Lu Wei
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Parti politique |
Parti communiste chinois (depuis ) |
---|
Lu Wei (chinois simplifié : 鲁炜, chinois traditionnel : 魯煒; pinyin: Lǔ Weǐ) né en , est un homme politique chinois, il est l'ancien chef adjoint du département de la propagande du Comité central du Parti communiste chinois. Il a également occupé le poste de directeur du Bureau central du Groupe central de pointe pour la sécurité et l'informatisation de l'Internet ainsi que celui de l'Administration du cyberespace de Chine, (CAC) d' à .
Biographie
[modifier | modifier le code]Lu Wei est né à Chaohu, dans la province de l'Anhui, en . Il est diplômé de l'université du Guangxi.
Il est un ancien journaliste et dirigeant de l’agence officielle Xinhua (Chine nouvelle)[1]. De 2011 à 2013, il est maire adjoint de Pékin[2] responsable du département de la propagande[3].
Surnommé le « tsar de l’Internet chinois » par les médias chinois, Lu Wei a dirigé l'Administration du cyberspace de Chine (CAC), organisme créé en 2014 par le président chinois Xi Jinping[4].
Lu Wei reconnaît la mise en place d'un puissant dispositif pour contrôler la Toile chinoise. Il indique que la « répression des crimes et des rumeurs en ligne » doit permettre de protéger « les netizens (contraction du mot net désignant les réseaux informatiques, et de citizen, traduction anglaise du mot citoyen), et les adolescents »[5]. Pour Lu Wei : « La liberté est notre objectif, l’ordre est notre moyen »[1]. Cette vision est contestée par l'ONG Reporters sans frontières, qui y voit un moyen de « bloquer systématiquement toute critique ou révélation embarrassante pour le Parti communiste ». RSF qualifie Lu Wei de « cyber-propagandiste du Parti communiste »[6].
Le rôle de Lu Wei dans le dispositif est double. D'une part, il est le concepteur technique du système de contrôle. D'autre part, il a assuré la promotion du concept de la « souveraineté d'Internet » qui autorise les nations à contrôler ce « nouveau territoire ». Ce concept gagne du terrain en particulier chez certains régimes qui veulent une « Grande Muraille cybernétique »[7]. Ainsi, lors de la rencontre Chine-ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), à Nanning en , il tient un discours lors de la cérémonie d'ouverture devant 200 représentants de pays de la zone asiatique, des cadres chinois de l'Internet tels que Tencent, Alibaba et Sina[8].
En , Lu Wei est remplacé à son poste de responsable des autorités du cyberespace par Xu Lin[9].
En , il est condamné à 14 ans de prison pour corruption[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Pierre Haski, « Internet en Chine : "La liberté est l’objectif, l’ordre est le moyen" » Rue 89, 17 décembre 2015.
- Biographie officielle de Lu Wei sur China vitae.
- Charlotte Gao, « ‘Double-Faced’ Lu Wei Jailed for 14 Years for Bribery », thediplomat.com, 27 mars 2019.
- « À Pékin, le "tsar" de l’Internet chinois perd sa couronne », Libération, 30 juin 2016.
- « Pékin défend la censure du web chinois » Le Figaro, 10 décembre 2015.
- « En réponse aux déclarations de Lu Wei, RSF appelle au boycott de la World Internet Conference », 11 décembre 2015.
- « L'homme qui a prouvé qu'on pouvait contrôler internet », Slate, 14 septembre 2016.
- « Le ministre chinois de l'Administration du cyberespace donne un discours au Forum de la plate-forme d'information Chine-ASEAN », Xinhanet, 13 septembre 2015.
- « Xu Lin remplace Lu Wei au poste de chef des autorités du cyberespace de Chine », Xinhua, 29 juin 2016.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :