Moldavie (région historique)
Langue(s) | Parler moldave du Roumain (nom officiel en Moldavie roumaine et en République de Moldavie) dit aussi Moldave (nom officiel alternatif en République de Moldavie et en Transnistrie, hérité de l'époque soviétique[1]), Gagaouze (officiel en Gagaouzie moldave), Russe (officiel en Transnistrie), Ukrainien (idem, et également en Bucovine du nord et dans le Boudjak ukrainiens) |
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Population | Roumains moldaves, Bulgares, Gagaouzes, Russes, Ukrainiens, Lipovènes |
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1359 | fondation de la Principauté de Moldavie par des princes issus de Marmatie |
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1387 | Alliance avec la Pologne, le voïvode moldave devient vassal du roi polonais jusqu'en 1497 mais la Moldavie ne devient pas pour autant un fief personnel de ce dernier (comme le montrent par erreur certaines cartes historiques[2]) |
1484 | annexion par l'Empire ottoman des citadelles de Chilia et de Cetatea Albă : privée de ses ports, la Moldavie devient tributaire des sultans turcs |
1536-1538 | annexion par l'Empire ottoman de la citadelle de Tighina et du ținut adjacent (Bugeac), confié aux Tatars de Crimée |
1600 | éphémère union avec la Transylvanie et la Valachie sous le règne de Michel Ier le Brave |
1713-1714 | annexion par l'Empire ottoman de la citadelle de Hotin et du nord du ținut adjacent ; nomination de princes phanariotes |
1775 | annexion autrichienne de la région alors nommée Bucovine |
1812 | au traité de Bucarest, annexion russe de la moitié orientale du pays, alors nommée Bessarabie (le 28 mai, jour de la signature, est jour de deuil pour le mouvement unioniste moldo-roumain) |
1821 | révolution roumaine de 1821 dans la partie occidentale |
1848 | révolution roumaine de 1848 dans la partie occidentale |
1859 | disparition de la Principauté (partie occidentale) par fusion avec la Valachie |
1906 | famine et révolte paysanne dans la partie orientale russe |
1907 | famine et révolte paysanne dans la partie occidentale roumaine |
1918 | indépendance de la République démocratique moldave (partie orientale) puis réunification du territoire historique moldave au sein du royaume de Roumanie |
1940 | second partage : la partie occidentale reste roumaine, la partie orientale avec le nord de la Bucovine devient soviétique ; ce territoire voit la création de la République socialiste soviétique moldave et l'agrandissement de la République socialiste soviétique d'Ukraine |
1991 | dans la partie orientale, indépendances de la république de Moldavie et de l’Ukraine |
2007 | au sein de la Roumanie, la partie occidentale rejoint l’Union européenne |
vers 1350 | Bogdan de Cuhea (premier) |
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1859 | Alexandru Ioan Cuza (dernier, mais premier de la Roumanie) |
Entités précédentes :
- Duchés roumains vassaux de la Hongrie et de la Ruthénie
Entités suivantes :
- Roumanie (ouest), empire d'Autriche (nord-ouest) et empire russe (est)
La Moldavie (en roumain médiéval цαрα Мoлδoϐєі Țara Moldovei, en roumain moderne Moldova, en slavon d'église землѧ Молдавскаѧ zemliïa Moldavskaïa, en russe Молдавия Moldavia[3],[4],[5],[6]) est une région historique et géographique de l’Europe, correspondant à l’ancienne principauté de Moldavie (86 783 km2) partagée actuellement entre la Roumanie (qui en possède 35 806 km2 soit 46 % de l’ancienne principauté avec 4 700 000 habitants, Moldaves d’origine locale à 98 %[7]), la république de Moldavie (qui en possède 29 680 km2 soit 36 % de l’ancienne principauté avec 2 682 000 habitants, d’origine locale à 78 % soit 2 092 000 personnes[8]) et l’Ukraine (qui en possède 21 297 km2 soit 18 % de l’ancienne principauté avec 372 000 moldaves soit 11 % de la population des régions de Bucovine septentrionale et de Bessarabie du sud et 0,8 % de la population de l’Ukraine[9]).
