Chocolat
Chocolat | |
Chocolat fondu. | |
Lieu d’origine | Amérique du Sud, Amérique centrale |
---|---|
Créateur | Amérindiens |
Date | Entre XIVe siècle av. J.-C. et XIe siècle av. J.-C. (histoire de la culture du cacao) |
Place dans le service | Dessert ou collation |
Température de service | Froid ou chaud |
Ingrédients | Fève de cacao torréfiée |
Classification | Dessert |
modifier |
Le chocolat [ ʃo.ko.la], terme d'origine mésoaméricaine[Note 1], est un aliment plus ou moins sucré produit à partir de la fève de cacao. Celle-ci est fermentée, torréfiée, broyée jusqu'à former une pâte de cacao liquide dont est extraite la matière grasse appelée beurre de cacao. Le chocolat est constitué du mélange, dans des proportions variables, de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre ; auxquels sont ajoutées éventuellement des épices, comme la vanille, ou des matières grasses végétales.
Consommé initialement sous forme de xocoatl (boisson épicée) au Mexique et en Amérique centrale, le chocolat se démocratise avec la révolution industrielle. Au XVIe siècle, il est consommé sous forme solide (chocolat noir ou au lait) ou liquide (chocolat chaud). Le chocolat se retrouve dans de nombreux desserts tels que les confiseries, biscuits, gâteaux, crèmes glacées, tartes, et boissons.
Offrir du chocolat, moulé de différentes manières, est devenu traditionnel lors de certaines festivités : œufs, lapins, poules, cloches, et petites figurines de poissons ou fruits de mer à Pâques, pièces de monnaie pour Hanoucca, truffes pour Noël, cœurs pour la Saint-Valentin, ou les traditionnelles marmites de la fête de l'Escalade en Suisse dans le canton de Genève.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le substantif masculin chocolat est un emprunt[1],[2],[3] à l'espagnol chocolate[1],[2],[3],[4], substantif masculin[5] attesté vers chez Francisco Hernández[2] et lui-même emprunté[2],[3] au nahuatl[1],[2],[6], qui est une combinaison des mots xocolli (signifiant « acide »[6],[7] ou « amer »[8]) et atl (qui veut dire « eau »)[6],[7],[8].
Le philologue mexicain Ignacio Davila Garibi suggère que les Espagnols ont inventé ce mot en associant le terme chocol et en remplaçant le mot maya haa (signifiant « eau ») par le terme nahuatl atl[9]. Cependant, il semble plus probable que les Aztèques eux-mêmes inventèrent le mot[10], ayant adopté depuis longtemps en nahuatl le mot maya pour la fève de cacao. En effet, les Espagnols eurent peu de contact avec les Mayas avant que Cortés rapporte au roi d'Espagne une boisson chocolatée connue sous le nom de xocolatl[11]. Wiliam Bright relève que le mot xocoatl n'apparaît pas au début de la langue espagnole ou dans les sources coloniales Nahuatl[12]. Le verbe maya chokola'j , qui signifie « boire du chocolat ensemble », a aussi été proposé comme origine possible[13].
Dans une étude controversée, les linguistes Karen Dakin et Søren Wichmann (en) remarquent que dans de nombreux dialectes nahuatl, le nom est plutôt chicolatl que chocolatl[14]. De plus, de nombreuses langues parlées au Mexique (telles que le popoluca (en), le mixtèque, le zapotèque) et même aux Philippines, ont emprunté cette version du mot. Le mot chicol-li fait référence à des ustensiles de cuisine, toujours utilisés dans certaines régions. Depuis que le chocolat a été servi, à l'origine dans des cérémonies, avec des fouets individuels, Dakin et Wichmann considèrent qu'il semble assez probable que la forme d'origine du mot était chicolatl, ce qui pourrait signifier « boisson battue ». En effet, dans plusieurs régions du Mexique, chicolear signifie « battre, remuer »[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]Amérique précolombienne
[modifier | modifier le code]Originaire du bassin amazonien[15], le cacaoyer, produisant les fèves de cacao utilisées pour la fabrication du chocolat, est cultivé depuis plus de 3500 ans dans cette région[16] et dans l'actuel Mexique.
La plus ancienne preuve de l'utilisation des fèves de cacao se situerait entre 1100 et 1400 av. J.-C.[17]. En effet, l'analyse chimique de résidus de récipients trouvés sur le site de fouilles de Puerto Escondido, au Honduras, indique qu'à cette époque, le mucilage entourant les fèves sert à la fabrication d'une boisson fermentée consommée lors de cérémonies publiques ou autres rituels[18],[19], mais qui n'est pas encore comparable à la boisson chocolatée non alcoolisée fabriquée plus tard par la majorité des peuples mésoaméricains.
Les Mayas attribuent la découverte du chocolat aux dieux[20],[Note 2], et l'associe à leur dieu de la fertilité. Ils cultivent le cacaoyer et le considère comme un produit de luxe[22]. Les fèves de cacao qu'ils en extraient sont grillées, broyées sur le metate, puis mélangées à de l'eau et de la farine de maïs[23] pour fabriquer une boisson chaude, mousseuse, amère et rougeâtre nommée kakaw[18],[24],[25],[26]. Elle est souvent aromatisée avec de la vanille, du piment et du roucou[18],[27]. Des documents rédigés en caractères mayas, ainsi que des récipients retrouvés lors des fouilles[Note 3], attestent que le chocolat est utilisé par les Mayas notamment au début de la période classique (460 – 480 av. J.-C.), et aussi bien au cours de cérémonies que dans la vie quotidienne[28]. Le chocolat semble peu présent dans l'art maya primitif, mais il le devient au VIIIe siècle[29],[Note 4]. Quand ils ne troquent pas le tabac, le maïs et les vêtements, les Mayas utilisent comme monnaie du tissu, des pierres vertes ou les fèves fermentées séchées du cacao[29]. Les comptes des colons espagnols du XVIe siècle montrent qu'à cette époque, les colons payent eux-mêmes des travailleurs mayas avec des fèves de cacao[29].
Les Aztèques associent le chocolat à Xochiquetzal, la déesse de la fertilité. Leur boisson, le xocoatl, similaire au kakaw maya, permet selon eux de lutter contre différentes affections[31], dont la fatigue. Cette croyance découle probablement de la teneur en théobromine du produit[16]. Le chocolat est aussi utilisé par les Aztèques dans leur cuisine. Les rois et les notables accompagnent ainsi leur viande de mole poblano, première recette salée associant le cacao comme épice, et consomment à la fin des repas ce xocoatl en tant que boisson froide[32]. D'autres boissons et préparations chocolatées s'associent avec des aliments tels que le gruau de maïs (qui joue le rôle d'émulsifiant). Ainsi le peuple épice son atole avec des fèves de cacao pour consommer une sorte de purée, le champurrado ou l'iztac ātōlli[33].
Tous les territoires où poussent des cacaoyers, s'ils sont conquis par les Aztèques, doivent leur verser les fèves de cacao comme taxe, ou comme tribut[34],[Note 5].
Arrivée en Europe (XVIe siècle)
[modifier | modifier le code]« Détestable pour ceux qui n'ont pas l'habitude d'en consommer, tout en ayant une mousse ou une écume qui a très mauvais goût. Oui, c'est une boisson très estimée parmi les Indiens, dont ils régalent les nobles qui traversent leur pays. Les Espagnols, hommes et femmes, qui sont habitués au pays, sont très friands de ce chocolat. Ils disent qu'ils en font différents types, certains chauds, certains froids, certains tempérés, et mettent dedans beaucoup de ce « piment » ; ils en font une pâte, laquelle, disent-ils, est bonne pour l'estomac et pour lutter contre le rhume[37]. »
— Premières impressions de José de Acosta, missionnaire jésuite espagnol à la fin du XVIe siècle, à propos du chocolat.
Jusqu'au XVIe siècle, le cacaoyer reste inconnu en dehors de l'Amérique centrale ou l'Amérique du Sud[38],[39]. En 1494, Christophe Colomb jette par-dessus bord les fèves qu'il avait reçues des Amérindiens. Il les aurait prises pour des crottes de chèvre[40]. C'est donc plus tard, en juillet 1502 sur l'île de Guanaja, qu'il découvre pour la première fois la boisson chocolatée[41].
Les colons espagnols n'apprécient cette boisson amère et épicée que lorsque les religieuses d’Oaxaca l'édulcorent et l'aromatisent avec du miel, du sucre de canne, du musc et de l’eau de fleur d'oranger[42].
Ce n'est qu'à partir de la conquête des territoires aztèques par les Espagnols que le chocolat est importé en Europe, où il devient rapidement très prisé à la cour d'Espagne[39]. Hernán Cortés découvre le breuvage chocolaté en 1519[43]. Il est le premier (en 1527) à en rapporter à ses maîtres d'Espagne[43]. La première expédition commerciale pour l'Europe (entre Veracruz et Séville) daterait des environs de 1590[44]. Le chocolat est alors toujours servi comme boisson, mais les Européens y ajoutent progressivement du sucre de canne et du lait pour neutraliser l'amertume naturelle, et remplacent le piment par de la vanille, suivant une élaboration préparée à l'abbaye de Piedra[45]. Pour faire face à la forte demande pour cette nouvelle boisson, les armées espagnoles commencent à réduire en esclavage les Mésoaméricains pour produire le cacao[46] ; une activité économique à part entière se développe. Cependant, ce produit d'importation reste très cher et seuls les membres de la famille royale et les initiés peuvent en boire[47]. En parallèle, dans le Nouveau Monde, la consommation de cacao est très répandue chez les missionnaires et conquistadores. Deux développements permettent de réduire encore le prix : la généralisation de la culture dans les colonies de la canne à sucre et l'utilisation de main-d'œuvre africaine dans ces exploitations[48].
Au XVIIe siècle, le chocolat devient une ressource très appréciée de l'aristocratie et du clergé espagnol, puis gagne en popularité au fur et à mesure qu'il devient disponible dans toute l'Europe[44].
Expansion et premières transformations (XVIIe siècle)
[modifier | modifier le code]En 1606, le négociant italien Francesco Carletti voyage dans les Indes occidentales et en Espagne, et découvre le chocolat, qu'il décide d'introduire en Italie[44]. Entre 1600 et 1650, le chocolat va ensuite arriver en Allemagne, en Suisse, en France et en Belgique[44].
La France découvre le chocolat à Bayonne en 1615, à l'occasion du mariage d'Anne d'Autriche, fille du roi d'Espagne Philippe III, avec le roi de France Louis XIII[43],[40]. Mais c'est Louis XIV et son épouse Marie-Thérèse d'Autriche qui font entrer le chocolat dans les habitudes de la cour du château de Versailles, la reine se faisant préparer le chocolat « à l'espagnole » par ses servantes[49]. La boisson, servie uniquement à la cour du roi[50], est consommée chaude, comme le café. Elle reçoit un encouragement officiel de la part des médecins comme Nicolas de Blégny qui, après avoir jugé la boisson néfaste, en vantent les bienfaits[51]. La marquise de Sévigné, quant à elle, dit du chocolat dans ses Lettres qu’« il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d'un coup une fièvre continue »[50]. À partir de 1659, David Chaillou, premier « chocolatier » français reconnu par Mazarin, incorpore le chocolat à la pâte de ses gâteaux et biscuits[44].
Le chocolat apparaît en Angleterre en 1657[44],[40],[52] : un journal recommande alors « une excellente boisson des Indes occidentales que l'on appelle chocolat »[44]. À Londres, la première Chocolate Kitchen (« cuisine à chocolat ») est construite en 1689 au Château de Hampton Court, pour la reine Marie II[44]. La même année, l'éminent médecin et collectionneur britannique Hans Sloane, installé en Jamaïque, incorpore du lait dans sa boisson chocolatée, qui est ensuite utilisée par les apothicaires[53].
Fragile, le cacaoyer demande des soins auxquels la culture de rente par l'esclavage n'a pas su répondre. Environ 250 000 personnes ont été réduites en esclavage pour la culture du cacao, contre 5 millions pour le sucre et 2 millions pour le café[54].
