1. |
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LA BOTANIQUE
Je ne me pencherai plus
Pour te cueillir
Je ne me coucherai plus
Pour t’amortir
Je laisserai aux autres
Tes feuilles mortes
Et tu flétriras
Tu flétriras
Tu ne t’abreuveras plus
À l’eau de mes yeux
La botanique de ton coeur
Peut mourir de douleur
Arrose-toi toi-même
Ça ira mieux
Maistu flétriras
Tu flétriras
D’ici je les vois maintenant
Tes conifères mielleux
Et leurs épines tranchantes
La terre attend de moi
Que je me défende
Je ne suis plus le fruit
Qui t’assouvit
Et tu flétriras
Tu flétrira
Adieu, Adieu, Adieu
Je retourne prendre soin des fleurs
Car il ne faut pas que je meure
Non, non, je n’ai plus peur
De toi
Je ne me pencherai plus
Pour te cueillir
Je ne me pencherai plus
Pour te cueillir
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2. |
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LES NUITS AVANCENT COMME DES CAMIONS BLINDÉS SUR LES FILLES
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
Les loups prennent tout
Ta chambre est vide
Couchée sur ton lit
Elle écoute la tempête venir
Toi, tu marches fière
Les faux cils qui claquent
Les talons comme des pics
Dans la glace de décembre
Tu t’échappes du sentier
Tout en toi recule
Tu ne reviendras pas
La forêt brûle
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
Les loups prennent tout
Ton cœur en offrande
Les fauves s’avancent
Percent glorieux ta gloire
Griffe ta robe de cendre
Dans le froid des géants
Tu attends l’avalanche
Tu t’agrippes à la pente
Mais tes mains se perdent
Ensevelies sous le feu
Tu laisses Pompéi te prendre
Sous la poussière du volcan
Ta valse aux adieux
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles
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3. |
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4. |
Les louves
02:50
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LES LOUVES
L’entends-tu l’oiseau, l’entends-tu
Dans le vent lourd qui plane
Depuis hier les jours sont courts
Où est passé le chaman
Ta fenêtre qui laisse entrevoir
Un peu de lumière
Octobre coule dans ta paume
Comme une rivière
Tremble encore
Tremble encore
Il n’y a plus
Personne dehors
Le sens-tu le vertige, le sens-tu
Quand tu regardes en bas
Chez toi les feuilles se retournent
Même dans la noirceur
Connais-tu la fin
Du film de peur
Tremble encore
Tremble encore
Il n’y a plus
Personne dehors
Le sais-tu le faucon, le sais-tu
Qu’en bas sous les toits
Dorment à moitié les louves
Quand le ciel déchire
Quand la terre s’ouvre
Tremble encore
Tremble encore
Il n’y a plus
Personne dehors
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5. |
Sibylline
03:13
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SIBYLLINE
Sibylline
Sibylline
Comme une allumette
Diaphane, androgyne
Dans l’œil, tu es prête
Elle ragera la première
Sans laisser nulle trace derrière
Au son des ondes mortifères
Elle éteint la lumière
Sibylline
Sibylline
Comme le canari
Éloquente, clandestine
Dans l’œil, ta furie
Elle tuera la première
Sans une once de sang derrière
Au cœur du ventre de la terre
Des envies incendiaires
Elle naîtra la première
Sans un regard à sa mère
Dans ses poumons millénaires
Un cri pour les faire taire
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6. |
Anthèse No.2
02:44
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7. |
Sambal Oelek
03:50
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SAMBAL OELEK
Bonjour tristesse
Prends place ici
Rêves-tu d’ivresse
Ou de dénis
Tu as pensé fuir
Repose ton geste
Aspire ta course
Remets ma laisse
La ligne droite
Comme une frontière
Je ne traverserai pas
Le noyau de la terre
Sambal Oelek
Ce qui flambe
Les corps
Le feu
Les aveux
Sambal Oelek
Ce qui flambe
Les corps
Les vœux
Les adieux
Sambal Oelek
Ce qui flambe
C’est nous
Regarde mes yeux
Bonjour tristesse
Prends place là
Connais-tu l’adresse
De l’au-delà
Fais-toi une place
Dans le bruit ambiant
Ou fonce tout droit
Vers le néant
Il est trop tard
Pour répondre présent
Je retourne au Nord
Où il fait blanc
Sambal Oelek
Ce qui flambe
Les corps
Le feu
Les aveux
Sambal Oelek
Ce qui flambe
Les corps
Les vœux
Les adieux
Sambal Oelek
Ce qui flambe
C’est nous
Regarde mes yeux
Regarde mes yeux
Regarde mes yeux
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8. |
Tu peux tomber
02:50
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TU PEUX TOMBER
Prends ma main
Y a pas de loup
Y a pas de chien
Prends ma main
On peut se perdre
C’est pas loin
Ça t’servira à rien de pas exister
On est mort plus longtemps qu’on est vivant anyway
Prends ma main
Descends dans Baie
Ça t’fera du bien
Prends ma main
Tu peux tomber
J’te tiens
Ça t’servira à rien de pas exister
On est mort plus longtemps qu’on est vivant anyway
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9. |
Anthèse No.3
01:41
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10. |
Mer Grand
03:52
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MER GRAND
T’as émietté le vent
Une tendresse à la fois
T’as recousu l’antan
L’hier et l’autrefois
Nous sommes mille dans ton coeur
Prière dans le grésil
Mer grand, mer grand
Mon océan
T’as pansé l’impossible
Remué la terre ferme
Une rock sur la presqu’île
Du sel sous l’épiderme
Tes bras grands pays de paix
Ton rire notre maison
Mer grand, mer grand
Mon horizon
T’as mijoté le doux
Chanté mille berceuses
On te croyais éternelle
L’éternité est chanceuse
Une boussole dans l’invisible
Montre-nous le chemin
Mer grand, mer grand
Mon océan
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Viviane Audet Montréal, Québec
Viviane Audet est une artiste polyvalente qui mène une riche carrière dans les domaines de la musique, du jeu et de la composition pour la musique à l’image.
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