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Résurrection de Lazare

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La Résurrection de Lazare, par Duccio (1310–1311), musée d'Art Kimbell.

La résurrection de Lazare est un miracle de Jésus rapporté uniquement par l'Évangile selon Jean (Jn 11:1–44), durant lequel Jésus ramène Lazare de Béthanie à la vie quatre jours après son enterrement[1]. L'événement se déroule à Béthanie (aujourd'hui la ville palestinienne d'Al-Eizariya, traduit par « la place de Lazare »). C'est, dans l'Évangile selon Jean, le dernier des miracles accomplis par Jésus avant la Passion et sa propre résurrection.

Lazare est le frère de Marthe et de Marie de Béthanie. La famille vit dans le village de Béthanie, à environ trois kilomètres à l'est de Jérusalem, sur le versant sud-est du mont des Oliviers.

Récit biblique

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Selon Jean 11: 1-44[2], Jésus reçoit un message des deux sœurs de Lazare, malade, qui réclament son aide. Jésus dit à ses disciples : « Cette maladie n'est point à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. »

Jésus retarde alors son départ et part après deux jours. Les disciples ont peur de retourner en Judée, mais Jésus dit : « Lazare notre ami dort ; mais je vais le réveiller. » Lorsque les apôtres se méprennent, il précise : « Lazare est mort, et à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'y étais point. »

Mosaïque du VIe siècle de la résurrection de Lazare. Basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf, Ravenne, Italie.

À leur arrivée à Béthanie, Lazare est mort et enterré depuis quatre jours. Avant d'entrer dans la ville, Marthe, la sœur de Lazare, vient à la rencontre de Jésus et lui dit : « Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Jésus assure à Marthe que son frère ressuscitera et déclare : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu'il soit mort, il vivra. Et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra jamais ; crois-tu cela ? » Marthe affirme qu'elle croit vraiment et déclare : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir au monde. » Ce n'est que la deuxième fois (après Nathanaël) que quelqu'un déclare Jésus comme Fils de Dieu et la première fois que quelqu'un l'assimile au « Messie » et au « Fils de Dieu » ensemble.

En entrant dans le village, Jésus rencontre Marie et les gens qui sont venus la consoler. Jésus est profondément ému à la vue de leur chagrin. Après avoir demandé où il a été enterré, (on trouve à ce moment l'un des plus courts versets des évangiles : « Jésus pleura »), Jésus demande que la pierre de la tombe soit enlevée, mais Marthe intervient et déclare qu'il y aura une odeur. À quoi Jésus répond : « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »

Ils retirent alors la pierre, Jésus lève les yeux et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais bien que tu m'exauces toujours ; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu'ils croient que c’est toi qui m'as envoyé. »

Il crie alors à haute voix : « Lazare sors ! » Le mort en sort, les mains et les pieds enveloppés de bandes de lin et d'un chiffon autour du visage. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

Interprétation

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La Résurrection de Lazare, huile sur toile (v. 1517-1519), de Sebastiano del Piombo, National Gallery, Londres.

Les théologiens Moloney et Harrington considèrent la résurrection de Lazare comme un « miracle pivot » qui déclenche la chaîne d'événements qui mène à la crucifixion de Jésus. Ils le considèrent comme une « résurrection qui mènera à la mort », dans la mesure où la résurrection de Lazare entraînera la mort de Jésus, le Fils de Dieu, à Jérusalem, et révélera la gloire de Dieu[3]. Calvin note que « non seulement le Christ a donné une preuve remarquable de sa puissance divine pour relever Lazare, mais il a également placé sous nos yeux une image vivante de notre future résurrection[4]

Références culturelles

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Dans la quatrième partie de Crime et Châtiment, le passage racontant la résurrection de Lazare est lu par Sonia sous la demande de Raskolnikov.

Voir également

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Références

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  1. John Clowes, The Miracles of Jesus Christ, Manchester, UK, , p. 274
  2. « Jean 11 Martin Bible », sur saintebible.com (consulté le )
  3. Francis J. Moloney, Daniel J. Harrington, 1998 The Gospel of John Liturgical Press (ISBN 0-8146-5806-7) p. 325
  4. « John 11 Calvin's Commentaries », Biblehub.com (consulté le )