HMS Terror (1813)
HMS Terror | |
HMS Terror pris dans les glaces lors de l'expédition de George Back (1836-37) | |
Type | Bombarde |
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Classe | Vesuvius-class bomb vessel (d) |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Commanditaire | Royal Navy |
Chantier naval | Davy, Topsham |
Lancement | 1813 |
Statut | Abandonné le 22 avril 1848 dans le détroit de Victoria car écrasé dans les glaces |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 31 m |
Maître-bau | 8,2 m |
Tirant d'eau | 6,86 m |
Déplacement | environ 330 tonnes |
Propulsion | Voile puis hélice |
Puissance | Machine à vapeur de 20 ch |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Coque renforcée par des plaques de métal |
Armement | Deux mortiers (13 et 10 pouces) |
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Le HMS Terror de 1813 est une bombarde conçue par Henry Peake et construite par la Royal Navy dans le chantier naval de Davy à Topsham dans le comté du Devon. Le navire, répertorié selon les sources comme étant soit de 326 ou de 340 tonnes, transportait deux mortiers, un de 13 pouces et l'autre de 10 pouces.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Le Terror participa à la guerre de 1812 contre les États-Unis. Sous le commandement de John Sheridan, il a pris part aux bombardements de Stonington dans le Connecticut du 9 août au , et de Fort McHenry au cours de la bataille de Baltimore du 13 septembre au . Cette bataille inspira à Francis Scott Key le texte du poème The Star-Spangled Banner qui, mis en musique, devint l'hymne national des États-Unis. En janvier 1815, toujours sous le commandement de Sheridan, le Terror a été impliqué dans l'attaque de St. Marys en Géorgie.
Carrière scientifique
[modifier | modifier le code]Arctique
[modifier | modifier le code]En 1836, le commandement du Terror a été donné à George Back pour une expédition dans la partie nord de la baie d'Hudson, avec des plans pour traverser la péninsule de Melville à pied et explorer sa rive opposée. Le Terror a été bloqué dans les glaces pendant 10 mois. Au printemps 1837, une rencontre avec un iceberg a endommagé le navire. Le navire allait couler lorsque Back réussit à l'échouer sur une côte irlandaise à Lough Swilly.
Antarctique
[modifier | modifier le code]Le Terror a été réparé et affecté à un prochain voyage vers l'Antarctique en compagnie de HMS Erebus sous le commandement de James Clark Ross. Francis Crozier a été nommé commandant du Terror lors de cette expédition, qui a duré trois années de 1839 à 1843. Le mont Terror sur l'île de Ross, découvert lors de l'expédition, a été nommé selon le navire.
De nouveau l'Arctique
[modifier | modifier le code]L'HMS Erebus et le HMS Terror furent tous deux équipés d'une machine à vapeur de 20 chevaux et d'un renforcement en fer pour la coque pour leur prochain voyage vers l'Arctique avec John Franklin. Le commandement du Terror fut de nouveau donné à Crozier. L'expédition a reçu l'ordre de rassembler des données sur le magnétisme dans l'Arctique canadien et de tenter une traversée du passage du Nord-Ouest.
Les navires ont été vus pour la dernière fois entrant en mer de Baffin en août 1845. La disparition de l'expédition Franklin déclencha un énorme effort de recherche dans l'Arctique. Une série d'expéditions entre 1848 et 1866 permit de connaître le sort des navires. Bloqués par la glace, ils furent abandonnés. Leurs équipages sont morts de froid ou de faim, en essayant de rejoindre par la terre le Sud. Les expéditions ultérieures ont aussi révélé, en particulier par l'autopsie de membres des équipages, que leurs rations, des conserves mal préparées, auraient pu être la cause de saturnisme ou de botulisme.
Découverte de l'épave
[modifier | modifier le code]Le , le gouvernement canadien affirme qu'une expédition a localisé l'épave d'un des deux navires de l'expédition Franklin, et présente des images filmées par un robot sous-marin[1]. Il s'agit du HMS Erebus, retrouvé dans la baie de Wilmot et Crampton[réf. souhaitée], au nord du Nunavut. Le HMS Terror est retrouvé par l'Arctic Research Foundation en 2016[2]. L'épave gît par 24 mètres de fond au sud-ouest de l'île du Roi-Guillaume, environ 100 kilomètres au Nord de l'Erebus. L'état de l'épave suggère que le navire a été fermé et abandonné par l'équipage qui a ensuite tenté de redescendre au Sud avec l'Erebus[3]. D'autres images de l'épave sont obtenues en 2019[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Terror (1813) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Steven Chase, « Long-lost Franklin ship found in Arctic, solving 169-year-old mystery », The Globe and Mail, (lire en ligne)
- Bernadette Arnaud, « Expédition Franklin : on a retrouvé le "HMS Terror" », Science et Avenir, (lire en ligne)
- (en) Paul Watson, « Ship found in Arctic 168 years after doomed Northwest Passage attempt », The Guardian, (lire en ligne)
- « Images inédites d’une épave mythique engloutie dans l’Arctique, 170 ans après sa disparition », Le Monde, (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Terreur (The Terror), roman de l'écrivain Dan Simmons sur l'expédition de Sir Franklin.
- The Terror, série télévisée adaptée du roman de Dan Simmons.