Sites auriculaires
Sites auriculaires | |
Genre | Duo de piano |
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Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Maurice Ravel |
Durée approximative | 5 minutes |
Dates de composition | 1895-1897 |
Création | Salle Pleyel, Paris France |
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Sites auriculaires est une œuvre de Maurice Ravel pour deux pianos composée en 1895 et 1897.
Présentation
[modifier | modifier le code]Sites auriculaires est constitué de deux pièces, Habanera, composée en 1895, et Entre cloches, composée en 1897[1].
La création de la suite, sous ce titre empruntant autant au « poème symboliste » qu'à Erik Satie[2], se déroule à la salle Pleyel le dans le cadre d'un concert de la Société nationale de musique, avec Marthe Dron et Ricardo Viñes aux pianos[3].
La partition ne sera éditée que plus tard, en 1975, par Salabert[4].
Structure
[modifier | modifier le code]L’œuvre comprend deux mouvements[5] :
La durée moyenne d'exécution de Sites auriculaires est de cinq minutes environ[6].
Analyse
[modifier | modifier le code]Hommage juvénile à l'Espagne selon le musicologue François-René Tranchefort, la première pièce, Habanera, du nom de la danse éponyme, à la mélodie « d'une sensualité languide », est « imprégnée de nostalgie »[1]. La partition porte en exergue une citation des Fleurs du mal de Baudelaire, « Au pays parfumé que le soleil caresse... »[7], et comprend de nombreuses audaces : une pédale intérieure annonciatrice du Gibet de Gaspard de la nuit, une indécision tonale générale, des accords « durs et fermés »[note 1], une rythmique d'une immuabilité provocante, en somme, « un coup d'éclat du jeune maître »[1].
Cette Habanera sera par la suite reprise et orchestrée par Ravel pour figurer en troisième place de sa Rapsodie espagnole[1].
Dans la deuxième pièce, Entre cloches, les vibrations des deux pianos se confondent, « à l'instar des résonances de l'airain » pour reprendre les termes d'Alfred Cortot[8].
« Frappé en combinaisons d'accords et sur des rythmes d'une pleine vigueur [...], Entre cloches, en effet, semble émettre des sonorités spatiales[9] ». Le titre choisi pour la réunion des deux pièces trouve ainsi sa pleine justification dans ce volet, comme « transposition d'impressions sonores sur l'écran des images et de l'espace visuel »[1].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Ravel : Complete Works for Piano Duet, par Ingryd Thorson et Julian Thurber, Brilliant Classics 94176, 2011.
- Ravel : The Complete Edition / Œuvres complètes, Decca 4783725, 2012.
- Gershwin & Ravel : Music for Piano Duo par Anthony Goldstone et Caroline Clemmow (2007, Divine Art DDA25055, 2018) — avec Ma mère l'Oye, la Rhapsody in Blue, etc.
- Maurice Ravel : The Complete Works, CD 4, par Jean-Philippe Collard et Michel Béroff, Warner Classics 0190295283261, 2020.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages généraux
[modifier | modifier le code]- François-René Tranchefort, « Maurice Ravel », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083), p. 609-610.
- Michel Duchesneau, L'Avant-garde musicale et ses sociétés à Paris de 1871 à 1939, Paris, Éditions Mardaga, , 352 p. (ISBN 2-87009-634-8).
Monographies
[modifier | modifier le code]- Christian Goubault, Maurice Ravel : le jardin féerique, Paris, Minerve, , 357 p. (ISBN 2-86931-109-5, BNF 39264179).
- Vladimir Jankélévitch, Ravel, Paris, Seuil, 1956, rééd. 2018 (ISBN 978-2-02-000223-3 et 978-2-7578-7445-5).
- Marcel Marnat, Maurice Ravel, Paris, Fayard, coll. « Indispensables de la musique », , 828 p. (ISBN 2-213-01685-2, BNF 43135722).
- Bénédicte Palaux Simonnet, Maurice Ravel, Paris, Bleu Nuit éditeur, , 176 p. (ISBN 978-2-35884-085-9).
Écrits
[modifier | modifier le code]- Maurice Ravel, L’intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens, édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, 2018, 1776 p. (ISBN 978-2368905777).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon les mots de Roland-Manuel, cités par Tranchefort.
Références
[modifier | modifier le code]- François-René Tranchefort 1987, p. 609.
- Constantin Photiadès, « La Revue de Paris », sur Gallica, (consulté le )
- Michel Duchesneau 1997, p. 258.
- Maurice Ravel (1875-1937), Sites auriculaires, (lire en ligne)
- « Sites auriculaires (Ravel, Maurice) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- (en-US) Brian Wise, « Sites auriculaires, for 2 pianos | Details », sur AllMusic (consulté le )
- (en) Arbie Orenstein, Ravel: Man and Musician, Courier Corporation, (ISBN 978-0-486-26633-6, lire en ligne)
- Alfred Cortot, La musique française de piano. 2e série (2e édition), Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne), p. 23
- François-René Tranchefort 1987, p. 609-610.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la musique :
- Notice Sites auriculaires dans la base de données Dezède