Aujourd'hui la partie orientale de la Moldavie historique est partagée entre la république de Moldavie et l'Ukraine, qui comprend au Nord les territoires de Hotin et de Herța (dans l'oblast de Tchernivtsi) et au sud une région littorale limitrophe des bouches du Danube et de la mer Noire (dans l'oblast d'Odessa). La partie occidentale de la Moldavie historique appartient à la Roumanie. Sa partie septentrionale, la Bucovine, est partagée entre la Roumanie au sud (dans le județ de Suceava) et l'Ukraine au nord (dans l'oblast de Tchernivtsi).
Aujourd'hui, 56 % des Moldaves vivent sur 46 % du territoire de l’ancienne Moldavie (en Roumanie) et 44 % vivent sur 54 % du territoire de l’ancienne Moldavie (en république de Moldavie et en Ukraine où ils sont mélangés à des colons russes et autres venus ici depuis 1812 et surtout depuis 1945, et à leurs descendants).
La Moldavie occidentale roumaine (correspondant à huit județe) ne doit pas être confondue avec la région de développement Nord-Est de la Roumanie, qui n’occupe que six județe (les deux les plus méridionaux faisant partie de la région de développement Sud-Est) : voir l’article sur les subdivisions de la Roumanie.
Diverses appellations pour une même région
[modifier | modifier le code]Le pays moldave a été habité dans l’Antiquité par les Daces : les protochronistes affirment que son nom dériverait des mots daces molta (beaucoup) ou molo (boue) et dava (cité). On a aussi avancé sans sources que l’origine du nom serait le mot molift ou molid désignant en roumain l’épicéa. Enfin, il existe une légende médiévale qui raconte que le voïvode Dragoș, fondateur de l’État moldave, aurait eu une chienne nommée Molda qui se serait noyée dans la rivière, désormais appelée Moldova, ainsi que le pays.
L’hypothèse sur laquelle s’accordent les historiens et les linguistes est que le nom « Moldova » de la rivière et de la principauté fondée sur ses rives par le prince Dragoș venu du Maramureș voisin, dérive de l’ancien germanique Mulda qui signifie « creux », « mine », ce qui est aussi le sens du nom roumain Baia, nom de la capitale de Dragoș. On sait que des mines y étaient exploitées par des maîtres extracteurs allemands, et l’on retrouve Mulda en Saxe et en Bohême. Les noms historiques du pays sont Moldova en roumain, Moldva en magyar, Moldavie en français, Moldau en allemand et Moldavia dans plusieurs langues telles que l’anglais ou l’espagnol. Toutefois, des néologismes sont apparus depuis l’indépendance de la république de Moldavie voisine, pour désigner cet État, dont le nom officiel est également Moldova, mais que les Allemands appellent désormais Moldawien tandis que les anglo-saxons et l’ONU utilisent Moldova tel quel, sans le traduire. En français, depuis la « directive Juppé », Moldavie et Moldova peuvent être également usités[10].
Mais par le passé, la principauté a aussi été nommée Valachie orientale, Bogdano-Valachie et même Bogdanie d’après le nom du voïvode Bogdan. Une valachie désigne en ancien français (et dans les autres langues européennes : Walachei, Wallachia, Vlachföld, Valachia…) un duché roumanophone ; la Valachie intérieure était la Transylvanie (intérieure au royaume hongrois) et l’Hongro-Valachie ou Valachie extérieure était la Valachie (située au sud-est et à l’extérieur de la Hongrie), principauté elle-même divisée en Grande-Valachie (Munténie) et Petite-Valachie (Olténie). Le nom de Valaques désignait à l’étranger les populations à parler roman dans ces régions, jusqu’à ce qu’Émile Ollivier et Élisée Reclus proposent avec succès le nom de Roumains tiré de l'endonyme Români attesté par écrit comme endonyme depuis le XVIe siècle[11]. D’autres appellations de la même famille sont la Valachie morave (ancien district de bergers roumanophones dans l’est de l’actuelle République tchèque), la Morlaquie et la Valachia meridionalis sive graeca (pays des Aroumains dans l’actuelle Macédoine)[12].
À partir du XVe siècle, la Moldavie est divisée en Țara de Sus (« Haut-Pays »), comprenant la future Bucovine, et Țara de Jos (« Bas-Pays »). Les capitales du pays ont été successivement Baia et Siret au XIVe siècle, Suceava et Iași au XVIe siècle. En 1484 les Turcs s’emparent des rivages danubiens et maritimes de la Moldavie, nommés Bessarabie depuis que les voïvodes Basarab de Valachie en avaient chassé les tatars en 1328. Lorsqu’en 1812 la Russie annexe la moitié orientale de la Moldavie entre Prut et Dniestr, les gouverneurs russes utilisent ce nom de Bessarabie pour désigner l’ensemble du territoire annexé, aujourd’hui partagé entre l’Ukraine et la république de Moldavie.