Chocolat solide et sa démocratisation (XVIIIe siècle)
[modifier | modifier le code]Au tournant du XVIIIe siècle, des Chocolate Houses (« maisons de chocolat », comparables aux Gentlemen's clubs), fleurissent en Angleterre, à l'image de la White's Chocolate House (en), et deviennent des lieux de rendez-vous très prisés par la haute société londonienne pour boire, bavarder, philosopher ou comploter[44]. Le commissaire du gouvernement anglais, John Hannon, introduit le chocolat aux États-Unis, tandis qu'en Italie, les cioccolatieri (« chocolatiers ») se développent dans les grandes villes[55].
Des moulins mécaniques sont mis au point au cours du siècle pour extraire le beurre de cacao des fèves, ce qui permet de fabriquer les premiers chocolats solides[56]. Il faut cependant attendre l'arrivée de la révolution industrielle (milieu du XVIIIe siècle au Royaume-Uni) pour que ces moulins soient utilisés à plus grande échelle. Peu à peu, des entreprises promeuvent cette nouvelle invention pour vendre le chocolat sous les formes que l'on connaît aujourd'hui[57], et la population commence à tester et consommer du chocolat partout dans le monde[58].
À Bristol, en 1780[40], Joseph Fry père ouvre une manufacture de pâte de chocolat : J.S.Fry & Sons. L'essentiel de sa production est vendu aux drogueries et aux pharmacies de la ville[40]. En 1795, son fils (Joseph Storrs II Fry) se met à utiliser une machine à vapeur pour broyer les fèves de cacao. Cela permet de produire en grande quantité la pâte de chocolat pour fabriquer des boissons chocolatées, des pastilles, des gâteaux, des bonbons ainsi que des préparations médicinales. En plus d'être vendu aux apothicaires et aux pharmaciens, le chocolat de la manufacture approvisionne les confiseurs, les gérants des Chocolate Houses et les cuisiniers réputés[40].
Développement de l'industrie chocolatière (XIXe siècle)
[modifier | modifier le code]Au début du XIXe siècle, les premières fabriques de chocolat, puis les chocolateries industrielles, apparaissent et se multiplient en Europe[59],[40]. Elles se développent notamment en Suisse (Cailler, Suchard et Kohler entre 1819 et 1830[40]), aux Pays-Bas (Van Houten vers 1820[60]) et en Angleterre (Cadbury, au début des années 1820[40],[61]).
À l'origine, les fabricants de chocolat sont spécialisés dans la fabrication de la pâte de chocolat. Ils vont peu à peu la faire évoluer vers les premiers gâteaux et bonbons de chocolat, de plus en plus populaires[40]. La mécanisation ainsi que la concurrence des producteurs vont entraîner une baisse continue du prix du chocolat[40], qui est par ailleurs de moins en moins consommé pour ses vertus médicinales supposées, mais de plus en plus par plaisir[40].
En 1821, l’Anglais Cadbury produit le premier chocolat noir à croquer[62]. Pour répondre aux besoins croissants de l'industrie, les cacaoyers sont introduits et plantés en Afrique[63]. Le chimiste Hollandais Van Houten réalise en 1828 la première poudre de cacao soluble, appelée pendant un temps « cacao hollandais »[55]. Grâce à une presse hydraulique de son invention, il réussit à durcir le beurre de cacao sous forme de pain qui peut ensuite être réduit en poudre[40]. Van Houten est le premier à inventer un procédé pour séparer le cacao maigre (ou tourteau) et le beurre de cacao, permettant aux industriels de doser les quantités relatives de cacao maigre et de beurre de cacao dans la pâte de cacao[64]. Le chocolat entre alors dans l'âge industriel. Van Houten, à partir de sa fabrique de chocolat d'Amsterdam, vendra ses boîtes de chocolat en poudre dans toute l'Europe[40].
L'année 1830 voit l'apparition du chocolat aux noisettes inventé par le Suisse Kohler[40], tandis que le Français Menier crée en 1836 le concept de la tablette de chocolat, plaquette composée de six barres semi-cylindriques enveloppées de papier[65].
Joseph, Richard et Francis Fry, qui dirigent la maison Fry and Sons depuis la mort de leur père (en 1835), découvrent en 1847[55],[66] qu'un mélange de sucre, de beurre de cacao et du chocolat en poudre de Van Houten permet d'obtenir une pâte molle que l'on peut verser dans des moules. Cette invention permet de consommer le chocolat d'une nouvelle manière, en plaque et à partager. Bien qu'elles soient plus grossières et plus amères que celles que nous connaissons aujourd'hui, ces tablettes rencontrent à cette époque un succès immédiat[55]. Ce produit est officiellement présenté lors d'une exposition à Birmingham en 1849[40] sous le nom de « Chocolat délicieux à manger », en français dans le texte[Note 6],[40]. Vers 1860, la maison Fry & Sons devient une des principales chocolateries d'Angleterre.
Entre 1850[67] et 1900[55], un apprenti chocolatier parisien mélange par erreur de la crème de lait chaude dans un récipient de chocolat fondu et obtient une nouvelle texture fondante : la ganache est créée, et adopte le surnom donné à l'apprenti maladroit[67]. De cette pâte onctueuse découlent les truffes et les futures garnitures des bouchées de chocolat[55],[67].
Vers 1870, la famille Menier, de son côté, achète des terres au Nicaragua (l'un des principaux pays cultivateurs de cacao à cette époque), ainsi que des navires permettant le transport des fèves de cacao vers leur usine moderne de production de chocolat, construite depuis peu à Noisiel en Seine-et-Marne[68]. L’aménagement du site, avec la construction de plusieurs nouveaux bâtiments (dressage, magasins des cacaos, emballage, expédition, etc.[68]), suit le parcours de fabrication industrialisée du chocolat : chaque bâtiment est agencé en fonction de l’étape de fabrication qui le nécessite[68]. Cette usine fait fortement baisser le coût du chocolat en France[59]. La chocolaterie de Noisiel devient la plus importante du pays et est consacrée « Première chocolaterie du monde » lors de l’exposition universelle de Chicago en 1873[68]. Les Anglais Fry & Sons acquièrent à leur tour ce titre vers 1880, alors qu'ils emploient 1 500 salariés[40].
L'industrie chocolatière connaît par la suite plusieurs grandes innovations, notamment en Suisse. En 1875[55] ou 1876, Daniel Peter crée dans sa fabrique de Vevey le premier chocolat au lait en incorporant du lait en poudre[69],[40]. Il s'associe en 1879 avec Henri Nestlé (l'inventeur du lait concentré) pour fonder la firme Nestlé[40]. La même année, Rodolphe Lindt met au point la technique du conchage[55] : un nouveau procédé d'affinage, qui consiste à laisser tourner longtemps le broyeur contenant le chocolat, ce qui rend la pâte de cacao plus onctueuse et plus savoureuse[55], et permet de fabriquer des chocolats fondants[40]. Son secret n'est rendu public qu'en 1901[59]. De son côté, Jean Tobler lance la barre triangulaire Toblerone en 1899[40], tandis que Philippe Suchard commercialise la tablette Milka[40].
-
Suchard (1895).
-
Van Houten (1899).
-
Chocolat Idéal (dessinée par Mucha).
-
Fry and Sons.
-
Chocolat Whitman's.
Innovations (XXe siècle)
[modifier | modifier le code]Au début des années 1900 apparaissent chez les Hollandais les premières confiseries sous forme de barres chocolatées[70] : Kwatta invente les premières barres de chocolat de 30 grammes[71] et Nuts, sa barre aux noisettes éponyme[72]. L'américain Mars lance quant à lui le Milky Way[73]. En 1919, Fry & Sons fusionne avec l'entreprise Cadbury[40].
Pendant la guerre 1914-1918 et l’entre-deux-guerres, les chocolatiers, confiseurs et autres artisans de bouche font face à une pénurie d'ingrédients, notamment de chocolat[74]. Pour pallier localement ce problème, la famille belge Callebaut, qui possède depuis peu une chocolaterie à Wieze, invente en 1920 le premier chocolat de couverture[74].
L'une des dernières grandes innovations de l'industrie, le chocolat blanc, est produit pour la première fois en Suisse dans les années 1930 par Nestlé, dans le but d'utiliser les surplus de beurre de cacao[75]. La société ne précise pas exactement qui est à la source de cette invention[75]. À partir des années 1960, Callebaut exporte son chocolat de couverture sous forme de blocs de chocolat[74], puis, à partir de 1988, sous forme de pépites, plus faciles à doser, à fondre et à tempérer[74]. En 1996, il fusionne avec le fabricant français Cacao Barry pour former le groupe Barry Callebaut, dont le siège social est en Suisse[74].
La domination de l'industrie chocolatière suisse, à la pointe de la technologie et du marketing, ne durera que la première moitié du XXe siècle jusqu'à l'arrivée des entreprises américaines Hershey's et Mars[40].
Circuit de fabrication
[modifier | modifier le code]Culture du cacao
[modifier | modifier le code]Le chocolat est produit à partir de la fève de l'arbre appelé cacaoyer (Theobroma cacao)[76]. On en trouve différentes espèces réparties dans les régions équatoriales des cinq continents[76]. Sa culture est assez exigeante et le fruit produit, appelé « cabosse », est récolté deux fois par an lorsqu'il est à maturité. Le botaniste Cheesman (en) met au point en 1944 une terminologie qui distingue trois principales variétés de cacaoyer : Forastero, la plus cultivée[77], Criollo, la moins cultivée et la plus recherchée[78],[77], et Trinitario, un hybride des deux précédentes variétés[79].
On y ajoutera plus tard de nombreuses autres variétés ou cultivars, tels que le nacional[80], l'amelonado ou le porcelana[81]. Toutes ces variétés produisent des cacaos de différentes saveurs et arômes[82]. La production de masse de cacao et le changement climatique mettent en danger de nombreuses variétés anciennes[83], considérées comme moins rentables.
Le cupuaçu, une espèce proche du cacaoyer, permet également de produire une boisson proche du chocolat, appelée cupulate au Brésil[84],[85]. Un cacaoyer moyen produit chaque année quarante cabosses, de quoi fabriquer vingt tablettes de 100 g à 70 % de cacao[86].
Pays cultivateurs et variétés produites
[modifier | modifier le code]Les crus apportent des notes variées selon leur pays de culture. Le forastero représente à lui seul 80 % à 90 % de la production[77]. Le criollo aux notes fruitées ne représente que 1 % à 5 % de la production[77]. Les fèves trinitario aux notes de fruits secs ou grillés représentent 10 % à 15 % de la production[77]. Les fèves arriba aux notes florales sont produites essentiellement en Équateur[87],[88],[89].
Le tableau suivant répertorie les principaux pays producteurs de fèves de cacao, les variétés qui y sont cultivées, les arômes correspondants — formés lors de la fermentation et le séchage de la fève de cacao[90],[91] — et leur part de la production mondiale calculée en 2017. Les trois plus gros producteurs au monde sont la Côte d'Ivoire (33 % de la production mondiale[92]), le Ghana (18 %[93]) et l'Indonésie (7,45 % [94]).
