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Lucas Ayaba Cho

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Lucas Ayaba Cho
Lucas Ayaba Cho en 2022.
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Lucas Ayaba Cho, né le dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, est un militant et leader séparatiste allemand d'origine camerounaise. Il est le secrétaire général d'un mouvement séparatiste, la Ligue des jeunes du Cameroun méridional (LJCM) de 1995 à 2013[1],[2] et depuis 2013, il est le leader du Conseil de gouvernement de l'Ambazonie (AGovC), un mouvement séparatiste, qui possède une branche armée, les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA).

En , il est arrêté en Norvège pour incitation à la commission de crimes contre l’humanité au Cameroun[3].

Jeunesse, études et tentative d'assassinat présumée

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Lucas Ayaba Cho naît le dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Il est expulsé de l'université de Buéa en 1993 parce qu'il avait mené une manifestation contre l'augmentation des frais de scolarité[4],[5],[6]. Incarcéré à Yaoundé pour avoir encouragé la sécession des régions anglophones du Cameroun, il parvient à rejoindre l'Allemagne, où il est naturalisé, avant de s'installer en Norvège[7]. Dans ce pays, il reprend ses études supérieures, étudiant les droits de l'homme et le développement à l'université norvégienne des sciences de la vie[8]. En janvier 2017, Lucas Ayaba Cho aurait été victime d'une tentative d'assassinat à Bruxelles[9],[10].

Rôle dans la crise anglophone au Cameroun

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En tant que chef de l'AGovC, Lucas Ayaba Cho et Benedict Nwana Kuah supervisent la création d'un groupe armé séparatiste, les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA), particulièrement actif depuis le début de la crise anglophone au Cameroun[11]. Cela se produit sept semaines avant que le gouvernement intérimaire de l'Ambazonie ne soit établi et des mois avant qu'il n'approuve une lutte armée[12].

Les relations du Conseil de gouvernement de l'Ambazonie avec le gouvernement intérimaire sont souvent tendues. En , Lucas Ayaba Cho refuse d'assister à la Conférence générale des peuples du Cameroun méridional à Washington, qualifiant certains des participants de « facilitateurs ». Le Conseil de gouvernement de l'Ambazonie ne fait donc pas partie du Conseil de libération du Cameroun méridional[13]. Lors de la crise du leadership ambazonien, Lucas Ayaba Cho soutient Sisiku Julius Ayuk Tabe contre Samuel Ikome Sako « par principe ». Il fait valoir qu'il était incorrect d'attaquer Sisiku Julius Ayuk Tabe, incarcéré depuis [14]. En , Lucas Ayaba Cho affirme que l'État camerounais avait pratiquement perdu le conflit et que les séparatistes contrôlaient 80 % des régions anglophones[15].

Le , Lucas Ayaba Cho tient une conférence de presse conjointe avec le militant séparatiste nigérian Nnamdi Kanu où ils déclarent une alliance entre le Biafra et l'Ambazonie[16]. Le , Lucas Ayaba Cho appelle les Camerounais à renverser le régime du président Paul Biya afin d'instaurer une démocratie, ajoutant que les séparatistes les aideraient[17].

En , Lucas Ayaba Cho se présente sur son compte Twitter, comme étant le cerveau de l'attentat d’Ekondo-Titi, qui fait sept morts, dont le sous-préfet et le maire de la commune de cette région du Sud-Ouest[18].

Arrestation et détention

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Le , il est arrêté en Norvège sur la base de « charges fondées sur ses diverses expressions sur les réseaux sociaux ». Il pourrait être extradé de Norvège vers le Cameroun et risquerait jusqu'à 30 ans de prison s'il était reconnu coupable[19]. Le , un tribunal d'Oslo prolonge sa détention provisoire jusqu'au , avec interdiction de communiquer avec le monde extérieur[20].

Publication

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En 2006, il publie un livre Not Guilty. An African Refugee Experience, où il raconte de manière très critique son expérience de requérant d'asile en Europe[21].

Notes et références

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  1. « The Southern Cameroons Youth League » (consulté le )
  2. « Ambazonains : No longer faggots for la république » [archive du ], (consulté le )
  3. « Cameroun : un leader séparatiste arrêté en Norvège pour incitation à la commission de crimes contre l’humanité », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Persecuted students find shelter in Norway » (consulté le )
  5. Piet Konings, Neoliberal Bandwagonism, (ISBN 9789956558230, lire en ligne)
  6. « A brief history » (consulté le )
  7. (en) « Arrest of Separatist Leader Puts Spotlight on Cameroon’s Anglophone Conflict », sur crisisgroup.org, (consulté le )
  8. (nb) Christine Wergel, « Trues til taushet », sur Sørnett, (consulté le )
  9. « Assasination attempt of the Ambazonian governing council (AGC) leader », (consulté le )
  10. « Attacks on SCNC activist, Dr.Ayaba Cho Lucas, in Belgium. », (consulté le )
  11. ADF Lands Ground Troops in Southern Cameroons, Declares War on LRC, Cameroon Journal, Sept 10, 2017. Accessed Apr 19, 2018.
  12. Cameroon: Anglophone Crisis - Dialogue Remains the Only Viable Solution, AllAfrica, Dec 7, 2017. Accessed Mar 9, 2019.
  13. Federalists Meet Restorationists, Which Group Will Perform The Osmosis?, Cameroon News Agency, Mar 29, 2019. Accessed Apr 10, 2019.
  14. Cameroon: Sepratist hardliners react after impechment of detained Ambazonia leader, Journal du Cameroun, Jun 12, 2019. Accessed Jun 12, 2019.
  15. Cameroon's Ambazonia separatists have not carried out torture, insists leader, Sky News, Jul 10, 2019. Accessed Jul 10, 2019.
  16. AGovC Joins Forces With IPOB, Cameroon News Agency, Apr 9, 2021. Accessed Apr 10, 2021.
  17. Ayaba Calls On Cameroonians To Overthrow Paul Biya, Cameroon News Agency, Apr 22, 2021. Accessed Apr 22, 2021.
  18. Agence Ecofin, « Cameroun : un leader sécessionniste revendique l’attentat à la bombe qui a tué 7 personnes dont le maire d’Ekondo Titi », sur Agence Ecofin (consulté le )
  19. « Lucas Ayaba Cho : le leader séparatiste anglophone arrêté en Norvège sera-t-il extradé vers le Cameroun? », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  20. « Le leader séparatiste camerounais Lucas Ayaba Cho reste derrière les barreaux », sur Jeune Afrique, (consulté le )
  21. « Book Presentation "Not Guilty" An African Refugee Experience », (consulté le )

Liens externes

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