Géographie
[modifier | modifier le code]La région de Moldavie, définie par le territoire de la Moldavie historique du XVe siècle, était limitée :
- à l’ouest par les Carpates avec la Transylvanie ;
- au nord et à l’est par le fleuve Dniestr et son affluent la rivière Ceremuș, avec les régions historiques ukrainiennes de Galicie, Podolie et Yedisan, ayant, à l’époque de la Principauté, appartenu à la Pologne, à la Lituanie et aux Tatars de Crimée puis aux Ottomans ;
- au sud-est par le bas-Danube et la mer Noire (où elle possédait l’île des Serpents) ;
- au sud-ouest par les rivières Siret et Milcov avec la Valachie.
Les capitales du pays ont été successivement Baia et Siret au XIVe siècle, Suceava et Iași au XVIe siècle. Les voïvodes ont élevé les citadelles défensives de Suceava, Hotin, Soroca, Orhei, Tighina et Cetatea Albă que l'on peut encore voir aujourd'hui.
À partir du XVe siècle, la Moldavie est divisée en : Țara de sus (le Haut-Pays : ținuturi (județe) de Cernăuți, Câmpulung, Suceava, Neamț, Roman, Cotnari, Dorohoi, Hârlău, Iași, Hotin, Soroca, Orhei et Lăpușna), et Țara de jos (le Bas-Pays : districts de Bacău, Putna, Vaslui, Tutova, Tecuci, Fălciu, Covurlui, Tigheciu, Tighina, Chilia et Cetatea-Albă).
La Moldavie a perdu successivement :
- ses ports danubiens et maritimes en 1484 face aux Turcs ottomans;
- le quart sud-est de son territoire avec Tighina (Bender) en 1538, également face aux Turcs qui y ont installé des Tatars et appelèrent cette région Bucak (la « Marche ») ;
- le județ de Hotin en 1713, toujours au profit des Ottomans ;
- le quart nord-ouest de son territoire en 1775 face aux Autrichiens, qui le nomment alors Bucovine ;
- la moitié est de son territoire en 1812 face à la Russie, qui la nomme alors Bessarabie.
Avant 1812, Bessarabie ne désignait pas toute la Moldavie orientale, mais seulement ses rivages danubiens et maritimes, appelés en turc : Bucak. Cette région côtière a d’abord fait partie de la Valachie au temps de Basarab Ier. La Moldavie a hérité de cette région après Bogdan Ier, lorsque Cetatea Albă est reprise aux Génois. Ainsi, Roman Ier portait pour la première fois le nom de « Seigneur (prince) depuis les montagnes jusqu’à la mer ».
Depuis le XIXe siècle, il y a une divergence politique de vues concernant le sens du gentilé « Moldave » entre les autorités politiques de la Russie, de l’URSS et des gouvernements pro-russes de la république de Moldavie d’une part, et d’autre part celles de la Roumanie, de la cour constitutionnelle moldave et des linguistes académiques spécialistes des langues romanes :
- le sens légalement défini par l’Empire russe, par l’URSS et depuis 1991 par les pays de la CEI et par la constitution moldave (article 13) fait des « Moldaves » vivant hors de Roumanie (et eux seuls) une ethnie à part avec sa propre identité nationale, langue et culture, en lui déniant son appartenance au peuple roumain et à la langue roumaine[13];
- le sens défini par la Roumanie, par son académie et par la cour constitutionnelle moldave[14] fait des « Moldaves » une appartenance géo-historique, culturelle et linguistique au sein du peuple roumain, concernant aussi bien la Moldavie roumaine que la Moldavie indépendante) et les régions anciennement moldaves de l'Ukraine, comme c’est aussi le cas des populations roumanophones de Transylvanie, du Banat, de la Dobrogée, de la Valachie et des minorités roumaines des pays voisions.
En droit constitutionnel, les habitants de la région roumaine de Moldavie peuvent se définir à la fois moldaves et roumains, tandis que les roumanophones de la république de Moldavie et d’Ukraine doivent choisir entre être moldaves ou roumains.