Continent | Pays | Variété(s) cultivée(s) | Notes arômatiques | Part de production mondiale (en 2017) |
---|---|---|---|---|
Afrique (70 % de la production mondiale[95]) |
Cameroun[95] | Forastero[77], Trinitario[77] | 5 %[96] | |
République démocratique du Congo[97] | Forastero[97] | fruitées[97] | 0,12 %[97] | |
Côte d'Ivoire[92] (M'Brimbo[98]) | Forastero[77],[92] | florales[99] | 33 %[92] | |
Ghana[95],[93] | Forastero[93],[77] | 18 %[93] | ||
Madagascar[100] (vallée de Sambirano[101]) | Forastero[102], Trinitario[100],[102], Criollo[100],[102] | grillées et fruitées[100],[99] | 0,16 %[100] | |
Nigeria[95] | Forastero[103] | 6,3 %[96] | ||
Sao Tomé-et-Principe[104] | Forastero[77] | fruitées[99] | NC | |
Tanzanie[105] | Forastero[105], Trinitario[105] | fruitées[105] | 0,18 %[105] | |
Togo[95] | Forastero[106], Trinitario[106] | NC | ||
Amérique | Bolivie[107] | Beniano[107] | 0,14 %[107] | |
Brésil[95],[108] | Forastero[108],[77], Trinitario[108] | 5,3 %[108] | ||
Colombie[109] | Trinitario[109], Criollo[109] | florales et fruitées[109] | 1,1 %[109] | |
Costa Rica[110] | Trinitario[110], Criollo[110] | 0,01 %[110] | ||
Cuba[111] | Trinitario[111] | 0,04 %[111] | ||
Équateur[80] (Esmeraldas[112]) | Forastero[77], arriba « nacional »[80],[113], CCN-51[80] | florales[80],[99], épicées[80] | 5,6 %[80] | |
Grenade[114] | Forastero[114], Trinitario[114] | fruitées[114] | 0,02 %[114] | |
Haïti (Cap-Haïtien[115]) | Forastero[99], Trinitario[116], Criollo[116] | fruitées et épicées[99] | NC | |
Honduras[117] | Trinitario[117], Criollo[117] | 0,04 %[117] | ||
Mexique[118] | Forastero[118], Trinitario[118] | 1,66 %[118] | ||
Nicaragua[119] (Waslala[120]) | Trinitario[99],[119], Criollo[77],[119] | grillées, boisées et fruitées[99] | 0,01 %[119] | |
Panama[121] | Forastero[121] | 0,02 %[121] | ||
Pérou[81] (Amazonas[122], Piura[123], Tumbes[124]) | Forastero[81],[77], Trinitario[81], Porcelana[81], CCN-51[81], Criollo[125] | florales, fruitées, boisées et épicées[99] | 1,8 %[81] | |
République dominicaine[126],[127] (Saint-Domingue[128]) | Trinitario[126], Criollo[78] | fruitées[126] | 1,4 %[126] | |
Trinité-et-Tobago[129] | Trinitario[129] | fruitées[129] | 0,01 %[129] | |
Venezuela[77],[130] | Forastero[77], Porcelana[130], Criollo[130] | fruitées et florales[130] | 0,4 %[130] | |
Océanie | Indonésie[95],[94] | Forastero[77],[94], Trinitario[94] | grillées[94] | 7,45 %[94] |
Asie | Inde[131] | Forastero[131] | 0,26 %[131] | |
Papouasie-Nouvelle-Guinée[132] | Forastero[132], Trinitario[132] | fruitées et grillées[132] | 0,98 %[132] | |
Philippines[133] | Forastero[133], Trinitario[133] | épicées[133] | 0,1 %[133] | |
Viêt Nam[134] | Trinitario[134] | 0,1 %[134] |
Plantation et maturité du cacaoyer
[modifier | modifier le code]Un sol fertile légèrement acide[135], ainsi qu'un climat à la fois chaud et humide toute l'année, sont nécessaires pour que le cacaoyer puisse se développer et être productif en fruits[76]. La zone intertropicale, située entre 20° sud et 20° nord de l'équateur, réunit les meilleures conditions pour le cacaoyer, qui doit idéalement être planté à l'ombre d'arbres plus grands que lui (entre des bananiers, par exemple)[76],[135].
Le cacaoyer est cauliflore : ses fruits (les cabosses) et ses fleurs poussent directement sur son tronc et ses grosses branches[84]. La toute première floraison n'a lieu que lorsque l’arbre est âgé d'au moins 3 à 5 ans[135].
Certaines fèves de cacao récoltées sont replantées en pépinières, après avoir été lavées pour retirer la pulpe qui les empêcherait de germer[136]. Les planteurs les arrosent ensuite tous les jours et les protègent de la lumière directe[136]. Au bout de six mois, le plant qui comporte ses deux premières feuilles peut être greffé sur un porte-greffe ou déplacé de la pépinière pour être planté à l'ombre d'arbres plus grands[136]. Au bout de 3 à 5 ans, les moucherons pollinisent les fleurs, qui évoluent environ 5 mois plus tard en fruits[136]. Le cacaoyer est productif pendant environ 25 ans[136].
Récolte des cabosses
[modifier | modifier le code]Les cabosses sont généralement récoltées deux fois par an, pendant les saisons des pluies[137] (de janvier à avril[78] et de septembre à octobre[103]). À maturité, les cabosses mesurent habituellement entre 20 et 30 cm de long et 10 à 15 cm de diamètre[138].
Dès que les cabosses sont mûres, la récolte se fait sans attendre, car les fèves (les graines) situées à l’intérieur peuvent germer rapidement[137]. Pour savoir si une cabosse est mûre, les planteurs expérimentés se fient à leur changement de couleur. Ils pratiquent alors soit une incision pour observer la couleur de la pulpe (ou mucilage), soit tapotent la cabosse du bout des doigts (elles doivent sonner creux car les fèves sont censées commencer à se détacher de la pulpe)[137].
Les fleurs poussent toujours aux mêmes endroits sur un même cacaoyer[139]. Les planteurs doivent donc veiller lors de la récolte à ne pas abimer les arbres en coupant les cabosses trop près de leur bois[139]. Les cabosses difficiles d'accès sont coupées avec un émondoir, et les plus accessibles à la machette traditionnelle ou au sécateur[139]. Les cabosses, qui ne s'ouvrent pas naturellement (baies indéhiscentes[138]), sont ouvertes sur place, soit à la machette, soit avec un instrument contondant contre une surface dure[139]. Chaque cabosse contient entre 25 et 50 fèves, qui sont ainsi extraites avec leur pulpe et égrainées de l'axe central (placenta)[138],[140]. Les fèves fraiches de qualité sont fermes et la pulpe qui les entoure doit être de couleur claire[141].
Fermentation et séchage des fèves
[modifier | modifier le code]Après la récolte, les fèves fraiches recouvertes de pulpe sont triées[142] et mises à fermenter[140]. Elles sont traditionnellement placées dans des bacs et recouvertes de feuilles de bananier[143], parfois à quelques mètres du lieu de récolte[144]. Le plus souvent, elles sont transportées sur une aire de fermentation gérée par une coopérative et étalées dans des caisses à claire-voie surélevées[140].
Après deux jours de fermentation, les sucres de la pulpe se transforment en alcool et se liquéfient, en produisant de la chaleur[145]. Les planteurs retournent régulièrement les fèves pour les aérer et permettre une fermentation régulière[140]. L'alcool se transforme en acide acétique qui est absorbé par les fèves au bout de quelques jours[140]. La réaction chimique qui se produit dans les tas de fèves génère une température variant de 40 à 50 °C[146]) et le mélange de chaleur, d'alcool et d'acide acétique produits par la pulpe tuent les germes des fèves et déclenchent une sécrétion d'enzymes, qui développent les arômes du chocolat[140],[147].
Les planteurs les laissent ainsi reposer environ une semaine en les brassant régulièrement[142], et les fèves se débarrassent naturellement de leur pulpe[148]. Elles passent de la couleur blanche ou violette, au violet-pourpre, voire rouge à brun chocolat.
À ce stade, elles contiennent encore 60 % d’humidité qu’il faut réduire à 7 % pour assurer une conservation optimale pendant le transport. Les fèves sont alors séchées au soleil directement sur le sol, pendant 7[145] à 15 jours supplémentaires (ce séchage apporte une odeur de fumée au chocolat)[149]. Pour abriter les fèves de la pluie, certaines exploitations sont équipées de toits rétractables ou de serres[145]. Elles sont remuées plusieurs fois par jour afin d'assurer un séchage homogène[144],[145]. Le séchage des fèves joue également un rôle sur les arômes du cacao[149].
Les fèves séchées sont ensuite ramassées et conditionnées dans des sacs en toile de jute (qui laissent respirer le cacao), puis expédiées auprès des fabricants de chocolat[150]. Le reste du traitement est effectué en chocolateries[151].
Travail en chocolaterie
[modifier | modifier le code]À partir de la seconde moitié du XXe siècle, dans un souci de gain de temps, la plupart des chocolatiers, plutôt que de transformer eux-mêmes les fèves pour fabriquer leur chocolat, utilisent directement du chocolat de couverture[152] (permettant de passer directement à l'étape d'affinage). Néanmoins, certains artisans chocolatiers préfèrent effectuer eux-mêmes le tri, la torréfaction, le concassage et le broyage des fèves qu'ils reçoivent.
Tri des fèves
[modifier | modifier le code]Lorsque le chocolatier achète les sacs contenant les fèves, ceux-ci peuvent contenir des brindilles, des petits cailloux, des graines d'autres plantes, des insectes ou même des pièces métalliques ou des morceaux de verre[153]. C'est au chocolatier que revient la tâche de les trier, mais aussi de s'assurer qu'elles ne sont pas polluées, abimées, moisies ou de couleur inhabituelle, ce qui pourrait altérer le goût de son chocolat[153]. Dans les chocolateries industrielles, cette étape est automatisée (criblage et séparation magnétique)[153]. Ensuite, les fèves sont passées brièvement à la vapeur à haute pression pour tuer les bactéries[154].
Torréfaction
[modifier | modifier le code]La torréfaction influe énormément sur le goût du produit final[155]. Le chocolatier doit donc, selon ses besoins, déterminer la bonne combinaison de temps et de température de torréfaction des fèves (généralement pendant 15 à 30 minutes et entre 120°C et 140°C[156])[155]. Cette étape, effectuée dans un four traditionnel ou dans un torréfacteur[156], donne aux fèves une texture uniforme, facilité le détachement de leur enveloppe (non comestible), développe leur goût, permet de réduire leur humidité de 7 % à 2 % et tue les derniers microbes[155],[151].
Concassage et vannage
[modifier | modifier le code]Les fèves sont ensuite versées dans une trémie équipée de rouleaux à concasser[157]. Ceux-ci broient grossièrement les fèves en décollant leur enveloppe, et les réduisent en éclats[157]. Les éclats sont séparés des enveloppes grâce au vannage, un système d'aspiration : les éclats, plus denses, tombent dans un bac, tandis que les enveloppes, légères, sont aspirées par une pompe à vide dans un autre bac[158]. Les éclats de fèves de cacao, formant le grué (nib en anglais), sont récupérés pour être transformés en chocolat, tandis que les enveloppes partent au compostage[157].
Broyage et affinage
[modifier | modifier le code]Les éclats de cacao sont broyés plus finement pour fondre et obtenir une masse fluide : la pâte de cacao[159], aussi appelée masse de cacao (en anglais cocoa mass). Chauffée à 100-110 °C, cette pâte devient liquide : c'est la liqueur de cacao (cocoa liquor). Le chocolatier utilise généralement un broyeur-affineur, composé de deux meules de granit qui tournent sur une base et écrasent sans cesse la pâte jusqu'à obtenir une texture très fine[160].
Le beurre de cacao peut être séparé de la liqueur de cacao par pression dans une broyeuse hydraulique[151]. Les résidus solides de ce broyage, les tourteaux, peuvent donner du cacao en poudre par pulvérisation.
-
Pâte de cacao, obtenue par broyage et affinage des fèves.
-
Beurre de cacao, obtenu par pression de la liqueur de cacao.
-
Le résidu solide, appelé tourteau, est récupéré pour fabriquer du cacao en poudre.
Pendant cette étape d'affinage, des ingrédients peuvent être ajoutés à la pâte de cacao selon les recettes recherchées, comme du sucre, du beurre de cacao (ou une autre graisse végétale autorisée[Note 7]), du lait en poudre, des poudres aromatiques ou des épices[Note 8],[159] :
- Pour obtenir du chocolat noir : du sucre et éventuellement du beurre de cacao pour le fondant.
- Pour obtenir du chocolat au lait : du beurre de cacao, du lait en poudre et du sucre.
- Pour obtenir du chocolat blanc : on ne garde que le beurre de cacao, et on y ajoute du lait en poudre et du sucre.
