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lántes - raciñes

4 trqpicales
J STRATÉGIES
DE RECHERCIjES

4
Compte rendu du
premier sympot ¡um trie*al
sur les antes-racines

ARCHIV -
de la Société intèrnationale pour
les plantes-racihes tropicales
Direction rique
50183
o1 a
IDRC-163f

PLANTES-RACINES TROPICALES :
STRATÉGIES DE RECHERCHES POUR LES ANNÉES 1980

COMPTE RENDU DU
PREMIER SYMPOSIUM TRIENNAL
SUR LES PLANTES-RACINES
DE LA Socim INTERNATIONALE
POUR LES PLANTES-RACiNES TROPICALES
DIRECTION AERIQUE,
8 AU 12 SEPTEMBRE 1980, IBADAN (NIGRIA)

RÉDACTEURS E.R. TERRY, K.A. ODURO, ET F. CAVENESS

Bien que la préparation du procès-verbal de la réuniOn incombât uniquement aux rédacteurs, la Société internationale pour
les plantes-racines tropicales Direction Afrique possède son propre comité de rédaction permanent formé de
MM. ER. Terry. OB. Arene, E.V. Doku, KA. Oduro. W.N. Ezeilo, J. Mabanza. et F. Nweke.

cL
z/
Le Centre de recherches pour le développement international, société publique
créée en 1970 par une loi du Parlement canadien, a pour mission d'appuyer des
recherches visant à adapter la science et la technologie aux besoins des pays en
voie de développement; il concentre son activité dans cinq secteurs: agriculture,
alimentation et nutrition; information; santé; sciences sociales; et communica-
tions. Le CRDI est financé entièrement par le Parlement canadien, mais c'est un
Conseil des gouverneurs international qui en détermine l'orientation et les politi-
ques. Etabli à Ottawa (Canada), il a des bureaux régionaux en Afrique, en Asie,
en Amérique latine et au Moyen-Orient.

-
La Société internationale pour les plantes-racines tropicales Direction Afrique
(International Society for Tropical Root Crops, Africa Branch) a été fondée en
1978 pour encourager la recherche, la production et l'utilisation des plantes-
racines en Afrique et dans les îles voisines. Son action s'étend à la formation et à
la vulgarisation, à l'organisation de réunions et de colloques, à l'échange de
matériel génétique et à l'établissement d'un réseau des personnes intéressées à ce
domaine. Le siège de la Société est à Ibadan (Nigéria), à l'Institut international
d'agriculture tropicale; son conseil de direction est formé d'éminents spécialistes
des plantes-racines attachés aux programmes nationaux en Afrique.
L

®Centre de recherches pour le développement international, 1982


Adresse postale: B.P. 8500, Ottawa (Canada) K1G 3H9
Siège : 60, rue Queen, Ottawa

Terry E.R.
Oduro, K.A.
Caveness, F.
International Society for Tropical Root Crops. Africa Branch. Ibadan NG
EDRC- 163f
Plantes-racines tropicales compte rendu du Premier symposium triennal
:

sur les plantes-racines de la Société internationale pour les plantes-racines


tropicales, Direction Afrique. Ottawa, Ont., CRDI, 1982. 294 p. ill. :

-
¡Plantes-racines! , ¡recherche agricole! ¡amélioration des plantes! ,¡maladies
des plantes! , !manioc! , !patates douces! , !ennemis des cultures! , !production
végétale! , ¡lutte contre les plantes adventices! , ¡culture intercalaire! , !récolte!
¡rendement des cultures! , ¡rapport de réunion! , ¡liste des participants! , ¡statistiques
agricoles!

CDU : 66.4 (213) ISBN: 0-88936-346-3

Édition microfiche sur demande

This publication is also available in English.


Ce colloque a été organisé conjointement par

çtOPMFNr

'':,
DOUR LE OE

CANADA
TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos E.R. Terry 7

Liste des participants 9

Discours d'ouverture

tropicales -
Bede N. Okigbo, président, Société internationale pour les plantes-racines
Direction Afrique
Aiharji Ibrahim Gusau, ministre de l'Agriculture (Nigéria)
15
17
S. Olajuwon Olayide, vice-chancelier, Université d'Ibadan (Nigéria) 19
E. Hartmans, directeur général, Institut international d'agriculture tropicale
(Nigéria) 22

Le manioc
Stratégie d'amélioration de la résistance du manioc aux maladies et aux insectes
les plus importants sur le plan économique, en Afrique S.K. Hahn, E.R.
Terry, K. Leuschner et T.P. Singh 27
L'amélioration du manioc dans le Programme national manioc du ZaIre
objectifs et réalisations jusqu'à 1978 H.C. Ezumah 31
Evaluation des cultivars de manioc pour les travaux de vulgarisation C.
Oyolu 37
La sélection du manioc résistant aux maladies et aux insectes, au ZaIre T.P.
Singh 40
La sélection du manioc pour la résistance à la bactériose au Congo Joseph
Mabanza 43
Caractères divers du manioc à chair jaune K.A. Oduro 45
Le manioc : écologie, maladies et productivité stratégies de re-
cherches E.R. Terry 48
Sélection au champ des clones de manioc résistants à Cercospora
henningsïi J.B.K. Kasirivu, O.F. Esuruoso et E.R. Terry 53
Propriétés d'une variété nocive de virus latent du manioc, isolée sur du tabac
cultivé au Nigéria E.C.K. Lgwegbe 62
La brûlure bactérienne du manioc en Ouganda G.W. Otim-Nape et T.
Sengooba 66
Propagation de Xanthomonas manihotis transmis au manioc par des insectes,
dans la république populaire du Congo J.F. Daniel, B. Boher et N.
Nkouka 71
Le pourridié du manioc dû à Armillariella tabescens en république populaire du
Congo Casimir Makambila 75
La sélection en vue de la résistance à la teigne du manioc K. Leuschner 81
Lutte biologique contre la cochenille du manioc Hans R. Herren 85
Les entomophages associés à la cochenille du manioc en république populaire du
Congo G. Fabres 87

3
Dynamique des populations de la cochenille du manioc en république populaire
du Congo G. Fabres 90
Habitudes de consommation et leurs implications pour la recherche et la produc-
tion en Afrique tropicale Felix 1. Nweke 94
Les problèmes de production du manioc au Malawi R.R. Nembozanga
Sauti 101
Une appréciation de certains des principaux sols cultivés en manioc dans le sud
du Nigéria. J.E. Okeke et B.T. Kang 105
Effets de l'humidité et de la compacité des sols sur le développement et la
production de deux cultivars de manioc R. LaI 110
Comportement du manioc en fonction des dates de plantation et de
récolte F.O.C. Ezedinma, D.G. ¡be et A.!. Onwuchuruba 117
Effets des cultures précédentes sur les rendements du manioc, de l'igname et du
maïs S.O. Odurukwe et U.I. Oji 122
Culture en association du plantanier, des taros et du manioc S.K. Karikari 126
Les mauvaises herbes dans les cultures mixtes de maïs et de manioc 1.
Okezie Akobundu 131
Effets de la densité de plantation du maïs et de l'apport d'azote sur les cultures
mixtes de maïs-manioc B.T. Kang et G.F. Wilson 137
La récolte des feuilles de manioc au ZaIre N.B. Lutaladio et H.C. Ezumah 142
Effets de l'effeuillage et de l'écimage sur les rendements en feuilles et en racines
du manioc et de la patate douce M.T. Dahniya 145
Métabolisme, points de synthèse et translocation des glucosides cyanogénéti-
ques du manioc M.K.B. Bediako, B.A. Tapper et G.G. Pritchard 151
Evaporation de l'acide cyanhydrique et de ses dérivés pendant le séchage du
manioc au soleil Emmanuel N. Maduagwu et Aderemi F. Adewale 158
Rôle de l'huile de palme dans les aliments à base de manioc Ruby T.
Fomunyam, A.A. Adegbola et 0.L. Oke 161
Comparaison de la pulpe de manioc comprimée et non comprimée pour la
préparation du gari M.A.N. Ejiofor et N. Okafor 163
La production de gari dépend-elle du rendement en racines du manioc? 1).G.
Ibe et F.0.C. Ezedinma 169

L'igname
Paramètres pour la sélection de parents destinés à l'hybridation de
l'igname Obinani O. Okoli 173
L'anthracnose de l'igname d'eau au Nigéria Okechukwu Alphonso Nwan-
kiti et E.U. Okpala 177
Stratégies de recherches pour l'amélioration de l'igname en Afrique I.C.
Onwueme 184
Etude de la variabilité créée parles caractéristiques de l'organe de multiplication
végétative chez Dioscorea alata N. Ahoussou et B. Toure 188
Mode de développement et analyse de la croissance de l'igname blanche cultivée
à partir de semences C.E. Okezie, S.N.C. Okonkwo et F.!. Nweke 191
Fécondation artificielle, viabilité et conservation du pollen de l'igname
blanche M.O. Akoroda, J.E. Wilson et H.R. Chheda 200
Amélioration du tuteurage des tiges d'igname dans le champ G.F. Wilson et
K. Akapa 206
Influence des engrais chimiques sur le rendement et la durée de conservation de
l'igname blanche K.D. Kpegio, G.0. Obigbesan et i.E. Wilson . . . 209
Influence des plantes adventices sur l'igname blanche R.P.A. Unamma,
1.0. Akobundu et A.A.A. Fayemi 214

4
Aspects économiques de la culture de l'igname au Cameroun S.N. Lyonga 219

tive de l'igname au Cameroun Alice Bell et Jean-Claude Favier ....225


Influence des transformations technologiques traditionnelles sur la valeur nutri-

Le taro
Comment faire progresser la recherche sur les taros E.V. Doku 237
Pourridié des racines et pourriture pendant la conservation du taro, au
Nigeria G.C. Okeke 242
La pourriture fongique des taros en entreposage, au Nigéria J.N.C. Madue-
wesi et Rose C.!. Onyike 246
Une maladie du taro, au Nigeria, causée par le Corticium rolfcii O.B. Arene
et E.U. Okpala 250
Les systèmes de culture du taro au Nigéria H.C. Knipscheer et J.E. Wilson 258
Rendement et absorption de l'azote par le taro d'après la fertilisation en azote et
l'espacement des plants M.C. !gbokwe et J.C. Ogbonnaya 267

Abrégés
Programme de recherches sur le manioc au Libéria Mallik A-As-Saqui 271
Effets de la mosaïque sur les rendements de manioc Godfrey Chapola 271
Effets des engrais verts sur les rendements de manioc James S. Squire 272
La suppression du tuteurage et des sarclages comme moyens de réduire les
problèmes de main-d'oeuvre I.C. Onwueme 272

Résumé des discussions


Stratégies de recherches pour les années 1980 275

Bibliographie 279

5
CULTURE EN ASSOCIATION DU PLANTANIER, DES TAROS
ET DU MANIOC
S.K. KARIKARI
STATION DE RECHERCHES AGRICOLES, UNI VERS! Th DU GHANA, KADE (GHANA)

La Station de recherches agricoles de l'Université du Ghana à Kade a comparé les rendements des
produits commercialisables de plantains, de taros et de manioc cultivés en monoculture avec ceux de
culture associée. Cette dernière a porté sur quatre récoltes: plantains -- taros + manioc ; plantains +
taros plantains + manioc et manioc + taros. L'association plantains + taros a donné un rendement
inférieur de 5 %, et dans toutes les autres associations, les rendements ont été inférieurs à ceux de la
monoculture. La baisse de production de taros ou de manioc lorsque cultivés en association avec le plantain
était relativement peu importante. Cependant, elle s'écartait des rendements de la monoculture lorsque
l'association comprenait plantains + taros + manioc et taros + manioc. Les résultats de cette recherche
apportent «utiles considérations agronomiques à la détermination de modèles de rotation pour les
plantains, les taros et le manioc.