Les linguistes scientifiques, qui se réfèrent à la notion d’isoglosse, ne reconnaissent qu’une langue : le daco-roumain, qu’il soit nommé « roumain » en Roumanie, ou « moldave » en république de Moldavie, en Ukraine et dans les pays de la CEI qui a succédé à l'URSS. En 1994, le parlement de la république de Moldavie, où les communistes pro-russes formaient le groupe le plus important même s’il n’a pas toujours été majoritaire, a en effet, dans l’article 13 de la Constitution[13], défini le « Moldave » (limba moldovenească /'limba moldoven'e̯ascə/) comme une langue « différente », et ainsi nié la définition linguistique, empêchant ainsi la majorité des habitants autochtones de la république de Moldavie de développer librement leur culture par-delà les frontières de l’État, comme peuvent le faire les minorités russe, ukrainienne, bulgare ou gagaouze. Cela a créé de nombreuses difficultés politiques internes et notamment des manifestations de protestation et des procès, qui se sont apaisées depuis le lorsque, revenant aux termes de la déclaration d’indépendance de 1991, la Cour constitutionnelle moldave, par l’arrêt no 36[15] a défini le « Moldave » comme étant du « Roumain » (limba română /'limba ro'mɨnə/), de sorte qu’actuellement les deux dénominations, celle qui a la faveur des pro-russes et celle qui a la faveur des autochtones, peuvent être légalement employées.
Populations
[modifier | modifier le code]La population de la région se compose de :
- Moldaves roumanophones (citoyens roumains : 98 % en Moldavie roumaine ; citoyens moldaves : 69 % en république de Moldavie ; citoyens ukrainiens : 11 % dans les régions ukrainiennes anciennement moldaves) soit, pour l’ensemble de l’ancienne principauté, environ huit millions et demi d’habitants d’origine moldave sur onze. Les autres sont issus des populations installées depuis 1812 :
- Gök-Oguz ou Gagaouzes
- Bulgares
- Russes
- Ukrainiens
- Lipovènes
- Juifs
- Roms.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (ru) Черепнин Л. В. История Молдавской ССР: С древнейших времен до Великой Октябрьской социалистической революции — Кишинёв: Картя молдовеняскэ, 1965 — С. 263
- « Mapa Polski za panowania Władysława II Jagiełły (1386 - 1434) », sur Wikimedia Commons,
- File:Seal of 1392. Roman I of Moldavia.jpg
- File:Seal of Stephen III of Moldavia.svg
- File:Sigiliul lui Ștefăniță Vodă 1518.jpg
- File:Sigiliul lui Petru Rareș 1533 (Siegel des Petru Rareș 1533).jpg
- Recensement de 2002 - Evenimentul.ro - 25 février 2009.
- (ro + en) [Recensement de 2014, Caracteristici demografice, naționale, lingvistice, culturale, tableaux 9 et 10].
- (en) « The World Factbook », CIA (2006) ; (en) ONU (2004).
- « INFO-SERVICE ISO 3166-1 VI-3 », sur iso.org : le code ISO 639 ne prend en compte que le nom roumain : Moldova ; en français, les deux noms, Moldova en roumain et Moldavie en Français, sont officiels selon la directive Juppé.
- Les sources soviétiques et russophones comme la Grande Encyclopédie soviétique affirment que Români (« Roumains ») serait un néologisme apparu avec la « fabrication artificielle de l'identité roumaine » et imposé par l'État roumain aux Moldaves durant son « expansion impérialiste », mais Maria Holban (dir.), (ro) Călători străini despre Țările Române, dix tomes, ed. Academiei Române, Bucarest, plusieurs rééditions, cite Tranquillo Andronico qui écrit en 1534 que les « Valaques » « s’appellent eux-mêmes romains » (en roumain : nunc se Romanos vocant, cité par A. Verress, Acta et Epistolae I, p. 243 ; Francesco della Valle accompagnant en 1532 le gouverneur Aloisio Gritti qui note que les roumains ont préservé leur nom de romains et qu'« ils s’appellent eux-mêmes roumains (Romei) dans leur langue » citant la phrase : Sti rominest ? (« sais-tu le roumain ? », roum. : știi românește ?) : […] si dimandano in lingua loro Romei […] se alcuno dimanda se sano parlare in la lingua valacca, dicono a questo in questo modo: Sti Rominest ? che vol