Louis Rubaud
Louis Rubaud | |
Naissance | à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) |
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Décès | (à 72 ans) à Toulon |
Allégeance | France libre |
Arme | Marine nationale |
Unité | 1er régiment de fusiliers marins |
Grade | Premier maître charpentier |
Années de service | 1937 – 1962 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | El Telim, Bir Hakeim, campagne d'Italie, bataille des Vosges, bataille d'Alsace, l'Authion |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationMédaille militaireCroix de guerre 1939-1945Médaille de la Résistance |
Liste des compagnons de la Libération | |
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Louis Rubaud, né le à Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine, mort le à Toulon, est un sous-officier charpentier de la Marine nationale qui s'engage dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il se distingue à de nombreuses reprises, dans la guerre du Désert, à Bir Hakeim, dans la campagne d'Italie, la bataille des Vosges, la bataille d'Alsace, et l'Authion. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse, engagement dans la Marine
[modifier | modifier le code]Louis Ambroise Joseph Rubaud naît à Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine le [1],[2]. Il est le fils d'un employé des Chemins de fer et passe son certificat d'études primaires, puis devient menuisier[1].
Il s'engage dans la Marine nationale en comme matelot charpentier[1]. Il est affecté sur le croiseur Jeanne d'Arc jusqu'en juillet 1939[1].
Seconde Guerre mondiale, combats avec la France libre
[modifier | modifier le code]Au début de la Seconde Guerre mondiale, Louis Rubaud sert sur le cuirassé Paris. Lors de la déroute de , le Paris est évacué vers l'Angleterre, à Portsmouth, où il est saisi par les Anglais[1].
Après l'Appel du 18 Juin par le général de Gaulle, Louis Rubaud choisit d'y répondre pour continuer le combat. Il s'engage dans les Forces françaises libres le [1]. Le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) est en cours de formation, il y est incorporé et devient donc fusilier marin[1].
Avec le 1er BFM, Rubaud prend part à la bataille de Dakar en septembre 1940, et à la campagne du Gabon en novembre suivant. Il part ensuite au Moyen-Orient pour la campagne de Syrie en juin 1941[1].
Il participe ensuite à la guerre du Désert, comme quartier-maître de 1re classe et chef de pièce de DCA. Il s'illustre particulièrement à El Telim en Libye le 5 avril 1942 et à la bataille de Bir-Hakeim en mai-juin 1942[1].
Promu second maître, il se distingue encore à la campagne d'Italie de mai à juin 1944[1]. Il participe ensuite au débarquement de Provence et août 1944 puis aux combats pour la libération de la France[1].
À la bataille des Vosges il permet de faire des prisonniers le 27 septembre 1944[1]. Au cours de la bataille d'Alsace, en patrouillant le 28 novembre 1944 près de Masevaux, il prend l'initiative, sous le feu adverse, de faciliter le passage de l'infanterie alliée jusqu'à Sickert[1].
Il termine la guerre dans les Alpes, à la bataille du massif de l'Authion du 10 au 13 avril 1945, où avec un effectif à moitié anéanti, il permet quand même l'avance des chars vers Cabanes-Vieilles, Plan Caval et Giabiella, puis à Ventabren il sauve un officier de char, et est blessé lui-même[1].
Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Après la fin de la guerre, Rubaud est promu maître et choisit de continuer à servir la Marine. Il est affecté sur de nombreux navires successifs, et prend sa retraite de premier maître charpentier en septembre 1962[1].
Louis Rubaud passe sa retraite à La Crau dans le Var[1], dans un logement qu'il s'est trouvé en 1948, près du béal au bord duquel il avait combattu[3]. Au début de sa retraite, il travaille comme menuisier pour une entreprise locale[3]. Il meurt le à Toulon, et est enterré à La Crau[1].
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]Distinctions
[modifier | modifier le code]Les principales distinctions de Louis Rubaud sont[1] :
- Chevalier de la Légion d'honneur ;
- Compagnon de la Libération, par décret du ;
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1939-1945, avec trois citations ;
- Médaille de la Résistance ;
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre.
Autres hommages
[modifier | modifier le code]- Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- « Louis Ambroise Joseph Rubaud », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, Mémoire des hommes, ministère des Armées (consulté le ).
- « Louis Rubaud a libéré la ville avant d'y habiter », sur varmatin.com, Var-Matin, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Louis Rubaud », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Appel du 18 Juin
- Forces navales françaises libres
- 1er régiment de fusiliers marins
- Compagnon de la Libération – avec la liste des Compagnons.
Liens externes
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- « Louis Rubaud », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- Militaire des Forces françaises libres
- Résistant français
- Fusilier marin
- Charpentier
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Naissance en octobre 1917
- Naissance à Dol-de-Bretagne
- Décès en juin 1990
- Décès à Toulon
- Décès à 72 ans