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Jean Cabannes (physicien)

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Jean Cabannes, né le à Marseille et mort le à Saint-Cyr-sur-Mer (Var), est un physicien français spécialisé en optique.

Habitant dans la ville de Limoges, son père, Antoine Cabannes (1844-?) est employé en tant qu'économe au lycée de la ville et sa mère, née Marie Louise Pauline Jourdan (1857-?), donnent naissance à Jean[1].

Après ses études au lycée de Nice, il entre à l'École normale supérieure[2] en 1906, la même année que Georges Bruhat (1887-1945). Il est reçu au concours d'agrégation de physique[2] en 1911.

De 1910 à 1914, Jean Cabannes est préparateur à la faculté des sciences de l'université de Marseille[3] et rejoint le laboratoire de Charles Fabry (1867-1945) où il prépare une thèse pour le doctorat ès sciences sur la diffusion de la lumière par les molécules atmosphériques. Durant la Première Guerre mondiale, il est, avec Émile Borel (1871-1956), affecté en Champagne à la section de repérage par le son utilisant le système inventé par Pierre Weiss (1865-1940) et Aimé Cotton (1869-1951).

En 1919, il retourne à Marseille afin d'achever sa thèse, qu'il soutient en 1921. Elle porte sur la vérification expérimentale de la loi de Rayleigh et s'intitule « Sur la diffusion de la lumière par les molécules des gaz transparents ».

Le , il épouse Marie Fabry[1] (1893-1976), fille du mathématicien Eugène Fabry (1856-1944) et nièce du physicien Charles Fabry (1867-1945). De leurs unions naissent quatre enfants, dont en particulier le mathématicien Henri Cabannes (1923-2016).

Il est nommé en 1920 maître de conférences de physique à la faculté des sciences de l'université de Montpellier[3], où il étudie la diffusion Raman. Il obtient le titre de professeur sans chaire en 1924[3] puis la chaire de physique le .

Nommé maître de conférences de physique, attaché à la chaire d'enseignement de la physique de Charles Fabry, à la faculté des sciences de l'université de Paris en 1937, il y obtient le titre de professeur sans chaire en 1938[3] puis succède à Aimé Cotton comme professeur titulaire de physique générale et directeur du laboratoire des recherches physiques[4].

Il succède à Paul Montel comme doyen de 1946 à 1949[5]. En 1952, il est élu membre de l'Académie des sciences puis président du Bureau des longitudes en 1956 et 1957[6].

Il préside la Société astronomique de France de 1951 à 1953[7].

Frappé par la maladie une année avant sa retraite, Jean Cabannes décède le à Saint-Cyr-sur-Mer[8].

Distinctions

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Il reçut le prix Félix-Robin de la Société française de physique en 1924 et fut, en 1951, le premier lauréat du prix des trois physiciens, fondé par l'ENS pour honorer la mémoire d'Henri Abraham, Eugène Bloch et Georges Bruhat.

Les distinctions sont honorées par le ministère de l’Éducation nationale[9] :

Publications

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Postérité

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On a donné son nom à un cratère de la face cachée de la Lune, le cratère Cabannes[8].

Notes et références

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  1. a et b N° de Notice : c-216304 - Extrait d'acte de naissance, p. 20/21.
  2. a et b Reçu 4e en 1911, d'après André Chervel, « Les Agrégés de l'enseignement secondaire - Répertoire 1809-1960 », (consulté le ).
  3. a b c et d N° de Notice : c-216304 - Renseignements, p. 10/21.
  4. Roger Serreau, « Quelques portraits : Aimé Cotton », sur Académie de Poitiers, (consulté le ).
  5. N° de Notice : c-216304 - Renseignements (suite), p. 11/21.
  6. « Jean Cabannes (1885-1959) », sur Les procès-verbaux du Bureau des longitudes (consulté le ).
  7. Dufay, J., « Jean Cabannes (1885-1959) », l'Astronomie,‎ , p. 281 (lire en ligne [PDF])
  8. a et b « Jean Cabannes (1885-1959) » [PDF], sur Observatoire de Haute-Provence, (consulté le ), p. 1 / 48.
  9. N° de Notice : c-216304 - Légion d'honneur, p. 1/21.
  10. N° de Notice : c-216304 - Procès verbal de reception, p. 19/21.
  11. N° de Notice : c-216304 - Procès verbal de reception, p. 13/21.
  12. N° de Notice : c-216304 - Procès verbal de reception, p. 4/21.

Liens externes

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