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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial en Chine

Patrimoine mondial en Chine

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial en Chine.

Comprendre

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La Chine ratifie la convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le 12 décembre 1985. Le premier site protégé est inscrit en 1987.

La Chine compte 51 sites inscrits au patrimoine mondial, 35 culturels, 12 naturels et 4 mixtes.

Le pays a également soumis 60 sites à la liste indicative.

Liste

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Les sites suivants sont inscrits au patrimoine mondial.

SiteTypeCritèreDescriptionIllustration


Anciens villages du sud de l'Anhui1 Xidi et 2 Hongcun Culturel (iii), (iv), (v) Les deux villages traditionnels de Xidi et de Hongcun ont conservé à un degré remarquable l'aspect propre aux peuplements non urbains qui, pour la plupart, ont disparu ou se sont transformés au cours du dernier siècle. Le tracé des rues, leur architecture et leur décoration, ainsi que l'intégration des maisons dans un vaste réseau d'alimentation d'eau, sont des vestiges uniques.


3 Capitales et tombes de l'ancien royaume de Koguryo Culturel (i), (ii) (iii), (iv), (v) Ce site comprend les vestiges archéologiques de 3 villes et 40 tombeaux : la ville de montagne de Wunu, la ville de Guonei et la ville de montagne de Wandu, 14 tombeaux impériaux et 26 tombeaux de nobles. Tous appartiennent à la culture koguryo qui doit son nom à la dynastie qui régna sur une partie de la Chine septentrionale et sur la moitié septentrionale de la péninsule coréenne entre 277 av. J.-C. et 668 apr. J.-C. La ville de montagne de Wunu n’a été que partiellement dégagée par les fouilles. La ville de Guonei, située sur le territoire de la ville moderne de Ji-an, joua le rôle de capitale secondaire après le transfert de la capitale principale de Koguryo à Pyongyang. La ville de montagne de Wandu, l’une des capitales du royaume de Koguryo, contient de nombreux vestiges dont un vaste palais et 37 tombeaux. Certains tombeaux renferment des plafonds à l’architecture savante, conçus pour coiffer de vastes espaces sans colonnes et supporter la lourde dalle de pierre ou le tertre qui les surmontait.


4 Centre historique de Macao Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Macao, riche port marchand d’une grande importance stratégique dans l’essor du commerce international, a été un territoire sous administration portugaise du milieu du XVIe siècle à 1999, date à laquelle il passa sous souveraineté chinoise. Avec sa voie principale et ses bâtiments – résidentiels, religieux ou publics – portugais et chinois, le centre historique de Macao témoigne de la fusion unique d’influences esthétiques, culturelles, architecturales et technologiques de l’Orient et de l’Occident. Le site inclut également une forteresse et un phare qui est le plus ancien de Chine. Le site témoigne d’une des rencontres les plus anciennes et les plus durables entre la Chine et l’Occident, sur la base d’un commerce international florissant.


Diaolou et villages de Kaiping Culturel (ii)(iii)(iv) Les diaolou, maisons fortifiées de village de Kaiping, bâties sur plusieurs étages, témoignent d’une fusion complexe et flamboyante des formes structurelles et décoratives chinoises et occidentales. Elles sont le reflet du rôle significatif que jouèrent les émigrés de Kaiping dans le développement de plusieurs pays en Asie du Sud, en Australasie et en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il y a quatre groupes de diaolou dont une vingtaine de bâtiments ont été inscrits sur la Liste. Il existe trois types de bâtiments : les tours communautaires construites par plusieurs familles et utilisées comme refuges temporaires, les tours résidentielles construites par de riches familles à des fins résidentielles et défensives, et les tours de guet. Fabriqués en pierre, en pisé, en brique ou en béton, ces édifices symbolisent la fusion complexe et réussie des styles architecturaux chinois et occidentaux. Harmonieusement intégrés dans le paysage environnant, les diaolou représentent l’épanouissement de traditions locales – nées sous la dynastie des Ming – en matière de construction visant à se défendre contre les bandits.


Ensemble de bâtiments anciens des 5 montagnes de Wudang Logo indiquant un lien wikipédia Logo indiquant un lien vers l'élément wikidata Culturel (i)(ii)(vi) Les palais et temples qui constituent le noyau de ce complexe de bâtiments séculaires et religieux forment une réalisation architecturale et artistique exemplaire de l'époque des dynasties chinoises des Yuan, Ming et Qing. Les flancs des montagnes de Wudang (province du Hubei) et leurs vallées panoramiques abritent ce site qui fut construit en tant qu'ensemble organisé pendant la dynastie des Ming (XIVe -XVIIe siècle) et qui comporte également des bâtiments taoïstes datant du VIIe siècle. L'ensemble représente l'apogée de l'architecture et de l'art chinois sur une période d'environ un millénaire.


Ensemble historique du Palais du Potala, 6 Lhasa Culturel (i)(iv)(vi) Le palais du Potala, palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. Le complexe s'élève sur la Colline rouge au centre de la vallée de Lhasa, à 3 700 m d'altitude. Il comprend le Palais blanc et le Palais rouge, et leurs bâtiments annexes. Fondé également au VIIe siècle, le monastère du Temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhiste exceptionnel. Norbulingka, le palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art tibétain. La beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur riche décoration et leur intégration harmonieuse dans un paysage admirable s'ajoutent à leur intérêt historique et religieux.


Grottes de Longmen Culturel (i)(ii)(iii) Les grottes et niches de Longmen abritent le plus grand et le plus impressionnant ensemble d'œuvres d'art chinoises des dynasties des Wei du Nord et Tang (316 - 907). Ces œuvres, dont les sujets touchent exclusivement à la religion bouddhiste, représentent l'apogée de l'art chinois de la sculpture sur pierre.


Grottes de Mogao Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(v)(vi) Situées en un point stratégique de la Route de la soie, à un carrefour de la circulation des richesses et des influences religieuses, intellectuelles et culturelles, les 492 cellules et sanctuaires rupestres de Mogao sont célèbres pour leurs statues et leurs peintures murales, qui reflètent un millénaire d'art bouddhique.


Grottes de Yungang Culturel (i)(ii)(iii)(iv) Les grottes de Yungang, à Datong, province du Shanxi, avec leurs 252 grottes et leurs 51 000 statues, représentent une réussite exceptionnelle de l'art rupestre bouddhique en Chine au Ve et au VIe siècle. Les Cinq Grottes, réalisées par Tan Yao avec une stricte unité du plan et de la conception, sont un chef-d'œuvre classique de la première apogée de l'art rupestre bouddhique en Chine.


Jardins classiques de Suzhou Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(v) Le paysagisme classique chinois, qui cherche à recréer des paysages naturels en miniature, est représenté de façon exceptionnelle dans les neuf jardins de la ville historique de Suzhou, universellement reconnus comme étant des chefs-d'œuvre du genre. Aménagés du XIe au XIXe siècle, ils reflètent dans leur conception méticuleuse la grande importance métaphysique de la beauté naturelle dans la culture chinoise.


La Grande Muraille Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) Vers 220 av. J.-C., Qin Shin Huang entreprit de réunir des tronçons de fortifications existants pour en faire un système défensif cohérent contre les invasions venues du nord. Poursuivis jusque sous les Ming (1368-1644), ces travaux ont produit le plus gigantesque ouvrage de génie militaire du monde. Son importance historique et stratégique n'a d'égale que sa valeur architecturale.


Le Grand Canal Culturel (i)(iii)(iv)(vi) Ce vaste système de navigation intérieure au sein des plaines de la Chine du Nord-Est et du Centre-Est s’étend de la capitale Beijing, au nord, à la province du Zhejiang, au sud. Entrepris par secteurs dès le Ve siècle av. J.-C., il fut conçu en tant que moyen de communication unifié de l’Empire à partir du VIIe siècle (dynastie Sui). Cela se traduisit par une série de chantiers gigantesques, formant l’ensemble de génie civil le plus important et le plus étendu de tous les temps préindustriels. Axe vital des voies de communication intérieures de l’Empire, il assura notamment l’approvisionnement en riz des populations et les transports de matières premières stratégiques. Au XIIIe siècle, il offrait un réseau unifié de navigation intérieure de plus de 2 000 km de voies d’eau artificielles reliant cinq des plus importants bassins fluviaux de l’espace chinois. Il a joué un rôle notable pour la prospérité économique et la stabilité de la Chine et reste encore aujourd’hui une importante voie d’échange intérieure.


Mausolée du premier empereur Qin Culturel (i)(iii)(iv)(vi) Sur ce site archéologique qui ne fut découvert qu'en 1974, il reste sans doute des milliers de statues à mettre au jour. C'est là que Qin, premier unificateur de la Chine, mort en 210 av. J.-C., repose au centre d'un ensemble qui évoque le schéma urbain de sa capitale Xianyan, entouré d'une armée de guerriers en terre cuite devenus rapidement célèbres dans le monde. Ces personnages, tous différents, avec leurs chevaux, leurs chars et leurs armes, sont des chefs-d'œuvre de réalisme, qui constituent aussi un témoignage historique inestimable.


Mont Qingcheng et système d’irrigation de Dujiangyan Culturel (ii)(iv)(vi) La construction du système d'irrigation de Dujiangyan a commencé au IIIe siècle av. J.-C. Le système continue de réguler les eaux de la rivière Minjiang et de les distribuer sur les terres fertiles des plaines de Chengdu. Le Mont Qingcheng est le berceau du taoïsme qui est célébré par une série de temples anciens.


Mont Wutai Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Avec ses cinq plateaux, le Mont Wutai est une montagne sacrée bouddhiste. Ce paysage culturel compte 41 monastères, dont la grande salle orientale du temple de Foguang, l’un des derniers édifices en bois de la dynastie Tang existant, orné de sculptures d’argile grandeur nature. Il abrite également le temple Shuxiang de la dynastie Ming, vaste ensemble de 500 statues représentant les légendes bouddhistes tissées dans des décors de montagnes et d’eau en trois dimensions. Globalement, les bâtiments de ce site illustrent la façon dont l’architecture bouddhiste a contribué au développement et influencé la construction de palaces en Chine pendant plus d’un millénaire. Le Mont Wutai, littéralement « la montagne aux cinq terrasses », est le plus haut du nord de la Chine. Il est particulièrement remarquable de par sa typologie, faite de pentes vertigineuses et de cinq sommets dénudés. Les temples ont été construits sur ce site à partir du 1er siècle ap. J.-C. et ce jusqu’au début du 20è siècle.


Monuments historiques de Dengfeng au « centre du ciel et de la terre » Culturel (iii)(vi) Songshang est considéré comme le mont sacré central de la Chine. Au pied de cette montagne haute de 1500 mètres, à proximité de la ville de Dengfeng, dans la province du Henan, s'étendent sur 40 kilomètres carrés huit ensembles d'édifices, qui comprennent notamment trois portes Que Han -vestiges des plus anciens édifices religieux d'État chinois-, des temples, la plateforme du cadran solaire de Zhougong et l'observatoire de Dengfeng. Edifiées tout au long de neuf dynasties, ces constructions reflètent de différentes manières la perception du centre du ciel et de la terre et le pouvoir de la montagne comme centre de dévotion religieuse. Les monuments historiques de Dengfeng figurent parmi les meilleurs exemples de bâtiments anciens voués à des activités rituelles, scientifiques, technologiques et éducatives.


Palais d'Été, Jardin impérial de Beijing Culturel (i)(ii)(iii) Le palais d'Été de Beijing, créé en 1750, détruit en grande partie au cours de la guerre de 1860, puis restauré sur ses fondations d'origine en 1886, est un chef-d'œuvre de l'art des jardins paysagers chinois. Il intègre le paysage naturel des collines et des plans d'eau à des éléments de fabrication humaine tels que pavillons, salles, palais, temples et ponts, pour en faire un ensemble harmonieux et exceptionnel du point de vue esthétique.


Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing et à Shenyang Culturel (i)(ii)(iii)(iv) Siège du pouvoir suprême pendant plus de cinq siècles (1416-1911), la Cité interdite à Beijing, avec ses jardins paysagers et ses nombreux bâtiments dont près de 10 000 salles renferment meubles et œuvres d’art, constitue un témoignage inestimable de la civilisation chinoise au temps des Ming et des Qing. Le palais impérial de la dynastie Qing à Shenyang est constitué de 114 édifices construits entre 1625-26 et 1783. Il comporte une importante bibliothèque et témoigne de la fondation de la dernière dynastie qui dirigea la Chine avant son expansion vers le centre du pays et le transfert de la capitale à Beijing. Le palais impérial de Shenyang devint une annexe du palais impérial de Beijing. Cet ensemble architectural remarquable représente un important témoignage de l’histoire de la dynastie Qing et des traditions culturelles des Mandchous et des autres tribus du nord de la Chine.


Parc national de Lushan Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Le site du mont Lushan, dans le Jiangxi, constitue l'un des foyers spirituels de la civilisation chinoise. Temples bouddhistes et taoïstes et hauts lieux du confucianisme, où enseignèrent les plus grands maîtres, s'y fondent harmonieusement dans un paysage d'une saisissante beauté dont s'inspirèrent d'innombrables artistes qui consacrèrent l'approche esthétique de la nature propre à la culture chinoise.


Paysage culturel de l’art rupestre de Zuojiang Huashan Culturel (iii)(vi) Situés sur des falaises abruptes dans les régions frontalières du sud-ouest de la Chine, ces 38 sites d’art rupestre illustrent la vie et les rituels du peuple Luoyue. Ils datent d’une période s’étendant des alentours du Ve siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère. Ils s’inscrivent dans un paysage constitué de karst, de rivières et de plateaux, et donnent à voir des cérémonies qui ont été interprétées comme représentant la culture des tambours de bronze, autrefois dominante dans la Chine méridionale. Ce paysage culturel est aujourd’hui le seul témoin de cette culture.


Paysage culturel des rizières en terrasse des Hani de Honghe Culturel (iii)(v) Ce site de 16 603 hectares est situé dans le sud du Yunnan. Il abrite des terrasses spectaculaires qui s’étagent sur les pentes escarpées du mont Ailao et descendent jusqu’à la rive sud de la Rivière rouge. Depuis 1 300 ans, le peuple Hani a développé un système complexe de canaux qui amènent l’eau des sommets boisés jusqu’aux terrasses. Il a aussi mis en place un système d’agriculture intégrée qui associe l’élevage (buffles, bovins, canards, poissons et anguilles) et la production du produit de base : le riz rouge. Les habitants vénèrent le soleil, la lune, les montagnes, les rivières, les forêts et d’autres phénomènes naturels comme le feu. Ils occupent 82 villages, installés entre les forêts des sommets et les terrasses, où l’on trouve des maisons traditionnelles dites « champignons ». Ce système de gestion de la terre particulièrement durable témoigne d’une extraordinaire harmonie entre les hommes et leur environnement, tant du point de vue visuel qu’écologique. Il repose sur des structures sociales et religieuses très anciennes.


Paysage culturel du lac de l’Ouest de Hangzhou Culturel (ii)(iii)(vi) Le paysage inscrit a inspiré des poètes, artistes et érudits renommés depuis le IXe siècle. Il comprend de nombreux temples, pagodes, pavillons, jardins, arbres d'ornement, ainsi que des chaussées et des îles artificielles. Ces éléments ont été ajoutés afin de parfaire le paysage à l'ouest de la ville de Hangzhou, au sud du fleuve Yangtze.

Le lac de l'Ouest a influencé de façon durable l'aménagement paysager et l'art des jardins en Chine, au Japon et dans la péninsule coréenne depuis des siècles. Il s'agit d'un témoignage exceptionnel d'une tradition culturelle d'embellissement des paysages en vue de créer une série de panoramas reflétant une fusion idéalisée entre les hommes et la nature.



Résidence de montagne et temples avoisinants à Chengde Culturel (ii)(iv) La résidence de montagne, palais d'été de la dynastie Qing dans la province du Hebei, fut construite de 1703 à 1792. C'est un vaste ensemble de palais et de bâtiments administratifs et cérémoniels, de temples aux architectures très variées et de jardins impériaux s'intégrant subtilement à un paysage de lacs, de pâturages et de forêts. Outre son intérêt esthétique, la résidence de montagne est un témoignage historique précieux sur le développement final de la société féodale en Chine.


Sculptures rupestres de Dazu Culturel (i)(ii)(iii) Les montagnes abruptes de la région de Dazu abritent une série exceptionnelle de sculptures rupestres datant du IXe au XIIIe siècle. Celles-ci sont remarquables à plusieurs égards : leur grande qualité esthétique, la richesse de leurs sujets, tant séculiers que religieux, et l'éclairage qu'elles portent sur la vie quotidienne en Chine à cette époque. Elles témoignent aussi de façon éclatante de la fusion harmonieuse du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme.


Site de l'homme de Pékin à Zhoukoudian Culturel (iii)(vi) À 42 km au sud-ouest de Pékin, le site, dont l'exploitation scientifique continue, a permis notamment de découvrir, accompagnés d'objets variés, les restes de Sinanthropus pekinensis, qui vivait au pléistocène moyen, puis des restes d'Homo sapiens sapiens, datables de -18 000 à -11 000. Le site n'apporte pas seulement un témoignage exceptionnel sur les sociétés humaines du continent asiatique à une époque très reculée, mais illustre aussi le processus de l'évolution.


Site de Xanadu Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Situé au nord de la Grande Muraille, ce site de 25 000 hectares regroupe les vestiges de la capitale légendaire du mongol Kubilai Khan. Cette ville conçue par son conseiller chinois Liu Bingzhdong en 1256 témoigne de façon unique d’une tentative d’assimilation entre la culture chinoise des Han et celle, nomade, des Mongols. C’est aussi le point de départ de l’extension de l’empire Huan qui a gouverné la Chine pendant un siècle et s’est étendu à travers l’Asie. Le grand débat religieux qui eut lieu dans la ville conduisit à la diffusion du bouddhisme tibétain dans l’Asie du Nord-Est, et cette tradition culturelle et religieuse est toujours vivante dans de nombreux endroits aujourd’hui. La capitale a été implantée selon les principes feng shui, avec des collines au nord et une rivière au sud. Les vestiges comportent des temples, palais, tombeaux mais aussi des campements nomades, ainsi que le canal Tiefan’gang et d’autres ouvrages hydrauliques.


Sites du tusi Culturel (ii)(iii) Situé dans les régions montagneuses du sud-ouest de la Chine, le bien comprend une série de vestiges de domaines tribaux, dont les chefs étaient nommés gouverneurs de leurs régions respectives par le gouvernement central, entre le XIIIe et le début du XXe siècle. Le système du « tusi » découlait des systèmes de gouvernance dynastique des minorités ethniques remontant au IIIe siècle av. J.-C., et avait pour but d’unifier l’administration nationale, tout en permettant aux minorités ethniques de préserver leurs coutumes et leurs modes de vie. Les sites de Laosicheng, de Tangya et de la forteresse de Hailongtun qui composent le bien, apportent un témoignage exceptionnel sur cette forme de gouvernance issue de la civilisation chinoise des époques Yuan et Ming.  


Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing Culturel (i)(ii)(iii) Fondé dans la première moitié du XVe siècle, le temple du Ciel forme un ensemble majestueux de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques. Son agencement global, comme celui de chaque édifice, symbolise la relation entre le ciel et la terre – le monde humain et le monde divin – essence de la cosmogonie chinoise, ainsi que le rôle particulier des empereurs dans cette relation.


Temple et cimetière de Confucius et résidence de la famille Kong à Qufu Culturel (i)(iv)(vi) Le temple, le cimetière et la demeure de famille du grand philosophe, politicien et éducateur Confucius (VIe -Ve siècle av. J.-C.), sont situés à Qufu, ville de la province de Shandong. Le temple construit à sa mémoire en 478 av. J.-C., détruit et reconstruit au cours des siècles, compte aujourd'hui plus de cent bâtiments. Le cimetière contient les tombes de Confucius et de plus de 100 000 de ses descendants. La petite maison de la famille Kong est devenue une demeure aristocratique gigantesque dont subsistent 152 bâtiments. L'ensemble des monuments de Qufu a préservé son exceptionnelle qualité artistique et historique grâce à la dévotion des empereurs de Chine pendant plus de deux millénaires.


Tombes impériales des dynasties Ming et Qing Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) L’extension ajoute trois tombes impériales de la dynastie Qing à Liaoning aux tombes Ming inscrites en 2000 et 2003. Les trois tombes impériales de la dynastie Qing dans la province de Liaoning comprennent la tombe Yongling, la tombe Fuling et la tombe Zhaoling, toutes construites au XVIIe siècle. Erigées pour les empereurs fondateurs de la dynastie Qing et leurs ancêtres, ces tombes obéissent aux préceptes de la géomancie chinoise traditionnelle et de la théorie du fengshui. Elles offrent une riche décoration de statues en pierre, de bas-reliefs et de dalles ornées de dragons, illustrant l’évolution de l’architecture funéraire sous la dynastie Qing. Les trois complexes funéraires et leurs nombreux édifices conjuguent les traditions héritées des dynasties précédentes et les innovations de la civilisation mandchoue.


Tulou du Fujian Culturel (iii)(iv)(v) Le site des Tulou du Fujian, comprend 46 maisons de terre, construites entre le XVe et le XXe siècle et disséminées sur plus de 120 km dans le sud-ouest de la province de Fujian, dans l’arrière-pays du détroit de Taiwan. Dressées au milieu de rizières, de champs de thé ou de tabac, les tulou sont des habitations en terre de plusieurs étages. Circulaires ou carrées, elles sont orientées vers l’intérieur et pouvaient abriter jusqu’à 800 personnes. Elles ont été construites dans un but défensif, autour d’une cour centrale avec des fenêtres ouvertes vers l’extérieur seulement à partir du 1er étage et une seule entrée. Servant d’habitation à tout le clan, les tulou fonctionnaient comme des entités villageoises et étaient aussi appelées « petits royaumes familiaux » ou « petites villes prospères ». Les tulou présentent des murs de boue fortifiés couverts par des toits de tuiles avec de larges avant-toits en surplomb. Les constructions les plus élaborées datent des XVIIe et XVIIIe siècles. Les bâtiments étaient divisés verticalement entre les familles qui disposaient chacune de deux ou trois pièces à chaque étage. Contrastant avec l’aspect sobre de l’extérieur, l’intérieur des tulou étaient conçu pour le confort et souvent richement décoré. Ces édifices sont inscrits en tant qu’exemples de bâtiments exceptionnels de par leur taille, leur tradition de construction et leur fonction, ils constituent un exemple unique de peuplement humain, fondé sur une vie en communauté et des besoins défensifs tout en maintenant une relation harmonieuse avec leur environnement.


7 Vieille ville de Lijiang Culturel (ii)(iv)(v) La vieille ville de Lijiang, harmonieusement adaptée à la topographie irrégulière de ce site commercial et stratégique clé, a conservé un paysage urbain historique de grande qualité et éminemment authentique. Son architecture est remarquable par l'association d'éléments de plusieurs cultures réunies durant de nombreux siècles. Lijiang possède également un système d'alimentation en eau extrêmement complexe et ingénieux qui fonctionne toujours efficacement.


Vieille ville de Ping Yao Culturel (ii)(iii)(iv) Ping Yao est un exemple exceptionnellement bien préservé de cité chinoise Han traditionnelle fondée au XIVe siècle. Son tissu urbain est l'exemple même de l'évolution des styles architecturaux et de l'urbanisme en Chine impériale durant cinq siècles. Les imposants édifices liés à l'activité bancaire sont particulièrement intéressants et rappellent que Ping Yao fut le plus grand centre bancaire de toute la Chine au XIXe siècle et au début du XXe siècle.


