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Roger Dutruch

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Roger Dutruch
Fonctions
Préfet de la Lozère
-
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence
-
Sous-préfet de Brive-la-Gaillarde
à partir de
Secrétaire général de la préfecture de la Dordogne (d)
à partir de
Secrétaire général de la préfecture du Var (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
MendeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Conflit
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/950, F/1bI/1068,F/1bI/716,AJ/40/542)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Roger Dutruch
Signature

Roger Dutruch (né le , Bougie , Algérie, mort le , Mende) est un préfet français, exécuté à la Libération pour collaboration avec l'occupant allemand.

Roger Dutruch est né le à Bougie, en Algérie. Ses parents sont Jean Dutruch et Henriette Tourné.

Il sert pendant la Première Guerre mondiale, dans l'Infanterie puis dans l'Aviation et termine la guerre en tant que sous-lieutenant. Il est deux fois blessé.

Il soutient son doctorat à la Faculté de droit de l'Université de Paris en 1921, avec pour sujet : Le Tribunal sous le Consulat et l'Empire[2],[3],[4]. Il se marie le à Colombes (Seine).

Fonctionnaire

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Le , Roger Dutruch devient secrétaire général à la Préfecture du Var.

En 1926, il est nommé secrétaire général en Dordogne.

Sous-préfet de Brive-la-Gaillarde

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En 1933, il est sous-préfet de Brive-la-Gaillarde. Au printemps 1935, après une campagne de presse antisémite d'extrême-droite sur laquelle il s'appuie, un arrêté préfectoral de fermeture est prononcé à l'encontre de "Makhar", le seul kibboutz qui ait existé en France, a Jugeals-Nazareth en Corrèze.

Nommé préfet par le gouvernement du Front populaire en 1937, il est détaché comme secrétaire général adjoint du Protectorat français de Tunisie jusqu'en 1940.

Préfet des Basses-Alpes (1940-1941)

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Roger Dutruch est préfet des Basses-Alpes du à .

Préfet de la Lozère (1941-1944)

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Roger Dutruch est le 75e préfet de la Lozère[5],[6], nommé le et installé le , en remplacement de Charles Daupeyroux qui fut alors nommé préfet de l'Yonne.

Roger Dutruch dénonce aux Allemands le Maquis Bir-Hakeim[7],[8].

Trente-quatre combattants (français, espagnols, allemands, autrichiens, belges) du maquis de l'Armée Secrète "Bir-Hakeim" sont tués lors de l’assaut des forces allemandes de Mende contre le cantonnement de La Parade (actuelle commune de Hures-la-Parade, Lozère). Huit d’entre eux, prisonniers capturés dans la nuit du 28 au , sont fusillés sommairement le à l’aube à La Parade. Vingt-sept autres prisonniers capturés dans la journée du sont amenés le jour même à Mende et exécutés le lendemain (le ) à Badaroux (Lozère)[9].

Condamné à mort et fusillé pour collaboration avec les Allemands

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Jean-Paul Lefebvre-Filleau (2017) note :

« Roger Dutruch, préfet de la Lozère, condamné à mort pour la Cour martiale de la Lozère le 25 septembre 1944, en compagnie du commandant de gendarmerie Pierre Bruguière, et fusillés tous deux, trois jours plus tard le 28 septembre. Pour cette cour martiale, "Vichy est responsable de l'intoxication développée contre la Résistance et les terroristes ; ces deux fonctionnaires d'autorité ont été victimes de cette intoxication, mais ils n'en sont pas moins coupables en tant qu'individus et en tant que Français"[10]. »

Après le rejet de son recours en grâce, Roger Dutruch est exécuté le à six heures trente du matin derrière la maison d'arrêt de Mende.

Décorations

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_693 »
  2. Roger Dutruch, Le Tribunal sous le Consulat et l'Empire : thèse pour le doctorat (sciences politiques et économiques)..., Rousseau, (BNF 32065163, présentation en ligne)
  3. Roger Dutruch. Le Tribunal sous le Consulat et l'Empire. Thèse pour le doctorat en sciences politiques et économiques. Faculté de droit. Université de Paris, 1921.
  4. Roger Dutruch, Le Tribunat sous le Consulat et l'Empire, Rousseau, (OCLC 6502103, lire en ligne).
  5. « Lozère - 100 Préfets pour la Lozère - AMILO », sur www.amilo.net (consulté le ).
  6. « FRAN_IR_001504 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ). Répertoire (F/1bI/1036-F/1bI/1125) par Jean Pouëssel. Pierrefitte-sur-Seine XXe siècle, p. 20.
  7. Gérard Chauvy, Histoire sombre de la Milice : Le dossier de la phalange maudite de la France de 1943, Ixelles, (ISBN 978-2-87515-168-1, lire en ligne).
  8. « Coups de main et combats », sur Archives départementales de la Lozère (consulté le ).
  9. « La Parade (Lozère), 28 mai 1944 - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le ).
  10. Jean-Paul Lefebvre-Filleau (préf. Gilles Perrault), Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-09102-0, lire en ligne), p. 17.

Articles connexes

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