Ferdinand d'Autriche (1918-2004)
(de) Ferdinand von Österreich
Dynastie | Maison de Habsbourg-Lorraine |
---|---|
Distinctions | Ordre de la Toison d'or |
Nom de naissance | Ferdinand Karl Max Franz Otto Konrad Maria Joseph Ignatius Nikolaus von Österreich |
Naissance |
Vienne, Autriche |
Décès |
(à 85 ans) Ulm, Allemagne |
Père | Maximilien-Eugène d'Autriche |
Mère | Franziska zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst |
Conjoint | Hélène de Toerring-Jettenbach |
Enfants |
Elisabeth d'Autriche Sophie d'Autriche Maximilian d'Autriche |
Ferdinand d'Autriche, né à Vienne, Autriche, le et mort à Ulm, Allemagne, le , est un descendant des empereurs d'Autriche et porte le titre de courtoisie d'archiduc d'Autriche.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Fils aîné et premier des deux enfants de l'archiduc Maximilien-Eugène d'Autriche (1895-1952) et de la princesse Franziska zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst (1897-1989) mariés en 1917, Ferdinand d'Autriche naît à Vienne le [1],[2], trois semaines après la fin de la Première Guerre mondiale et l'abdication de son oncle, Charles Ier, le dernier empereur d'Autriche.
Par son père, il est l'arrière-petit-fils du roi Georges Ier de Saxe (1832-1904), ainsi que l'arrière-arrière-petit-fils de Marie II, reine de Portugal et de Ferdinand II, avant-dernier roi des Deux-Siciles, et par sa mère, il a entre autres pour ancêtres le prince Emmanuel de Liechtenstein (1700-1771), ainsi que Carolyne de Sayn-Wittgenstein, la compagne de Franz Liszt de 1847 à 1861[3].
Le , les députés autrichiens votent la loi de Habsbourg, qui exile et bannit définitivement les membres de la maison de Habsbourg-Lorraine et confisque leurs biens[4].
Dès lors, l'archiduc Maximilien Eugène et sa famille sont contraints à l'exil. Ferdinand et ses parents s'installent à Munich où sa mère l'archiduchesse Franziska tient un salon à la mode réputé et ouvre une maison de couture. Le , elle donne le jour à un second fils : Heinrich (1925-2014)[5]. En , le gouvernement de la république d'Autriche dirigé par le chancelier Engelbert Dollfuss, qui plus tôt cette année avait déclaré que le parlement s'était dissous et n'avait entrepris aucune action pour organiser des élections, autorise Maximilien et les siens à résider en Autriche[1].
Toutefois, le , la deuxième république d'Autriche rétablit les lois républicaines valables avant le régime dictatorial et confirme dès lors la validité de la loi de Habsbourg exilant les membres de la famille impériale. Après la Seconde Guerre mondiale, les parents de l'archiduc Ferdinand s'installent ensuite en France. L'archiduc Maximilien Eugène meurt à Nice le [1].
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Le , l'archiduc Ferdinand épouse civilement à Munich, puis religieusement au château de Seefeld, le suivant, la comtesse Hélène de Toerring-Jettenbach (née au château de Winhöring, en Bavière, le ), dame de l'ordre de la Croix étoilée, fille du comte Charles-Théodore de Toerring-Jettenbach (1900-1967) et de la princesse Élisabeth de Grèce (1904-1955)[1],[2].
Ils deviennent parents de trois enfants[2],[6] :
- Elisabeth d'Autriche (née à Essen, le et morte d'une attaque cérébrale à Myala, Nouvelle-Galles du Sud, Australie, le ), épouse en l'église de Maria Plain près de Salzbourg, le James Litchfield (né en 1956), sans postérité ;
- Sophie d'Autriche (née à Boulogne-Billancourt, le ), épouse au château Mirabell civilement, le , puis religieusement en l'église des Franciscains de Salzbourg le suivant le prince Mariano Hugo zu Windisch-Graetz (né en 1955), dont trois enfants ;
- Maximilian d'Autriche (né à Boulogne-Billancourt, le ), épouse en 2005 Sara Maya Al-Askari[7] (née en 1977), dont trois enfants : Nikolaus Heinrich (2005), Constantin (2007) et Katharina (2010).
Mort
[modifier | modifier le code]L'archiduc Ferdinand d'Autriche meurt le , à l'âge de 85 ans à Ulm. Il est inhumé au cimetière du château de Winhöring, dans la sépulture de sa belle-famille de Toerring-Jettenbach.
Honneur
[modifier | modifier le code]Ferdinand d'Autriche est[2] :
- 1250e chevalier de l'ordre de la Toison d'or d'Autriche (1951).
Ascendance
[modifier | modifier le code]8. Charles-Louis d'Autriche | |||||||||||||
4. Otto de Habsbourg-Lorraine | |||||||||||||
9. Marie-Annonciade de Bourbon-Siciles | |||||||||||||
2. Maximilien-Eugène d'Autriche | |||||||||||||
10. Georges Ier de Saxe | |||||||||||||
5. Marie-Josèphe de Saxe | |||||||||||||
11. Marie-Anne de Portugal | |||||||||||||
1. Ferdinand d'Autriche | |||||||||||||
12. Konstantin zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst | |||||||||||||
6. Conrad de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst | |||||||||||||
13. Marie-Antoinette zu Sayn-Wittgenstein-Berleburg | |||||||||||||
3. Franziska zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst | |||||||||||||
14. Erwein Friedrich Karl von Schönborn-Buchheim | |||||||||||||
7. Franziska von Schönborn-Buchheim | |||||||||||||
15. Franziska von Trauttmansdorff-Weinsberg | |||||||||||||
Références
[modifier | modifier le code]- Énache 1999, p. 32.
- da Rocha Carneiro 2000, p. 418.
- Enache 1999, p. 35.
- Feigl 2009, p. 403.
- Tourtchine 1991, p. 195.
- Énache 1999, p. 32-33.
- Sara Maya Al-Askari est la fille de Mamoun Askari (dit Mamoun Al-Askari), un financier irakien d'origine kurde et de confession chrétienne, établi à Londres et à Hong Kong.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : L'Empire d'Autriche, vol. III, t. 10, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 225 p..
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
- Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8). .
- Erich Feigl, Zita de Habsbourg : Mémoires d'un empire disparu, Fleurus, Criterion éditions, coll. « Histoire », , 453 p. (ISBN 978-2-90370-250-2).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :