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Élection présidentielle italienne de 2006

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Élection présidentielle italienne de 2006
(1er tour)
(4e et dernier tour)
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 009
Résultats du 4e et dernier tour
Giorgio Napolitano – DS
Voix 543
54,84 %
Président de la République italienne
Sortant Élu
Carlo Azeglio Ciampi
Indépendant
Giorgio Napolitano
DS

L'élection présidentielle italienne de 2006 est un scrutin au suffrage indirect visant à élire le président de la République pour un mandat de sept ans. Elle se tient du au .

L'assemblée des grands électeurs est convoquée quelques semaines après les élections parlementaires des au , qui voient une coalition de centre gauche l'emporter de peu sur l'alliance sortante de centre droit au terme d'une campagne tendue.

En dépit des sollicitations dont il fait l'objet de la part de plusieurs forces représentées au Parlement, le président sortant Carlo Azeglio Ciampi refuse de briguer un deuxième septennat. Dans le même temps, la formation d'un nouveau gouvernement est différée.

À la suite de tractations transpartisanes infructueuses, L'Union propose la candidature du sénateur à vie Giorgio Napolitano mais la Maison des libertés refuse de lui apporter son soutien.

Lors du quatrième tour, Giorgio Napolitano recueille 543 suffrages sur un total de 990 votants et devient le premier ancien communiste élu à la présidence de la République. Il prête serment le , puis charge Romano Prodi de former un gouvernement dans la foulée.

Présidence de Carlo Azeglio Ciampi

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Élections parlementaires d'avril 2006

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Candidatures pressenties

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Le président de la République sortant, Carlo Azeglio Ciampi, annonça le , lors d'un entretien accordé au quotidien Corriere della Sera, qu'il renonçait à concourir pour un second mandat présidentiel de sept ans, dans le dessein de ne pas inaugurer « une monarchie républicaine »[1] et ce bien que de nombreux cadres institutionnels et politiques de premier plan, parmi lesquels le président du Conseil sortant, Silvio Berlusconi, soutenaient l'idée d'un second mandat assumé par le président Ciampi.

Les partis politiques entreprirent de longues consultations pour trouver un candidat officiel. Or, il ne serait pas impossible que les candidatures officielles soient contrées par les « francs-tireurs », ces grands électeurs qui, par le vote à bulletin secret, préfèrent soutenir leur propre candidat, puisque n'approuvant guère le choix de leur groupe parlementaire. Le président du Conseil Silvio Berlusconi, chef du gouvernement sortant, présenta, pour la présidence de la République, la candidature du sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres, Gianni Letta.

Après avoir milité en faveur de la candidature de l'ancien chef du gouvernement Massimo D'Alema, Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne et chef de file de la coalition de centre-gauche gagnante des élections générales avec une faible majorité, annonça soutenir la candidature du sénateur à vie, Giorgio Napolitano, ancien président de la Chambre des députés.

L'ancien président de la République chrétien-démocrate Francesco Cossiga avança l'idée d'une candidature du président du Sénat, Franco Marini, estimant cette candidature consensuelle pour les rangs de gauche comme ceux de droite ; or Marini refusa de présenter sa candidature au Quirinal.

L'enjeu de ce scrutin présidentiel est considérable, car il s'agira, pour le successeur de Carlo Azeglio Ciampi, de nommer le président du Conseil des ministres et les membres du gouvernement issu des élections générales qui se sont tenues un mois auparavant ; ce scrutin parlementaire n'ayant pas dégagé de majorité suffisamment claire, il semble alors évident que la constitution d'un gouvernement s'avérera difficile. Cette situation sera la première tâche du nouveau chef de l'État italien.

Composition du collège électoral

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Le collège des grands électeurs, composé de sénateurs, de députés et de représentants de région, fut présidé par le président de la Chambre des députés, Fausto Bertinotti.

Fonction Nombre
Président : Fausto Bertinotti
Sénateurs de la République 322
Députés 630
Représentants des régions 58
(pour 20 régions)
Total 1010

1er tour de scrutin

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Nom Voix
Gianni Letta 369
Massimo D'Alema 27
Franca Rame 24
Adriano Sofri 23
Siegfried Brugger 12
Giuliano Ferrara 8
Giorgio Napolitano 8
Giampaolo Malavasi 6
Gino Strada 5
Carlo Azeglio Ciampi 4
Giuliano Amato 3
Umberto Bossi 3
Cesare Previti 3
Stefano Rodotà 3
Giulio Andreotti 2
Mario Anzani 2
Silvio Berlusconi 2
Lidia Menapace 2
Autres candidats 22
Bulletins blancs 438
Bulletins nuls 18
Total 984
Abstentions 25
Inscrits 1 009

2e tour de scrutin

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Nom Voix
Umberto Bossi 38
Massimo D'Alema 35
Giuseppe De Rita 19
Giorgio Napolitano 15
Siegfried Brugger 11
Gianni Letta 11
Giuliano Ferrara 9
Renato Antonioli 7
Francesco Proietti Cosimi 6
Angelo Sanza 6
Gino Strada 5
Giuliano Amato 4
Antonio Ambra 3
Carlo Azeglio Ciampi 3
Marie-Gabrielle de Savoie 3
Linda Giuva 3
Franco Marini 3
Lidia Menapace 3
Luigi Pallaro 3
Stefano Rodotà 3
Bruno Vespa 3
Mauro Mellini 2
Franco Piperno 2
Autres candidats 29
Bulletins blancs 724
Bulletins nuls 22
Total 973
Abstentions 36
Inscrits 1 009

3e tour de scrutin

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Nom Voix
Massimo D'Alema 31
Giorgio Napolitano 16
Gianni Letta 10
Giuliano Ferrara 10
Gino Strada 6
Mario Cavallaro 5
Linda Giuva 5
Mino Martinazzoli 4
Marco Matteucci 4
Giuliano Amato 3
Silvio Berlusconi 3
Carlo Azeglio Ciampi 3
Biagio Di Maria 3
Roberto Formigoni 3
Aurelio Garritano 3
Lino Iannuzzi 3
Franco Piperno 3
Stefano Servadei 3
Mirko Tremaglia 3
Tullio Ancora 2
Tina Anselmi 2
Carlo Bertolotti 2
Rosy Bindi 2
Vito Gamberale 2
Lidia Menapace 2
Barbara Palombelli 2
Sergio Pininfarina 2
Autres candidats 37
Bulletins blancs 770
Bulletins nuls 28
Total 976
Abstentions 33
Inscrits 1 009

4e tour de scrutin

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Nom Voix
Giorgio Napolitano 543
Umberto Bossi 43
Massimo D'Alema 10
Giuliano Ferrara 7
Gianni Letta 6
Silvio Berlusconi 5
Roberto Dipiazza 3
Sergio Pininfarina 3
Autres candidats 10
Bulletins blancs 347
Bulletins nuls 14
Total 990
Abstentions 19
Inscrits 1 009

Conséquences

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Le , au quatrième tour de scrutin, le sénateur à vie Giorgio Napolitano est élu président de la République par 543 voix sur les 990 grands électeurs ayant pris part au vote. Il prête serment cinq jours plus tard puis se rend au palais du Quirinal pour recevoir les pouvoirs présidentiels de son prédécesseur Carlo Azeglio Ciampi.

Le 17 mai, le nouveau chef de l'État nomme Romano Prodi président du Conseil des ministres.

Notes et références

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Articles connexes

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