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Basilique du Sacré-Cœur de Marseille

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Basilique du Sacré-Cœur
Image illustrative de l’article Basilique du Sacré-Cœur de Marseille
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Sacré-Cœur
Type Basilique mineure
Rattachement Archidiocèse de Marseille
Début de la construction 1920
Fin des travaux 1947
Style dominant Néoroman
Néobyzantin
Site web Paroisse le Sacré-Cœur - Diocèse de Marseille
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Bouches-du-Rhône
Ville Marseille (8e)
Coordonnées 43° 16′ 55″ nord, 5° 23′ 12″ est

Carte

La basilique du Sacré-Cœur de Marseille est une des basiliques mineures de l'Église catholique romaine, dédiée au Sacré-Cœur de Jésus-Christ. Elle est située à Marseille sur l'avenue du Prado, dans le quartier du Rouet, dans le 8e arrondissement. Construite dans la première moitié du XXe siècle dans un style romano-byzantin, elle fut consacrée le par le cardinal Roques, archevêque de Rennes, puis érigée en basilique mineure le par le pape Jean-Paul II. L'édifice fut construit pour commémorer la peste de 1720 et servir de mémorial de la Première Guerre mondiale.

1720
Au Sacré-Cœur de Jésus
À tous les soldats morts pour la France
Marseille reconnaissante.

La construction de la basilique du Sacré-Cœur a été décidée au lendemain de la Première Guerre mondiale, pour remplacer l'église Saint-Adrien et Saint-Hermès, devenue trop petite pour un quartier en pleine expansion.

La première pierre en fut posée le , pour le second centenaire du vœu de François-Xavier de Belsunce lors de la peste de 1720, et le chantier de sa construction dura 27 ans.

Sa conception est l'œuvre de l'architecte Théophile Dupoux, qui la conçut dans un style romano-byzantin. Malheureusement, celui-ci ne pourra assurer la totalité de la construction, en raison de son décès le . Son fils prit sa succession.

Le chantier de construction a été lancé par Joseph Antoine Fabre qui annonça la décision de construire la nouvelle église dans sa lettre pastorale de noël 1918. Lors d'une visite à Rome, le , l'archevêque de Marseille reçut les encouragements du pape Benoît XV, qui bénit cette œuvre, en invoquant « … les soldats de Marseille morts pour la Patrie, les âmes généreuses qui aideront à la construction de cette église du Sacré-Cœur… ».

Après Joseph Antoine Fabre, trois autres évêques assumeront la responsabilité de la construction de la nouvelle basilique : Daniel Champavier (1923-1928), Maurice-Louis Dubourg (1928-1936) et Jean Delay (1937-1956). Jean Delay en confia la réalisation à Paul-Marie Barthélémy Dejean. Ce dernier ne ménagea pas sa peine à la réalisation de cet ouvrage, qui lui accorda le privilège de reposer dans un caveau de l'une des chapelles de l'édifice.

La construction fut déclarée achevée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après 27 ans de travaux. La basilique fut consacrée le par le cardinal Roques, archevêque de Rennes, alors que le programme architectural initialement prévu n'a pu être mené à bien. Cela donne à l'ensemble un aspect plus moderniste que l'esprit romano-byzantin initialement prévu par l'architecte.

Le , le pape Jean-Paul II érigea l'église du Sacré-Cœur en basilique mineure.

Le 15 février 2014, la session d'ouverture de l'Enquête du procès en béatification et canonisation de la religieuse marseillaise Anne-Madeleine Rémusat se tient se tient dans la basilique.[réf. nécessaire]

Description

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La nef et le chœur.

La basilique a été construite en pierres de taille provenant des carrières de La Roche d’Espeil à Sanary-sur-Mer dans le Var (soubassements et parties extérieures de l’édifice), de Saint-Symphorien, près de Bonnieux (Vaucluse) (intérieur de la crypte, socles des piliers et des colonnes), de Buxy (intérieur), ou encore de Saint-Gengoux, en Saône-et-Loire. Bâtie au-dessus d'une crypte qui occupe le quart de la surface totale, la basilique s'élève à 27,90 m. Elle devait être surmontée d'un clocher central dont la flèche élancée aurait culminé à 62 m, mais la construction de celui-ci fut abandonnée faute de moyens financiers.