At the University of Ghana, Agricultural Research Station, Kade, the yields of marketable products
obtained from pure stands of plantains, cocoyams, and cassava were compared with those from mixed
stands. There were four mixed groups: plantainscocoyamscassava; plaintainscocoyams;
plantainscassava; and cassavacocoyams. The plaintaincocoyam intercrop showed a slight increase in
yield (5%) for the plantains, but in all other mixes the intercrop yielded less than did the pure stands. The
decline in yields when plantains were one of two intercrops (with either cocoyams or cassava) was not
significant. However, when plantains, cocoyams, and cassava and when cocoyams and cassava were
intercropped together, the decline in yields compared with pure stands was very highly significant. The
results of this work provide useful agronomie considerations for the design of plantains, cocoyams, and
cassava cropping patterns.

Sous les tropiques humides, qui constituent la


majeure partie de l'Afrique occidentale, le plantain,
mixtes - ce qui soulignerait la valeur de la combi-
naison pour les régions où l'on exige beaucoup des
le taro et le manioc, riches en amidon constituent la sols. Il s'agit là des seules informations qui aient été
base de l'alimentation. Les plantes dont ils provien- publiées à ce sujet, ces dernières années. Ma tâche a
nent se cultivent soit en monoculture soit en associa- donc été d'obtenir plus de renseignements sur les
tion ou culture mixte. Dans ce dernier cas, la sé- rendements de divers assolements dans lesquels
quence observée peut varier quelque peu d'une ré- plantanier, taro et manioc interviennent en combi-
gion écologique à l'autre. Pour la zone forestière du naisons diverses.
Ghana, par exemple, elle a été décrite ailleurs (Do-
ku, 1967 ; Karikari, 197 la,b). La culture associée MATERIELS ET MJTHODES
est très répandue et se pratique dans d'autres régions
des tropiques humides (Jurion et Henry, 1967; Le matériel de plantation servant aux expériences
Ruddle, 1974; Wilson, 1976) mais il n'existe que comprenait des drageons ensifoliés de plantanier,
peu d'informations concernant les mérites respectifs variété Apantu, des tubercules de taro, variété Man-
de la monoculture et des cultures mixtes du planta- kani pa (décrites par Karikari 1971 a) et des boutures
nier, du taro et du manioc. de manioc, variété Ankara. Tout le matériel choisi
Devos et Wilson (1978) ont comparé la producti- provenait de plants sains. Les drageons de plantanier
vité et la valeur du plantanier et du taro en culture avaient été dépouillés de tous tissus adhérents, lavés

rapport élevé d'équivalence-terrain (RET) -


mixte, au Nigéria, et noté en faveur de celle-ci un
c'est-
à-dire la superficie en monoculture dont le rende-
et trempés dans une solution de 2 000 ppm de Nema-
gon. Les tubercules de taro avaient été séparés en
lots, pesant chacun de 100 à 120 g et trempés dans
ment serait équivalent à celui de 1 ha de plantations une solution de 1 000 ppm de Benomyl, puis séchés

