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Huguette Galmiche

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Huguette Galmiche
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
Bois-le-RoiVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Huguette Eugénie Pierrette ClercVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant

Huguette Galmiche, née Huguette Clerc le à Paris (France) et morte le à Bois-le-Roi (France), est une mannequin française ainsi que la mère de Johnny Hallyday.

Lycée Gérôme à Vesoul où enseignait Maxime Clerc, grand-père d'Huguette, comme professeur de mathématiques

Huguette Clerc nait en 1920 dans le quartier de Belleville, dans le 19e arrondissement de Paris, d'un père inconnu et de Jeanne-Marie Clerc, alors âgée de 33 ans[1],[2], née le 20 septembre 1886 à Fretigney-et-Velloreille en Haute-Saône et morte le 20 novembre 1946 à Bizneille Le grand-père d'Huguette, Maxime Clerc (1859-1936), est professeur de mathématiques au lycée Gérome à Vesoul[3].

En 1939, bien qu'elle ait une formation de coiffeuse (métier auquel elle a dû renoncé pour des problèmes de santé), Huguette Clerc travaille dans une crémerie de la Rue Lepic. Elle rencontre Léon Smet vraisemblablement en 1941. Ce dernier est l'époux en secondes noces[Note 1] de Jacqueline Harpet, qui vient de le quitter pour Alain Trutat[4]. En juillet 1942, Huguette et Léon s'installent Rue Cyrano-de-Bergerac, qu'ils quittent pour la Rue Clauzel, Huguette étant enceinte[4].

Le , vers 13 heures, elle accouche d'un garçon, qu'elle prénomme Jean-Philippe Léo (Jean en hommage à sa mère, Philippe prénom qu'elle trouve beau et Léo pour faire plaisir à Léon). L'enfant porte le nom de sa mère, car son père étant marié à une autre[5], la loi belge alors en vigueur, n'autorise pas ses ressortissants à reconnaître un enfant adultérin[6].

L'idylle du couple ne dure pas et un soir de février 1944, Huguette clerc rentrant chez elle, trouve un appartement vide et son fils allongé sur le plancher sur une simple couverture (Léon est parti avec une autre, en emportant mobilier et berceau, qu'il revend pour débuter une nouvelle vie). Elle quitte Paris avec son fils et gagne un village de Normandie, où ils vivent chez un couple de paysans durant près de deux mois, précédent un retour dans la capitale. Le 7 septembre, Léon récemment divorcé, réapparait, le temps de signer un contrat de mariage avec Huguette, à sa demande, cette dernière ne voulant pas que leur enfant demeure « né de père inconnu ». C'est ainsi que le 10 septembre 1944, Jean-Philippe Smet est baptisé à l'église de La Trinité, il a pour parrain Alain Trutat et comme marraines ses cousines Desta et Menen Mar (du fait de n'avoir pu trancher laquelle des deux le serait)[7].

Léon Smet sort définitivement de leurs vies et Huguette provisoirement consent à confier son fils à la sœur de Léon Smet, Hélène Mar[8]. Cette dernière convainc Huguette de la laisser emmener Jean-Philippe à Londres, où ses filles, danseuses, ont obtenu un contrat à l'International Ballet dirigé par Mona Inglesby[9]. Ce départ, à l'automne 1945, est pour le garçon le début d'une existence de voyage sans fin ; « Je suis parti en tournée à 2 ans, dira plus tard Johnny Hallyday, dans mon enfance je n'ai connu [...], que les hôtels et les pensions de famille. »[10]. Durant cette période, Huguette ne voit guère son fils, malgré la promesse qui lui a été faite que cette parenthèse britannique serait de courte durée. Dans les faits, il s'écoulera quatre années avant que la famille Mar (agrandit de par la présence de Lee Halliday), ne revienne, provisoirement, à Paris[11]. Entre-temps, pour Noël 1947, Huguette rend visite à Jean-Philippe à Londres, ce dernier, 3 ans et demi, ne la reconnait pas et l'appelle « madame ». Elle rentre à Paris désappointé. À cette période, professionnellement sa situation s'améliore, grâce aux contacts d'Alain Trutat secrétaire de Paul Éluard, qui l'aide à obtenir par intermittence des emplois de modèle, avant qu'elle ne commence une carrière de mannequin cabine chez Rocha, Lanvin, Fath, Dior[12]... Durant les rares passages à Paris des Mar, Huguette tente encore de récupérer son fils, mais Hélène, oriente son neveu, comme ses deux filles et comme elle l'a fait pour son frère Léon jadis, vers le monde du spectacle[1]. Elle est persuadée qu'il sera un artiste et entend le réalisé. À 9 ans, le futur Johnny Hallyday, fait à sa mère une démonstration de chant, « je me suis dit que si je le reprenais [...], je risquais de lui faire rater sa vie. » confiera t-elle plus tard, et se résigne à laisser sa tante prendre en main son avenir[13],[14].

Le 7 mars 1955, Huguette est officiellement divorcé de Léon Smet. Le , à Saint-Bonnet-de-Salers, elle se remarie avec Michel Galmiche (1920-2002), directeur d'une agence de publicité. Le 2 octobre, elle donne le jour à leur second fils, Olivier. Après avoir habité quelques temps encore à Paris, Rue Clauzel, puis à Avon, la famille s'installe finalement à Viviers en Ardèche. Ils ont un autre fils, Jean-Christophe, né le 18 décembre 1957[15],[16].

Devenu artiste, Johnny Hallyday et sa mère se revoient à l'occasion de concerts dans la région Rhône-Alpes[2] et elle soutiendra, en 1961 en tant que représentante légale, la volonté du chanteur de quitter Vogue pour Philips[13].

Au début des années 2000, Huguette Galmiche est hémiplégique et ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant[17]. Son mari Michel Galmiche, lui-même en mauvaise santé (il décède en [18]), demande à son beau fils de l'accueillir[19]. C'est ainsi qu'Huguette Galmiche emménage à Marnes-la-Coquette avec la famille Hallyday ainsi que l'arrière grand-mère de Laeticia[19]. Mais son état de santé se dégrade encore et elle est placée, par son fils, en 2006, dans une maison médicalisée près de Melun[20]. Elle y meurt, le [21],[22]. Le [23], Huguette Galmiche est enterrée, au côté de son époux, au cimetière de Viviers en Ardèche, en présence de Johnny Hallyday rentré de Saint-Barthélemy[20]. Le chanteur dédie à sa mère la chanson Que restera-t-il ? extraite de l'album Le Cœur d'un homme, paru quelques mois plus tard[24]. Il a donné à ses filles Laura et Joy comme deuxième prénom celui de leur grand-mère Huguette[25].

Notes et références

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  1. Léon Smet le 24 août 1929 épouse une ballerine Nelly Debeaumont. Le couple divorce en 1938. Un mois après, le 15 octobre 1938, Léon Smet se marie avec Jacqueline Harpet. Source : Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, page 15.

Références

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  1. a et b Jean-Louis Beaucarnot, « D'où viens-tu Johnny ? », sur La revue française de Généalogie, (consulté le )
  2. a et b Bernard Viomet, Johnny Hallyday pour les Nuls, EDI8, (ISBN 978-2-7540-4053-2, lire en ligne) « Au fil des ans, Huguette et Johnny ne se revoient qu'à de rares occasions. Celles entre autres, suscitées par le hasard des programmations des tournées de celui-ci qui est devenu l'idole des jeunes. Ces jours-là, Huguette est entourée par les membres de sa nouvelle famille : son mari, Michel Galmiche, et leurs deux fils. »
  3. Johnny Hallyday, une histoire vésulienne, L'Est républicain,
  4. a et b Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, page 19.
  5. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, page 21.
  6. https://www.sudinfo.be/id22896/article/2017-11-25/il-y-exactement-10-ans-johnny-renoncait-la-nationalite-belge / consulté le 13 novembre 2024.
  7. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, pages 22, 23.
  8. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, page 23.
  9. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, page 24.
  10. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, page 25.
  11. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, pages 25, 28.
  12. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, pages 28, 29.
  13. a et b Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni, Johnny Hallyday : Histoire d'une vie, Fayard, , 434 p. (ISBN 978-2-213-64665-7, lire en ligne)
  14. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, page 29.
  15. Pierre-François Forissier, « Généalogie familiale »
  16. Johnny immortel 1943-2017, Frédéric Quinonero, 2017, Éditions l'Archipel, pages 29, 30.
  17. Éric Le Bourhis, Johnny l'incroyable histoire, Prisma, (lire en ligne), p. 26 / consulté le 8 juin 2019.
  18. Yves Santamaria, Johnny, sociologie d'un rocker, La Découverte, , 284 p. (ISBN 978-2-7071-6553-4, lire en ligne).
  19. a et b Léna Lutaud, Ils se sont tant aimés... : L'affaire Johnny telle qu'on ne vous l'a jamais racontée, Albin Michel, (lire en ligne), p. 97 / consulté le 8 juin 2019.
  20. a et b Laurence Pieau et François Vignolle, Laeticia, la vraie histoire, Place des éditeurs, (lire en ligne), p. 267 / consulté le 8 juin 2019.
  21. Frédéric Quinonéro, Johnny immortel, Archipel, (lire en ligne), p. 795 / consulté le 8 juin 2019.
  22. « Johnny Hallyday : qui était sa mère, Huguette Clerc ? », sur Femme Actuelle (consulté le )
  23. https://www.ledauphine.com/drome/2017/12/07/le-discret-visiteur-de-viviers-ou-il-a-enterre-sa-mere-en-2007 / consulté le 14 mars 2024.
  24. http://www.chartsinfrance.net/Johnny-Hallyday/news-105706.html / consulté le 8 juin 2019.
  25. Frédéric Quinonero, Johnny la vie en rock, L'Archipel, (lire en ligne).