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Agim Çeku

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Agim Çeku
Illustration.
Agim Çeku en 2006.
Fonctions
Premier ministre de la province autonome serbe du Kosovo

(1 an, 9 mois et 30 jours)
Président Fatmir Sejdiu
Prédécesseur Bajram Kosumi
Successeur Hashim Thaçi
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Peć (Kosovo, Yougoslavie)
Nationalité kosovare

Agim Çeku
Premiers ministres du Kosovo

Agim Çeku (serbe/croate: Агим Чеку/Agim Čeku), né le à Peć, Kosovo alors en Yougoslavie), est un homme d'État kosovar, ancien militaire et Premier ministre du Kosovo du au . Il a succédé à Bajram Kosumi et a eu pour successeur Hashim Thaçi, qui a proclamé l'indépendance de la province en .

Il commença sa carrière en tant qu'officier de l'armée populaire yougoslave (JNA), il était formateur à l'école militaire des officiers de réserve à Zadar en Croatie.

Il quitta la l'armée populaire yougoslave en 1991 pour s'engager dans la garde nationale croate qui devint l'armée de la République de Croatie. Il fut blessé en 1993 lors de l'opération de la "poche de Medak". Il participa jusqu'en 1995, à toutes les opérations militaires de reconquête des territoires occupées par les paramilitaires serbes. Il termina la guerre en Croatie avec le grade de colonel.

Au Kosovo, il a été l'un des principaux chefs de la guérilla séparatiste en lutte contre les forces yougoslaves (serbo-monténégrines) en 1998-1999. Ancien colonel de l’armée croate, il est nommé chef d’état-major de l’UÇK le mouvement de la "résistance" albanaise initialement qualifié de groupe terroriste, en . Successeur de Sylejman Selimi, tenu pour le principal responsable des revers de l’Armée de libération du Kosovo, Agim Çeku avait pour mission d’en modifier l’organisation, notamment en renforçant la discipline et l’entraînement de base.

  • Depuis la fin de la guerre, en 1999, il dirigeait le Corps de protection du Kosovo (TMK), une structure « civilo-militaire », regroupant d'anciens guérilleros[1].
  • En 2006, il devient Premier Ministre du Kosovo. Un de ses objectifs est, avec l'aide des États-Unis, de faire reconnaitre l'indépendance de son pays[2].

Situation judiciaire

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Agim Çeku a fait l'objet de plusieurs interpellations, qui se sont à chaque fois conclu par sa libération[3]:

  • Aéroport de Ljubljana, Slovénie, le [4]. À cette occasion, la MINUK lui avait exprimé son soutien[5]
  • Aéroport de Budapest, Hongrie, en 2004[6].
  • Expulsion de Colombie en 2009[7].
  • Agim Çeku a été arrêté à la frontière entre la Macédoine et la Bulgarie, le . Il est accusé de crimes de guerre commis lorsqu’il était colonel des forces croates en 1993, puis lorsqu’il était chef d’état-major des forces kosovares (UÇK) en 1998-99, et encore à nouveau lors des pogroms anti-serbes au Kosovo en 2004. Les faits qui lui sont reprochés ont été instruits par les forces canadiennes de l’ONU et par la Justice serbe[8]. Le mandat d’arrêt international le concernant a été émis par Interpol à la demande de la Serbie qui est prioritaire pour le juger. Il a été libéré dès le , les autorités bulgares n'ayant pas fait appel d'une décision de justice rejetant son maintien en détention[9]. Évoquant une certaine passivité de la MINUK, Amnesty International appelait à son extradition vers la Serbie[10].

Références

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  1. L'ancien chef de la guérilla albanaise devient Premier ministre du Kosovo. Sur proposition de Bernard Kouchner, prend la tête du Corps de protection du Kosovo (TMK).
  2. Chronologie MINUK 2007 Le Premier ministre kosovar, Agim Ceku, a déclaré que « le président Bush a non seulement confirmé le fort soutien des États-Unis à l’indépendance du Kosovo, mais il a, en quelque sorte, déclaré l’indépendance du Kosovo ». Dimanche, lors d’une brève visite en Albanie, le président américain George W. Bush a affirmé qu’il fallait éviter un « dialogue sans fin » sur le Kosovo, précisant que « nous pensons que le Kosovo doit être indépendant ».
  3. L'ex-Premier ministre Agim Ceku arrêté en Bulgarie Le 7 mai dernier, en raison du mandat d'arrêt international, Agim Ceku, qui est aussi citoyen croate avec le grade de général de l'armée croate, avait été expulsé de Colombie où il participait à une conférence internationale. Le lendemain, le 8 mai, la France par laquelle il passait en transit, n'avait pas donné suite au mandat d'arrêt international serbe.
  4. Interpellation d'Agim Ceku La police slovène a interpellé mercredi à Ljubljana l'ancien chef d'état-major de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), le général Agim Ceku, en vertu d'un mandat d'arrêt émis en 1998 par Interpol
  5. .La Mission de l'ONU au Kosovo confrontée aux mandats d'arrêt serbes qu'elle juge invalides La Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, la MUNIK, est intervenue auprès de la représentation diplomatique en Hongrie pour faire en sorte que le général Agim Ceku, qui commande le Corps de protection du Kosovo (CPS), soit rapidement libéré et que de tels incidents ne se reproduisent pas à l'avenir, indique un communiqué publié hier par la MONUK.
  6. Le Kosovar Agim Ceku arrêté Agim Ceku avait déjà été interpellé en 2004 à l’aéroport de Budapest en Hongrie avant d’être relâché.
  7. Interpol : Agim Çeku échappe de peu à l’arrestation en Colombie Après l’annonce de cette expulsion, le ministère serbe a adressé une demande d’extradition aux autorités françaises, par le biais de l’ambassade de Serbie à Paris, qui a également transmis une large documentation sur les accusations pesant contre Agim Çeku.
  8. Ceku must face justice, Esprit de Corps, 26 mars 2006
  9. "Ceku arrives in Kosovo", Makfax, 30 June 2009
  10. Bulgarie. Le pays doit procéder rapidement à l'extradition de Agim Ceku vers la Serbie Amnesty International a appelé jeudi 25 juin les autorités bulgares à extrader dans les plus brefs délais vers la Serbie Agim Çeku, arrêté mardi 23 juin 2009 à la frontière entre la Macédoine et la Bulgarie, à Guechevo, afin qu'il réponde devant la justice des crimes de guerre dont il est accusé...La Serbie et la Bulgarie sont États parties à la Convention européenne d'extradition par laquelle les parties contractantes s'engagent à se livrer réciproquement, sous certaines conditions, les personnes faisant l'objet de poursuites pénales dans l'État requérant l'extradition. Il ne semble pas y avoir dans ce dossier de motif légitime, au regard de la Convention ou de la législation nationale bulgare, qui justifierait un refus d'extrader une personne accusée de crimes de guerre... La Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK) ne doit pas faire obstruction à la justice en intervenant dans la procédure d'extradition bulgare de Agim Çeku, en l'absence de risque d'atteintes aux droits humains...Amnesty International est profondément inquiète face à l'impunité dont bénéficient les auteurs de crimes de guerre au Kosovo.