Petrovaradin
Petrovaradin Петроварадин | |
Héraldique |
|
Petrovaradin, vue de la forteresse | |
Administration | |
---|---|
Pays | Serbie |
Province | Voïvodine |
Région | Syrmie |
District | Bačka méridionale |
Ville | Novi Sad (Petrovaradin) |
Code postal | 21 131 21 132 21 133 |
Démographie | |
Population | 14 810 hab. (2011) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 14′ 48″ nord, 19° 52′ 46″ est |
Altitude | 85 m |
Localisation | |
modifier |
Municipalité de Petrovaradin | |
Administration | |
---|---|
Démographie | |
Population | 33 865 hab. (2011) |
Densité | 261 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 13 000 ha = 130 km2 |
modifier |
Petrovaradin (en serbe cyrillique Петроварадин ; en allemand : Peterwardein ; en français : Pierre Varadin) est une ville et une municipalité urbaine de Serbie situées dans la province autonome de Voïvodine et sur le territoire de la ville de Novi Sad, dans le district de Bačka méridionale. Au recensement de 2011, la ville intra muros comptait 14 810 habitants et la municipalité dont elle est le centre 33 865[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Petrovaradin, situé au nord de la Serbie dans la province autonome de Voïvodine, se trouve dans la région géographique de la Syrmie. Petrovaradin est également une des deux municipalités qui composent la Ville de Novi Sad et son territoire représente 25 à 30 % de la superficie de cette Ville, soit 100 à 130 km2, dont 30 % font partie de la zone urbaine de Novi Sad. La plus grande partie du secteur qui se trouve en dehors de la zone urbaine est située dans le massif montagneux de la Fruška gora.
Histoire
[modifier | modifier le code]Des origines à l'occupation turque
[modifier | modifier le code]Dans la région de l'actuel Novi Sad, les archéologues ont mis au jour des vestiges d'occupation humaine remontant à l'Âge de la pierre (vers 4 500 av. J.-C.). À cette époque un village était situé sur la rive droite du Danube à l'emplacement de Petrovaradin.
Au IVe siècle av. J.-C., cette région fut habitée par les Celtes, qui y construisirent une première forteresse. Puis, au Ier siècle, la ville fut conquise par les Romains, qui y édifièrent une forteresse plus importante à laquelle ils donnèrent le nom de Cusum. La ville et sa région furent alors intégrée dans la province de Pannonie. Au Ve siècle de notre ère, Cusum fut détruite lors de l'invasion des Huns.
À la fin du Ve siècle, les Byzantins rebâtirent la ville, qui fut alors connue sous son ancien nom latin de Cusum et sous son nom grec de Petrikon. La ville fut ensuite conquise par les Ostrogoths, les Gépides, les Avars, les Francs et les Bulgares. Puis elle passa à nouveau sous le contrôle de l'Empire byzantin.
Au XIIe siècle, la ville fut conquise par le royaume de Hongrie ; dans des documents datés de 1237, la ville est mentionnée pour la première fois sous le nom de Pétervárad. En 1526, les Ottomans s'emparèrent de la ville et lui donnèrent le nom de Varadin. Pendant la présence turque, Petrovaradin comptait 200 foyers et trois mosquées. La ville possédait également un quartier chrétien qui comptait 35 foyers habités par des Serbes[2].
En 1687, elle entra dans les possessions des Habsbourg et fut connue sous le nom de Peterwardein.
Du XVIIIe siècle au XXe siècle
[modifier | modifier le code]Le , Petrovaradin fut le site d'une importante bataille dans laquelle le prince Eugène de Savoie vainquit les Ottomans commandés par le grand vizir Ali Coumourgi. Le prince Eugène s'empara ensuite de Belgrade en 1717, obligeant les Turcs à signer le traité de Passarowitz en juillet 1718.
Pendant la période autrichienne, Petrovaradin fut rattachée à la frontière militaire. En 1848-1849, au moment de l'insurrection serbe contre les Habsbourg, la ville fit partie de la voïvodine de Serbie. Mais en 1849, elle réintégra la Frontière. Après la suppression de cette province, en 1881, la ville fut rattachée à la Croatie-Slavonie, un royaume autonome au sein de l'Autriche-Hongrie.
Après la dislocation de l'Empire austro-hongrois en 1918, la ville fit partie du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui, en 1929, devint le royaume de Yougoslavie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Petrovaradin fut occupée par les puissances de l'Axe et rattachée à l'État indépendant de Croatie. Après la guerre, elle fut rattachée à la province de Voïvodine, région autonome au sein de la république fédérative socialiste de Yougoslavie.
Subdivisions administratives
[modifier | modifier le code]Avant 2002, Petrovaradin faisait partie de la municipalité de Novi Sad. Depuis 2002, avec l'entrée en vigueur d'un nouveau statut, la ville de Novi Sad est divisée en deux municipalités, celle de Novi Sad et celle de Petrovaradin, qui possède sa propre administration. En revanche, les deux municipalités ne disposent pas de réels pouvoir sur leur territoire ; c'est le gouvernement de la ville de Novi Sad qui détient la véritable autorité.
Quartiers de Petrovaradin
[modifier | modifier le code]Petrovaradin est composé des quartiers suivants : Forteresse de Petrovaradin, Podgrađe Tvrđave (il s'agit d'un quartier fortifié qui fait partie du complexe de la Forteresse), Stari Majur (où se trouvent l'administration de la municipalité de Petrovaradin), Novi Majur, Bukovački Plato (Bukovački Put), Sadovi, Široka Dolina, Širine, Vezirac, Trandžament, Ribnjak, Mišeluk, Alibegovac, Radna Zona Istok (zone industrielle de Novi Sad), Marija Snežna (Radna Zona Istok) et Petrovaradinska Ada (Ribarska Ada).
Localités de la municipalité de Petrovaradin
[modifier | modifier le code]- Petrovaradin
- Sremska Kamenica
- Bukovac
- Ledinci
- Stari Ledinci
Petrovaradin et Sremska Kamenica sont officiellement considérés comme des villes. Les autres localités possèdent le statut de « village ».
Démographie
[modifier | modifier le code]Ville intra muros
[modifier | modifier le code]Évolution historique de la population dans la ville
[modifier | modifier le code]Données de 2002
[modifier | modifier le code]- Pyramide des âges (2002)
- Répartition de la population par nationalités (2002)
Nationalité | Nombre | % |
Serbes | 9 708 | 69,47 |
Croates | 1 364 | 9,76 |
Yougoslaves | 779 | 5,57 |
Hongrois | 396 | 2,83 |
Monténégrins | 228 | 1,63 |
Ruthènes | 141 | 1,00 |
Slovaques | 92 | 0,65 |
Macédoniens | 47 | 0,33 |
Ukrainiens | 41 | 0,29 |
Musulmans | 39 | 0,27 |
Gorans | 35 | 0,25 |
Roms | 34 | 0,24 |
Roumains | 30 | 0,21 |
Albanais | 30 | 0,21 |
Slovènes | 27 | 0,19 |
Bunjevci | 22 | 0,15 |
Allemands | 21 | 0,15 |
Russes | 18 | 0,12 |
Tchèques | 6 | 0,04 |
Bulgares | 6 | 0,04 |
Bosniaques | 2 | 0,01 |
Valaques | 1 | 0,00 |
Inconnus/Autres[5] |
Données de 2011
[modifier | modifier le code]- Pyramide des âges (2011)
L'âge moyen de la population dans la ville intra muros était de 41 ans, 39,8 ans pour les hommes et 42,1 ans pour les femmes[6].
Municipalité
[modifier | modifier le code]Lors du recensement de 2002 en Serbie, Petrovaradin était statistiquement rattachée à la municipalité de Novi Sad ; en revanche, lors du recensement de 2011, la ville était devenue une municipalité urbaine de la Ville de Novi Sad.
- Pyramide des âges (2011)
L'âge moyen de la population dans la municipalité était de 41,2 ans, 40,3 ans pour les hommes et 42,1 ans pour les femmes[6].
- Répartition de la population par nationalités dans la municipalité (2011)
Nationalité | Nombre | % |
Serbes | 27 328 | 80,69 |
Croates | 1 554 | 4,58 |
Hongrois | 635 | 1,87 |
Yougoslaves | 267 | 0,78 |
Monténégrins | 258 | 0,76 |
Ruthènes | 208 | 0,61 |
Slovaques | 203 | 0,59 |
Macédoniens | 96 | 0,28 |
Gorans | 84 | 0,24 |
Musulmans | 39 | 0,27 |
Roms | 60 | 0,17 |
Roumains | 59 | 0,17 |
Ukrainiens | 59 | 0,17 |
Slovènes | 42 | 0,12 |
Allemands | 41 | 0,12 |
Russes | 39 | 0,11 |
Musulmans | 36 | 0,10 |
Bunjevci | 30 | 0,08 |
Albanais | 28 | 0,08 |
Bosniaques | 18 | 0,05 |
Bulgares | 14 | 0,04 |
Valaques | 2 | 0,00 |
Inconnus/Autres[7] |
Toutes les localités de la municipalité possèdent une majorité de peuplement serbe.
Culture
[modifier | modifier le code]Petrovaradin est célèbre pour le Festival EXIT, également connu sous le nom d'« État d'EXIT ». Consacré à la musique rock, il a lieu chaque année pendant quatre jours dans l'enceinte de la forteresse[8]. En 2007, il a reçu le prix du meilleur festival européenne (UK Festival Awards 2007)[9].
Architecture
[modifier | modifier le code]La forteresse de Petrovaradin constitue l'un des bâtiments les plus intéressants de la ville ; pour l'essentiel, elle a été construite entre 1692 et 1780 sur des plans de Vauban. Petrovaradin conserve également d'autres édifices anciens et notamment des églises, comme l'église catholique Saint-Georges construite entre 1701 et 1714, l'église catholique Notre-Dame-des-Neiges, construite en 1881 ou encore l'église Saint-Pierre Apôtre, construite en 1922.
-
L'église orthodoxe Saint-Paul
Économie
[modifier | modifier le code]Petrovardin est le siège de la société Pobeda holding, qui, à travers cinq filiales, propose des chariots élévateurs à fourche, des machines-outils, des transmissions et des valves[10],[11]. Cette entreprise entre dans la composition du BELEXline, l'un des trois indices de la Bourse de Belgrade[12].
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Josip Jelačić Bužimski, ban de Croatie
- Karl Wolff, juriste
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (sr + en) « Livre 20 : Vue d'ensemble comparative de la population en 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991, 2002 et 2011, données par localités) » [PDF], Pages du recensement de 2011 en Serbie - Institut de statistique de la république de Serbie, (consulté le )
- Enciklopedija Novog Sada, knjiga 20, Novi Sad, 2002
- (sr) Population, analyse comparative de la population en 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991 et 2002, données par localités (Livre 9), Belgrade, Institut de statistique de la République de Serbie, (ISBN 86-84433-14-9)
- (sr) Livre 2, Population, sexe et âge, données par localités, Belgrade, Institut de statistique de la République de Serbie, (ISBN 86-84433-01-7)
- (sr) « Population par nationalités au recensement de 2002 », sur pop-stat.mashke.org (consulté le )
- (sr + en) « Recensement de 2011 en Serbie, Livre 2 : Âge et sexe - Données par localités » [PDF], sur stat.gov.rs, Site de l'Institut de statistique de la République de Serbie, (consulté le )
- « Recensement de 2011, Livre 1 : Nationalités - Données par municipalités » [PDF], sur stat.gov.rs, Site de l'Institut de statistique de la République de Serbie, (consulté le )
- (sr + en) « EXIT », Site officiel du festival EXIT (consulté le ).
- « EXIT Best in Europe » [archive du ], sur eng.exitfest.org, Site officiel du festival EXIT (consulté le ).
- (en) « Radijator a.d. Zrenjanin », sur finance.google.com, Google finance (consulté le ).
- (en) « Products », sur pobeda.co.yu, Site officiel de Pobeda holding Petrovaradin (consulté le ).
- (sr) « BELEXline »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur belex.rs, Site officiel de la Bourse de Belgrade, (consulté le ) - Liste des entreprises du BELEXline
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Informations
- (sr + en) Présentation de Petrovaradin
- (sr + en) La forteresse de Petrovaradin
- Données géographiques
- (en) Vue satellite de Petrovaradin sur fallingrain.com