dire : Sai tu Romano ? […] (cité par Cl. Isopescu, (it) « Notizie intorno ai romeni nella letteratura geografica italiana del Cinquecento », in Bulletin de la Section Historique, XVI, 1929, p. 1-90 ; Ferrante Capeci qui écrit vers 1575 que les habitants des « provinces valaques de Transsylvanie, Moldavie, Hongro-valaquie et Mésie s’appellent eux-mêmes roumains (romanesci) » (Anzi essi si chiamano romanesci, e vogliono molti che erano mandati quì quei che erano dannati a cavar metalli…, in Călători străini despre Țările Române, vol. II, p. 158-161 ; Pierre Lescalopier qui remarque en 1574 que « Tout ce pays la Wallachie et Moldavie et la plupart de la Transilvanie a esté peuplé des colonies romaines du temps de Trajan l’empereur… ceux du pays se disent vrais successeurs des Romains et nomment leur parler romanechte, c'est-à-dire romain… » (in Voyage fait par moy, Pierre Lescalopier l’an 1574 de Venise a Constantinople, fol. 48 cité par Paul Cernovodeanu, Studii și materiale de istorie medievală, IV, 1960, p. 444) ; le saxon transylvain Johann Lebel qui note en 1542 que « les Valaques se désignent eux-mêmes sous le nom de Romuini » : Ex Vlachi Valachi, Romanenses Italiani, /Quorum reliquae Romanensi lingua utuntur…/Solo Romanos nomine, sine re, repraesentantes./Ideirco vulgariter Romuini sunt appelanti (dans De opido Thalmus, Carmen Istoricum, Sibiu - Cibinii 1779, p. 11-12 ; le chroniqueur polonais Orichovius (Stanisław Orzechowski) qui observe en 1554 qu’« en leur langue ils s’appellent romin, selon les romains et valaques en polonais, d’après les italiens » (qui eorum lingua Romini ab Romanis, nostra Walachi, ab Italis appellantur in « Annales polonici ab excessu Sigismundi », citées par I. Dlugossus, Historiae polonicae libri XII, col 1555 ; le croate Anton Verancsics qui remarque vers 1570 que « les Valaques se nomment eux-mêmes romains (roumains) » : […] Valacchi, qui se Romanos nominant […] Gens quae ear terras (Transsylvaniam, Moldaviam et Transalpinam) nostra aetate incolit, Valacchi sunt, eaque a Romania ducit originem, tametsi nomine longe alieno […] (in : « De situ Transsylvaniae, Moldaviae et Transaplinae », in Monumenta Hungariae Historica, Scriptores part. II, Budapest 1857, p. 120) ; le hongrois transylvain Martinus Szent-Ivany qui cite en 1699 les expressions : Sie noi sentem Rumeni (« nous aussi, nous sommes roumains », pour le roumain : Și noi suntem români) et Noi sentem di sange Rumena (« nous sommes de sang roumain », pour le roumain : Noi suntem de sânge român) in Dissertatio Paralimpomenica rerum memorabilium Hungariae, Târnăveni (Tyrnaviae) 1699, p. 39 ; Grigore Ureche qui écrit in Letopisețul Țării Moldovei : « Chronique du pays de Moldavie », p. 133-134) : În Țara Ardealului nu lăcuiesc numai unguri, ce și sași peste seamă de mulți și români peste tot locul […] (« En Transylvanie n'habitent pas seulement des Hongrois mais aussi une multitude de Saxons et de Roumains un peu partout ») ; Ienăchiță Văcărescu qui écrit au XVIIIe siècle : Urmașilor mei Văcărești!/Las vouă moștenire:/Creșterea limbei românești/Ș-a patriei cinstire (littéralement « A mes descendants Vacaresques/je laisse en héritage/la croissance de la langue roumanesque/et la patrie en hommage ») ou encore Pitar Hristache qui dans son Istoria faptelor lui Mavroghene-Vodă și a răzmeriței din timpul lui pe la 1790 (« Histoire des actions du prince Nikólaos Mavrogénis et de la rebellion de son temps autour de 1790 ») versifie : Încep după-a mea ideie/Cu vreo câteva condeie/Povestea mavroghenească/De la Țara Românească (« Je commence selon mon idée/avec quelques plumiers/l'histoire Mavroghénie/de la Valachie »).
- Ion Ciortan, Măriuca Radu, Octavian Ion Penda, Descriptio Romaniae (cartographie), Musée national des anciennes cartes et livres, R.a. Monitorul oficial, Bucarest, 2004.
- « Constitution de la République de Moldavie » [PDF], sur francophonie.org
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- Voir