Rachel
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Rachel (hébreu רָחֵל (raḥel) : brebis) est un personnage de la Genèse, le premier livre de la Bible. Elle est la cousine et la seconde femme de Jacob. Elle est également la fille de Laban et la sœur de Léa.
Parmi les équivalents : Rachael, Rachal, Rachele, Raquel, Rakel, Rahel, Rahil, Rakhil, Rakul, Rashel, Rashka...
Récit biblique
[modifier | modifier le code]Rachel est la première personne de sa famille que Jacob rencontre près d'un puits[1], à son arrivée à Harran. Lorsque Jacob voit Rachel qui est bergère, fille de Laban, frère de sa mère, conduisant le troupeau de Laban, il s'approche, roule la pierre de dessus l'ouverture du puits, et abreuve le troupeau[2]. Il pleure en embrassant Rachel[3]. Jacob lui apprend qu'il est parent de son père, qu'il est fils de Rebecca, sa tante et elle court l'annoncer à son père[4]. Dès que Laban entend parler de Jacob, fils de sa sœur, il court au-devant de lui, il l'embrasse et le fait venir dans sa maison[5]. Jacob désire épouser Rachel et propose à Laban de le servir sept années pour Rachel[6].
Après sept ans de travail, Jacob demande à Laban de lui donner sa fille Rachel[7] mais Laban le trompe et lui donne sa fille aînée Léa[8]. Laban pour se justifier évoque une coutume interdisant de marier sa fille cadette avant sa fille aînée[9]. Sept jours plus tard, Jacob épouse enfin Rachel, en échange de la promesse de travailler sept autres années au service de son beau-père[10],[11]. Le Lévitique interdit d'épouser deux sœurs[12].
Rachel est stérile. Jalouse de la fécondité de sa sœur, elle demandera à Jacob de coucher avec sa servante Bilha qui est sa sœur née d'une concubine de son père Laban[13], pour avoir des enfants de cette manière[14] et qui lui donne ainsi deux fils : Dan et Nephtali[15].
Ruben, le fils de Léa trouve des mandragores. Il les apporte à sa mère car celle-ci ne peut plus enfanter. Rachel en réclame[16], puis Rachel en mange les fruits et non les racines[17]. En échange de ces mandragores, Rachel permet à Léa de coucher avec Jacob[18]. Après que Léa attend encore un enfant, Rachel devient enfin enceinte d'un fils qu'elle appelle Joseph[19].
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Jacob venant trouver les filles de Laban
Louis Gauffier -
Jacob et Rachel au puits
James Tissot, 1836-1902
Musée juif (New York) -
Rachel et Léa
James Tissot, 1836-1902
Musée juif (New York) -
La mort de Rachel Giambettino Cignaroli, Galeries de l'Académie de Venise
Avant de fuir avec Jacob, Rachel dérobe les teraphim de son père Laban[20], ceux-ci faisant office de titres de propriété (une coutume hourrite selon laquelle la possession des idoles domestiques donne droit à l'héritage paternel est décrite dans une tablette trouvée lors des fouilles de la cité de Nouzi[21]). Laban les rejoint[22] mais Rachel sans le dire à Jacob[23] a caché les teraphim dans la corbeille de la selle de son chameau et reste assise dessus[24] prétextant avoir ses règles et Laban ne retrouve pas ses teraphim[25]. Plus tard avant de partir à Béthel, Jacob enfouit les teraphim sous un chêne près de Sichem[26].
Après son départ de Béthel, Rachel meurt sur le chemin d'Ephrata - Bethléem. Elle donne naissance à un deuxième fils qu'elle appelle Benoni, mais Jacob l'appelle Benjamin[27]. Le tombeau de Rachel, lieu saint du judaïsme, symbolise pour les Juifs la route que les Judéens prirent lors de l'exil de Babylone.
Postérité
[modifier | modifier le code]Représentation
[modifier | modifier le code]Dans les jeux de cartes, elle est la dame de carreau.
Musique
[modifier | modifier le code]- Élisabeth Jacquet de La Guerre, Jacob et Rachel, cantate spirituelle, EJG 27.
Art contemporain
[modifier | modifier le code]- Rachel figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Judith[28],[29].
Livres
[modifier | modifier le code]- Le mythe de Rachel et Léa sert de fondement théologique à l'utilisation de servantes à but procréatif dans la dystopie La servante écarlate de Margaret Atwood[30].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jn 4,6
- Gn 29,9-10
- Gn 29,11
- Gn 29,12
- Gn 29,13
- Gn 29,18-20
- Gn 29,21
- Gn 29,23-25
- Gn 29,26
- v. Gn, 29,27
- Gn 29,23-30
- Lv 18,18
- Bible dans la traduction du Rabbinat avec le commentaire de Rachi, traduction Jacques Kohn. Note du verset 50 du chapitre 31: Pirqé de-Rabbi Éliézer 36
- Le même subterfuge avait été utilisé par Sarah : v. Gn, 16,1-2
- Gn 30,4-8
- Gn 30,14
- Testament des douze Patriarches, Testament d'Issachar I,3
- Gn 30,15-16
- Gn 30,23-24
- Gn 31,19
- Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament, James Bennett Pritchard
- Gn 31,23
- Gn 31,32
- Gn 31,34
- Gn 31,35
- Gn 35,4
- Gn 35,18
- Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Rachel
- Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).
- ["Lire Margaret Atwood - Amours et désamours en dystopie : The Handmaid’s Tale - Presses universitaires de Rennes" https://books.openedition.org/pur/30523?lang=fr]
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Chalier, Les Matriarches : Sarah, Rebecca, Rachel et Léa, préf. d'Emmanuel Levinas, Cerf, 1985
- Frédéric Baudin, Jacob, Léa et Rachel, Excelsis, 2e ed., 2010