Fréon (maison d'édition)
Fréon était une maison d'édition de bande dessinée alternative belge fondée en 1994 par Thierry Van Hasselt, Vincent Fortemps, Denis Deprez, Olivier Deprez, Jean-Christophe Long et Olivier Poppe et qui a fusionné avec Amok dans le Frémok en 2001.
Histoire
[modifier | modifier le code]À leur sortie de l'École de Saint-Luc, Thierry Van Hasselt, Vincent Fortemps, Denis et Olivier Deprez, Jean-Christophe Long et Olivier Poppe constatant que les éditeurs traditionnels belges ne convenaient pas à leurs désirs narratifs, participent en 1992 à la création de la revue Frigorevue (Frigo productions) qui se double en 1994 de Frigibox (Fréon). Celle-ci devient une maison d'édition en 1997 avec la parution des Nébulaires de Denis Deprez. Ensuite, l'éditeur publie quelques dizaines d'albums. Fin 2001, Fréon fusionne avec Amok, afin de pouvoir faire face à la crise de surproduction de la bande dessinée.
Objectifs
[modifier | modifier le code]Les fondateurs de Fréon, eux-mêmes auteurs, dans la tradition de la bande dessinée alternative, alliaient à un grand souci formel[1] « une volonté de réfléchir sur la bande dessinée à chaque niveau de construction, que ce soit le dessin, l’écriture, la structure du récit »[2] autour de l'idée d'« image narrative »[3].
Œuvres publiées
[modifier | modifier le code]Revues
[modifier | modifier le code]- Frigorevue, 4 numéros, 1992-1995.
- Frigobox, 10 numéros, 1994-1999.
- Frigobox - Récits de Villes, 5 numéros, 2000-2001.
Collection Amphigouri
[modifier | modifier le code]- Denis Deprez, Les nébulaires, 1995.
- Vincent Fortemps, Cimes, 1995.
- Dominique Goblet, Portraits crachés, 1997.
- Martin Tom Dieck (scénario et dessin) et Jens Balzer (scénario), Deleuze :
- Salut, Deleuze !, 1997.
- Les Nouvelles Aventures de l'incroyable Orphée. Le Retour de Deleuze, 2002.
- Alex Barbier, Lettres au maire de V. :
- Lettres au maire de V., 1998.
- Autoportrait du vampire d'en face, 2000.
- Stefano Ricci (dessin) et Gabriella Giandelli (scénario), Anita, 1999.
- Ricard Castells (dessin) et Felipe Hernandez Cava (scénario), L'Expiation, 1999.
- Thierry Van Hasselt, Gloria Lopez, 2000.
- Alberto et Enrique Breccia (dessin) et Hector Oesterheld (scénario), Che, 2001.
Quadrupède
[modifier | modifier le code]- Alex Barbier, De la chose, 1997.
- Stefano Ricci, Dépôt noir :
- Dépôt noir 1, 2000.
- Dépôt noir 2, 2002.
Hors-Collection
[modifier | modifier le code]- Helena Klakočar, Passage en douce, 1999.
- Jan Baetens (scénario) et divers dessinateurs, Self-Service, 2001.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Notre idée c’est de prendre en charge vraiment tous les paramètres du livre ». Van Hasselt, Jade, 1999.
- Van Hasselt, Jade, 1999.
- « Pour nous la Bande dessinée c’est quelque chose de très large, on est plus intéressé par l’idée d’image narrative. Ce qu’on ne peut pas enlever, c’est la narration, mais ça peut aller jusqu’à des choses qui soient plus illustratives. » Van Hasselt, Jade, 1999.
Annexes
[modifier | modifier le code]Documentation
[modifier | modifier le code]- Interview de Thierry Van Hasselt et Vincent Fortemps, dans Jade n°18, 6 Pieds sous terre, 1999.
- Interview de Thierry Van Hasselt, Vincent Fortemps, Denis et Olivier Deprez, dans L’Indispensable n°4, .
- Jan Baetens, « S'engager à l'ère postmoderne », dans Formes et politiques de la bande dessinée, Louvain : Peeters, 1998, p. 119-133.