Conchage
[modifier | modifier le code]Une fois le chocolat affiné, le chocolatier le chauffe (à environ 70 °C) et le mélange continuellement pour développer encore davantage l'homogénéité, l'arôme et l'onctuosité du chocolat[166]. Plusieurs réactions chimiques se produisent lors de cette étape : la chaleur et le mouvement contribuent à réduire l'astringence et l'amertume du chocolat ; l'humidité résiduelle s'évapore, et les particules de cacao se recouvrent de beurre de cacao, ce qui rend la texture soyeuse[167]. La durée de conchage peut varier de quelques heures à plusieurs jours, selon les variétés de cacao utilisées et le goût du chocolatier[166], et se déroule soit dans le broyeur-affineur, soit dans une conche[166]. Pendant cette étape, le chocolatier peut ajouter des émulsifiants : les chocolats industriels contiennent presque tous un émulsifiant sous forme de lécithine de soja, qui prolonge l'homogénéité du mélange[168].
Tempérage
[modifier | modifier le code]Le tempérage est un processus qui modifie la structure cristalline du chocolat pour qu'il obtienne le bon aspect et la bonne texture en refroidissant et en durcissant[169] : il doit alors être brillant et lisse, croquant et fondant juste à température corporelle (sous la langue)[169]. Le tempérage permet aussi de faciliter l'étape du démoulage, et assure une plus longue conservation du chocolat.
Cette étape implique de chauffer et refroidir plusieurs fois le chocolat à trois températures précises (qui varient selon le type de chocolat à travailler : noir, au lait ou blanc)[169]. Les formes cristallines du beurre de cacao[Note 9] seront d'abord détruites par un premier chauffage (36 °C pour le chocolat noir), puis reformées en refroidissant le chocolat rapidement[Note 10] (28 °C pour le chocolat noir), puis à nouveau détruites à l'exception de la forme de « type V »[169], la plus stable, qui possède les bonnes propriétés[169],[171] (obtenue en réchauffant à une température précise, 32 °C maximum pour le chocolat noir). Ensuite, il doit être refroidi le plus rapidement possible autour de 20 °C.
Pour tempérer le chocolat, le chocolatier peut travailler à la main sur un marbre[172],[Note 11] ou selon la méthode dite d’ensemencement[Note 12] (pour les petites quantités à travailler[172]) ; utiliser une tempéreuse à bol rotatif (pour les volumes moyens[172]) ou une tempéreuse en continu[Note 13] (chocolateries industrielles)[172].
Moulage et conditionnement
[modifier | modifier le code]Pour obtenir la forme ou le motif désiré, le chocolat tempéré est directement versé dans des moules, avant de refroidir complètement et de durcir[173]. Les moules passent dans une machine appelée « tapoteuse » qui répartit le chocolat[174]. Les chocolatiers disposent souvent de moules portant leur signature, qui s'imprime alors en relief sur leur chocolat. Des ingrédients supplémentaires comme des fruits secs peuvent être ajoutés. Les moules passent ensuite dans un tunnel réfrigéré.
Une fois refroidi et durci, le chocolat est démoulé et emballé. Les tablettes sont recouvertes de papier aluminium (pour une meilleure conservation), lui-même recouvert d'un papier fin ou cartonné, décoré à l'effigie de la marque[173]. Les bonbons, bouchées et pralines sont mises en boites ou en sachets, sur lesquels la composition et le fourrage des chocolats sont généralement indiqués[173].
Le moulage et l'emballage se font à la main, ou en machine sur les lignes de production de grandes industries[174]. Les formes et la présentation des chocolats permettent de les rendre plus attractif pour la vente et influent beaucoup sur la perception du consommateur et sur ses décisions d'achats[173].
Catégorisation et formes
[modifier | modifier le code]Grandes catégories
[modifier | modifier le code]Le chocolat noir, aussi appelé chocolat amer, est le chocolat de base. C'est un mélange de cacao et de sucre[175] qui doit contenir au minimum 43 %[176] de cacao. En dessous, les grandes marques utilisent « confiserie chocolatée » à défaut de terme légal[177]. La quantité de sucre ajoutée dépend de l'amertume de la variété de cacao utilisée. Pour faire des pâtisseries très chocolatées, le chocolat utilisé contient souvent entre 52 et 64 % de cacao. Pour la dégustation, c’est souvent 70 à 85 % de cacao.
Le chocolat au lait est du chocolat qui est obtenu en ajoutant du sucre et du lait en poudre (ou du lait concentré). La loi américaine exige une concentration minimum de 10 % de cacao[178], tandis que les réglementations européennes et suisse indiquent un minimum de 25 % de cacao[179]. Il est aussi calorique que le chocolat noir : il est moins gras, mais plus sucré. Typiquement, il contient environ 30 % de cacao[Note 14]. Cependant, on peut trouver chez certaines enseignes de luxe des chocolats au lait à 45 % de cacao ou plus[180],[Note 15].
Le chocolat blanc est une préparation à base de beurre de cacao, additionné de sucre, de lait et d'arôme. Il n'est pas toujours défini comme chocolat, car le cadre légal[181] fixe généralement une quantité de matière sèche de cacao (contenue dans la pâte de cacao) en plus d'une quantité minimale de beurre de cacao pour bénéficier de l'appellation « chocolat ». Le chocolat blanc n'entre donc pas dans ce cadre puisqu'il est entièrement dépourvu de matière sèche de cacao. Il est néanmoins largement utilisé en confiserie pour jouer sur le contraste des couleurs, ou sous forme de tablettes[Note 16].
Le chocolat de couverture est un chocolat utilisé par la plupart des chocolatiers et des pâtissiers comme matière première, lorsqu'ils ne souhaitent pas travailler eux-mêmes les fèves de cacao[152]. Il peut être noir ou au lait, mais contient au moins 32 % de beurre de cacao, ce qui le rend très fluide pour réaliser un enrobage plus fin qu'un enrobage classique.
Le chocolat sans sucre ajouté a connu une croissance de 30 % en volume par an entre 2002 et 2006. On le fabrique soit en supprimant le sucre, soit en substituant le saccharose par un édulcorant, le maltitol[182].
On ajoute parfois à ces trois variétés d'autres produits issus de la fève de cacao, et qui conservent des propriétés similaires comme l'usage en tablette ou en pâtisserie : les chocolats blonds Dulcey et Orelys créés par Frédéric Bau pour Valrhona en 2012, et le chocolat ruby créé par Barry Callebaut en 2017. Ces deux derniers chocolats ne constituent pas d'un point de vue règlementaire une nouvelle couleur de chocolat.
Formes
[modifier | modifier le code]Le chocolat peut être consommé en boisson (généralement avec du lait), en tablettes, en bouchées aussi appelés bonbons chocolat (telles que les Coussins de Lyon) et sous de nombreuses autres formes. Il se marie très bien avec les alcools et les fruits secs ou confits (orangettes).
En France en 2012, la consommation se répartit de la manière suivante : 120 000 tonnes de tablettes, 100 000 tonnes de bonbons et bouchées, 75 000 tonnes de pâte à tartiner, 53 000 tonnes de cacao en poudre et 43 000 tonnes de barres chocolatées[183].
Tablettes
[modifier | modifier le code]Depuis la découverte des frères Fry en 1847, le mélange « sucre-beurre de cacao-chocolat en poudre » est toujours en vente. Les formats couramment rencontrés sont les tablettes de 100 g à déguster, 200 g à cuisiner dont l'épaisseur des carrés est environ deux fois supérieure aux carrés à déguster (d’environ 5 g). Le choix du poids est seulement marketing.
Les règles relatives à la composition des tablettes de chocolat sont les mêmes pour l'ensemble des chocolats depuis la directive européenne 2000/36/CE[184], en 2000. Les multinationales y voient un avantage, du fait de l'autorisation à hauteur de 5 % de matières grasses végétales autre que le beurre de cacao, dans les produits chocolatés, leur permettant de faire des économies sur leurs coûts de production.
Confiseries et préparations
[modifier | modifier le code]On appelle « bonbons de chocolat » des bonbons d'une dizaine de grammes composés d'une base de chocolat. Parmi ceux-ci figurent les pralines, les dragées, les pralinés (à base de fruits secs) et les ganaches (émulsion fondante souvent à base de crème fraîche) et les bonbons enrobés dont l'intérieur peut être fourré. Ces pâtes qui constituent les intérieurs sont en général préalablement découpées à l'aide d'une guitare, qui leur donne une forme de base carrée ou rectangulaire. Pour fabriquer une dragée, le chocolatier met en rotation dans la turbine un noyau solide (comme un fruit sec) et ajoute progressivement du chocolat liquide qui enrobe ce noyau. Cette dernière opération s'appelle « charger en chocolat ». Quand le poids de chocolat est atteint, on réalise un enrobage avec du sucre ou du glucose pour constituer une croûte cassante, et un agent brillant ou un glaçage peut-être ajouté[185].
Le chocolat peut être consommé sous forme de barre chocolatée qu'on appelle « bouchée », selon le fourrage et la forme. Il existe bien d'autres formes de confiseries, telles que les sucettes et pièces en chocolat ou les moulages de fêtes (Pères Noël, poules, œufs et lapins, etc.)[186]. Le chocolat est utilisé dans la fabrication de nombreux autres produits tels que la ganache, le gianduja ou le praliné, qui composent souvent le fourrage des bonbons de chocolat et des truffes. La pâte à tartiner à base de chocolat et de noisettes est aussi un produit très populaire en Occident.
Le chocolat chaud consommé depuis le XXe siècle est généralement composé de chocolat en poudre déjà sucré (ou du cacao en poudre non sucré) préparé en usine : le consommateur ajoute simplement du lait chaud sur cette poudre.
Sculpture
[modifier | modifier le code]De nombreux chocolatiers présentent leur talent en réalisant des sculptures[187]. La réalisation de la plus belle sculpture ou « pièce en chocolat » est à la base de tout concours : une réalisation en chocolat avec un thème imposé, dans un délai imparti et parfois avec les matériaux imposés, en particulier dans le cas de concours parrainés par un fabricant.
La chocolaterie (comprenant la réalisation de sculpture en chocolat) est une des disciplines du concours du meilleur ouvrier de France[188].
Aspects socio-économiques
[modifier | modifier le code]Commerce mondial
[modifier | modifier le code]Industrialisation
[modifier | modifier le code]Environ 95 % du chocolat produit dans le monde l'est à l'échelle industrielle, dans de grandes entreprises internationales[189], qui se fournissent en très grandes quantités de fèves dans des pays comme la Côte d'Ivoire ou le Ghana, où le cacao est cultivé davantage pour son haut rendement que pour sa qualité et son goût[189]. Ces entreprises qui dominent le marché mondial fabriquent également du chocolat de couverture qu'elles vendent aux confiseries, aux chocolateries et aux pâtisseries[189] : c'est le cas du géant belgo-suisse Barry Callebaut, reconnu « numéro un mondial du chocolat industriel » en 2013, qui réalise à lui seul 40 % des ventes mondiales de chocolat[190]. Ils servent essentiellement d'autres industries qui revendent le chocolat sous leurs propres marques une fois qu'elles l'ont transformé dans leurs usines[190].
Chaque année, le magazine Candy Industries, sur lequel se base l'International Cocoa Organization, dresse la liste des plus gros fabricants de confiseries et produits chocolatés au monde selon leur chiffre d'affaires. En 2018, les dix plus gros fabricants de chocolats sont les suivants[191] :
- Mars : 20 000 000 $
- Ferrero : 13 566 000 $
- Mondelez International (Kraft Foods) : 11 467 000 $
- Meiji Co : 10 075 000 $
- Hershey's : 8 066 000 $
- Nestlé : 7 636 000 $
- Lindt & Sprüngli (fabrique en Suisse) : 4 574 000 $
- Pladis : 4 655 000 $
- Lindt & Sprüngli (international) : 4 331 000 $
- Ezaki Glico : 3 311 000 $
Les trois premières entreprises américaines regroupent à elles seules près de la moitié du chiffre d'affaires total des dix plus gros fabricants du monde, avec 39,5 milliards de dollars américains.
En 2013, Cémoi est le premier fabricant français de confiseries et produits chocolatés, se classant à la 26e place mondiale[183]. Avec ses 14 usines et 3 000 employés, il réalise un chiffre d'affaires de 585 millions de dollars en 2013[183].
