Gaspar Corte-Real
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Gaspar Corte Real |
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Explorateur, courtisan |
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Gaspar Corte-Real (vers 1450 - 1501) est un explorateur portugais. Il était le plus jeune des trois fils de João Vaz Corte-Real, ses frères étaient Miguel et Vasco Anes. Ses expéditions dans le nord de l'Atlantique sont considérées comme parmi les premières à avoir permis d'atteindre ce qui sera éventuellement nommé Terre-Neuve et d'autres parties de l'est du Canada.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]On ne sait presque rien de sa jeunesse. Il a été vraisemblablement au service du duc de Beja, futur roi Manuel Ier de Portugal. Cadet de famille, il ne bénéficiait pas des titres de ses aînés. On suppose qu'il s'est établi assez jeune à Angra do Heroísmo, d'où il gérait les terres de son père. Celui-ci se serait emparé d'autres terres en , en abusant de son mandat de capitaine-donataire, et les aurait cédées à Gaspar en toute illégalité[1].
Explorations
[modifier | modifier le code]Les découvertes de Christophe Colomb entraînent un regain d'intérêt pour l'exploration vers l'ouest. À la fin du XVe siècle, à une époque qu'il est aujourd'hui impossible de préciser, Gaspar entreprend une ou plusieurs expéditions maritimes depuis Terceira, à ses frais, probablement sans succès[2].
Le , Manuel Ier de Portugal lui accorde une série de lettres patentes[3], où il lui octroie et fait donation « de toutes îles ou terres fermes qu'il pourra découvrir, » transmissible à ses héritiers, ainsi qu'un quart net de tous les revenus directs et indirects. Corte-Real espère aussi trouver le passage du Nord-Ouest vers l'Asie, suggéré pour la première fois par le navigateur vénitien Jean Cabot en 1490.
Gaspar Corte-Real part de Lisbonne au commencement de l'été 1500 avec un navire bien équipé[4], soutenu financièrement par son frère Miguel. Vers septembre ou octobre, il atteint une terre septentrionale où règne un climat très froid, qu'il nomme Terra verde (Terre verte, aujourd'hui le Groenland), mais ne peut y débarquer en raison des conditions météorologiques.
Fin ou début , il entreprend une seconde expédition, toujours soutenu par son frère[5]. Après avoir navigué à cap constant pendant plusieurs semaines sans rien découvrir, il rencontre de fortes banquises, et doit virer au nord-ouest. Il continue dans cette direction et aperçoit, entre le nord-ouest et l'ouest, une grande contrée. Il s'agit probablement du Labrador et de Terre-Neuve, cartographiée par Jean Cabot et João Fernandes Lavrador, où il capture environ soixante autochtones Béothuks. D'après Pietro Pasqualigo[6], ceux-ci possèdent quelques artéfacts européens[7]. Gaspar Corte-Real renvoie deux des navires au Portugal avec ces esclaves avant de continuer lui-même vers le sud. Il disparaît ensuite sans laisser de trace[8]. Les autres navires rentrent au Portugal en .
Son frère tente de le rechercher en 1502 et disparaît à son tour ; une expédition affrétée par le roi (qui refuse catégoriquement de laisser le troisième frère Corte-Real y participer) l'année suivante ne trouve aucun signe d'eux.
Sources
[modifier | modifier le code]- (fr) Biographie sur le Dictionnaire biographique du Canada en ligne
- Cet article contient des extraits de : Henry Harrisse, Les Corte-Real et leurs voyages au Nouveau-monde, mémoire[9].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gaspar Corte-Real » (voir la liste des auteurs).
- La succession de Gaspar Corte-Real fut dépossédée de ces terres en 1503, le jugement fut confirmé en 1514.
- En cas de succès, ses découvertes auraient certainement été rappelées dans les lettres patentes du roi.
- « Découvertes portugaises en Amérique du Nord », Lucien Campeau.
- Selon Antonio Galvam, il part de Terceira avec deux navires.
- Certaines sources indiquent que Miguel Corte-Real a participé au voyage, ce qui est sans doute inexact, car des documents indiquent qu'il se trouve à Malagá alors que Gaspar Corte-Real est parti ; cf. Harrisse, Les Corte-Real, post-scriptum, page 14.
- Ambasseur à Venise auprès de la cour de Portugal. Cf. la traduction en anglais d'une lettre du 19 octobre 1501 à son frère, tirée de Paesi nouamente retrouati, vol. VI, Vicenza, , « cxxvi ».
- Un tronçon d'épée dorée paraissant avoir été fabriqué en Italie, et une paire de boucles d'oreilles faites de disques d'argent d'origine vénitienne. Cf. James Williamson, The Voyages of the Cabots & the English Discovery of North America under Henry VII & VIII, Londres, The Argonaut Press, .
- Jean Amsler, La Renaissance (1415-1600), tome II de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 360
- Corte-Real et leurs voyages au Nouveau-monde. En ligne sur archive.org.
Liens externes
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