Famille de Saint-Georges
Famille de Saint-Georges | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent à la croix de gueules [1] |
---|---|
Devise | « Nititur Per Ardua Virtus[2] » |
Branches | Montceaux Marsais Fraisse Couhé-Vérac |
Période | XIVe siècle - XIXe siècle |
Pays ou province d’origine | Marche |
Fiefs tenus | Saint-Georges-la-Pouge Couhé-Vérac |
Charges | Ambassadeur de France |
Fonctions militaires | Maréchal de camp Lieutenant-général des armées du Roi |
Fonctions ecclésiastiques | Archevêque |
Récompenses militaires | Chevalier de Saint-Louis |
modifier |
La famille de Saint-Georges est une famille de la noblesse française, d'ancienne extraction, originaire de la Marche, et dont deux des quatre branches se sont développées dans le Poitou.
Elle s'est éteinte en 1858 avec sa dernière branche subsistante, la branche de Couhé-Vérac.
Origine
[modifier | modifier le code]La famille de Saint-Georges tient son nom de la terre de Saint-Georges-la-Pouge, située dans la Marche, et que possédait au XIIIe siècle Pierre de Saint-Georges, chevalier, mentionné dans le testament de Rainaud d'Aubusson en 1281, possible aïeul d'Olivier de Saint-Georges, chevalier, tué à la bataille de Poitiers (1356).
La filiation est suivie[2] depuis Olivier, seigneur de Saint-Georges, chevalier, qui épousa, avant le 5 avril 1403, Catherine de Rochechouart, dame de Boissec, fille d'Aimeri II de Rochechouart, seigneur de Mortemart, chambellan du roi, sénéchal du Limousin et lieutenant-général en Poitou.
Branches
[modifier | modifier le code]La famille de Saint-Georges a formé quatre branches principales qui ont essaimé en Bourgogne, dans le Limousin, le Poitou, l'Aunis et la Saintonge[3] :
- branche ainée de Montceaux-l'Étoile (Saône-et-Loire)
- branche cadette de Marsais (Charente-Maritime)
- branche puinée de Fraisse, à Berneuil (Haute-Vienne)
- branche benjamine de Couhé-Vérac (Vienne)
Personnalités
[modifier | modifier le code]Branche de Montceaux (Bourgogne)
[modifier | modifier le code]- Hector de Saint-Georges, bailly de Lyon, commandeur de Montferrand, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vivant en 1692 ;
- Claude de Saint-Georges, chanoine-comte de Saint-Jean en 1694, fils de Marc de Saint-Georges et de Gabrielle d'Amanzé ;
- Claude-Marie de Saint-Georges, frère du précédent, chanoine-comte de Saint-Jean en 1697 ;
- Claude II de Saint-Georges (Château de Montceaux-l'Étoile, 1634 – ), évêque de Mâcon (1682-1684), évêque de Clermont (1684-1687), archevêque de Tours (1687-1693), archevêque de Lyon (-).
Branche de Couhé-Vérac (Poitou)
[modifier | modifier le code]- Olivier de Saint-Georges, seigneur de Vérac, qui épousa Anne de Bouzeran/Jousserand et fut père d'Olivier, de Madeleine et de Louise de St-Georges (mariée à Jacques (Ier) de Caumont-La Force, marquis de Breíse/Boësse, tué au siège de La Mothe en Lorraine en 1634, fils aîné prédécédé du duc Henri-Nompar et petit-fils du maréchal-duc Jacques-Nompar, père du duc Jacques II et grand-père des ducs Henri-Jacques et Armand-Nompar II)[4] ;
- Olivier de Saint-Georges, seigneur de Vérac, Couhé, en Poitou, qui fournit aveu pour la seigneurie de Champagné-le-Sec et Le Péage-du-Bourg-de-Rone en 1676 ;
- Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac, chevalier des ordres du roi, lequel épousa Magdeleine Le Cocq et fut père d'Elisabeth Olive, mariée le 29 mai 1695 à Benjamin-Louis Frotier, seigneur de La Coste-Messelière, La Forest d'Essé, Vaurion & Champeaux, capitaine de chevau-légers, et lieutenant du roi au gouvernement de Poitou. Le même Olivier de Saint-Georges fut commandant pour le roi en Poitou, et mourut en . Il écartelait ses armes de celles de Rochechouart[5].
- César de Saint-Georges, marquis de Vérac, maréchal de camp en 1713 ;
- Charles-Olivier de Saint-Georges, 4e marquis de Vérac (Château de Couhé-Vérac, – ), militaire et diplomate français des XVIIIe et XIXe siècles.
non relié
[modifier | modifier le code]- Louis de Saint-Georges, reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1693[6].
Galerie de portraits
[modifier | modifier le code]-
Portrait de Claude II de Saint-Georges, attribué à Henri Verdier (Montpellier, 1655 ; Lyon, 1721), Musée des Ursulines de Mâcon
-
Portrait[7] d'Olivier de Saint-Georges de Vérac, maréchal de camp, gouverneur du château de Versailles de 1819 à 1830, Robert Lefèvre, 1817, château de Versailles
Branche de Couhé-Vérac
[modifier | modifier le code]Charles Olivier de Saint-Georges était le fils de François Olivier de Saint-Georges (1707-1753), marquis de Vérac, et d'Elisabeth Marie de Riencourt.
- De son mariage, le 24 avril 1760, avec Marie Charlotte Joséphine Sabine de Croÿ d'Havré (1740 - Copenhague (Danemark), 27 février 1776), fille de Louis-Ferdinand de Croÿ (1713-1761), duc d'Havré, et de Marie-Louise de Montmorency-Luxembourg (1716-1764) ; il eut :
- Anne Louis Joseph César Olivier (Paris, 22 juillet 1763 - Paris, 13 février 1838), 5e marquis de Vérac, marié, le 24 octobre 1785 à Paris, avec Gabrielle Françoise Eustachie ( † 15 juin 1822), fille de Charles François Gaspard Fidèle de Vintimille, sans postérité. César de Vérac fut marié très-jeune à mademoiselle de Vintimille, fille du comte de Vintimille, chevalier d'honneur de madame la comtesse d'Artois, qui obtint pour son gendre la survivance de cette place. Le comte de Vérac suivit la princesse en émigration, servit il l’armée des émigrés, et rentra en France quand les circonstances le permirent. Il fut nommé, à la Restauration, gentilhomme d’honneur de Monsieur, comte d'Artois, et plus tard, un des quatre chambellans de Charles X[8].
- Anne Justine Elisabeth Joséphine (née le 13 avril 1767 - Paris), mariée, le 27 avril 1779 à Paris, avec Benjamin Léonor Louis Frotier (1760-1806), marquis de La Coste-Messelière, colonel de cavalerie, ministre plénipotentiaire, député aux États généraux de 1789, député du Cantal à la Convention nationale, préfet napoléonien (Allier), dont postérité ;
- Olivier de Saint-Georges de Vérac (Paris, 1er août 1768 - Montfort-L'Amaury, 13 août 1858), marquis de Vérac, maréchal de camp, gouverneur du château de Versailles (1819-1830), marié, le 12 mai 1810 à Paris, avec Euphémie de Noailles (1790-1870), dont :
- Marie Charlotte Adrienne Philippine (Paris VIIe, 27 février 1811 - Paris, 18 mars 1886), mariée, le 17 juin 1833 à Paris Xe, avec Adolphe de Rougé (1808-1871), dont :
- Jeanne-Charlotte de Rougé (née le ), mariée le à Théodore de Rous, marquis de La Mazelière (1820 ✝ 1873), dont postérité ;
- Marguerite de Rougé (née le ), mariée le à Gonzague (né en 1838), marquis d'Isoard de Vauvenargues, dont postérité ;
- Arthur de Rougé, 10e comte de Rougé, comte du Plessis-Bellière, marquis du Fay, Grand d'Espagne, 5e duc de Caylus, marié le à Agnès de Rohan-Chabot (1854 ✝ 1927), fille de Charles de Rohan-Chabot et sœur d'Alain, dont postérité ;
- Marie Pauline Herminie de Rougé ( - Paris ✝ - Chambéry), mariée le (Paris) à son cousin Paul Costa de Beauregard (1839 ✝ 1901), dont postérité ;
- Marthe Augustine Antoinette Adrienne (Paris VIIe, 11 avril 1812 - Chambéry, 14 juillet 1884), mariée, le 12 mai 1834 à Marcieu (Isère), avec Louis Marie Pantaléon, marquis de Costa de Beauregard (1806-1864), dont postérité ;
- Alix Marie Léontine (Paris VIIe, 30 mai 1818 - Paris VIIe, 13 février 1900), mariée le 4 juin 1838 avec Gaspard de La Croix (1816-1869), 2e comte de Castries, dont 18 enfants, dont :
- Augustin de La Croix de Castries (1852-1912), contre-amiral ;
- Jacques de La Croix de Castries (1868-1913), marié, en 1894, avec Valentine Emilie Goffe (1870-), dont :
- Christian de La Croix de Castries (1902-1990), général de brigade.
- Marie Charlotte Adrienne Philippine (Paris VIIe, 27 février 1811 - Paris, 18 mars 1886), mariée, le 17 juin 1833 à Paris Xe, avec Adolphe de Rougé (1808-1871), dont :
- Gabriel Louis Christian Joseph ( † 10 mars 1839 à Paris). Gabriel de Vérac fut chevalier de Saint-Louis. Il servit à l’armée des émigrés et en Espagne[8].
Armoiries
[modifier | modifier le code]Image | Armoiries de la famille |
---|---|
Branche ainée
D'argent à la croix de gueules[1]. Armes parlantes (Croix de saint Georges). | |
Branche de Couhé-Vérac
Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à la croix de gueules ; aux 2 et 3, fascé ondé enté d'argent et de gueules de six pièces (qui est Rochechouart)[2],[9],[10],[11] |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recueil 1864, p. 178.
- Courcelles 1827, p. 236.
- Courcelles 1827, p. 235.
- Père Anselme
- Recueil 1864, p. 179.
- Louis de La Roque, Catalogue des Chevaliers de Malte appelés successivement Chevaliers de l'Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, 1099 — 1890, col. 221.
- Un autre portrait du marquis , par Claude Marie Paul Dubufe (vers 1830), est conservé au château de Castries. Notice no PM34001678, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Michaud 1843, p. 131.
- Rietstap 1884.
- Popoff 1996, p. 62 & 77.
- Velde 2005, p. Lay peers.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charpin-Feugerolles et Morel de Voleine, Recueil de documents pour servir à l'histoire de l'ancien gouvernement de Lyon, contenant des notices chronologiques et généalogiques sur les familles nobles ou anoblies... avec le blason de leurs armes, Impr. de L.Perrin, , 254 p. (lire en ligne), p. 178-179 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
- « Vérac (Charles Olivier de Saint-Georges, marquis de) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, vol. 43, 2e édition, 1843-1865, 697 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 129-130 ;
- « DE SAINT-GEORGES, vicomte, puis marquis DE VÉRAC, (Armand-Maximilien-François-Joseph-Olivier) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, , 37 8 [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 234-235 .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le ) ;