Circuit du commerce du cacao : déséquilibres et solutions
[modifier | modifier le code]Le commerce mondial du cacao passe par de nombreux intermédiaires avant d'arriver dans les grandes chocolateries[192] et une grande partie du prix du chocolat est absorbée par ces intervenants[189] : le plus souvent, les cultivateurs ne perçoivent qu'une faible part sur le prix d'achat final[189]. Le schéma ci-dessous présente le circuit long (celui du commerce mondial : le plus répandu[192]) et le circuit court (celui de la vente directe, préférée par certains artisans chocolatiers[193]).
Les chocolatiers ont la possibilité de réduire le circuit en ayant recours à la vente directe[193], c'est-à-dire en achetant plus cher leurs fèves directement auprès des planteurs[193], ou des coopératives locales qui pourront les leur expédier directement[193]. Ce système garantit aux planteurs une rémunération plus juste et permet aux chocolatiers d'obtenir des fèves de meilleure qualité[193]. C'est également la seule possibilité de connaître précisément l'origine du cacao[193].
Controverses autour des conditions de travail
[modifier | modifier le code]Le cacao utilisé par la plupart des grandes industries est souvent cultivé par des travailleurs sous le seuil de la pauvreté, voire par des enfants esclaves[194]. Pour lutter contre l'utilisation d'esclave dans la production de cacao, un accord international, le protocole sur la culture et le traitement des fèves de cacao, a été signé en 2001. Dix ans plus tard, 1,8 million d'enfants étaient toujours exploités au Ghana et en Côte d'Ivoire, souvent affectés à des travaux dangereux.
Le film documentaire The Dark Side of Chocolate (en), réalisé par Miki Mistrati et U. Roberto Romano en 2010, aborde l'exploitation et le commerce d'enfants esclaves africains pour récolter du chocolat, près de dix ans après que l'industrie du cacao s'est engagée à y mettre fin[195].
En 2019, 6 milliards de dollars reviennent aux cultivateurs sur les 100 milliards du marché mondial du chocolat[196]. La même année, les deux premiers producteurs mondiaux, le Ghana et la Côte d'Ivoire, décident de suspendre la vente des récoltes de 2020 et 2021 pour vendre par la suite le cacao à au moins 2 600 dollars par tonne, ceci dans l'objectif de mieux rémunérer les cultivateurs[196].
Commerce équitable et traçabilité
[modifier | modifier le code]Le cacao certifié « commerce équitable » représente seulement 0,5 % du marché mondial[197]. Des organisations comme Fairtrade proposent notamment des prix plus justes aux cultivateurs (10 % de plus par le biais des coopératives locales ainsi qu'une prime de 150 $ américains[197]) afin d'améliorer leurs conditions de travail[197]. Les cultivateurs doivent au préalable s'acquitter d'une redevance pour être certifiés[197]. L'inconvénient de ce type de commerce réside dans le fait que les entreprises peuvent acheter des fèves non certifiées dès lors qu'elles achètent la même quantité de fèves certifiées (certains produits peuvent donc être étiquetés à tort « commerce équitable »)[197].
Une exigence croissante de traçabilité des fèves et des chocolats se manifeste[198]. Cette traçabilité appliquée s'appuie sur des analyses chimiques[Note 17] (qui renseignent aussi sur la teneur en éventuels contaminants comme les métalloïdes, métaux lourds et résidus de pesticides), biomoléculaires[Note 18] et isotopiques[Note 19]. Elle permet de justifier les différences de prix des produits et de détecter les fèves ou chocolats « falsifiés »[198]. Ces analyses peuvent aussi contribuer à la sélection et l'amélioration végétale des cacaoyers, à leur choix en fonction des conditions édaphiques et à des choix judicieux de modes culturaux.
Appellations
[modifier | modifier le code]L'organisme mondial du commerce du cacao (International Cocoa Organization ou ICCO) a mis en place depuis 1994 une liste des pays producteurs de cacaos fins ou cacaos à saveurs remarquables par leur arôme et leur couleur[199].
En France, l'Institut national de l'origine et de la qualité classifie les chocolats de qualité de la manière suivante[199] :
- Les « chocolats d'origine » doivent être produits à partir de cacao provenant d'un seul pays ;
- Les « chocolats de crus » sont issus de cacao d'une région géographique identifiée, voire d'une plantation unique ;
- Les « chocolats grands crus » caractérisent les chocolats dont le cacao a un caractère particulier identifiable de façon unique ce qui justifie un prix élevé.
Ces appellations ne reflètent pas complètement la diversité des cacaos, la qualité gustative pouvant varier d'une récolte à l'autre et en fonction du traitement post-récolte[200], qui est pratiqué dans la plantation ou au niveau des coopératives locales.
Consommation mondiale
[modifier | modifier le code]La consommation de chocolat varie dans l'année avec deux pics de consommation à Noël (10.1 % des ventes en 2018) et à Pâques (4.4 % des ventes en 2018)[201]. De manière générale, trois grands facteurs influent sur la consommation de chocolat : les habitudes alimentaires, l'environnement économique et le climat. Au Japon, par exemple, les femmes offrent à leurs connaissances (collègues, famille) des chocolats à l'occasion de la Saint-Valentin. La consommation mondiale en 2003-2004 de cacao contenu dans tous les produits de chocolat a été d'environ 0,57 kg/personne ou 1,03 kg/personne, si l'on exclut la Chine, l'Inde et l'Indonésie dont les grandes populations ont une influence disproportionnée sur les statistiques. Il existe toutefois de grandes variations régionales : la consommation moyenne par personne était d'environ 1,99 kg en Europe, 1,30 kg en Amérique, 0,12 kg en Asie/Océanie et 0,14 kg en Afrique[202].
En Europe, la consommation est plus forte dans les pays du Nord et alpins et plus faible dans les pays du Sud. Le premier pays consommateur est la Suisse (bien qu'une partie substantielle, estimée à 20 %, soit liée au tourisme[203]) avec 10,05 kg par an et par habitant, suivi du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la Belgique. L'Espagne, le Portugal, la Slovénie et la Pologne (avec 840 g par an et par habitant) sont les plus faibles consommateurs. À titre de comparaison, la Chine consomme 120 g de chocolat par an et par habitant et les États-Unis 5,45 kg[204].
Pays | Cacao en 2004-2005 (kg/hab./an) |
Chocolat en 2005 (kg/hab./an) |
---|---|---|
Afrique du Sud | 0,334 | |
Allemagne | 3,360 | 11,12 |
Arabie saoudite | 0,643 | |
Argentine | 0,597 | |
Australie | 2,568 | 5,31 |
Autriche | 3,654 | 9,43 |
Belgique | 4,986 | 11,03 |
Brésil | 0,481 | 1,94 |
Canada | 1,959 | 3,90 |
Chili | 0,847 | |
Chine | 0,026 | 0,12 |
Colombie | 0,651 | |
Côte d'Ivoire | 0,491 | |
Danemark | 7,74 | |
Égypte | 0,123 | |
Équateur | 0,437 | |
Espagne | 2,098 | 3,14 |
États-Unis | 2,630 | 5,58 |
Finlande | 6,77 | |
France | 4,073 | 6,78 |
Ghana | 0,473 | |
Grèce | 2,211 | 3,15 |
Hongrie | 3,21 | |
Indonésie | 0,056 | |
Israël | 2,558 | |
Italie | 1,891 | 4,26 |
Japon | 1,193 | 2,23 |
Luxembourg | 4,986 | |
Malaisie | 0,577 | |
Mexique | 0,561 | |
Nigeria | 0,110 | |
Norvège | 3,754 | 8,53 |
Pays-Bas | 2,143 | 2,94 |
Philippines | 0,329 | |
Pologne | 1,656 | 3,67 |
Portugal | 2,81 | |
République de Corée | 0,331 | |
République tchèque | 2,050 | |
Royaume-Uni | 3,648 | 10,22 |
Suède | 2,134 | 6,76 |
Suisse | 5,108 | 10,74 |
Russie | 1,277 | 2 |
Ukraine | 0,422 | |
Turquie | 0,292 | |
Venezuela | 0,555 |
Science
[modifier | modifier le code]Dégustation
[modifier | modifier le code]Le chocolat se déguste à une température d'environ 20 °C. C'est un produit qui supporte mal les écarts de température, car ils provoquent sa fonte ou son blanchissement (dû à l'accumulation de sucre ou de beurre de cacao en surface). Il faut également le conserver à l'abri des odeurs en raison de sa forte teneur en graisses[205].
Le chocolat comporte, selon les sources, jusqu'à 500 molécules identifiées[206] ou 300 composants. Les arômes sont liés à l'histoire et la transformation de la fève de cacao en cacao, puis en chocolat. En effet, les agents précurseurs des arômes se forment lors de la fermentation et le séchage de la fève de cacao[90],[91].
Sept critères sont pris en compte lors de la dégustation du chocolat[207] :
- l'aspect du chocolat : sa couleur, ses éventuels défauts, sa brillance, son homogénéité ;
- la casse et la croque du chocolat, nette ou souple et les arômes qu'elle dégage ;
- les arômes : le nez du chocolat, ses odeurs et flaveurs, notamment par la rétro-olfaction ;
- la texture en bouche, lisse ou granuleuse, fondante, collante, pâteuse ;
- les saveurs : acidité, amertume, sucré, salé, umami, gras ;
- les sensations trigéminales (tactiles) : velouté en bouche, résultant de l'oxydation des tannins qui en a réduit l'astringence[208] ;
- la longueur en bouche comparable aux caudalies du vin.
Composition chimique
[modifier | modifier le code]Le chocolat est composé de :
- glucides, forte teneur en sucre dans sa composition ;
- lipides, en particulier l'acide stéarique dans le beurre de cacao ;
- théobromine (2–2,2 % du poids du cacao en poudre), alcaloïde amer de la famille des méthylxanthines (famille qui comprend aussi la caféine ou la théophylline), principal alcaloïde contenu dans le cacao et le chocolat[209] ;
- flavonoïdes (catéchine et épicatéchine) (cf. antioxydant) ;
- phényléthylamine (PEA), 0,4 à 6,6 microgramme par gramme de chocolat. C'est un alcaloïde endogène parfois décrit comme composé d'amour[210] qui est rapidement métabolisé par la monoamine oxydase-B et n'atteint pas le cerveau dans des quantités significatives ;
- vitamine A, B12, D, E[211] ;
- tryptophane[212], un des acides aminés essentiels, précurseur de la sérotonine ;
- caféine (0,6–0,8 %)[209],[213] ;
- et la théophylline, présente seulement en très petites quantités.
Le chocolat est un stimulant doux pour les humains, principalement en raison de la présence de théobromine[214]. Il contient en outre du magnésium, du phosphore, du potassium et du fer[215] ; 100 grammes de chocolat au lait fournissent un tiers des apports journaliers recommandés de magnésium[Note 20].
Élément nutritif | Quantité en gramme |
---|---|
Glucides | 54 |
Lipides | 27 |
Fibres | 9 |
Protéines | 6 |
Eau | 1 |
Minéraux | Quantité | Besoin journalier |
---|---|---|
Potassium | 400 mg | 2–3 g |
Magnésium | 300 mg | 300–400 mg |
Phosphore | 280 mg | 1 g |
Chlore | 100 mg | 3–5 g |
Calcium | 100 mg | 1 g |
Sodium | 12 mg | 2–3 g |
Fer | 3 mg | 15 mg |
Cuivre | 1 mg | 1,5 mg |
Nickel | 0,26 mg | 0,2–0,5 mg |
Zinc | 0,2 mg | 15 mg |
Fluor | 0,05 mg | 1 mg |
Iode | 0,005 mg | 0,2 mg |
Conservation et phénomène de blanchiment
[modifier | modifier le code]Le chocolat peut fondre lors d'épisodes de températures supérieures à 30 °C[217].
Il existe deux types de blanchiment. Le blanchiment gras est dû à une décristallisation qui fait ressortir en surface une fine couche de matière grasse. Cette décristallisation se produit lors de variations brutales de température ou lorsque le chocolat vieillit[218],[219]. Le blanchiment gras peut aussi provenir d'une sudation du fourrage. La graisse d'un fruit confit ou d'un praliné peut migrer vers la surface du chocolat. Pour éviter cette migration, les chocolatiers font un double enrobage. Une tablette de chocolat blanchie peut dans une certaine mesure être refondue pour être consommée quand même. En effet, en théorie les cycles de cristallisation du chocolat sont infinis.
Le second type de blanchiment, dit « sucrier »[220], est une cristallisation du sucre en surface, le plus souvent à cause de l'humidité[221].
Afin d'éviter ces désagréments, le chocolat doit être stocké à une température constante d'environ 16 °C et ne pas dépasser 19 °C et un taux d'humidité de 65 %.
Une armoire à chocolat permet de mieux contrôler ces éléments[222].
Effets sur la santé
[modifier | modifier le code]Le chocolat contient une grande quantité de substances chimiques antioxydantes (flavonoïdes, de la famille des polyphénols ou « tanins ») découvertes dans les fèves de cacao et la poudre de cacao qui seraient à l'origine de ses qualités[223]. Ces substances possèdent de nombreuses propriétés. Le chocolat diminue la mortalité globale d'environ 10 %[224].
Manger régulièrement du chocolat noir en quantités modérées peut avoir des effets positifs sur la santé ; le cacao ou le chocolat noir, en particulier, sont bénéfiques pour le système circulatoire[225]. D'autres effets bénéfiques ont été suggérés, tels qu'un effet anticancer, nootropique (stimulation cérébrale), de prévention de la toux ou antidiarrhéique[226]. Le chocolat est par ailleurs réputé aphrodisiaque, mais cet effet n'a jamais été prouvé. Le « chocolat cru[227] » est considéré avoir des effets encore plus bénéfiques par les crudivores car il permet de conserver les saveurs et les nutriments originels (vitamines, minéraux) altérés lors de la torréfaction[228]. Ce type de chocolat était mangé jusqu'à l'époque d’Anne d'Autriche qui privilégia la torréfaction développant les arômes typiques de cacao[229].
D'un autre côté, la consommation excessive d'aliments riches en énergie, tel que le chocolat, est suspectée d'augmenter le risque d'obésité sans une augmentation correspondante de l'activité. Le chocolat brut est riche en beurre de cacao, une graisse qui est enlevée durant le raffinage du chocolat, puis ré-ajoutée en proportion variable lors de la fabrication. Les fabricants peuvent également ajouter d'autres graisses, des sucres et du lait, qui augmentent le contenu calorique du chocolat. Il existe également une préoccupation quant à un léger empoisonnement au plomb pour certains types de chocolat[230] et quant à certaines teneurs en cadmium et/ou nickel[231],[232].
En outre, le chocolat contient de la caféine (en quantité minime[233]) et de la théobromine, deux composés qui agissent comme des stimulants et peuvent avoir des effets sur le système nerveux central[234]. Le dosage en théobromine dans le chocolat est néanmoins suffisamment faible pour ne provoquer aucun effet néfaste sur l’organisme, sauf en cas de consommation excessive[234]. Le chocolat noir, même s'il est plus pauvre en calcium et en phosphore que le chocolat au lait ou le chocolat blanc[235], est reconnu comme étant le plus bénéfique pour la santé[236].
Dans la fiction
[modifier | modifier le code]Il existe un très grand nombre d'œuvres de fiction évoquant le chocolat, mais seules quelques-unes d'entre elles ont le chocolat (ou le cacao) pour thème principal ou comme univers principal du récit.
Littérature
[modifier | modifier le code]Cacao
[modifier | modifier le code]Cacao est un roman court écrit par Jorge Amado en 1933 (publié en français en 1955[237]). Il évoque les conditions de vie et de travail difficiles des cultivateurs au sein d'une plantation de cacao au sud de Bahia, au Brésil, et suit notamment le quotidien de Sergipano, un jeune homme « loué » par un exploitant[238].
Charlie et la Chocolaterie
[modifier | modifier le code]Charlie et la Chocolaterie est un roman pour enfants écrit par Roald Dahl et publié en 1964. Il raconte les aventures du jeune Charlie Bucket dans la prestigieuse chocolaterie de l'excentrique Willy Wonka. Après avoir trouvé l'un des cinq tickets d'or dissimulés parmi les emballages des tablettes de chocolat Wonka, cinq enfants — dont Charlie — gagnent le droit de visiter la chocolaterie.
Chocolat
[modifier | modifier le code]Chocolat est un roman écrit par Joanne Harris et publié en 1999. Il raconte l'installation de Vianne Rocher et de sa fille Anouk dans un petit village du Sud-Ouest de la France[239], profondément ancré dans les traditions. Elles rénovent une petite boutique pour ouvrir une chocolaterie artisanale.
Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1971 : Charlie et la Chocolaterie de Mel Stuart, avec Gene Wilder et Peter Ostrum, adapté du roman éponyme de Roald Dahl ;
- 2000 : Le Chocolat de Lasse Hallström, avec Juliette Binoche et Johnny Depp, adapté du roman Chocolat de Joanne Harris ;
- 2005 : Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, avec Johnny Depp et Freddie Highmore, adapté du roman éponyme de Roald Dahl ;
- 2010 : Les Émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris, avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde. Le film met en scène deux personnages extrêmement timides animés d'une passion commune pour la fabrication des chocolats ;
- 2023 : Wonka de Paul King, avec Timothée Chalamet. Le film est une préquelle de Charlie et la Chocolaterie et raconte la jeunesse du chocolatier Willy Wonka[240].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Schokolade » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chocolate » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Le terme à l'origine du mot espagnol « chocolate » est inconnu (cf. Informations lexicographiques et étymologiques de « Chocolat » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales), et a fait l'objet de plusieurs hypothèses, notamment sur la base de l'évolution depuis le mot nahuatl xocoatl ou le maya chocol (cf. Sophie Dobzhansky Coe et Michael D. Coe, The true history of chocolate, p. 115-121).
- Le Popol Vuh, texte mythologique maya, attribue la découverte du chocolat aux dieux[20]. Dans la légende, la tête du héros Hun Hunaphu, décapité par les seigneurs de Xibalba, est pendue à un arbre mort qui donna miraculeusement des fruits en forme de calebasse appelés « cabosses de cacao »[20]. La tête crache dans la main d'une jeune fille de Xibalba, l'inframonde maya, assurant ainsi sa fécondation magique[20]. C'est pourquoi le peuple maya se sert du chocolat comme préliminaires au mariage[20]. Le cacao permet aussi de purifier les jeunes enfants mayas lors d'une cérémonie, ou d'accompagner le défunt pour son voyage vers l'au-delà[20],[21].
- Des récipients, sur lesquels figure le caractère maya symbolisant le cacao, sont retrouvés dans une tombe du début de la période classique (460 – 480 av. J.-C.), sur le site de Rio Azul, au Guatemala, et comportent des restes de cette boisson chocolatée[27].
- Environ 180 scènes peintes entre l'an 690 et 900 environ sur des céramiques et des fresques ont été retrouvées. Elles montrent les marchandises livrées aux chefs mayas en hommage, paiement ou taxe, et les sacs étiquetés de fèves de cacao séchées sont représentés bien plus souvent que ceux de tabac ou de maïs[29],[30].
- Les Aztèques utilisent aussi par exemple un système selon lequel une dinde coûte cent fèves de cacao et un avocat frais, trois fèves[35]. Plus tard, en 1576, il faut réunir 1 200 fèves pour obtenir un peso mexicain[36].
- Selon Tristan Gaston-Breton, la référence française n'est pas innocente : « À une époque où Paris donne le ton en matière de mode, de bon goût, d'art de vivre et de gastronomie, elle vise d'emblée à conquérir une clientèle d'amateurs éprise de produits de qualité », « Joseph Fry et le chocolat en tablette », Les Échos, 17 juillet 2008, consulté le 28 février 2009.
- Depuis le , une directive européenne[161] permet d'utiliser d'autres matières grasses végétales (« MGV »), moins chères que le beurre de cacao pour la fabrication du chocolat, dans la limite de 5 % du poids total du produit fini[162]. Sont considérés comme MGV : l'illipé, l'huile de palme, le sal, le beurre de karité, le kogum gurgi et les noyaux de mangue[163]. Cette directive a été adoptée dans un souci d'harmonisation européenne pour ne pas déséquilibrer la concurrence d'une part, et d'encadrer certaines pratiques d'autre part[164]. En effet, sous la pression des industriels du chocolat, plusieurs pays autorisaient déjà des matières végétales en proportion plus ou moins variable[165]. Pour satisfaire la demande de certains consommateurs connaisseurs, des marques ont créé leur label « 100 % beurre de cacao » pour signaler sur certains chocolats que c'est un chocolat de dégustation qui respecte la composition traditionnelle du cacao[163].
- Chocolaterie Nestlé de Broc (Fribourg), Suisse.
- Le beurre de cacao est composé de cinq molécules grasses différentes fondant chacune à des températures distinctes (comprises entre 26 et 31 °C), et ce mélange donne au chocolat un haut degré de cristallinité : il peut cristalliser en six formes différentes. Parmi celles-ci, le tempérage amène à la plus stable : la forme dite bêta du beurre de cacao[170].
- Le chocolat est refroidi de façon à favoriser la réapparition de cristaux des différentes formes, tout en évitant de trop favoriser des formes non souhaitées par un refroidissement trop lent
- Pour la méthode du marbre, le chocolatier doit faire fondre le chocolat, en étaler 2⁄3 sur un marbre et travailler à la spatule jusqu'à ce qu'il épaississe légèrement. Il rajoute ensuite le 1⁄3 restant qui le fera remonter à 32 °C.
- La méthode dite d’ensemencement consiste à faire fondre 2⁄3 du chocolat, rajouter le tiers restant hors du feu et remuer jusqu'à la fonte complète. Pour une meilleure répartition de la chaleur, il est conseillé d'ajouter le chocolat solide sous forme de petits éclats, la semence. Attendre qu'il descende à la température basse et réchauffer à 32 °C[170].
- Les tempéreuses en continu sont programmées pour chauffer et refroidir le chocolat en respectant les courbes de cristallisation[172]. Ces machines le mélangent en permanence en le faisant circuler avec une pompe à vis d'Archimède, et le maintiennent à la bonne température pendant toute la durée du travail[172]. Le chocolat tempéré est ensuite libéré par une tête verseuse réglable précisément[172].
- Le Chocolat Poulain Lait volupté contient 33 % de cacao
- Pralus MELISSA - CRIOLLO 45 % cacao 45 %
- galak de Nestlé
- L'analyse chimique dresse tout ou partie du profil chimique (l'« empreinte digitale » du produit), en s'appuyant par exemple sur la chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC), la chromatographie sur couche mince à haute performance (HPTLC), la chromatographie en phase gazeuse (GC), la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN), le proche infrarouge (NIR), la spectroscopie, spectroscopie Raman et plasma à couplage inductif (ICP), etc.[198].
- L'analyse biomoléculaire révèle l'ADN et l'origine phylogénétique du ou des cacaos en présence, ou d'autres signatures protéiques[198].
- Grâce à la spectrométrie de masse à rapport isotopique (IRMS), l'analyse isotopique apporte des données précises sur l'origine géographique de la fève (ou sur les engrais éventuellement utilisés)[198].
- L'apport journalier recommandé en magnésium est de 300 à 400 mg par jour voir article sur chocolat au lait.
Références
[modifier | modifier le code]- « Chocolat », sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
- Informations lexicographiques et étymologiques de « chocolat » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 3 février 2018].
- Entrée « chocolat » dans Alain Rey (dir.), Marianne Tomi, Tristan Hordé et Chantal Tanet, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, (réimpr. 2011), 4e éd. (1re éd. 1992), 1 vol., XIX-2614, 29 cm (ISBN 978-2-84902-646-5 et 978-2-84902-997-8, EAN 9782849026465, OCLC 757427895, BNF 42302246, SUDOC 147764122, lire en ligne) [consulté le 3 février 2018].
- « Chocolat », sur Le Petit Larousse en ligne (consulté le ).
- (es) « Chocolate », sur Dictionnaire bilingue espagnol-français - Le Petit Larousse en ligne (consulté le ).
- (es) Brigita Leander, Herencia cultural del mundo nahuatl, Mexique, SepSetentas, , poche
- « De « Choca » à « Choltia » » [archive du ], sur estvideo.net (consulté le ).
- (en) « Chocolate », sur Online Etymological Dictionary (consulté le ).
- Coe, 2000, p. 118-119.
- (en) « History of Coffee » [archive du ], sur theclevermouse.com (consulté le ).
- (en) « Theobroma... "Food of the gods" » [archive du ], sur sacofoods.com (consulté le ).
- (en) Lyle Campbell, Quichean Linguistic Prehistory, Berkeley, University of California Press no 81, , p. 107
- (en) « The Sweet Lure of Chocolate » [archive du ], sur Exploratorium Magazine (consulté le ).
- (en) Karen Dakin et Søren Wichmann, Cacao and Chocolate: A Uto-Aztecan perspective, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 55-75
- Ramsey, 2017, p. 15.
- Ramsey, 2017, p. 14.
- (en) « New Chemical Analyses Take Confirmation Back 500 Years and Reveal that the Impetus for Cacao Cultivation was an Alcoholic Beverage », Penn Museum, consulté le 13 novembre 2007.
- Ramsey, 2017, p. 17.
- Kenneth F. Kiple (dir.) et Murdo J. MacLeod, The Cambridge World History of Food, vol. 1, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-40214-X), partie III, chap. 3 (« Cacao »), p. 636.
- Hermé, 2007, p. 14-15.
- Nikita Harwich, Histoire du Chocolat, Paris, Éditions Desjonquères, coll. « Outremer », , 296 p. (ISBN 978-2-84321-105-8).
- (en) « Chocolate: A Mesoamerican Luxury 250-900 C.E. (A.D.) - Obtaining Cacao » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008.
- Ramsey, 2017, p. 16.
- Lyle Campbell et Terrence Kaufman, « A Linguistic Look at the Olmecs », American Antiquity, vol. 41, no 1, , Society for American Archaeology, p. 83-84.
- (en) Robert J. Sharer, Loa P. Traxler, The Ancient Maya, Stanford University Press, 2006, Chapter I, The Setting of Maya Civilization, p. 23 et p. 33.
- (en) « Chocolate: A Mesoamerican Luxury 250-900 C.E. (A.D.) - Making Chocolate » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008.
- (en) « Achiote (Annatto) Cooking », Las Culturas, consulté le 21 mai 2008.
- (en) « Chocolate: A Mesoamerican Luxury 250-900 C.E. (A.D.) Using Chocolate » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008
- Joshua Rapp Learn (2018) The Maya civilization used chocolate as money, Science News, 27 juin 2018
- Baron J.P (2018), Making money in Mesoamerica: Currency production and procurement in the Classic Maya financial system; publié le 10 mai 2018, dans la revue Economic Anthropology | https://doi.org/10.1002/sea2.12118 |résumé
- (en) Sophie Dobzhansky Coe et Michael D. Coe, The True History of Chocolate, Université de l'État de Pennsylvanie, Thames and Hudson, , 280 p. (ISBN 978-0-500-28696-8)
- Katherine Khodorowsky et Hervé Robert, Le Chocolat, Le Cavalier Bleu, , p. 41-42
- Hermé, 2007, p. 15.
- (en) « Chocolate: A Mesoamerican Luxury 1200—1521 - Obtaining Cocoa » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008.
- (en) Bill Buford, « Notes of a Gastronome : Extreme Chocolate : Reporting & Essays : The New Yorke », The New Yorker, , p. 68 (lire en ligne)
- (en) Annie Perrier-Robert (trad. Translate-A-Book, Oxford), Book of Chocolate, Hachette Illustrated, , 128 p. (ISBN 978-1-84430-142-3), p. 14
- (en) « History of Chocolate »
- Ramsey, 2017, p. 18.
- (en) Justin Kerr, « Chocolate: A European Sweet », sur Field Museum (consulté le ).
- Julie Carceller, « Joseph Fry et le chocolat en tablette », sur Les Échos, (consulté le ).
- « L'histoire du chocolat », Les chocolats personnalisés, consulté le 28 février 2009.
- Katherine Khodorowsky, op. cité, p. 42
- « Une histoire autour du monde », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 20.
- (es) « calatayud, cuna del chocolate en europa », sur calatayud.es (consulté le ).
- (en) « Chocolate: A European Sweet - 1521—1600 - Obtaining Cacao » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008.
- (en) « Chocolate: A European Sweet 1521-1600 - Using Chocolate » (consulté le ), Field Museum, consulté le 2 juin 2008.
- (en) « Chocolate: A European Sweet 1600—1750 - Obtaining Cacao » (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 17.
- Hermé, 2007, p. 18.
- Jean Costentin et Pierre Delaveau, Café, thé, chocolat : Les bienfaits pour le cerveau et pour le corps, Odile Jacob, (lire en ligne), p. 103
- (en) Justin Kerr, (en) « Chocolate: A European Sweet - 1600-1750 - Using Chocolate », sur Field Museum (consulté le ).
- (en) « About Hans Sloane », sur National History Museum (consulté le ).
- Christian Delacampagne, Une histoire du racisme.
- Ramsey, 2017, p. 21.
- (en) « Chocolate: A Contemporary Confection 1750—1910 - Making Chocolate », sur Field Museum (consulté le ).
- (en) « Chocolate: A Contemporary Confection 1750—1910 - Using Chocolate », sur Field Museum (consulté le ).
- (en) « Chocolate: A Contemporary Confection 1910—Today - Today's Global Treat », sur Field Museum (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 20.
- (en) « History of chocolate : 1600 - 1900 », sur barry-callebaut (consulté le ).
- « La véritable histoire du chocolat », sur maspatule.com (consulté le ).
- (fr) « L'histoire du chocolat ».
- Louis Burle, Le cacaoyer [lire en ligne], p. 12
- Hermé, 2007, p. 19-20.
- Julie Védie, « L’épopée de la chocolaterie Menier », journal Île-de-France, no 26, , p. 12
- arts-voyages, « histoire-de-la-tablette-de-chocolat », sur evasion-online.com.
- Capucine Frey, « Folie Bonbons - Ganache », sur France Bleu, (consulté le ).
- « Chocolaterie Menier », sur Le Portail de la Seine-et-Marne, (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 19.
- Hermé, 2007, p. 21.
- Kwatta sur le site de heinz.be
- Didier Sutter, Victoria. Biscuits-chocolat. p. 60 La barre Big Nuts est créée en 1909.
- Milkyway est lancé en 1923
- « Notre histoire », sur callebaut.com (consulté le ).
- (en) The Nibble, « The History Of White Chocolate » (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 26.
- « Variétés de cacao », sur Chocolats Richart (consulté le ).
- « La provenance des fèves de cacao de Saint Domingue », sur Chococlic (consulté le ).
- (en) Ernest Entwistle Cheesman, « Notes on the nomenclature, classification and possible relationships of cocoa populations », Journal of Tropical Agriculture, no 21, , p. 144–159
- Ramsey, 2017, p. 73.
- Ramsey, 2017, p. 78.
- Hermé, 2007, p. 22-25.
- Zone Environnement- ICI.Radio-Canada.ca, « L’inquiétante perte de biodiversité du cacaoyer », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 27.
- (en) « NWFP Digest-L », sur fao.org.
- Michel Barel, Quel est le meilleur chocolat ?, Éditions Quae, , p. 87
- Grands Crus de Terroir
- Grands crus de chocolats Valrhona
- Typicité de chaque grand cru
- Voir les études d'Émile Cros au CIRAD
- Christina Rohsius, Maike Andersson, Nicolas Niemenak, Darin Sukha, Reinhard Lieberei, « La fermentation et ses rapports avec la structure de la testa et les processus de transport » [PDF] (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 58.
- Ramsey, 2017, p. 59.
- Ramsey, 2017, p. 89.
- « Principaux pays producteurs de cacao », sur La Presse.ca (consulté le ).
- D'après les données FAOSTAT.
- Ramsey, 2017, p. 63.
- « Grand Cru M'Brimbo », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Carnet de dégustation - Profils aromatiques », sur Ethiquable (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 61.
- « Grand Cru Sambirano », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Le cacao de Madagascar », sur Menakao (consulté le ).
- « La provenance des fèves de cacao de Nigéria en Afrique », sur Chococlic (consulté le ).
- « São Tomé & Principe, l'île chocolat », sur Kaoka (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 62.
- « La provenance des fèves de cacao du Togo en Afrique », sur Chococlic (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 79.
- Ramsey, 2017, p. 76.
- Ramsey, 2017, p. 77.
- Ramsey, 2017, p. 83.
- Ramsey, 2017, p. 71.
- « Grand Cru Esmeraldas », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Le cacao en Equateur », sur Satoriz (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 68.
- « Grand Cru Cap Haïtien », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Du cacao de qualité et équitable au Nord d'Haïti », sur AVSF (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 80.
- Ramsey, 2017, p. 82.
- Ramsey, 2017, p. 81.
- « Grand Cru Waslala », sur Ethiquable (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 84.
- « Grand cru Amazonas », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Norandino - Commerce équitable au Pérou », sur Ethiquable (consulté le ).
- « Grand Cru Tumbes », sur Ethiquable (consulté le ).
- « La provenance des fèves de cacao du Pérou », sur Chococlic (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 67.
- « République Dominicaine », sur Kaoka (consulté le ).
- « Chocolats », sur Kaoka (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 70.
- Ramsey, 2017, p. 75.
- Ramsey, 2017, p. 94.
- Ramsey, 2017, p. 93.
- Ramsey, 2017, p. 91.
- Ramsey, 2017, p. 92.
- Ramsey, 2017, p. 30.
- Ramsey, 2017, p. 31.
- Ramsey, 2017, p. 32.
- Ramsey, 2017, p. 34.
- Ramsey, 2017, p. 33.
- Ramsey, 2017, p. 36.
- Ramsey, 2017, p. 35.
- Hermé, 2007, p. 28.
- Annie Perrier-Robert, op. cit., p. 52
- (en) Xocoatl.org
- Ramsey, 2017, p. 37.
- (en) Made M. Ardhana et Graham H. Fleet, « The microbial ecology of cocoa bean fermentations in Indonesia », International Journal of Food Microbiology, vol. 86, (lire en ligne [PDF])
- Hermé, 2007, p. 28-29.
- (en) Rosane F. Schwan et Alan E. Wheals, « The Microbiology of Cocoa Fermentation and its Role in Chocolate Quality », Critical Reviews in Food Science and Nutrition, vol. 44, no 4, , p. 205-221 (ISSN 1040-8398, DOI 10.1080/10408690490464104)
- Hermé, 2007, p. 29.
- Ramsey, 2017, p. 38-39.
- Hermé, 2007, p. 30.
- Ramsey, 2017, p. 99.
- Ramsey, 2017, p. 38.
- Ramsey, 2017, p. 39.
- Ramsey, 2017, p. 40.
- Ramsey, 2017, p. 41.
- Ramsey, 2017, p. 42.
- Ramsey, 2017, p. 42-43.
- Ramsey, 2017, p. 44.
- Ramsey, 2017, p. 45.
- « Directive 2000/36/CE DU PARLEMENTdu 23 juinrelative aux produits de cacao et de chocolatdestinés à l'alimentation humaine » [PDF], (consulté le ).
- Les autorités fédérales de la Confédération suisse, « Art. 51 de l'ordonnance du DFI sur les sucres, les denrées alimentaires sucrées et les produits à base de cacao » (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 32.
- « Le chocolat divise l'Europe ».
- « Dossier chocolat du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie » [PDF].
- Ramsey, 2017, p. 46.
- Ramsey, 2017, p. 47.
- Hermé, 2007, p. 31.
- Ramsey, 2017, p. 48.
- (en) « How To Temper Chocolate », sur candy.about.com.
- « Tempérage ou précristallisation du chocolat », sur Mol d'Art (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 49.
- Ramsey, 2017, p. 50.
- Ramsey, 2017, p. 51.
