« Prise de Fès (1554) » : différence entre les versions
Annulation de la modification de Askelaadden (d) Passez en pdd au lieu d'annuler. Les wattassides sont parfois considéré comme une branche des mérinides, et c'est parce que les troupes soutenant Abou Hassoun sont diverses que j'ai mis "soldats du Maroc partisans des wattassides" ce terme les englobe tous. Balise : Annulation |
Les sources parlent de « Partisans de la dynastie Watassides » (L. Mérouche) ou « Partisans Mérinides » (H. Garrot). Sinon je n'ai pas annulé à l’inverse de vous, j'ai reformulé le passage en conformité avec les sources. Par ailleurs, je vous ai déjà interpellé à propos de cette formulation inédite en PDD depuis le 22 mars (cf. [https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Discussion:Conqu%C3%AAte_de_F%C3%A8s_(1554)&diff=181119360&oldid=181010261]). Sans suite. |
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*Bou Hassoun règne brièvement sur Fès |
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| commandant2 = [[Salah Raïs]] |
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Version du 21 avril 2021 à 14:07
Date | 1554 |
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Lieu | Fès |
Issue |
Victoire des Ottomans et de leurs alliés
|
Empire chérifien | Empire ottoman Régence d'Alger Royaume de Koukou Partisans des Wattassides[2],[3],[4] |
Mohammed ech-Cheikh | Salah Raïs |
30 000 cavaliers 10 000 hommes |
6 000 mousquetaires 1 000 spahis |
Inconnues | Inconnues |
Conflits algéro-chérifiens et Conflits maroco-ottomans
Coordonnées | 34° 02′ 36″ nord, 5° 00′ 12″ ouest | |
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La conquête de Fès a eu lieu en janvier 1554. Elle oppose les forces menées par le beylerbey d'Alger Salah Raïs, qui soutiennent Bou Hassoun, un membre de la dynastie wattasside qui a été renversée en 1549, à celles du sultan saadien Mohammed ech-Cheikh.
La bataille entraine la retraite des forces saadiennes et la capture de la ville par les Turcs. Bou Hassoun y régnera pendant 9 mois en tant que vassal de l'Empire ottoman[5],[6] avant que la ville ne soit reprise par Mohammed ech-Cheikh.
Contexte
Les Saadiens, reconnaissant d'abord l'autorité centrale des Wattassides, entrent en confrontation avec ces derniers dès 1528[7] et finissent par les chasser de Fès en 1549.
Le premier soutien ottoman aux Wattassides remonte à 1545 quand ces derniers, perdant du terrain, se tournent vers l'empire de la Sublime Porte dans le but d'obtenir une aide militaire leur permettant de rester au pouvoir[8]. Ainsi, le prince wattasside Bou Hassoun, régent pour le jeune sultan Mohammed al-Qasri, reconnait l'autorité du calife ottoman en retour de l'aide militaire demandée[8]. Cependant, les Ottomans n'interviennent pas au Maroc tandis que les dirigeants d'Alger[9] ne peuvent intervenir militairement dans les années 1540, même s'ils l'auraient souhaité, en raison des troubles marquant la fin de l'ère zianide à Tlemcen[8]. En 1549, ils donnent néanmoins l'asile à Bou Hassoun à Alger, après que les Saadiens ont conquis Fès. Ce dernier espère ainsi que les dirigeants d'Alger envahissent le Maroc, avec ou sans l'accord de la Sublime Porte, afin d'y restaurer son pouvoir[8].
Les tensions en Oranie et les désaccords entre Saadiens et Ottomans mèneront ces derniers à intervenir au Maroc quatre années plus tard, afin de restaurer le pouvoir wattasside[1].
Déroulement
En 1553, Salah Rais part pour Fès avec 6 000 mousquetaires, 1 000 spahis et un contingent de 4 000 cavaliers partisans du royaume de Koukou. Le pacha d'Alger, bien que disposant d'une armée bien inférieure en nombre, prépare son armée pour le combat en allant à l'encontre des conseils de ses officiers[10],[11].
Le sultan saadien, ayant été alerté de cette offensive, réunit 30 000 cavaliers et 10 000 hommes pour défendre la ville[12].
Les deux armées se rencontrent près de Taza le 5 décembre 1553, mais l'armée saadienne se retire aussitôt de cette ville et s'installe au sein d'une forteresse après que le sultan a réalisé la supériorité de l'artillerie ottomane[6]. Peu de temps après, Salah Raïs entreprend une attaque nocturne surprise sur la forteresse par un corps de 1 500 hommes qu'il avait sélectionnés. Selon l'historien Ernest Mercier (publié en 1891), cette première attaque est une réussite et les soldats marocains sont effrayés par les détonations et contraints de se replier sur les hauteurs en direction de Fès[11]. Après avoir reçu un renfort de 600 hommes, amenés depuis la province de Velez par les fils de Bou Hassoun, le beylerbey lance l'assaut final sur la ville de Fès dans la nuit du 4 au 5 janvier 1554, depuis la localité de Sebou où l'armée turque était stationnée[13]. Les troupes de Salah Rais, entrent victorieuses à Fès dans la nuit du 7 au 8 janvier 1554[14] et installent aussitôt le wattasside Bou Hassoun comme souverain, en tant que vassal du sultan ottoman[15],[16].
