découverte », Pierre-de-Bresse, 63 p.
  • 1981 : Antoine Parmentier, Le Parfait Boulanger ou Traité complet sur la fabrication et le commerce du pain, Jeanne Laffitte, Marseille, 639 p., reprod. en fac-similé de l'éd. de 1778, Imprimerie royale, Paris

Références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Max Poilâne possède également une boulangerie dans le 15e arrondissement de Paris et vend son pain sous la marque « Max Poilâne ». Les frères Poilâne ont été longuement en procès à propos de la marque Poilâne, déposée en 1978 par le seul Lionel. Le Point, n° 1762, 22 juin 2006, p. 73.
  3. http://www.apophtegme.com/PORTRAITS/POILANE/poilane.htm site d'une personne privée mais avec le témoignage - un peu partial peut-être - d'un contemporain de Lionel et Max Poilâne
  4. « [Secrets de fabrication] La célèbre et rebondie miche Poilâne », sur usinenouvelle.com
  5. « Max Poilane », sur max-poilane.fr (consulté le ).
  6. Antoine Jacquemart, « Les dispositions d’un règlement d’usage d’une marque s’imposent au titulaire comme au licencié » Accès payant, sur lexology.com, (consulté le ).
  7. « Lyon 8E - Polémique / La boulangerie Julien Poilâne réagit face à la rumeur », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Yves Marcellin, André Bertrand, Le droit français de la propriété intellectuelle, Ed Cedat, 2001, 772 pages, p 572 s
  9. https://timbuktoo.name/laffaire-poilane/
  10. Thiébault Dromard, « Max Poilâne gagne la bataille du pain », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Aline Gérard, « Un dandy, doublé d'un redoutable homme d'affaires », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Steven Laurence Kaplan, Good Bread Is Back: A Contemporary History of French Bread, the Way It Is ... Duke University Press, 20 déc. 2006 - 368 pages, (ISBN 9780822338338)
  13. (en) Holiday, Curtis Publishing Company, 1969, p 74-75
  14. a et b « Poilâne ouvre boutique à Londres », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. http://www.gillespudlowski.com/227877/produits/londres-poilane-version-elizabeth-street
  16. Décret du 24 juin 1993 portant promotion et nomination, JORF no 145 du 25 juin 1993, p. 8951–8977 (8969), NOR PREX9310043D, sur Légifrance.
  17. « Rapport – Accident survenu le 31 octobre 2002 au large de Cancale (35) à l’hélicoptère Agusta 109 immatriculé F-GTLP », Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile, (consulté le ) [PDF].
  18. Apollonia Poilâne né dans la farine
  19. « Prix Renaissance des arts », sur cerclerenaissance.info.

Liens externes

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