Francis Rapp
Francis Rapp, né le à Strasbourg et mort le à Angers[1], est un universitaire et historien médiéviste français spécialiste de l’Alsace et de l’Allemagne médiévale.
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Nom de naissance |
Francis Jean Joseph Rapp |
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Université de Strasbourg (d) Lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg |
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Enseignant du secondaire (- |
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Léon Rapp (d) |
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Professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Strasbourg jusqu’en 1991, il est membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres de 1993 à 2020.
Biographie
modifierJeunesse et famille
modifierFils de l’avocat Léon Rapp[2], Francis Rapp naît dans une famille catholique et patriote bien enracinée dans le vignoble de moyenne Alsace[3].
Il fait ses études à Strasbourg au collège Saint-Étienne, au gymnase Jean-Sturm puis au lycée Fustel-de-Coulanges[4], et pratique le scoutisme au sein des Scouts de France[5]. Réfractaire à l’incorporation de force, il intègre un groupe de scoutisme clandestin qui réunit une vingtaine de jeunes au mont Saint-Odile à partir de décembre 1942[6]. À la fin des années 1960 il rejoint les Guides et Scouts d'Europe et sera commissaire de la Province Alsace jusqu’au milieu des années 1980[7]. Marié à Marie-Rose Sutter (1936-2018), ils sont les parents de trois garçons.
Carrière universitaire
modifierFrancis Rapp est reçu major à l’agrégation d'histoire en 1952[8]. Professeur au lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg entre 1952 et 1953 et pensionnaire de la Fondation Dosne-Thiers de 1956 à 1961, il est chargé de cours à la faculté des lettres de Nancy de 1961 à 1972 puis assistant d’histoire médiévale à l’université Marc-Bloch de Strasbourg[9]. Docteur ès lettres en 1972, il est maître de conférences avant de devenir professeur à l’université de Strasbourg à partir de 1974[10].
Chargé de cours d’histoire du christianisme à la faculté de théologie protestante de Strasbourg entre 1972 et 1991, il est professeur associé à l'université de Neuchâtel et professeur invité dans plusieurs universités d'Amérique du Nord et d'Europe[11].
Membre du comité consultatif des universités, du Conseil national des universités, du comité national du Centre national de la recherche scientifique, du conseil scientifique et du conseil d’administration de l’École nationale des chartes et de l’École française de Rome, il est également membre de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Alsace, de l’Académie des marches de l’Est et de l’Académie des sciences de Göttingen[10].
Membre du comité de rédaction de la revue Archiv für Reformationsgeschichte (de) et collaborateur à l’Encyclopédie de l’Alsace et au Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, il est élu en 1993 comme membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres au fauteuil d'Emmanuel Laroche[10],[12],[13].
Francis Rapp meurt de la Covid-19 le au Centre hospitalier universitaire d’Angers à l’âge de 93 ans[4],[14].
Publications
modifier(Liste non exhaustive)
- Inventaire des sources manuscrites de l’histoire d’Alsace conservées dans les bibliothèques publiques de France, Paris, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d'Alsace, 1956.
- Le Château-Fort dans la vie médiévale : Le Château-Fort et la Politique territoriale, Strasbourg, Centre d'Archéologie médiévale, 1968.
- L’Église et la Vie Religieuse en Occident à la fin du Moyen Âge, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio », 1971[15]. (ISBN 978-2130505396)
- Réformes et Réformation à Strasbourg. Église et Société dans le diocèse de Strasbourg (1450-1525), Paris, Ophrys, 1974[16].
- Grandes Figures de l’humanisme alsacien. Courants, milieux, destins [sous la dir. de], Strasbourg, Istra, 1978.
- Histoire de Strasbourg des origines à nos jours [sous la dir. de], 9 vols, Strasbourg, Dernières nouvelles de Strasbourg, 1981.
- Les Origines médiévales de l’Allemagne moderne. De Charles IV à Charles Quint (1346-1519), Paris, Aubier, 1989[17]. (ISBN 978-2700722246)
- Histoire des diocèses de France : Le Diocèse de Strasbourg, Paris, Éditions Beauchesne, 1997.
- Koenigsbruck : l’histoire d’une abbaye cistercienne (avec Claude Muller), Strasbourg, Société d’histoire et d’archéologie du Ried Nord, 1998.
- Le Saint-Empire romain germanique, d’Otton le Grand à Charles Quint, Paris, Éditions du Seuil, 2003. (ISBN 978-2020555272)
- (de) Christentum und Kirche im 4. und 5. Jahrhundert, Heidelberg, Universitätsverlag Winter, 2003, (ISBN 978-3825315238)
- (de) Christentum IV : Zwischen Mittelalter und Neuzeit (1378-1552), Stuttgart, Kohlhammer, 2006, (ISBN 9783170152786)
- Maximilien d'Autriche, Paris, Éditions Tallandier, 2007. (ISBN 978-2-84734-053-2)
- Strasbourg [sous la dir. de], Paris, La Nuée Bleue, 2010.
Distinctions
modifierDécorations
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur (2010[18])
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (2016[19])
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques[10].
Récompenses
modifier- Prix Gobert 1976 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
- Prix Eugène Piccard 1983 de l'Académie française[20].
- Prix Guizot 2001 de l'Académie française[20].
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- François Joseph Fuchs, « Francis Jean Joseph Rapp », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 30, p. 3083.
- Georges Bischoff, « Francis Rapp (27 juin 1926 – 29 mars 2020) », Unistra, 30 mars 2020.
- Philippe-Jean Catinchi, « Le médiéviste Francis Rapp est mort », Le Monde, no 233399, , p. 22 (lire en ligne).
- Gabriel Wackermann, Échappée belle… Malgré tout…, Books On Demand, 2019, p. 61.
- « Les Résistances, Francis Rapp », France 3, consulté le 29 mars 2020.
- Compte Twitter officiel des Guides et Scouts d’Europe, 30 mars 2020.
- André Chervel, « Les agrégés de l’enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », mars 2015.
- « Francis Rapp », sur babelio.com.
- « Francis Rapp », sur aibl.fr.
- « Francis Rapp », sur academie-alsace.fr.
- Pierre Racine, « Hommage à Francis Rapp », Revue des sciences religieuses, vol. 69, no 2, , p. 143-145 (lire en ligne).
- « In Memoriam », Académie des inscriptions et belles-lettres. Lettres d'informations, vol. 187, , p. 2 (lire en ligne).
- « Francis Rapp s’en est allé, emporté par le Covid-19 », sur www.dna.fr, Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le ).
- Guy Fourquin, « Francis Rapp, L'Église et la vie religieuse en Occident à la fin du Moyen Age », Revue du Nord, vol. 218, , p. 301 (lire en ligne).
- Jean-Claude Schmitt, « Francis Rapp, Réformes et réformation à Strasbourg. Église et société dans le diocèse de Strasbourg (1450-1525) », Annales. Histoire, Sciences sociales, vol. 32, no 6, , p. 1099-1101 (lire en ligne).
- Jean-Marie Cauchies, « Rapp (Francis). Les origines médiévales de l'Allemagne moderne. De Charles IV à Charles Quint (1346-1519) », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 73, no 2, , p. 488-491 (lire en ligne).
- Décret du 13 juillet 2000 portant promotion et nomination.
- Décret du 13 mai 2016 portant promotion et nomination.
- « Francis Rapp », sur academie-francaise.fr.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- François Joseph Fuchs, « Francis Jean Joseph Rapp », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 30, p. 3083.
- Jean-Marie Moeglin, « Francis Rapp (1926–2020) », Francia, vol. 48, , p. 527–528 (DOI 10.11588/fr.2021.1.93970, lire en ligne).
Vidéogramme
modifier- « Francis Rapp, vivre dans Strasbourg annexée », France 3, durée 6 min 20.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Eléments bibliographiques disponibles concernant Francis Rapp sur Isidore.