126
au soleil durant 24 heures. Les boutures de manioc du 12 avril 1978 et la cueillette s'est poursuivie
avaient été taillées à 20 cm de longueur. pendant 6 mois, jusqu'au 12octobre 1978, la récolte
Le champ expérimental mesurait environ 4 ha et étant alors terminée à 80 %. Tous les poids des
avait porté, durant les deux années précédentes, produits marchands récoltés ont été enregistrés.
deux récoltes de maïs et de fèves. On l'avait divisé
en sept parcelles égales mesurant chacune 0,5 ha,
environ, avec 3 m d'intervalle entre elles. RÉSULTATS
Les combinaisons expérimentales suivantes ont
été assignées au hasard aux parcelles : plantaniers, Les rendements de plantain, taro et manioc de
taro et manioc en monoculture et mélanges sui- qualité marchande en monoculture ont été, respecti-
vants en association: plantaniertaromanioc vement, de 22,4 tiha, 8 t/ha et 33,6 t/ha. En cultures
plantaniertaro; plantaniermanioc; plantanier- associées, de plantaniertaro--manioc (Fig. I), les
taro et manioctaro. Avant la plantation toutes les rendements respectifs sont tombés à ¡6,4 E/ha, 4,7
parcelles ont reçu la fumure suivante aux engrais t/ha et 15,0 t/ha soit une diminution de 26,8 %,
chimiques azote, 50 kg/ha (urée à 46 % N) ; phos-
: 41,3 % et 35,4 %, respectivement. Dans le cas du
phore, 50kg/ha (superphosphate triple, à 22 % P) et plantanier et du taro associés (Fig. 2) la production
potasse, 10kg/ha (muriate de potassium à 45 % K). de qualité marchande s'est élevée à 23,5 t/ha et 7,8
Les plantaniers ont été placés à 3 X 3 m d'inter- t/ha. soit une augmentation de 5 % pour le plantain
valle, soit à raison de 225 plants en monoculture, et et une diminution de 2,5 % pour le taro. Avec l'as-
les taros et maniocs à 1,5 X 1.5 m d'intervalle, soit sociation plantaniermanioc (Fig. 3), les rende-
à raison de 800 plants environ par parcelle en mono- ments ont été de 20,4 t/ha et 32,0 E/ha, soit une
culture. En cultures associées on a gardé les mêmes diminution de 10,7 % et 4,8 % respectivement. La
espacements et les mêmes nombres de plants. La diminution a été beaucoup plus considérable dans le
plantation s'est échelonnée du 9 au 13 mai 1977. cas des deux plantes-racines, taro et manioc, culti-
La récolte des taros a eu lieu entre le 20 et le 24 vées ensemble, leur production n'atteignant, respec-
février 1978, c'est-à-dire 40 semaines après la plan- tivement, que 4,6 E/ha et 20,8 t/ha, soit une réduction
tation, et celle du manioc entre le 8 et le 12mai1978, de 42,5 % et de 38,1 % pour chacune.
c'est-à-dire à 52 semaines. Les plantains ont été Les RET ont été respectivement, de 1.8, 2,1, 2,0
cueillis au furet à mesure dc leur maturation, à partir et 1,2 pour les combinaisons plantaniertaro-

Fig. 1. Plantanier, taro et manioc en culture associée.

127
Fig. 2. Plantanier et taro en culture associée.

manioc; plantaniertaro ; plantaniermanioc et se développer avant d'y joindre d'autres plantes


taromanioc, tous en cultures associées. cultivées, qui n'occupent cependant qu'un rang
secondaire.
Aux fins de mes expériences et pour plus d' unifor-
DiscussioN mité, j'ai cependant effectué toutes les plantations à
peu près simultanément, sans accorder plus d'im-
Les cultures mixtes ou en association comportent portance à une récolte qu'à une autre. En outre, j'ai
la culture simultanée sur un même sol de deux ou maintenu dans toutes les parcelles la même densité
plusieurs plantes. Cette pratique a été considérée de peuplement qu'en monoculture. Dans cette expé-
comme primitive, moins productive et moins ren- rience, les rendements en plantain, taro et manioc en
table que la monoculture des mêmes plantes. Cette monoculture se sont comparés favorablement à ceux
conception erronée est due, peut-être, à ce que ce que nous rapportent d'autres études (Doku, 1966-
régime n'offre que des possibilités limitées à l'agri- Karikari, l971a; Devos et Wilson, 1978).
culture mécanisée, à laquelle la monoculture se prête La diminution importante des rendements de ces
plus avantageusement. Les cultures associées sont trois plantes en culture mixte n'avait rien d'inatten-
cependant répandues dans toute l'Afrique tropicale, du, à cause de la compétition qu'elles se faisaient.
et elles sont particulièrement complexes dans la zone Même en tenant compte du large écartement des
des forêts humides équatoriales où le plantain et les plantaniers, l'introduction de deux autres plantes a
plantes-racines constituent l'alimentation de base. probablement suscité une forte concurrence entre
Selon la coutume au Ghana, les plantes associées espèces, notamment en fait d'ombre et réduit les
sont rarement cultivées en rangs et une récolte pré- rendements. Taro et manioc sont deux plantes-
domine généralement sur les autres. C'est toujours racines exigeantes en éléments nutritifs et qui peu-
elle que l'on plante d'abord et qu'on laisse souvent vent également se les disputer.

128
Fig. 3. Plantanier et manioc en culture associée.

Le RET de 1,8 obtenu avec ce régime est élevé, prononcée enregistrée par les deux plantes. Le RET
mais quelque peu trompeur, du fait que la contribu- correspondant de 1.2 résultat de l'association
tion des récoltes séparées a été faible 0,7, 0,6 et 0,4
: manioctaro a aussi démontré le plus faible potentiel
respectivement, pour la plantanier, le taro et le utilisable. Ce résultat provient peut-être de ce qu'il
manioc. s'agit ici de deux plantes-racines ayant les mêmes
L'augmentation du rendement de 5 % du planta- exigences d'engrais. De plus, la couverture formée
nier lorsqu'il a été cultivé avec le taro est intéres- n'était pas assez fournie pour empêcher l'envahisse-
sante. Bien que pour ce dernier le rendement ait ment des mauvaises herbes.
diminué (de 2,5 %) dans cette association, le déve-
loppement côte à côte des deux plantes a produit une
végétation qui a rapidement couvert le sol, étouffant CONCLUSIONS
les mauvaises herbes, conservant l'humidité et amé-
liorant la valeur du régime. Il n'est donc pas surpre- La culture en association du plantanier, du taro et
nant que dans cet assolement le RET ait été de 2,1, du manioc semble bien convenir aux tropiques hu-
soit le plus élevé de tous. mides, dont font partie les zones forestières du Gha-
Le mélange plantaniermanioc s'est traduit par na. D'une manière ou d'une autre, chacune de ces
une baisse de rendement à peu près double de celle plantes semble profiter de la présence des autres, On
de l'association plantaniertaro, avec un RET de observe une réduction générale du rendement, dont
2,0. Cette baisse peut être due à la faible contribu- l'importance varie lorsque deux ou plusieurs de ces
tion apportée par le manioc dans la formation de la plantes sont cultivées ensemble plutôt qu'en mono-
couverture. culture, mais la valeur de la combinaison correspond
La combinaison taromanioc a produit le plus au RET. Voici quelques observations à caractère
faible rendement et donné lieu à la baisse la plus agronomique sur les divers assolements

129
Les rendements ont été notablement réduits moins intéressante ; et
lorsque les trois espèces ont été plantées Indépendamment des aspects économiques, la
ensemble; valeur des diverses combinaisons s'est avérée
Lorsque le plantanier a été associé à une plante- la suivante, en ordre régressif plantanier-
:

racine (manioc ou taro) le résultat a été taro; plantaniermanioc; plantaniertaro-


meilleur; manioc, et taromanioc, avec comme RET
L'association des deux plantes-racines a réduit correspondants 2,1, 2,0, 1,8, et 1,2
très nettement les rendements et s'est révélée la respectivement.

130

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