Cephalophinae
Céphalophinés, Cephalophini · Céphalophes, Duikers
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Famille | Bovidae |
Les Céphalophinés (Cephalophinae) sont une sous-famille de mammifères artiodactyles de la famille des Bovidés regroupant les céphalophes, des antilopes africaines vivant principalement en forêt. Ils sont également appelés duikers.
Dans d'autres classifications, ils correspondent à la tribu Cephalophini.
Habitat et description
[modifier | modifier le code]Les céphalophes sont de petits ongulés d'Afrique subsaharienne. Le plus petit est le céphalophe bleu qui mesure de 55 à 72 cm pour un poids de 4 à 6 kg et le plus grand, le céphalophe à dos jaune, mesure de 115 à 145 cm pour un poids de 45 à 80 kg. Toutes les espèces du genre Cephalophus vivent dans des forêts ou fourrés denses, seul le Céphalophe de Grimm vit en savane. Les céphalophes se distinguent par leurs pattes antérieures plus courtes que leurs pattes postérieures, leur donnant une forme cambrée leur permettant de mieux se mouvoir dans les sous-bois.Les céphalophes présentent deux petites cornes, au milieu desquelles pousse une crête de longs poils.
Comportement
[modifier | modifier le code]Les céphalophes (qui sont diurnes ou nocturnes selon les espèces) ont besoin d'une nourriture de qualité à cause de leur taille relativement petite et consomment des feuilles, des fruits, des pousses, des bourgeons, des écorces et des graines. Fait exceptionnel pour des ongulés, ils chassent parfois à l'affût des petits oiseaux et des rongeurs, et consomment à l'occasion des insectes et des charognes.
Les céphalophes ne sont pas grégaires et vivent généralement seuls ou en couple. Les céphalophes bleus sont monogames et les couples, unis pour la vie, défendent farouchement de petits territoires de 2 à 4 hectares. Il semblerait que d'autres espèces soient également monogames, phénomène relativement rare chez les mammifères. Les mâles prennent grand soin des petits, qui restent dans le groupe assez longtemps (environ 2 ans) et qui s'occupent ensuite de leurs jeunes frères et sœurs. Néanmoins, les membres du couple ne restent pas toujours l'un auprès de l'autre, s'alimentant et se reposant souvent séparément.
Avenir
[modifier | modifier le code]Espèce la plus rare, le céphalophe de Jentink, découvert en 1822 et peu présent dans les zoos, est considérée comme menacé.
Les céphalophes sont principalement touchés par la chasse de subsistance. Facilement éblouis la nuit par les lumières, ils sont alors assez faciles à abattre, certaines espèces étant aussi piégées dans des filets.
Classification
[modifier | modifier le code]Liste des espèces actuels selon l'ITIS[2], d'après MSW[3] :
- genre Cephalophus Hamilton Smith, 1827
- Cephalophus adersi (Thomas, 1918) - Céphalophe d'Ader
- Cephalophus brookei (Thomas, 1903) - Céphalophe de Brooke
- Cephalophus callipygus (Peters, 1876) - Céphalophe de Peter
- Cephalophus dorsalis (Gray, 1846) - Céphalophe à bande dorsale
- Cephalophus jentinki (Thomas, 1892) - Céphalophe de Jentink
- Cephalophus leucogaster (Gray, 1873) - Céphalophe à ventre blanc
- Cephalophus natalensis (A. Smith, 1834 - Céphalophe du Natal
- Cephalophus niger (Gray, 1846) - Céphalophe noir
- Cephalophus nigrifrons (Gray, 1871) - Céphalophe à front noir
- Cephalophus ogilbyi (Waterhouse, 1838) - Céphalophe d'Ogilby
- Cephalophus rufilatus (Gray, 1846) - Céphalophe à flancs roux
- Cephalophus silvicultor (Afzelius, 1815) - Céphalophe à dos jaune
- Cephalophus spadix (True, 1890) - Céphalophe d'Abbott
- Cephalophus weynsi (Thomas, 1901) - Céphalophe de Weyns
- Cephalophus zebra (Gray, 1838) - Céphalophe-zèbre
- genre Philantomba (C. H. Smith, 1827[4]), Grubb et al., 1998
- Philantomba maxwellii (H. Smith, 1827) - Céphalophe de Maxwell
- Philantomba monticola (Thunberg, 1789) - Céphalophe bleu
- Philantomba walteri Colyn et al., 2010 - Céphalophe de Walter
- genre Sylvicapra Ogilby, 1837
- Sylvicapra grimmia (Linnaeus, 1758) — Céphalophe de Grimm
Les données phylogénétiques confirment qu'on ne peut dinstinguer le genre Sylvicapra sans distinguer le genre Philantomba[5].
Phylogénie
[modifier | modifier le code]Place au sein des Bovidés
[modifier | modifier le code]Phylogénie des Bovidés par tribus, d'après Calamari (2021)[6] :
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Phylogénie du groupe
[modifier | modifier le code]Phylogénie en tant que tribu Cephalophini selon Margot (2007)[5] :
Cephalophini |
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Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Tree of Life Web Project : Cephalophinae
- (fr + en) Référence ITIS : Cephalophinae Gray, 1871
- (en) Référence Animal Diversity Web : Cephalophinae
- (en) Référence NCBI : Cephalophinae (taxons inclus)
- ecofac.org
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Revew of family-group names of living bovids
- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 28 avril 2022
- Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 28 avril 2022
- Le taxon a initialement désigné l'espèce Antilope philantomba = Philantomba maxwellii, puis a été promu au rang de genre par Peter Grubb.
- Jonathan D. Margot Molecular phylogeny of terrestrial artiodactyls. in The Evolution of Artiodactyls sous la direction de Donald R. Prothero et Scott E. Foss, 2007, (ISBN 978-0-8018-8735-2)
- (en) Zachary T. Calamari, « Total Evidence Phylogenetic Analysis Supports New Morphological Synapomorphies for Bovidae (Mammalia, Artiodactyla) », American Museum Novitates, no 3970, , p. 1-38 (DOI 10.1206/3970.1)