Yin Xu Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Le site archéologique de Yin Xu, proche de la ville d'Anyang, à quelque 500 km au sud de Beijing, fut la dernière capitale de l'ancienne dynastie Shang (1300-1046 av. J.-C.). Il témoigne de l'âge d'or de la culture, de l'artisanat et des sciences de la Chine antique, une période de grande prospérité de l'âge du bronze chinois. Beaucoup de tombes et palais royaux, prototypes de l'architecture chinoise postérieure, ont été mis au jour sur le site dont l'aire du Palais et les sanctuaires ancestraux royaux, où sont rassemblées plus de 80 fondations de maisons et la seule tombe d'un membre de la famille royale de la dynastie Shang encore intacte, le tombeau de Fu Hao. Un grand nombre de superbes objets funéraires y porte le témoignage du niveau avancé de l'artisanat Shang. Les inscriptions sur les ossements trouvés à Yin Xu et utilisés pour les oracles ont une valeur testimoniale immense sur le développement du plus ancien langage systématique écrit, sur les croyances et le système social anciens.


Aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan Naturel (vii)(viii)(ix)(x) Composé de huit groupes d’aires protégées contenues dans le Parc national des trois fleuves parallèles, dans le nord-ouest montagneux de la province du Yunnan, ce site de 1,7 million d’hectares comprend des secteurs du cours supérieur de trois des grands fleuves d’Asie : le Yangtze, le Mékong et le Salouen. Ces fleuves coulent pratiquement en parallèle, du nord vers le sud, à travers des gorges vertigineuses qui peuvent atteindre 3 000 mètres de profondeur et sont bordés de hauts sommets dont les pics glacés dépassent 6 000 mètres. Cette région tempérée est la plus riche du monde en diversité biologique, et elle est également un épicentre de la biodiversité en Chine.


Danxia de Chine Naturel (vii)(viii) Danxia de Chine est le nom donné aux paysages qui se sont formés sur des couches sédimentaires terrigènes rouges continentales, influencées par des forces endogènes (notamment le soulèvement) et des forces exogènes (notamment l'altération et l'érosion). Le site inscrit comprend six secteurs situés dans la zone subtropicale du sud-ouest de la Chine. Il se caractérise par des falaises rouges spectaculaires et toute une gamme de reliefs et d'érosion, en particuliers des colonnes naturelles spectaculaires, des tourelles, des ravins, des vallées et des cascades. Ces paysages tourmentés ont contribué à la conservation de feuillus sempervirentes subtropicaux et ils abritent de nombreuses espèces de flore et de faune, dont 400 sont considérées comme rares ou menacées.


Karst de Chine du Sud Naturel (vii)(viii) La région du Karst de Chine du Sud représente l’un des plus spectaculaires exemples de paysages de karst humide tropical et subtropical. Ce site en série, réparti entre les provinces de Guizhou, Guangxi, Yunnan et Chongqing, s’étend sur une superficie de 176 228 ha. Il comprend les formes de reliefs karstiques les plus représentatives, notamment le karst à tourelles, le karst à pitons et le karst à pinacles ainsi que d’autres caractéristiques spectaculaires telles que des ponts naturels, des gorges et de vastes grottes. Les forêts de pierre de Shilin sont considérées comme des phénomènes naturels extraordinaires et de véritables références mondiales. Le karst à pitons et à tourelles de Libo, lui aussi considéré comme le site-référence mondial pour ce type de karst, offre un paysage très particulier d’une grande beauté. Le karst de Wulong a été inscrit pour ses dolines géantes, ses ponts naturels et ses cavernes.


Parc national du mont Sanqingshan Naturel (vii) Le Parc national du mont Sanqingshan. Ce site de 22 950 ha, situé à l’extrémité ouest de la chaîne des monts Huaiyu, au nord-est de la province du Jiangxi (centre-est de la Chine) a été inscrit pour la qualité esthétique exceptionnelle de son paysage, remarquable par la présence de 48 pics et 89 colonnes de granit dont beaucoup ressemblent à des silhouettes humaines ou animales. La beauté naturelle du mont Sanqingshan, culminant à 1 817 m, est rehaussée par la juxtaposition de ces formations granitiques, de la végétation et des conditions météorologiques qui créent un paysage à couper le souffle, toujours changeant avec des halos brillants sur les nuages et des arcs-en-ciel blancs. La région est soumise à une combinaison d’influences maritimes et subtropicales de mousson ; elle forme une île de forêt tempérée au-dessus du paysage subtropical qui l’entoure. Le parc comprend aussi des forêts, de nombreuses chutes d’eau, dont quelques-unes de 60 m de haut, des lacs et des sources.


Région d'intérêt panoramique et historique de 8 Huanglong Naturel (vii) Dans le nord-ouest de la province du Sichuan, la région de Huanglong comprend des sommets couverts de neiges éternelles et le glacier chinois situé le plus à l'est. À ses paysages de montagne s'ajoutent des écosystèmes forestiers très variés, associés à des formations karstiques spectaculaires, des chutes d'eau et des sources d'eau chaude. La région abrite un certain nombre d'espèces animales menacées, dont le panda géant et le singe doré à nez camus du Sichuan.


Région d'intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou Naturel (vii) S'étendant sur une superficie de 72 000 ha dans le nord de la province du Sichuan, la vallée de Jiuzhaigou, extrêmement accidentée, culmine à plus de 4 800 m d'altitude et comprend de ce fait une série d'écosystèmes forestiers très variés. Ses superbes paysages se caractérisent notamment par un chapelet de cônes karstiques étroits et des chutes d'eau spectaculaires. La vallée abrite, en outre, quelque 140 espèces d'oiseaux, ainsi qu'un certain nombre d'espèces végétales et animales menacées, dont le panda géant et le takin du Sichuan.


Région d'intérêt panoramique et historique de 9 Wulingyuan Naturel (vii) S'étendant sur plus de 26 000 ha dans la province du Hunan, le site est dominé par plus de 3 000 piliers et pics de grès à quartzite dont beaucoup ont plus de 200 m de haut. Il se caractérise aussi par la présence de torrents, de gorges, d'étangs et d'une quarantaine de grottes, ainsi que de deux très grands ponts naturels. À l'extraordinaire beauté des paysages s'ajoute le fait que la région abrite un certain nombre d'espèces végétales et animales menacées d'extinction.


Sanctuaires du grand panda du Sichuan - Wolong, Mont Siguniang et Montagnes de Jiajin Naturel (x) Les Sanctuaires du grand panda du Sichuan abritent plus de 30 % de la totalité mondiale de pandas géants en voie d’extinction, s’étendent sur 924 500 ha et comprennent sept réserves naturelles et neuf parcs paysagers dans les montagnes Qionglai et Jiajin. Les sanctuaires constituent aujourd’hui la plus grande zone contiguë d’habitat de ce panda - une relique des forêts paléotropiques de l’ère tertiaire. C’est aussi la plus importante source de grands pandas pour l’établissement de populations de l’espèce en captivité. De plus, les sanctuaires abritent un certain nombre d’espèces en danger à l’échelle mondiale comme le petit panda, la panthère des neiges et la panthère nébuleuse. Sur le plan botanique, il s’agit de l’un des sites les plus riches du monde, en dehors des forêts tropicales ombrophiles, avec sa flore qui compte entre 5 000 et 6 000 espèces appartenant à plus de 1 000 genres.


Shennongjia au Hubei Naturel (ix)(x) Situé dans la province du Hubei, au centre-est de la Chine, le site est formé de deux éléments : Shennongding/Badong à l’ouest, et Laojunshan à l’est. Il abrite les plus grandes forêts primaires qui subsistent en Chine centrale et sert d’habitat à de nombreuses espèces animales rares comme la salamandre géante de Chine, le rhinopithèque de Roxellane, la panthère nébuleuse, le léopard ou l’ours à collier. Shennongjia au Hubei est l’un des trois centres de biodiversité de la Chine. Le site, qui a fait l’objet d’expéditions internationales de collectes de plantes aux XIXe et XXe siècles, occupe une place importante dans l’histoire de la recherche botanique.


Site fossilifère de Chengjiang Naturel (viii) Ce site de 512 hectares de collines, situé dans la province du Yunnan, offre les archives les plus complètes d’une communauté marine du Cambrien inférieur, avec un biote exceptionnellement préservé où l’anatomie des tissus durs et mous d’une très grande variété d’organismes, invertébrés et vertébrés, apparaît avec un maximum de détails. Le site témoigne de l’établissement ancien d’un écosystème marin complexe. On y trouve au moins 16 phyla, ainsi qu’une variété de groupes énigmatiques et environ 196 espèces, le tout témoignant de façon exceptionnelle de la rapide diversification de la vie sur terre il y a 530 millions d’années, au moment où sont apparus presque tous les principaux groupes d’animaux d’aujourd’hui. Le site représente une fenêtre paléobiologique de grande importance pour la science.


Tianshan au Xinjiang Naturel (vii)(ix) Le site (606 833 ha. pour sa zone centrale) comprend quatre éléments - Tomour, Kalajun-Kuerdening, Bayinbukuke et Bogda - et appartient à la chaîne de montagnes du Tianshan en Asie centrale, l’une des sept plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tianshan au Xinjiang propose des caractéristiques uniques de géographie physique et des panoramas de grande beauté, notamment des montagnes spectaculaires couronnées de neige, des pics coiffés de glaciers, des forêts et des prairies intactes, des cours d’eau et des lacs clairs, des canyons à fond rouge. Ces paysages contrastent avec ceux des grands déserts environnants. La différence est saisissante entre des environnements froids et chauds, secs et humides, désertiques et luxuriants. Le relief et les écosystèmes ont été préservés depuis le Pliocène et il s’agit d’un exemple remarquable des processus évolutionnaires biologiques et écologiques en cours dans une zone tempérée aride. Le site s’étend jusqu’au désert de Taklimakan, un des plus grands et plus hauts déserts du monde, célèbre pour la diversité de ses formes dunaires et sa capacité à produire de nombreuses tempêtes de poussière. Le Tianshan au Xinjiang constitue aussi un habitat important pour des espèces reliques et de nombreuses espèces rares et en danger, ainsi que pour des espèces endémiques.