- Norme selon l'OMS
- « Directive Chocolat, 2000/36/CE (art.3.5) ».
- Catalogue en ligne d'Auchan
- Food and Drug Administration
- Les autorités fédérales de la Confédération suisse, « Annexe 5 de l'ordonnance du DFI sur les sucres, les denrées alimentaires sucrées et les produits à base de cacao » (consulté le ).
- « Grand lait 45 % », sur cluizel.com
- « Décret n°2003-702 du 29 juillet 2003 modifiant le décret n° 76-692 du 13 juillet 1976 pris pour l'application de la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et des falsifications des denrées alimentaires en ce qui concerne les produits de cacao et de chocolat destinés à l'alimentation humaine. - Légifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Revue de presse ISIPCA, avril 2008 » [PDF].
- Hayat Gazzane, « Le top 10 des plus gros fabricants de chocolats au monde », sur lefigaro.fr, .
- Directive 2000/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 juin 2000 relative aux produits de cacao et de chocolat destinés à l'alimentation humaine, vol. OJ L, (lire en ligne)
- Fabrication et classes des dragées sur dragees-martial.com
- « Gamme de sucettes », sur Michel Cluizel (consulté le ).
- « La sculpture du chocolat », sur chocolat-hirsinger.com.
- « Le concours du Meilleur Ouvrier de France et la "coupe du monde de Pâtisserie" », sur chocolat-hirsinger.com.
- Ramsey, 2017, p. 52.
- « Plongée dans la plus grande chocolaterie du monde », sur Le Monde, (consulté le ).
- (en) « The Chocolate Industry » (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 53.
- Ramsey, 2017, p. 54.
- Jean-François Pollet, « Du cacao propre, en suffisance, et sans enfants esclaves », sur CNCD-11.11.11, (consulté le ).
- (en) « Film Shows Cocoa Child Slavery Continues », sur Globalexchange.org, (consulté le ).
- « Menace sur le chocolat après la suspension des ventes de cacao du Ghana et de la Côte d’Ivoire », sur Le Monde, (consulté le ).
- Ramsey, 2017, p. 55.
- (en) Senem Kamiloglu, Perihan Yolci-Omeroglu et Omer Utku Copur, « Making Cocoa Origin Traceable », dans Trends in Sustainable Chocolate Production, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-030-90168-4, DOI 10.1007/978-3-030-90169-1_6, lire en ligne), p. 189–228
- Hermé, 2007, p. 25.
- Michel Barel, Qualité du cacao - L’impact du traitement post-récolte, Éditions Quae (ISBN 9782759220526)
- Chiffres et statistiques sur le chocolat en France
- (en) ICCO, « Assessment of the movement of global supply and demand », (consulté le ), p. 32.
- (fr) Chocosuisse, « Brochures Chocologie, PDF en plusieurs langues ».
- (en) CAOBISCO, « Ranking of Consumption, Chocolate Confectionery » [PDF] (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 33.
- (it) Domori, « Codice di degustazione » (consulté le ).
- Hermé, 2007, p. 27.
- Marc-André Selosse, Les Goûts et les couleurs du monde. Une histoire naturelle des tannins, de l'écologie à la santé, Actes Sud, , p. 369
- (en) R. Matissek, « Evaluation of xanthine derivatives in chocolate: nutritional and chemical aspects », European Food Research and Technology, vol. 205, no 3, , p. 175–184 (lire en ligne)
- (en) Michael R. Liebowitz, The chemistry of love, Boston, Little, Brown, , 1re éd. (ISBN 978-0-316-52430-8, LCCN 82020866)
- (en) « Chocolate and health », sur barry-callebaut.com, Barry Callebaut (consulté le ).
- (en) « Vitamins & health supplements guide », sur vitamins-supplements.org.
- (en) Hiroshi Ashihara, Hiroshi Sano et Alan Crozier, « Caffeine and related purine alkaloids : Biosynthesis, catabolism, function and genetic engineering », Phytochemistry, vol. 69, no 4, , p. 841-856 (ISSN 0031-9422, DOI 10.1016/j.phytochem.2007.10.029, lire en ligne, consulté le )
- (en) Smit HJ, Gaffan EA, Rogers PJ, « Methylxanthines are the psycho-pharmacologically active constituents of chocolate », Psychopharmacology, vol. 176, nos 3-4, , p. 412–9 (PMID 15549276, DOI 10.1007/s00213-004-1898-3)
- (en) Kristen Bruinsma et Douglas L. Taren, « Chocolate : Food or Drug? », Journal of the American Dietetic Association, vol. 99, no 10, , p. 1249-1256 (ISSN 0002-8223, DOI 10.1016/S0002-8223(99)00307-7, lire en ligne, consulté le )
- « Le chocolat », sur scienceamusante.net.
- Le chocolat fond généralement entre 34 °C et 35 °C[216].
- (fr) « Comment conserver le chocolat et pourquoi devient-il blanc pendant le stockage? », sur food-info.net.
- Maître Queux
- « Blanchiment du chocolat », Callebaut, (lire en ligne, consulté le )
- « Chocolatier Legast ».
- Bernard Deschamp et Jean Claude Deschaintre, Le livre du pâtissier, Jacques Lanore,
- (en) « Dark chocolate helps diarrhea ».
- (en) Bin Zhao, Demetrius Albanes et Jiaqi Huang, « Authors’ Reply: Relationship between chocolate consumption and overall and cause-specific mortality, systematic review and updated meta-analysis », European Journal of Epidemiology, vol. 37, no 12, , p. 1287–1291 (ISSN 0393-2990 et 1573-7284, DOI 10.1007/s10654-022-00943-9, lire en ligne, consulté le )
- (en) Daniel J. DeNoon, « Dark Chocolate Is Healthy Chocolate », WebMD (consulté le ).
- (en) Marjorie Ingall, « Chocolate can do good things for your heart, skin and brain », CNN Health (consulté le ).
- Fèves de cacao lentement séchées au soleil mais non torréfiées puis cacao travaillé à basse température.
- (en) Claudia Cahalane, « Raw chocolate », sur Guardian, .
- (en) Stephen T. Beckett, The Science of Chocolate, RSC Publishing, , p. 6
- Rinat Levi Yanus & al. (2014) Trace elements in cocoa solids and chocolate: An ICPMS study |Talanta| Volume 119, 15 février, Pages 1-4 | https://doi.org/10.1016/j.talanta.2013.10.048 | (résumé)
- (en) F. Barraza, E. Schreck, T. Lévêque et G. Uzu, « Cadmium bioaccumulation and gastric bioaccessibility in cacao: A field study in areas impacted by oil activities in Ecuador », Environmental Pollution, vol. 229, , p. 950–963 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2017.07.080, lire en ligne, consulté le )
- « Scientific Opinion on the risks to public health related to the presence of nickel in food and drinking water », sur EFSA Journal, (ISSN 1831-4732, DOI 10.2903/j.efsa.2015.4002, consulté le ).
- « Vrai ou faux : les mythes sur le chocolat noir », sur lindt.ca, (consulté le ).
- Julia Perez, « La théobromine, le stimulant doux du cacao », sur darwin-nutrition.fr, (consulté le ).
- « Chocolat noir ou au lait : qui a les meilleurs atouts santé ? », sur passeportsante.net, (consulté le ).
- Lise Luka, « Les 12 bienfaits du Chocolat noir », sur salondeschocolatiers.com, (consulté le ).
- « Cacao », sur SensCritique (consulté le ).
- « Cacao », sur Babelio (consulté le ).
- Joanne Harris (trad. de l'anglais), Chocolat : roman, Paris, Charleston, , 398 p. (ISBN 978-2-36812-005-7), p. 10.
- Maximilien Pierrette, « Charlie et la chocolaterie : Tom Holland ou Timothée Chalamet héros du prequel sur Willy Wonka ? », sur Allociné, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Émissions
[modifier | modifier le code]- Jean Claude Ameisen, « Aux origines du chocolat », sur France Inter, (émission Sur les épaules de Darwin).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Stephen T. Beckett, Science of chocolate [« La science du chocolat »], Cambridge, , 240 p. (ISBN 978-0-85404-970-7, BNF 41230187).
- (en) Emmanuel Ohene Afoakwa, Chocolate science and technology [« La science et l'industrie du chocolat »], (ISBN 9781444319880, BNF 44662451)
- Michel Barel, Du cacao au chocolat : L'épopée d'une gourmandise, Éditions QUAE GIE, 2016, nouvelle édition
- (es) Antonio Colmenero de Ledesma, René Moreau et Barthélémy Marradon, Du chocolate : discours curieux divisé en quatre parties, Paris, Sébastien Cramoisy, 1643, 59 p. (BNF 30259423)
- Philippe Sylvestre Dufour, Jacob Spon, Barthélémy Marradon et René Moreau, De l'usage du caphé, du thé et du chocolate, Lyon, Jean Girin et Barthélemy Rivière, 1671, 188 p. (BNF 30368705)
- Dr Hervé Robert, Les vertus santé du chocolat - VRAI/FAUX sur cet aliment gourmand, EDP Sciences, 2014, 204 p. (ISBN 978-2-7598-1071-0)
- Henri Martin, Étude de quelques accidents consécutifs à l'ingestion de chocolat, Imprimerie de la faculté de médecine, 1926
- Maurice et Jean-Jacques Bernachon, La Passion du chocolat, Flammarion, (réimpr. janvier 1993), 160 p. (ISBN 978-2-08-200063-5)
- [Coe, 2000] (en) Sophie et Michael D. Coe, The True History of Chocolate, Thames & Hudson, (réimpr. 2007), 280 p. (ISBN 978-0-500-28229-8).
- Sophie Coe et Michael Coe, Généalogie du chocolat, Abbeville Press, coll. « tempo », (réimpr. 2000), 199 p. (ISBN 978-2-87946-143-4)
- Alain J. Bougard, Ch comme Chocolat : l'incroyable destin des pionniers suisses du chocolat, 1819-1919, Slatkine, coll. « helvetica », , 117 p. (ISBN 978-2-05-101861-6)
- Pierre Hermé (ill. Nicolas Bertherat), Larousse du chocolat, Larousse, coll. « Larousse de », , 367 p. (ISBN 978-2-03-560372-2)
- Nicoletta Negri et Denis Buosi (ill. Roberto Sammartini), Le Livre du chocolat, Artémis, , 192 p. (ISBN 978-2-84416-405-6)
- Paule Cuvelier (ill. Natacha Nikouline), Chocolat, Paris, Flammarion, coll. « Cuisine », , 190 p. (ISBN 978-2-08-201576-9)
- [Hermé, 2007] Pierre Hermé, Le grand livre du chocolat : 380 recettes, Vevey, Mondo, , 367 p. (ISBN 978-2-88900-003-6).
- Katherine Khodorowsky et Hervé Robert, L'ABCdaire du chocolat, Flammarion, coll. « Les Abcdaires », , 119 p. (ISBN 978-2-08-012479-1)
- Katherine Khodorowsky et Hervé Robert, Tout sur le chocolat : le guide de l'épicurien, Paris, Odile Jacob, , 372 p. (ISBN 978-2-7381-2354-1)
- Frédéric Bau (dir.), Encyclopédie du chocolat, Paris, Flammarion, , 415 p. (ISBN 978-2-08-123724-7)
- Serge Guérin (dir.), Eloge politique du chocolat, Paris, Lemieux Editeur, , 127 p. (ISBN 978-2-37344-002-7)
- [Ramsey, 2017] Dom Ramsey (trad. de l'anglais par Martine et Dominique Lizambard), Passion chocolat : De la fève à la tablette [« Chocolate »], Dorling Kindersley, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-2119-0).
- (en) Annie Perrier-Robert (trad. Translate-A-Book, Oxford), Book of Chocolate, Hachette Illustrated, , 128 p. (ISBN 978-1-84430-142-3).
- Mort Rosenblum (trad. Karine Lalechère), Le Chocolat ou La Saga douce-amère du breuvage des dieux [« Chocolate, a bittersweet saga of dark and light »], Montricher, Noir sur Blanc, , 357 p. (ISBN 978-2-88250-205-6).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :