Anaa (atoll)
Anaa | |||
Vue satellitaire de l'atoll | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Tuamotu | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 17° 23′ 00″ S, 145° 30′ 00″ O | ||
Superficie | 37,7 km2 | ||
Point culminant | non nommé (11 m) | ||
Géologie | Atoll | ||
Administration | |||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
District | Tuamotu | ||
Commune | Anaa | ||
Démographie | |||
Population | 494 hab. (2017[1]) | ||
Densité | 13,1 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Tukuhora | ||
Autres informations | |||
Découverte | 1768 | ||
Fuseau horaire | UTC−10:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Atolls en France | |||
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Anaa est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci est le chef-lieu de la commune d'Anaa.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Anaa est situé à 66 km au sud de Faaite, l'atoll le plus proche, et à 78 km au sud de Tahanea, ainsi qu'à 377 km à l'est de Tahiti. C'est un atoll de forme ovale de 28 km de longueur et 7 km de largeurs maximales pour une superficie de 37,7 km2 de terre émergées – constituant, après Rangiroa, la seconde plus grande surface émergée des Tuamotu[2] –, composées de onze principaux petits motus[3] qui bordent un lagon de 90 km2, avec un chenal creusé difficilement praticable et marqué par la présence de feo, des blocs de corail qui émergent à 3 m de hauteur.
Géologie
[modifier | modifier le code]D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 105 mètres) du sommet d'un important mont volcanique sous-marin homonyme (la « crête d'Anaa » d'un volume de 11 438 m3), qui mesure 3 415 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a environ 52,5 à 59,6 millions d'années[4].
Démographie
[modifier | modifier le code]Le principal village d'Anaa est Tukuhora, situé au Nord-Est de l'atoll et habité par près de cinq cents personnes. Il existait des villages anciens, aujourd'hui quasi-inhabités[5] :
- Temarie (au Nord)
- Otepipi (à l'Ouest)
- Putuahara aussi appelé Mania (au Sud-Ouest)
- Tematahoa (au Sud-Est)
- Tekahora (au Sud)
En 2017, la population totale d'Anaa est de 494 personnes[1],[6] ; son évolution est la suivante :
1983 | 1988 | 1996 | 2002 | 2007 | 2012 | 2017 | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
400 | 426 | 411 | 435 | 463 | 496 | 494 | ||
Sources ISPF[7] et Gouvernement de la Polynésie française. |
Histoire
[modifier | modifier le code]Peuplement polynésien
[modifier | modifier le code]Des séries de fouilles archéologiques ont mis au jour sur Anaa, à proximité des maraes, la présence sur 65 000 m2 d'au moins 315 « fosses de culture » – creusées par des unités familiales de trois à quatre personnes pour atteindre l'humidité latente de la lentille des eaux des précipitations retenues dans le socle corallien où étaient déposés des branchages et des composts[8] – destinées à la culture de différentes variétés de taros dont les tubercules, sources de féculents, étaient récoltés tous les six mois par les Polynésiens ayant peuplé l'atoll[9].
Vers 1770, les guerriers (dits Parata) de l'atoll d'Anaa entrent en conflit avec ceux de Rangiroa à qui ils infligent une série d'importantes défaites[2].
Découverte par les Européens
[modifier | modifier le code]Anaa aurait été aperçu pour la première fois par Pedro Fernandes de Queirós le [10]. Cependant c'est l'explorateur français Louis Antoine de Bougainville qui découvre l'atoll avec certitude en 1768[11]. Le navigateur britannique James Cook l'aborde en et le nomme « Chain Island[12],[13] », puis c'est au tour du navigateur espagnol Domingo de Boenechea de la visiter à deux reprises le et le en le nommant « Todos Los Santos », suivi le par le navigateur espagnol José de Andía y Varela, et enfin Anaa est notifié par le capitaine britannique Frederick William Beechey le [12].
Période moderne
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, Anaa devient un territoire français, le plus peuplé de l'archipel avec environ 1 300 habitants, qui développe une grande production d'huile de coco (d'environ 200 tonneaux par an vers 1860)[14]. Anaa était l'une des îles les plus peuplées des Tuamotu, allant jusqu'à 2 000 habitants environ. Cependant, le cyclone du fit des dégâts matériels majeurs sur l'atoll qui fut submergé par la houle cyclonique – estimée scientifiquement entre 15 et 19 mètres de hauteur[5] – et provoqua la disparition en mer d'environ une centaine de ses habitants (de 95 à 130 selon les rapports, vivant principalement dans les villages de Tukuhora, Tekahora et Temarie[5]) laissant l'atoll exsangue de nombreuses années.
Économie
[modifier | modifier le code]L'essentiel de l'activité économique de l'atoll est liée à la pêche et à l'aquaculture en parcs à poissons installés dans les hoas[6] ainsi qu'à la production de coprah avec des cocoteraies cultivées sur pratiquement tous les motus.
Anaa possède, près du village principal de Tukuhora, un aérodrome (code AITA : AAA) pourvu d'une piste de 1 400 mètres de longueur. Il accueille, en moyenne, environ 140 vols et 3 500 passagers par an[15].
Faune et flore
[modifier | modifier le code]L'atoll accueille une population endémique de Rousserolles à long bec et son lagon possède des colonies de Cardium fragum[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Rangiroa sur le site de l'Institut de recherche pour le développement, consulté le 19 mars 2016.
- (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 205.
- (en) Anaa Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
- Atlas de Polynésie : Anaa, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 27 février 2019.
- Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Obtenus à partir des feuillages de Pisonia grandis, Scaevola frutescens et Messerschmidtia argenteade.
- Les fosses de culture dans les Tuamotu par Jean-Michel Chazine, Journal de la Société des océanistes, no 80, tome 41, 1985. pp. 25-32.
- Popular Science, vol. 86, Bonnier Corporation, (ISSN 0161-7370, présentation en ligne)
- Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
- Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), p. 275-282.
- (en) Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
- Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 635.
- Statistique de l'aérodrome d'Anaa, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :