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Hennig Brand

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Hennig Brand
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Hennig Brand (1630 - 1692 ou 1710 est un souffleur de verre[1] et alchimiste allemand de Hambourg, connu pour avoir découvert le phosphore.

En 1669, en cherchant la pierre philosophale, Brand calcine des sels issus de l'évaporation d'urine en présence de charbon et obtient un matériau blanc qui luit dans l'obscurité, et brûle en produisant une lumière éclatante : le phosphore[2] ,[3]. Il communiqua son secret à Daniel Kraft sous la condition de ne le révéler à personne ; mais Johann von Löwenstern-Kunckel finit par découvrir de son côté le moyen d'obtenir le phosphore (1674). Il reçut une pension de Jean-Frédéric, électeur de Hanovre.

Notes et références

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  1. « Alchimie », sur atomehotel-leblog.com (consulté le ).
  2. Paul Depovere, La classification périodique des éléments : la merveille fondamentale de l'Univers, Bruxelles/Paris, De Boeck Université, , 2e éd., 119 p. (ISBN 2-8041-4107-1 et 9782804141073, lire en ligne), p. 102
  3. « La découverte du phosphore remonte à 1669; elle est trop remarquable pour ne pas en donner l'historique. C'est à Hennig Brandt, alchimiste de Hambourg qu'elle est due. Tout occupé de la recherche de la pierre philosophale, ou de l'art de convertir les métaux vils ou imparfaits en or et en argent, Brandt s'était imaginé qu'en ajoutant de l'extrait d'urine aux métaux dont il voulait opérer la transmutation, il réussirait plus sûrement dans son entreprise. Mais, au lieu d'obtenir ce qu'il cherchait avec tant d'ardeur, il obtint un corps nouveau, lumineux par lui-même, brûlant avec une énergie sans exemple : c'était le phosphore. Surpris de l'apparition de ce corps, il en envoya un échantillon à Kunkel, chimiste allemand, qui s'empressa de le montrer à son ami Kraft de Dresde. Celui-ci le trouva si merveilleux, qu'il se rendit de suite à Hambourg dans l'intention d'acheter le secret de sa préparation; il l'acheta en effet moyennant 200 dollars, et sous la condition qu'il ne le révélerait à personne. Mais Kunkel désirant vivement le connaître, et voyant que Kraft ne pouvait le lui confier, résolut de le découvrir par la voie de l'expérience, et y parvint en 1674, après beaucoup de tentatives infructueuses. Cependant la préparation du phosphore demeura cachée jusqu'en 1737, époque à laquelle un étranger, s'étant rendu à Paris, l'exécuta en présence de quatre commissaires nommés par l'Académie, Jean Hellot, DufTay, Geoffroy et Duhamel. Ce fut alors qu'elle fut rendue publique. Hellot la décrivit avec détail dans les Mémoires de l'Académie pour l'année 1737, et Rouelle la répéta dans ses Cours de Chimie de la même année : elle consistait à faire évaporer à siccité l'urine putréfiée, et à chauffer ensuite fortement le résidu dans une cornue de grès dont le col, par une allonge, plongeait dans l'eau. C'est ainsi que, pendant long-temps, le phosphore fut préparé, si ce n'est que, par le conseil de Margrall, l'on ajouta, quelques années après, un sel de plomb à l'urine épaissie. Malgré cette utile addition, ce corps était toujours si rare qu'il continuait à passer pour l'un des objets les plus curieux et les plus précieux qu'il fût possible de voir: aussi ne se trouvait-il que dans les laboratoires des principaux chimistes, et les cabinets de quelques gens riches, amateurs de nouveautés. Enfin Gahn, l'ayant découvert dans les os en 1769, il ne tarda point à publier, avec Scheele, un procédé qui lui permit de s'en procurer des quantités assez considérables. C'est même ce procédé légèrement modifié que l'on suit encore aujourd'hui. Le phosphore étant devenu plus commun, les chimistes purent en étudier les propriétés. Les travaux les plus remarquables qui aient été faits sur ce corps sont dus à Pelletier, qui l'a combiné avec le soufre et beaucoup de métaux; à Lavoisier, qui nous a fait connaître ses combinaisons avec l'oxygène; à M. Dulong et à M. Davy, qui ont étudié ses divers acides; et à M. Berzelius, qui a étudié non-seulement ceux-ci, mais encore leurs combinaisons avec les bases. ». Dans Louis Jacques Thénard (Barón.) Traité de chimie élémentaire, théorique et pratique, suivi d'un essai sur la philosophie chimique et d'un précis sur l'analyse. Louis Hauman et Compagnie, 1836. Livre numérique Google

Liens externes

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