Conséquences
Pendant près de quatre mois les troupes ottomanes, composées de Turcs et de Berbères de Kabylie, sont restées à Fès. Abou Hassoun obtient le départ de ces troupes en y consacrant, à titre de dédommagement, une somme de 400 000 Mithqals d'or, qualifiée d'importante[17] ou d'énorme[18] — un montant inférieur (400 Mithqals) étant, par ailleurs, avancé par Roland Oliver dans l'ouvrage The cambridge history of africa[19].
Abou Hassoun règne pendant près de neuf mois sur Fès avant que le saadien Mohammed ech-Cheikh ne reprennent la ville[20],[21].
Bibliographie
- (en) Jamil M. Abun-Nasr, A History of the Maghrib in the Islamic Period, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-316583-34-0, lire en ligne), p. 156 :
« The rulers of Algiers would not have been able to intervene militarily in Morocco in the mid-1540s even if they had wished to do so. Expecting that the governor of Algiers Hassan, with or without the sanction of the Ottoman government, would invade Morocco in order to restore Abu Hassun to power[…] »
- Martin Malcolm Elbl, Portuguese Tangier (1471~1662):Colonial Urban Fabric as Cross-Cultural Skeleton, Paris, Baywolpress, (ISBN 978-0-921437-50-5, lire en ligne), p. 619 :
« The large sum of money involved (reportedly 400,000 mithqal) clarified the substance of the matter, […] »
- Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane, vol. II : La course, mythes et réalité, Paris, Bouchène, (ISBN 978-2-912946-95-9, lire en ligne), p. 92 :
« […] les énormes sommes de dédommagement furent durement ressenties par la population pressurée. »
- (en) Roland Oliver, The cambridge history of africa, vol. III, Cambridge University Press, (lire en ligne [PDF]), « From c. 1050 to c. 1600 », p. 406 :
« Abu Hassun then bought the withdrawal of the Turks for four hundred mithqals, which he had collected from the Muslim merchants as a loan and from Jewish and Christian merchants as contributions. »
Notes et références
- P. Boyer, « Contribution à l'étude de la politique religieuse des Turcs dans la régence d'Alger (XVIe-XIXe siècles) » (lien), dans: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, vol.1, 1966, p. 22-23
- Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane II.: La course, mythes et réalité, Editions Bouchène, (ISBN 978-2-35676-055-5, lire en ligne)
- Henri Garrot, Histoire générale de l'Algérie, Impr. P. Crescenzo, (lire en ligne)
- https://books.google.be/books?hl=fr&id=NwBzAAAAMAAJ&dq=Fes+1554+soldats+bou+hassoun&focus=searchwithinvolume&q=Fes+1554
- Auguste Cour, L'établissement des dynasties des Chérifs au Maroc et leur rivalité avec les Turcs de la Régence d'Alger, 1509-1830, Editions Bouchène, (ISBN 978-2-35676-097-5, lire en ligne), Nous avons déjà vu Bou Hassoun diriger la résistance, à Fas, contre le chérif. Nous avons vu les derniers mérinides, sous son inspiration, faire appel à Solimân, contre Mohammed el-Mahdi, et devenir les vassaux des Turcs. (97)
- Page 406, The Cambridge History of Africa, Vol. 3: c. 1050-c. 1600 (Volume 3)
- H. J. Kissling, Bertold Spuler, N. Barbour, J. S. Trimingham, F. R. C. Bagley, H. Braun, H. Hartel, The Last Great Muslim Empires, BRILL 1997, p.102 (lire en ligne)
- J. M. Abun-Nasr, « A History of the Maghrib in the Islamic Period » (lien), Cambridge University Press, 1987 (ISBN 9780521337670), p. 156
- Jamil M. Abun-Nasr 1987, p. 156.
- Page 87-88, The Present State of the Empire of Morocco. Its Animals, Products, Climate, Soil, ... Translated from the French of M. Chenier. of 2; Volume 2
- Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1930), Ernest Leroux, (lire en ligne)
- Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane, Office des publications universitaires, (ISBN 978-9961-0-0099-1, lire en ligne)
- Ismaël (1857-1932) Auteur du texte Hamet, Histoire du Maghreb : cours professé à l'Institut des hautes études marocaines / Ismaël Hamet,..., (lire en ligne)
- (en) Martin Elbl, Portuguese Tangier (1471-1662): Colonial Urban Fabric as Cross-Cultural Skeleton, Baywolf Press / Éditions Baywolf, (ISBN 978-0-921437-50-5, lire en ligne)
- Page 157, Jamil M. Abun-Nasr (20 August 1987). A History of the Maghrib in the Islamic Period
- Bibliothèque de l'Institut d'études supérieures islamiques d'alger, (lire en ligne)
- Martin Malcolm Elbl 2013, p. 619.
- Lemnouar Merouche 2007, p. 92.
- Roland Oliver 2008, p. 420.
- Menahem Ben-Sasson et Joseph Cohen, Juifs de Fès, Éditions Élysée, (ISBN 978-0-88545-096-1, lire en ligne)
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The Encyclopaedia of Islam: Fascicules 111-112 : Masrah Mawlid, BRILL, (ISBN 978-90-04-09239-6, lire en ligne)