Des colonnes en granit — de Corse, pour les plus grandes, de Suède pour les autres — supportent une voûte dont le sommet atteint 22,50 m.

Vitraux et mosaïques

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Les vitraux ont été réalisés par les ateliers Champigneulle à Paris, sur des dessins d'Henri Pinta (1856-1944), prix de Rome, originaire de Marseille[1], alors dessinateur en cette maison.

Dans les bas-côtés nord et sud, ils représentent notamment en 6 tableaux, numérotés et documentés par les inscriptions ci-dessous, l'histoire du Sacré-Cœur :

  • no I - Après la mort de NS Jésus Christ le soldat Longin transperce le cœur du Sauveur avec sa lance et se convertit - Don du clergé de Marseille (baie 10) ;
  • no II - Saint Jean Eudes célèbre pour la première fois l'office du Sacré-Cœur le à Caen (baie 11) ;
  • no III - Apparition du Sacré-Cœur de Jésus à Ste Marguerite-Marie à Paray-le-Monial - 1672 - Le père de la Colombière en prières (baie 13) ;
  • no IV - La Vble A M Remuzat inspire à François-Xavier de Belsunce en 1720 de consacrer Marseille au Sacré-Coeur pour obtenir la cessation de la peste (baie 14) ;
  • no V - Le les échevins de Marseille font vœu d'assister à perpétuité à la messe le jour de la fête du Sacré-Coeur (baie 12) ;
  • no VI - Basilique du vœu national du Sacré-Cœur bâtie à Montmartre à Paris (auteurs et réalisateurs du vœu) (baie 9).

Dans le chœur de la basilique, un hommage est rendu aux poilus morts pendant la Première Guerre mondiale avec 12 vitraux du souvenir répartis en 6 baies.

Henri Pinta est également l'auteur de la grande mosaïque de 120 m2, ornant la voûte de ce chœur.

Une Pietà, œuvre du sculpteur Louis Botinelly, a été installée dans la basilique le , jour de l'inauguration par Jean Delay de la chapelle de Notre-Dame de Pitié.

Est conservé dans l'édifice le cœur d'Anne-Madeleine Rémusat (1696-1730), visitandine de Marseille, « apôtre du Sacré-Cœur » à l'origine de la consécration du diocèse et la ville de Marseille au Cœur Sacré de Jésus par Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron le en pleine épidémie de peste.

Grand-Orgue

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Une partie des jeux de l'instrument actuel proviennent de l'orgue de l’église Saint Charles d’Alger (devenue une mosquée en 1981), construit en 1936 par la Manufacture Lorraine de Grandes Orgues de Boulay (ancienne maison Dalstein-Haerpfer, devenue Haerpfer-Erman en 1946). Les jeux neufs et la mécanique sont l'œuvre des Etablissements Laval-Thivolle.

Il compte aujourd'hui 43 jeux répartis sur quatre claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes[2]. La transmission est électrique, la console étant placée près du chœur.

Bibliographie

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  • Pierre Gallocher, Prado-Sacré-Cœur, 1856-1992 : un quartier, une paroisse, Marseille, P. Tacussel éditeur, , 158 p. (ISBN 2-903963-61-4).
  • Jean-Robert Cain et Emmanuel Laugier, Trésor des églises de Marseille : Patrimoine culturel communal, Marseille, Ville de Marseille, , 368 p. (ISBN 978-2-9535530-0-0 et 2-953-55300-2, OCLC 660526321), p. 190-195.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. On peut voir une de ses peintures — Mort de saint Joseph (1915) — dans l'Église saint-Francois-Xavier à Paris.
  2. « Les orgues de France », sur orgue.free.fr (consulté le )

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