Louis-Yves Queverdo
Naissance | |
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Nom de naissance |
François-Louis-Marie-Yves Queverdo |
Nationalité | |
Domicile | |
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Père | |
Mère |
Marie-Jeanne Breant |
Fratrie |
Marie-Joseph, François-Émélie, Jeanne-Adélaïde Agathe, Étienne-Aurélie |
Conjoint |
Marie-Olimpe Neveu |
Maîtres | |
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Partenaires |
Claude Niquet, Jean Dambrun, Théodore Richomme, Jean Massard, Antoine François Dennel (d) |
Louis-Yves Queverdo, également orthographié Louis-Yves Quéverdo, baptisé François-Louis-Marie-Yves Queverdo, né le à Paris et mort à Vaugirard le , est un graveur français, spécialiste de l'eau-forte.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origine et formation
[modifier | modifier le code]Louis-Yves Queverdo est le fils de François-Marie-Isidore Queverdo, graveur au burin, eau-forte et taille-douce, et de Marie-Jeanne Breant, seconde épouse de ce dernier[1]. Peu de temps après le , jour de sa naissance, Louis-Yves Queverdo est baptisé au sein de la religion catholique à l'église Saint-Séverin de la paroisse du même nom, à Paris[1]. Quatre grandes sœurs lui sont connues : Marie-Joseph, née en , François-Émélie, née en , Jeanne-Adélaïde Agathe, née en et Étienne-Aurélie, née en [1]. François-Marie-Isidore Queverdo est très actifs dans sa production d'estampes et de gravures pendant la Révolution française[2]. Jeanne-Adélaïde Agathe, ou simplement Adélaïde, est elle aussi devenue graveuse comme son père[3],[4].
Le jeune Queverdo apprend d'abord les ficelles du métier de graveur auprès de son père, au plus tard jusqu'à la mort de celui-ci en [5]. Le , Louis-Yves Queverdo fait son entrée à l'École des Beaux-Arts de Paris pour y parfaire son apprentissage[6]. À cette école, il devient l'élève de l'artiste graveur Jacques Joseph Coiny et de l'artiste peintre Jean-Baptiste Regnault[2],[3],[7]. Longtemps employé dans l'atelier de Regnault, il se charge des préparations à l'eau-forte des estampes qui sont par la suite terminées au burin par d'autres artistes[6].
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Grâce au mentorat que Regnault lui prodigue, de nombreuses gravures sur lesquelles Queverdo a participé sont publiées dans des magazines à grand tirage, comme Le Musée français et Le Musée Filhol[2],[3],[7]. Au terme de son apprentissage, Queverdo continue de collaborer avec des magazines à grands tirages et des planches de ses gravures apparaissent, entre autres, dans le Recueil des prix décennaux et le Musée Laurent et Robillard[7],[8]. Il a aussi produit des planches pour la Galerie Napoléon et, en , certaines de ses œuvres sont publiées dans Le Musée de la révolution d'Auguste Raffet[2],[9]. Plus tard dans sa carrière, vers , Louis-Yves Queverdo produit des gravures dont les planches sont reprises dans le magazine hebdomadaire L'Illustration[5],[10]. Parmi ses collaborateurs les plus fréquents, la postérité retient les noms d'autres artistes graveurs tels Claude Niquet, Jean Massard, Théodore Richomme, Jean Dambrun et Antoine-François Dennel[2],[3],[11].
Queverdo aborde plusieurs sujets et genres au fil de sa carrière : Bible, mythologie, histoire sainte, allégories, sujets d'histoire et sujets de genre[11]. Outre ses activités de graveur, Queverdo est également l'auteur d'au moins trois caricatures anti-Bourbon en , qu'il signe Queverdo jeune[3],[9]. Quelque quarante gravures lui sont répertoriées par Charles Le Blanc[11], idem pour Georg Kaspar Nagler[12]. Certaines de ses gravures sont conservées au British Museum[13].
La réception critique de l'œuvre de Queverdo lui est plutôt favorable : Pierre Larousse, dans son Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, le qualifie d'artiste estimable[5]. Charles Gabet note pour sa part que Queverdo est « associé à la gloire de nos premiers graveurs, bien que son nom ne se trouve pas toujours au bas de leurs planches » et que « cet artiste s'occupe, dit-on, d'ouvrages dont son talent fera tous les frais, et dans lesquels aucun autre ne sera admis en partage »[14]. Georg Kaspar Nagler dit de Queverdo qu'en ce qui concerne ses eaux-fortes, il « atteignit une telle habileté que ses œuvres peuvent être comptées parmi les plus belles du genre »[12].
Vie privée et mort
[modifier | modifier le code]Le , à midi, Louis-Yves Queverdo épouse Marie-Olimpe Neveu, de Rheims, fille de Jean-Jacques Neveu, un marchand[1]. Assistent à ce mariage, hormis des membres de leur famille respectives, les graveurs Nicolas Ponce, membre de nombreuses académies, Yves-Marie Le Gouaz, graveur membre de l'Académie des sciences et Victor Pillement[1]. Aucun enfant n'est connu du couple.
En , Queverdo est logé au 3, rue de Sèvres, à Paris[1] alors que vers , il a élu domicile au 4, rue Saint-Dominique-d'Enfer[8],[14]. Cet immeuble est aujourd'hui classé au patrimoine architectural de la France[15].
Louis-Yves Queverdo est mort à Vaugirard, une ancienne commune française aujourd'hui intégrée à Paris, le [16].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Arrivée de Bonaparte à l'île Sainte-Hélène.
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Clio - Euterpe - Thalie, d'après Eustache Le Sueur.
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Construction de la chartreuse près de Grenoble, d'après Eustache Le Sueur.
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Hommage à leurs Majestés Impériales et Royales. Hercule et Hébé confiant à Cybèlle le premier fruit de leur Union.
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La Cananéenne, d'après Jean-Germain Drouais.
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Le Couronnement, d'après Jacques-Louis David.
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Le Jugement de Salomon, d'après Nicolas Poussin.
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Saint Bruno aux pieds de Saint Hugues, évêque de Grenoble, d'après Eustache Le Sueur.
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Vue du calvaire, près Paris, en 1824.
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Portrait d'Henri IV.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, France, H. Herluison, Libraire-Éditeur, , 478 p. (lire en ligne), p. 366-367
- Henri Béraldi, Les graveurs du XIXe siècle - Guide de l'amateur d'estampes modernes · Volume 11, Paris, Librairie L. Conquet, , 293 p. (lire en ligne), p. 55
- Lucien Hector Monod, Le prix des estampes, anciennes et modernes, prix atteints dans les ventes - Suites et états, biographies et bibliographies - Tome 6, Paris, Éditions Albert Morancé, vers 1925, 291 p. (lire en ligne), p. 131-132
- Roger Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle par le baron Roger Portalis - Deuxième partie, Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, , 788 p. (lire en ligne), p. 546-550
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique, etc., etc. - Tome 13, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, , 1563 p. (lire en ligne), p. 539
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs - Tome 3, Paris, Librairie Gründ, , 1160 p. (lire en ligne), p. 556
- Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter - Volume 41, Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, Éditeurs, Imprimeurs-libraires de l'Institut de France, , 1032 p. (lire en ligne), p. 332-333
- François-Fortuné Guyot de Fère Guyot, Annuaire statistique des artistes français, Paris, Imprimerie de Beau, , 332 p. (lire en ligne), p. 101
- « Louis Yves Quéverdo - Information », sur www.britishmuseum.org (consulté le )
- Auguste Boppe et Raoul Bonnet, Les vignettes emblématiques sous la révolution - 250 reproductions d'en-têtes de lettres, Paris & Nancy, Berger-Levrault, Éditeurs, , 181 p. (lire en ligne), p. 17
- Charles Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes - Tome 3, Paris, F. Vieweg, Libraires-éditeurs, 625 p. (lire en ligne), p. 263
- (de) Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc., Munich, Allemagne, E. A. Fleischmann, , 556 p. (lire en ligne), p. 172-173
- « Louis Yves Quéverdo - Objects », sur www.britishmuseum.org (consulté le )
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, Chez Madame Vergne, Libraire, , 709 p. (lire en ligne), p. 575-576
- « Immeuble », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Paris, État civil reconstitué, vue 44/51.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :