On considère deux référentiels galiléensOxyz et O’x’y’z’, dont les axes Ox et O’x’ sont confondus, O’y’ et O’z’ étant respectivement parallèles à Oy et Oz. On suppose que le repère O’x’y’z’ se déplace par rapport au repère Oxyz, avec une vitesse constante égale à v le long de l'axe Ox.
Toutes les quantités relatives au premier repère seront notées sans apostrophe (par exemple, un événement y sera localisé par le quadrivecteur), et avec une apostrophe pour le deuxième repère (le quadrivecteur y sera donc noté ).
On suppose que O et O’ coïncident pour la même origine des temps .
On pose :
ou s'il est nécessaire de préciser la dépendance envers v.
Elles donnent la façon dont se transforme le quadrivecteur de coordonnées spatio-temporelles (ct, x, y, z) d'un même événement quand on passe d'un référentiel à l'autre :
ce qui donne sous forme matricielle (plus facile à visualiser) :
Si l'horloge du référentiel O’x’y’z’ mesure la durée entre deux événements se produisant au même endroit dans ce référentiel, donc séparés par une distance spatiale , alors la durée mesurée dans le référentiel Oxyz est :
En particulier, la durée mesurée dans un repère extérieur est toujours plus grande que la durée propre.
Si un objet fixe dans le référentiel O’x’y’z’ est de longueur L’ selon l'axe O’x’ dans ce repère (longueur propre), sa longueur L mesurée au même instant t dans le référentiel Oxyz par la distance entre les deux points de l'axe Ox délimitant l'avant et l'arrière de l'objet, donc correspondant à , est donnée par :
La longueur mesurée dans un référentiel par rapport auquel un objet se déplace est plus petite que la longueur propre de l'objet.
Si un point est mobile dans le référentiel O’x’y’z’ avec une vitesse parallèle à O’x’ et de module w’ , alors sa vitesse dans le référentiel Oxyz est parallèle à Ox et son module vaut :
En utilisant les paramètres angulaires,
on a la loi additive .
Plus généralement, si la vitesse du point mobile dans le référentiel O’x’y’z’ a pour composantes , alors les composantes de sa vitesse dans le référentiel Oxyz sont :
Les transformations inverses s'obtiennent en changeant le signe de la vitesse v.
Soit une particule se déplaçant dans l'espace. Ses composantes formant un quadrivecteur, il en est de même de , où est le temps propre de la particule. Il s'agit de la quadrivitesse.
Comme , où w est le module de la vitesse de la particule dans le repère Oxyz, la quadrivitesse s'écrit aussi :
où est la vitesse de la particule dans le référentiel considéré. La transformation de Lorentz appliquée à ce quadrivecteur permet de retrouver les formules de composition des vitesses.
Si un point est mobile dans le référentiel O’x’y’z’ avec une vitesse de composantes et une accélération de composantes , alors les composantes de son accélération dans le référentiel Oxyz sont :
Les transformations inverses s'obtiennent en changeant le signe de la vitesse v.
Comme pour la vitesse, on peut définir un quadrivecteur accélération donné par , où est le temps propre de la particule. Ce quadrivecteur se modifie d'un référentiel à l'autre par les transformations de Lorentz. Sa relation avec l'accélération précédemment définie résulte des règles de calcul de la dérivée seconde d'une fonction composée. Notons la vitesse de la particule à un instant donné. On a :
, où désigne le produit scalaire usuel entre la vitesse et l'accélération .
Les transformations de Lorentz sur les membres de gauche sont équivalentes aux transformées des vitesses et accélérations vues précédemment sur les membres de droite.
La force usuelle qui s'applique sur la particule vérifie la loi de Newton suivante :
et on peut montrer que le produit scalaire usuel de la force par la vitesse de la particule de masse m satisfait :
où est l'accélération de la particule.
En dérivant la relation par rapport à t, on obtient :
Le quadrivecteur force est défini par , où est le temps propre de la particule. Comme , on a :
Ce quadrivecteur se modifie du référentiel Oxyz au référentiel O’x’y’z’ par les transformations de Lorentz. On peut alors obtenir la façon dont se transforment les composantes de la force :
Les règles de transformation des forces du référentiel Oxyz au référentiel O’x’y’z’, dans le cas de la force de Lorentz appliquée à une particule chargée se déplaçant dans le référentiel Oxyz et plongée dans un champ électrique et un champ magnétique , conduisent aux formules de transformation des champs électrique et magnétique suivantes, de façon que l'expression de la force de Lorentz reste valide dans le référentiel O’x’y’z’ :
Les équations de Maxwell sont alors également conservées dans les deux référentiels.
Les formules précédentes sont équivalentes au fait qu'on dispose d'un quadrivecteur , où est le potentiel scalaire et le potentiel vecteur, qui se modifie par les transformations de Lorentz lorsqu'on passe d'un référentiel à un autre.
étant la fréquence reçue dans le référentiel Oxyz d'un signal émis par une source fixe dans le référentiel O’x’y’z’ avec une fréquence propre, l'angle que fait le photon avec l'axe Ox’ dans le repère O’x’y’z’ de cette source, l'angle avec l'axe Ox dans le repère Oxyz, la vitesse de la source par rapport à Oxyz et la vitesse radiale, on a :
Aux faibles vitesses
Si la source s'éloigne, v est positif, est négatif, est négatif, de sorte que la fréquence diminue (la longueur d'onde augmente, c'est le décalage vers le rouge).
Les deux phénomènes précédents se déduisent du fait qu'on dispose d'un quadrivecteur onde, où est la pulsation de l'onde et le vecteur d'onde, lorsqu'on lui applique les transformations de Lorentz.