Cérons
Cérons | |||||
La mairie (mai 2012). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Langon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Convergence Garonne | ||||
Maire Mandat |
Jean-Patrick Soulé 2020-2026 |
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Code postal | 33720 | ||||
Code commune | 33120 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Céronnais | ||||
Population municipale |
2 132 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 272 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 37′ 56″ nord, 0° 20′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 27 m |
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Superficie | 7,83 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Cérons (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Landes des Graves | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.cerons33.fr/ | ||||
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Cérons (prononcé [seʁɔ̃s]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Située dans l'aire d'attraction de Bordeaux, sur la rive gauche de la Garonne, au confluent avec le Ciron, la commune se trouve à 34 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 12 km au nord-ouest de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 3 km au sud-est de Podensac, ancien chef-lieu de canton[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes en sont Béguey au nord-est, Cadillac-sur-Garonne à l'est, toutes deux sur la rive droite de la Garonne, Barsac au sud-est, Illats au sud-ouest et Podensac au nord-ouest.
Climat
[modifier | modifier le code]Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 860 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sauternes à 11,06 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Cérons est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cérons[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (27,4 %), zones urbanisées (23,8 %), forêts (22,8 %), terres arables (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est le no 2, dit de Podensac, qui se situe à 4,5 km vers le sud-ouest.
L'accès no 1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 26 km vers le sud-sud-est.
La commune abrite une gare SNCF sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine. Sur la même ligne mais offrant plus d'opportunités de liaisons, la gare de Langon se situe à 12 km par la route vers le sud-est.
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Cérons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne, le ruisseau de Saint-Cricq et la Gargalle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2021[17],[15].
Cérons est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[18]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[19],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 880 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 880 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La commune tient son nom de la rivière proche, le Ciron qui se jetait dans la Garonne au niveau de la commune vers le XIe siècle, au lieu de Barsac aujourd'hui ; le lieu se nommait Sirio à l'époque[24], du moins en latin (attestation du IVe siècle), les formes médiévales en gascon étant Seron. L' s final présent actuellement et absent des formes médiévales[25] peut avoir un sens de collectif (en désignant les habitants) et a dû exister en gascon avant d'être repris dans la forme française officielle[26].
Histoire
[modifier | modifier le code]Pour plus d'information sur l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[27].
À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Cérons forme la commune de Cérons[28].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants sont appelés les Céronnais[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 2 132 habitants[Note 4], en évolution de +1,72 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Viticulture
[modifier | modifier le code]Cérons est une des premières appellations d'origine contrôlées (AOC), située à côté de l'appellation Barsac et non loin de Sauternes, dans le vignoble des Graves. Cérons est connue pour son vin blanc « moelleux ». Le micro-climat du Sauternais provient des eaux froides du Ciron et de la Garonne, provoquant des formations de brouillards fréquents pendant la période des vendanges. L'alternance des brouillards humides et de la chaleur des après-midi d'automne favorisent le développement du botrytis cinerea (pourriture noble). Ce micro-champignon qui se développe sur la pellicule des raisins provoque une concentration naturelle des jus par évaporation de l'eau.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin, construite au XIIe siècle en style roman, agrandie aux XVe, XVIIIe et XIXe siècles. Le portail et l'abside ont été classés au titre des monuments historique en 1913[35].
- Château dit Calvimont, construit entre les XVIIe et XVIIIe siècles, situé en face de l'église Saint-Martin, inscrit au titre des monuments historiques en 2008[36].
- Château de La Tour, face à l'église.
- Ruines du château de Saint-Cricq, XVIe siècle.
- Halle construite entre 1882 et 1884.
- Pont Eiffel de Cadillac
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Vue nord-ouest de l'église Saint-Martin (mai 2012).
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Le portail (mai 2012).
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Le château, vue nord (mai 2012).
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La halle sur la place principale du village (mai 2012).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- André Marceau, évêque catholique français, né le à Cérons.
- Roger-Henri Expert, architecte français, né le à Arcachon, mort le à Cérons.
- Jean Henri Gaston, missionnaire catholique, né le à Cérons, mort le à Bengalore (Inde).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Site officiel de la commune
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Cérons », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- Cérons sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 30,3 km pour Bordeaux, 11,1 km pour Langon et 2,6 km pour Podensac. Données fournies par lion1906.com, consulté le 19 novembre 2012.
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre Cérons et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Deauville » (commune de Sauternes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Deauville » (commune de Sauternes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Cérons », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Cérons ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bordeaux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Cérons », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Le risque feux de forêts. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Cérons », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- La commune > Visite guidée > Un peu d'histoire sur le site officiel de la commune, consulté le 15 mars 2013.
- Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes de Gironde, Pau, Éditions Cairn, , 402 p. (ISBN 978-2-35068-012-5), p. 115..
- Miquèu Audoièr, Ua solucion unica a un problèma doble : lo grop -ts, País Gascons n° 269, édition 2013.
- Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 3, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne), article 5.XXII, pages 150-154
- Historique des communes, p. 15, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 7 avril 2013.
- Commune de Cérons sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 19 novembre 2012.
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 19 novembre 2012.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Inscription de l'église Saint-Martin », notice no PA00083516, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 novembre 2012.
- « Inscription du château », notice no PA33000106, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 novembre 2012.