Mont Huangshan Mixte (ii)(vii)(x) Célébrée durant une bonne partie de l'histoire chinoise dans l'art et la littérature (par exemple dans le style shanshui « montagne et eau », milieu du XVIe siècle), Huangshan, la plus belle montagne de Chine, exerce toujours la même fascination sur les visiteurs, les poètes, les peintres et les photographes d'aujourd'hui venus en pèlerinage dans ce lieu enchanteur, connu pour son paysage grandiose composé de nombreux rochers et pics granitiques émergeant d'une mer de nuages.


Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan
Site partagé avec le Kazakhstan et le Kirghizistan
Culturel (ii)(iii)(v)(vi) Cette section des Routes de la soie s’étend sur 5 000 km, de Chang’an/Luoyang, capitale centrale de la Chine sous les dynasties Han et Tang, jusqu’à la région de Jetyssou, en Asie centrale. Ce corridor a pris forme entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. ; il a été utilisé jusqu’au XVIe siècle, reliant de nombreuses civilisations et facilitant des échanges à longue distance en matière de commerce mais aussi de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques, de pratiques culturelles et artistiques. Parmi les 33 sites inclus dans la nomination figurent d’importants ensembles de villes/palais de différents empires ou royaumes de khans, des établissements de commerce, des temples de grottes bouddhistes, des voies antiques, des relais de poste, des cols, des tours balises, des parties de la Grand Muraille, des fortifications, des tombes et des édifices religieux.


Mont Taishan Mixte (i)(ii)(iii)(iv)(v)(vi)(vii) Objet d'un culte impérial pendant près de deux millénaires, le mont sacré Tai abrite des chefs-d'œuvre artistiques en parfaite harmonie avec la nature environnante. Il a toujours été une source d'inspiration pour les artistes et les lettrés chinois et il est le symbole même des civilisations et des croyances de la Chine ancienne.


Mont Wuyi Mixte (iii)(vi)(vii)(x) La région du mont Wuyi est considérée comme la plus exceptionnelle pour la conservation de la biodiversité dans le sud-est de la Chine. C'est un refuge pour bon nombre d'espèces réliques, dont beaucoup sont endémiques de la Chine. La beauté sereine des gorges spectaculaires de la rivière aux Neuf Coudes avec ses nombreux temples et monastères – dont plusieurs sont en ruine – a été le cadre du développement du néo-confucianisme qui s'est répandu et a fortement influencé les cultures d'Asie orientale à partir du XIe siècle. Au Ier siècle av. J.-C., la localité voisine de Chengcun a été une grande capitale administrative, construite par la dynastie Han. Derrière ses murailles massives se trouve un site archéologique de grande importance.


Paysage panoramique du mont Emei, incluant le paysage panoramique du grand Bouddha de Leshan Mixte (iv)(vi)(x) C'est ici, dans le paysage d'une grande beauté sur du mont Emei, dans le Sichuan, que fut édifié au Ier siècle le premier temple bouddhiste chinois. La multiplication ultérieure des temples fit de ce site l'un des principaux lieux sacrés du bouddhisme. Au cours des siècles, les trésors culturels s'y accumulèrent, le plus saisissant étant le grand Bouddha de Leshan érigé au VIIIe siècle. Cette statue taillée à flanc de colline, qui domine le confluent de trois fleuves de ses 71 m de haut, est la plus grande statue de Bouddha du monde. Le mont Emei se distingue également par la grande diversité de sa flore, depuis les zones végétales subtropicales jusqu'aux forêts de conifères subalpines, dont certains arbres ont plus de 1 000 ans.


10 Sanctuaire d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine Naturel (x) Ce site présente un système de vasières intertidales considéré comme le plus grand du monde. Ces vasières ainsi que les marais et les hauts-fonds sont exceptionnellement productifs et servent de zones de croissance à de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. Les zones intertidales de la mer Jaune/golfe de Bohai sont d’importance mondiale pour le rassemblement de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui utilisent la voie de migration Asie de l’Est-Australasie. De grands rassemblements d’oiseaux –parmi lesquels se trouvent certaines des espèces les plus menacées au monde- dépendent du littoral comme lieu de halte, de mue, de repos, d’hivernage ou de nidification.  


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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